Alerte à la bombe

Par Akhésa

Auteur :Akhésa

E-mail : Akhesa_fr@hotmail.com

Résumé : Daniel déclenche le compte à rebours d’un appareil alien chargé de Naqquadah et la base est bloquée sans issue de secours alors que la Stargate ne fonctionne pas…

Spoiler : Les épisode où on a vu Kinsey et une allusion à Némésis…

Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, et vous connaissez la suite…

 

 

 

Ces six derniers jours avaient été difficiles pour le SGC. Ils avaient dû subir une attaque venant d’une entité alien inconnue, un virus ramené par SG1 et, le pire de toute la semaine, un meeting avec le sénateur Kinsey. Toute la base voyait donc arriver le week-end avec plaisir. C’était sans compter sur la découverte d’un engin par SG5 qu’ils avaient ramené de P8X909.

Dès l’arrivée de cet appareil, le général demanda à Sam Carter d’y jeter un coup d’œil, afin de savoir son utilité.

Elle y passa donc une demi-heure, jusqu’à ce que Daniel vienne l’aider. Par mégarde, il appuya sur un bouton et une sorte de compte à rebours commença. Sam et lui échangèrent un regard paniqué. Ils se trouvaient devant un engin chargé de Naqquadah liquidifié, doté d’un système de compte à rebours. Si cette chose explosait, non seulement le SGC, mais aussi toute la région risquait de ne plus être qu’un souvenir. D’un commun accord, ils se rendirent au bureau du général où le colonel O’Neill se trouvait pour une raison quelconque.

- Mon général, nous avons deux nouvelles, dit Daniel. Une bonne et une mauvaise.

- La bonne, c’est que nous savons ce qu’est cet appareil, continua Sam. Et la mauvaise, c’est qu’il s’agit d’une bombe qui risque d’exploser dans trois heures, si mes calculs sont exacts.

Le général pâlit et regarda les deux scientifiques.

- Nous allons l’envoyer sur une planète déserte, major. Demandez au lieutenant Simmons d’en choisir une.

- Impossible, monsieur. Nous avons essayé de la bouger, quand le compte à rebours a commencé, et nous pensons que si nous la transportons, elle explosera avant d’arriver à destination.

- Des idées, major ?

- Je suggère de faire évacuer la base, monsieur. Je prendrai le temps d’étudier la bombe et d’essayer de la désamorcer.

- Carter, il est hors de question de vous laisser tripoter cet engin une fois de plus, protesta Jack.

- Je crains de ne pas avoir le choix, colonel. Si cette bombe explose, non seulement la montagne par en fumée, mais aussi tout ce qui se trouve à trois cent kilomètres à la ronde.

- Très bien, major. Je vais donner l’ordre de faire évacuer le complexe. Allez voir ce que vous pouvez faire avec l’explosif.

- A vos ordres, monsieur.

Sam était penchée sur l’appareil, essayant de trouver le moyen de l’arrêter, quand Jack entra dans le labo.

- Vous en êtes où, major ?

- Au même point, mon colonel. Je ne comprends pas le fonctionnement de cet appareil. Il n’est pas d’origine Goa’uld.

- Cool. Dans le genre bonne nouvelle, je dois vous annoncer aussi que l’évacuation a été impossible.

- Quoi ?

- Pour une raison inconnue, l’accès à la surface est rendu impossible. Aucun ascenseur ne fonctionne, et de toutes façons, les soldats de garde là-haut nous ont prévenus que les portes se sont fermées d’elles-mêmes et que personne n’arrive encore à les ouvrir.

- Je ne comprends pas... Comment ces portes ont pu se fermer toutes seules ?

- Votre petit joujou ne serait pas à l’origine de cet événement, Carter ?

Sam regarda l’appareil et se demanda si le colonel n’avait pas raison, aussi stupide que soit son idée. Après tout, ils avaient affaire à une technologie extraterrestre.

- J’espère que vous avez tort, monsieur. En tout cas, je fais de mon mieux.

Il tourna les talons et se rendit avec le général qui lui avait demandé d’être présent pour annoncer la nouvelle aux hommes.

Deux heures plus tard, Sam n’avait toujours pas avancé. Elle jurait comme un charretier quand le général et le colonel O’Neill entrèrent dans la pièce, accompagné de Daniel.

- J’en déduis que vous n’en savez pas plus, major, dit le général.

- Non.

- C’est ma faute, gémit Daniel. Si j’avais évité de toucher à maudit bouton...

- Oui, mais avec des si, vous savez le proverbe, Daniel.

- Major, continuez comme vous pouvez, ordonna le général. Docteur Jackson, suivez-moi, j’ai besoin de vous. Si vous n’avez pas de solution dans une demi-heure, major, venez avec le colonel dans la salle de contrôle. Je réunirai tout le personnel en salle d’embarquement.

Jack resta avec Sam. Il tournait dans la pièce comme un fauve en cage.

- Combien de temps nous reste t-il, Carter ?

- Une heure, approximativement, mon colonel, répondit-elle avec une voix angoissée. En plus du Naqquadah liquide, il y a une sorte de substance végétale que je n’arrive pas à identifier, c’est bizarre.

Le silence retomba. Quinze minutes plus tard, Jack posa la même question, et à la réponse de Sam il s’énerva.

- Enfin, Carter, vous êtes sensée être un génie ! Trouvez-nous une solution ou nous allons tous griller sur place !

Le découragement et l’incrédulité se lisaient sur le visage de la jeune femme. Elle le regarda, les yeux pleins de larmes.

- J’en ai marre ! J’ai beau chercher, je ne trouve rien ! Nous allons tous mourir parce que je suis incapable de trouver la solution, s’il en existe une ! Désolée, colonel, mais je ne peux pas sauver le monde et vos fesses, cette fois !

Jack la regarda avec surprise. Jamais il ne l’avait perdre ainsi le contrôle de ses nerfs. Elle pleurait sans retenue. Mais elle continuait :

- Pourquoi est-ce toujours sur moi que tout le monde compte ? Je suis un être humain, pas Dieu !

- Carter, je sais ! Calmez-vous !

- Me calmer ? Alors que des milliers de gens vont perdre la vie à cause de mon incompétence ? Vous comptiez sur moi, et je vous lâche. Nous passons les dernières minutes de notre vie, colonel. Et je suis là à me battre contre vous... Je n’en peux plus...

Il la prit dans ses bras. Ses lèvres touchèrent les cheveux de la jeune femme.

- Sam, je suis désolé, je n’aurais jamais dû vous crier dessus comme ça, vous avez fait votre possible.

- Mais ce n’est pas suffisant.

- Vous l’avez dit vous-même, vous n’êtes pas Dieu.

- Je suis désolée, colonel. Je m’en veux tellement de vous décevoir.

- Sam, regardez-moi... Vous ne m’avez pas déçu. Vous n’avez rien à me prouver. Vous êtes le meilleur officier que j’ai jamais eu.

- Je ne veux pas mourir, Jack.

- Moi non plus, Sam. Mais c’est un des risques de notre métier.

- Mais tous ces civils, ils n’ont rien demandé, eux...

- C’est l’heure, Sam. Nous devons retrouver le général.

- Il nous reste une demi-heure à vivre... Jack, je ne veux pas mourir sans vous avoir dit à quel point je vous aime.

- Je le sais, Sam. Je vous aime aussi, dit-il avant de l’embrasser passionnément.

La prenant par la taille, il l’emmena dans la salle de contrôle. Ils croisèrent le regard du général Hammond et Sam secoua la tête. Le général informa le personnel que tout espoir de stopper l’engin était maintenant perdu. Il y eut une minute de silence pendant laquelle tous les soldats effectuèrent un salut militaire. Puis, le général leur demanda d’attendre le moment fatidique à leur convenance. Il les rappellerait dix minutes avant la fin.

- Colonel, major, je souhaiterai que vous restiez ici avec moi, afin de calmer éventuellement ceux qui seraient paniqués. Le docteur Fraiser ne devrait pas tarder à monter, elle aussi, avec le docteur Jackson.

En effet, Janet et Daniel entrèrent au même moment, se tenant la main. Sam sut alors que son amie avait enfin avoué au jeune archéologue ses sentiments.

- Pourquoi faut-il qu’il soit toujours trop tard, murmura t-elle ?

Jack, qui était près d’elle l’entendit. Il la prit dans les bras et la serra contre lui. Elle lui entoura la nuque de ses bras.

- Serre-moi fort, Jack. Je t’aime.

- Je t’aime, moi aussi.

Le général Hammond remarqua soudain qu’en plus des couples Sam/Jack, Daniel/Janet, dans la salle d’embarquement, d’autres couples s’étreignaient et s’embrassaient. Le silence régnait dans la base. Le général se dit amèrement que la proximité de la mort avait l’avantage de réveiller les consciences en dépit des règlements militaires. Il restait quinze minutes avant l’explosion. Il s’assit, observant ses hommes. Tous avaient servi le drapeau et le projet avec zèle, risquant chaque jour leur vie, la plupart renonçant à leur vie de famille. Teal’c en était un exemple frappant.

- Il reste dix minutes, murmura le général...

Sam et Jack étaient silencieux, occupés à tenter de rattraper le temps qu’ils avaient perdu à ne pas s’embrasser. Daniel et Janet échangeaient leurs promesses d’amour à voix basse, entre leurs baisers.

Les dix minutes s’étaient écoulées. Il y eut une formidable détonation, puis le néant.

Ils reprirent tous conscience en même temps. Ils étaient dans une sorte de jardin tropical, avec des plantes grimpantes, des lianes, des fougères et toutes sortes de végétaux que l’on peut trouver dans cette sorte d’environnement, sauf qu’ils se trouvaient toujours à la base.

- Sam ?

- Je suis là, Jack. Tout le monde va bien ?

- Oui, ça va, répondit Daniel en se relevant.

- Quelqu’un peut m’expliquer ? demanda le général.

- D’où sortent toutes ces plantes ? fit Janet à son tour.

- Quelqu’un n’aimait pas la décoration, remarqua Jack sur un ton ironique en regardant Sam.

Elle lui sourit avant de répondre :

- Cet élément végétal que j’ai trouvé dans l’appareil, je pense qu’il est responsable de ce qui s’est passé. Ce n’était pas une bombe, mais une sorte de machine capable de reconstituer un monde végétal. C’est extraordinaire...

Le général Hammond lui lança un regard qui montrait son soulagement. Il prit le micro et informa le personnel que l’état d’alerte était passé et qu’ils recevraient une note de service qui leur expliquerait ce qui s’était passé. Ensuite, il fit monter deux airmen à la surface afin qu’ils vérifient l’état des portes. Il reçut peu après un appel lui disant que tout était normal. Il ordonna un check-up complet pour tout le monde et leur dit que ceux qui n’étaient plus de service pouvaient rentrer chez eux.

- Docteur Fraiser, je pense que vous allez devoir vous organiser avec vos infirmières pour ce surplus de travail. Je veillerai à ce que vous obteniez un congé de dix jours après tout ça, ainsi que SG1. Colonel, major, je veux vous voir dans mon bureau tout de suite.

Ils le suivirent, conscients que leurs effusions qui avaient précédées l’explosion était le sujet dont voulait débattre le général.

- Très bien, dit ce dernier en fermant la porte derrière lui. Major, pouvez-vous avoir un début d’explication pour ce qui vient de se passer ?

- Je saurai à quoi m’en tenir une fois que j’aurais pu examiner les débris de l’appareil, mon général. Mais je suis quasi certaine que les inventeurs de cette machine ne l’ont créé que pour reproduite la nature dans un lieu clos tel que le SGC. Ce qui pourrait expliquer le blocage des portes de sortie et de la porte des étoiles durant la phase de mise en place du système.

- Vous jetterez un œil plus tard, major. Maintenant, je voulais vous parler à tous les deux de cette petite scène à laquelle j’ai assisté. Et vous avez intérêt de trouver une sacrée bonne excuse, parce que vu tous les officiers que je vais être obligé d’interroger sur le même sujet, je sens que j’ai une terrible migraine qui commence.

- Nous pensions que nous allions mourir, monsieur. Nous avons décidé de vivre dans la mort ce que nous n’avions pas eu le droit d’exprimer auparavant.

- Est-ce aussi votre version, major ?

- Oui, général. J’ajouterai que je suis prête à démissionner si cela vous pose un problème. J’aime Jack et je ne veux plus attendre qu’il soit trop tard.

- Revenez me voir tous les deux dans une heure. Pendant ce temps, major, examinez l’objet, puis faites ce que vous voulez avec votre colonel, je ne suis au courant de rien jusqu’à nouvel ordre.

Ils quittèrent le bureau, abasourdi par l’autorisation déguisée du général. Sam se rendit dans son laboratoire, rempli de tubercules et d’hibiscus.

- C’est joli aussi, par ici, remarqua Jack.

- Oui. Voyons voir si je retrouve cette machine infernale...

Sam souleva quelques feuilles de mousse de sa table de travail et découvrit la «bombe », parfaitement intacte et prête à l’emploi.

- Incroyable !

- Sam, chérie, maintenant que tu as vu cette merveille, on ne pas suivre les ordres du général ?

- Examiner cette chose fait partie de ses ordres.

- Je pensais à ceux qui me concernaient et dont il ne veut pas être au courant.

Sam lui sourit malicieusement et lui prit la main.

- Ah ! Ceux-là. Et bien, allons-y, mon colonel adoré.

Après avoir passé l’heure suivante à faire l’amour, ils retrouvèrent le général, comme convenu. Celui-ci leur annonça la bonne nouvelle. A cause de la situation particulière du SGC, il avait eu droit à une dérogation sur la règle de fraternisation, ce qui l’arrangeait, vu le nombre d’officiers qu’il aurait dû envoyer en cour martiale dans le cas contraire. Il leur ordonna de se rendre à l’infirmerie, où ils retrouvèrent Daniel qui aidait la pauvre Janet, submergée. La transformation du SGC en jungle tropicale ne semblait pas avoir eu d’effet sur les humains. Janet en avait encore pour trois heures de travail au moins. Comme ils étaient en vacances, Jack demanda :

- Que comptez-vous faire de ces vacances, les amis ?

- Janet et moi allons en Egypte, dit Daniel. N’importe où sauf dans une jungle tropicale !

- Envie d’aller pêcher, major Carter ?

- Avec plaisir, mon colonel.

FIN

 

 

 

 

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