Et les murs tombent…
Akhésa
E-mail : Akhesa_fr@hotmail.com
Résumé : Le
personnel attend une annonce…
Spoiler :
Diviser pour conquérir (très peu)
Disclaimer :
Les personnages ne m’appartiennent pas, et vous connaissez la suite…
17 mai
Je devrais être
heureuse : un de mes souhaits les plus secrets vient de se réaliser. Et
pourtant, je suis loin de ressentir cet état de félicité absolue auquel je
m’attendais après une telle nouvelle. Au contraire, c’est comme si un poids
supplémentaire venait de tomber sur mes épaules. Ce n’est pas encore ça, mais
je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens. L’image la plus évidente
serait celle-ci : quelqu’un a toujours voulu sauter à l’élastique du haut
d’un pont ; jusqu’à présent, ce pont était inaccessible, protégé par des
barrières de sécurité et voilà que les obstacles ont disparu, mais il se rend
compte qu’il n’a pas envie de sauter, finalement : plus de barrières pour
le retenir… Oh mon Dieu, pourquoi, mais pourquoi suis-je si compliquée ?
Il y a une
heure, tous les membres du personnel ont été réunis au mess. On nous avait
juste dit que l’une des équipes avait une annonce importante à faire. Nous nous
demandions, avec Daniel, ce qu’il pouvait y avoir de si important, d’autant
plus que l’une des tables était chargée de boissons, de verres de petits fours.
Le colonel a répliqué que ce qui le réjouissait, c’était qu’il avait, pour une
fois, une bonne raison de ne pas être dans son bureau en train de rédiger un rapport.
Nous étions presque tous là, sauf, bien sûr, ceux qui étaient de garde en salle
de commandes ou d’embarquement ou à l’infirmerie. Personne ne savait de quoi il
s’agissait. Le général réclama le silence et appela le major Louie Firetti et
son second, le capitaine Katlyn Carson. Ils s’avancèrent jusqu’au général en
souriant.
« Le major
Firetti et le capitaine Carson ont une annonce à vous faire, dit le
général. »
Les deux
intéressés se regardèrent brièvement, et ce fut Firetti qui parla :
« Bon, les
amis, en fait, Katlyn et moi allons nous marier, et vous êtes tous
invités. »
La première
seconde de surprise passée, les applaudissements ont éclaté. Pendant une ou
deux minutes, le général considéra son petit monde avec un sourire paternel,
puis il réclama le silence.
« Hum !
Bien… Tout d’abord, je présente mes félicitations aux fiancés au nom de toute
la base. Ensuite, je vais répondre aux questions que nombre d’entre vous
doivent se poser : le capitaine Carson restera sous le commandement du
major Firetti. Ils sont venus me trouver pour m’annoncer leur intention de se
marier, et comme je sais qu’ils ne sont les pas les seuls officiers à être dans
ce cas, j’ai pu obtenir une dérogation concernant le règlement au SGC, qui a
maintenant son propre règlement, dont vous aurez bientôt une copie. En bref,
vous l’avez compris, le SGC n’est plus concerné par les lois sur la
fraternisation. »
Tout comme pour
l’annonce des fiançailles, un silence de quelques secondes fut suivi d’une
ovation mêlée de cris de joie. Je ne pouvais plus bouger. Je laissais la
nouvelle faire son chemin jusqu’à mon cerveau. Enfin, je risquais un coup d’œil
vers le colonel. Il était dans le même état de choc que moi. Nos regards se
sont croisés quelques secondes, avant de se détourner. Autour de nous, quelques
officiers s’enlaçaient, s’étreignaient, heureux de la nouvelle. Je sentais les
regards de Daniel et Janet s’apesentir sur nous, mais…
Et voilà, depuis
une heure, nous sommes là, à fêter à la fois les fiançailles et la nouvelle
réglementation ; le général avait tout prévu pour que la soirée se déroule
bien et que personne ne manque de rien. Les équipes de garde étaient relayés, afin de profiter aussi de la fête. J’ai fait mon
possible pour éviter le colonel. Tout le monde semble étonné de ne pas nous
voir ensemble, je peux le sentir aux regards à la dérobée qu’ils nous lancent.
Je sais que le groupe de femmes, en face de moi, et qui n’arrêtent pas de
m’observer, ainsi que le colonel, qui discute avec Firetti et Katlyn à l’autre
bout de la pièce, parle de nous. Il est certain que depuis cinq ans, nous
alimentons la rumeur ; je sais même que des paris les plus divers ont été
lancés à notre sujet. Il est vrai que je suis moi-même étonnée. J’essaie
d’analyser, mais tout est confus. Tout ce que je sais, c’est que j’ai peur.
Je ne sais pas
comment j’aurais réagis, si le colonel était venu me parler de la nouvelle
législation concernant la base. Me connaissant, j’aurais sans doute pris mes
jambes à mon cou, sans demander mon reste. Et pourtant, combien de fois n’ai-je
pas rêvé d’un moment comme celui-ci ? Nous sommes désormais libres de nous
laisser aller à nos sentiments. Je n’ai plus besoin de m’imaginer ce que
pourrait être une liaison clandestine avec lui. Je n’ai plus à craindre pour ma
carrière. Je n’ai plus à attendre ses invitations à l’accompagner à la pêche
avec ce sentiment d’excitation à l’idée que je veux accepter, pour finalement refuser au dernier moment,
guidée par la peur.
Ironique,
non ? Je suis major dans l’US Air Force. J’ai fait la guerre du Golfe.
J’ai combattu des dieux. J’ai lutté contre la prise de contrôle de mon corps
par un Tok’ra et une autre entité alien. J’ai survécu à l’enfer. J’ai changé
les lois de la physique. Chaque jour, je traverse l’univers à la recherche de nouvelles
technologies et de nouveaux alliés, sans jamais être sûre que je rentrerais
vivante sur Terre… Et je tremble à
l’idée de commencer une relation avec l’homme que j’aime.
Discrètement, je
quitte le mess. Je me réfugie à mon labo. Il est encore tôt. A peine 20 heures
30. Je reprends mon travail là où je l’avais laissé. On frappe et mon cœur fait
un bond énorme dans ma poitrine. Non, je ne veux pas le voir. Pas encore. La
porte s’ouvre… sur Janet. Je soupire de soulagement.
« Sam ?
Je peux entrer ?
- Oui, Janet.
Viens. »
Elle fait son
chemin jusqu’au fauteuil que je lui désigne. Je sais pourquoi elle est là, je
n’ai pas spécialement envie d’en parler, mais pour moi, elle représente une
sécurité : si jamais IL venait, nous ne serions pas seuls…
« Sacrée
nouvelle, hein ?
- Hum hum.
- Sam, quelque
chose ne va pas ? J’aurais cru que tu sauterais de joie, en apprenant une
chose pareille. C’est ce que tu voulais, non ?
- Oui, c’est ce
que je voulais.
- Tu as vraiment
l’air d’être convaincue de ce que tu dis, raille t-elle.
- Janet, c’est
plus compliqué que ça.
- Quoi ? Tu
m’as toujours dit que sans le règlement…
- Je sais. Je
l’ai dit, je sais… Mais, Janet, comprends-moi, j’ai peur.
- De quoi ?
Jack t’aime aussi. Et depuis que vous savez ça, vous ne vous êtes même pas
adressé la parole.
- Janet,
justement, il n’a pas réagi, lui non plus… et puis… si ça ne marchait pas entre
nous. Je ne veux pas perdre son amitié, je…
- Sam, c’est un
cadeau inestimable qui vous est offert, là. Ne crache pas dessus. »
Je peux qui lui
sourire. Elle me laisse en me disant qu’elle doit faire une dernière visite à
l’infirmerie avant de rentrer chez elle.
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1er
Juillet
Je n’ai pas revu
le colonel ce soir-là. Ce ne fut que le lendemain au briefing que je le revis.
Notre attitude était la même que d’habitude. Le général sembla un peu
destabilisé, quand il comprit que rien n’avait changé entre nous. Je supposais
que Daniel et le colonel avaient dû parler, et j’aurais tout donné pour savoir
ce qu’ils avaient pu se dire. Peut-être était-ce à peu près le même genre de
conversation que Janet et moi avions eu la veille. Quoiqu’il en soit, la vie
avait continué à la base ; il était évident que d’autres officiers avaient
suivi le même exemple que Firetti et Katlyn. Les quartiers des officiers
subissaient des réaménagements, vu les couples qui s’étaient formés.
Finalement, je pensais être une exception en tombant amoureuse de mon officier
commandant, mais apparamment, je me trompais. Les missions se succédaient,
amenant chacune son lot de sourires, d’angoisse et d’aventures. Inutile de dire
que SG1 continuait à se mettre dans des situations impossibles, comme toujours…
Daniel a même été condamné à mort, la semaine dernière, parce qu’il avait mal interprété une phrase dans un temple et cela n’avait pas plu
à la population locale. Cela nous prit
trois jours et toute la diplomatie du générale
fut mise à l’épreuve pour le sortir de là. Le colonel a dit à Daniel que la
prochaine fois, il ferait mieux de faire ses traductions en silence, ce qui
arrangerait tout le monde. Il pense, à mon avis, avoir trouvé la seule parade
pour empêcher Daniel de le saoûler avec l’archéologie, mais je connais assez le
petit scarabée pour savoir qu’il en faut plus pour l’arrêter. Voilà que je me
mets à utiliser les surnoms que donne le colonel…
Le mariage de
Firetti a lieu tout à l’heure. La cérémonie et la fête se passeront dans une
villa de Colorado Springs, appartenant à un ami de la famille de Katlyn. Janet
et Daniel sont passés me prendre à la maison. Cassie a été invitée, elle aussi.
Et maintenant, nous sommes dans le jardin, à admirer la décoration tandis que
des invités se dirigent vers le lieu de la céromonie en plein air. Nous
attendons Teal’c et le colonel. Mon cœur bat la chamade. Comme à chaque fois
que j’attends le moment de le voir. C’est à dire comme tous les jours, en fait.
Mais cette fois, c’est différent. Nous allons peut-être parler de tout ça. Rien
n’est sûr : nous ne sommes pas seuls, après tout. Mais j’ai ce pressentiment
que quelque chose va changer, pour le pire ou le meilleur, c’est le cas de le
dire, le jour d’un mariage.
Seigneur !
Je ne m’y habituerais jamais. Cet homme a l’art de
paraître sexy dans tout ce qu’il porte, mais c’est bien quand il revêt son uniforme
bleu que je le trouve le plus craquant. Il se tient droit, un peu gêné,
pourtant pour qui le connaît bien. Il n’aime pas ce genre de manifestations
publiques, et je pense qu’il doit remercier le ciel d’avoir pu convaincre Louie
de choisir comme témoin un membre de la famille. Firetti et le colonel se
connaissent depuis longtemps. Avec Charlie Kawalski, ils ont tout vu enesemble.
D’ailleurs, Firetti faisait partie, lui aussi de la première mission sur
Abydos. Ça crée des liens, mais pas assez sans doute pour que le colonel fasse
un discours en public. Tiens, ça me fait penser que je ne sais toujours pas ce
qu’il avait mis dans le discours qu’il devait prononcer le jour de ma promotion
au grade de major… Dès qu’elle les aperçoit, Cassandra leur dit bonjour, puis
elle prend le bras de Teal’c en lui assurant qu’il serait son cavalier pour la
soirée. Janet étant pendue à celui de Daniel, je n’ai qu’une pensée :
« Merci, les amis. » C’est un coup monté. Je lève les yeux vers le
colonel. S’il a été surpris, il ne le montre pas, se contentant de me présenter
son bras. Je fais mon possible pour éviter de rougir, et je l’accepte. Nous
allons donc tous aux places qui nous sont réservées.
Tous les
militaires du SGC ont revêtu leur
uniforme de cérémonie. Malgré cette apparence formelle, c’est une
ambiance émue et bonne enfant qui règne. L’avantage
principal du SGC, depuis ses débuts, d’ailleurs est là : le général
Hammond et le colonel O’Neill ont su faire en sorte que la discipline ne soit
pas un obstacle à la bonne entente entre le personnel, quels que soient les
grades ou les fonctions. Avec le stress que nous subissons depuis la guerre
contre les Goa’uld, c’est une politique qui convient à tout le monde, d’autant
plus que le caractère top secret de ce que nous faisons dans cette base rend
impossible toute tentative de communication réelle avec l’extérieur ; les
amitiés sont donc plus solides. Et c’est la cause de l’abolition de certaines
règles. Tout me ramène là…
Le pasteur lit
un texte de l’Evangile : le mariage à Cana. J’entends le colonel, à côté
de moi, qui marmone quelque chose qui donne à peu près : « il a de
l’a-propos, ce type… » Je ne peux m’empêcher de sourire. Et les mots
s’enracinent en moi, laissant à mon cœur sa propre interprétation.
‘Ils n’ont plus de vin’… Et je transpose ma vie sur ces mots. Les
mariés : le colonel et moi. Aucune barrière entre
nous, cette fois. Mais nous n’avons plus de vin. Mon père est d’origine juive,
et je sais donc à quel point le vin était, à l’époque où ces textes ont été écrits,
important lors d’un mariage : il garantissait une vie heureuse. Si on en
manquait, c’était un mauvais présage, m’avait dit ma grand-mère Carter lors du
mariage de l’oncle Joseph. Le vin, dont on parle ici, ne serait-ce pas
l’amour ? Où est donc notre vin,
mon colonel ? Je sais que mon amour n’est pas mort ; je l’ai juste
endormi. Mais le sien ? M’aime t-il encore ? Pourquoi n’a t-il rien
dit, depuis ce soir de mai ?
‘Mon heure n’est pas encore venue’ . C’est vrai ? L’heure du bonheur n’a
t-elle pas encore sonné, pour moi ? La peur continuera t-elle encore à
guider ma vie ? Je risque un coup d’œil vers le colonel. Je sens mes joues
s’enflammer, quand je me rends compte qu’il me regardait aussi. Nos regards se
détournent…
‘Faites tout ce qu’il dira’. Mais j’attends qu’il dise quelque chose.
Pour l’instant, nous jouons au chat et à la souris. Enfin, nous y avons joué à
un moment donné. Depuis le test des Zatarcs, nous ne jouons plus. Nous avons
trop peur que nos sentiments se voient. Mais peur de quoi, pour l’amour du
ciel ? Ces deux personnes qui unissent leur vie aujourd’hui sont dans le
même cas que nous : un officier supérieur et son second !
‘Vous avez gardé le bon vin pour jusqu’à ce
moment’. Alors qu’on le
boive. Mon Dieu, donnez-moi la force, s’il ne l’a pas. Au moins en
parler ; pour le reste, on verra. Mais cette situation ne peut plus durer.
Tout le monde s’attend à ce qu’il se passe quelque chose. Je ne le fais pas
pour les autres, mais moi aussi, je n’en peux plus. Est-ce vraiment le meilleur
vin, qui nous attend, après la pénurie ? Un miracle. C’est ce qu’il me
faudrait. Comment passe t-on les commandes de
miracle ? « Nous n’avons plus de vin… »
Je me mets à
trembler, pendant l’échange des vœux. Ce n’est pas la même image que celle que
j’ai sous les yeux et celle que regardent les autres. Ce ne sont pas les mêmes
mots que nous entendons. Moi, je me vois là-bas, mon colonel à mes côtés. C’est à nous que le pasteur pose les
questions traditonnelles. Sans que je comprenne comment, nos mains se sont
liées. Cette fois, je le regarde, et je me perds dans ses yeux. Le monde
n’existe plus ailleurs que dans l’espace de nos regards. Combien de temps
sommes-nous restés à nous dévorer du regard ? Je ne saurais le dire. Je ne
reprends conscience de ce qui m’entoure que lorsque les gens commencent à se
lever…
Au bras du
colonel, je quitte la chapelle en plein air…
Nous n’en avons
pas encore parlé. Mais notre comportement a changé. Nous ne nous sommes pas
encore quittés une seule fois. Les couples ont commencé à danser. Pas nous.
Après le repas, nous nous sommes contentés de regarder la piste, main dans la
main, adossés à une colonne près de la véranda. C’est incroyable le nombre
d’invités qu’ils ont ! Je n’ai jamais vu ça : une très grande partie
du personnel de la base, et les familles respectives des mariés, sans compter
leurs amis venant d’autres base ou des civils. Janet et Daniel n’ont pas quitté
la piste de danse depuis le début !
Oh mon
Dieu ! Je sens l’autre main du colonel descendre sur ma hanche. Je me
tourne vers lui et il m’attire plus près de lui.
« Carter…
- Oui, mon
colonel ?
- Vous êtes bien
silencieuse, ce soir.
- Euh…
- Votre copain
vous manque ?
- Mon
copain ? Mon colonel, je ne vois pas…
- Mais si,
Naqquy. »
Je souris :
mon réacteur au Naqquadah. Je ne savais même pas qu’il lui avait donné un nom.
J’aurais dû m’en douter, il donne un nom à tout le monde et toutes les choses…
« Le
général a refusé que je vienne avec lui.
- Faudrait que
vous me disiez un jour ce que vous lui trouvez.
- Eh bien, il a
plein de qualités… »
Et moi je voudrais qu’on m’explique : je
suis là où j’ai toujours rêvé d’être, c’est à dire dans les bras du plus beau
colonel de l’Air Force, qui se trouve être l’homme que j’aime et avec qui je
dois absolument parler de mes sentiments et de notre situation et voilà que
nous discutons de mon réacteur. On a vraiment un problème ! Et je me mets
à rire. Un rire incontrôlable et nerveux. Le colonel sourit en se demandant
certainement ce qui m’arrive.
« Carter ?
- Excusez-moi,
mon colonel, mais… cette situation est tellement… ridicule… Nous faisons tout
le temps ça, n’est-ce pas ?
- Je crois que
oui, murmure t-il me me serrant contre lui. »
C’est bien ce
qui me semblait. Je ferme les yeux, appréciant le contact de mon colonel, ses
mains dans mon dos, son corps contre le mien, son cou contre mon visage. Ses
lèvres… sur mon front ; il est si doux ce baiser…
« Le bon
vin est pour maintenant.
- Quoi ?
- Vous n’avez
pas entendu ce qu’a dit le pasteur, mon colonel ?
- Je n’écoutais
pas, je ne suis pas protestant, Carter. »
Une fois de
plus, je souris.
« Alors, ça
veut dire quoi, votre histoire de vin ?
- Eh bien… ça
veut dire que…
- Que ?
- Vous le
savez… »
Ma bouche ne
sait pas le lui dire. Mes yeux parlent pour moi, maintenant que je le regarde.
Sa main remonte vers mon visage.
« Carter,
épousez-moi.
- A vos ordres,
mon colonel… »
Quand notre
baiser prend fin, je me rends compte que ce n’était pas un rêve de plus ;
la réalité a rattrapé les rêves. Le col… euh, je devrais peut-être m’autoriser
à l’appeler Jack, maintenant… Donc, Jack vient de me demander de l’épouser, et
j’ai accepté. Et tout ça, sans autre forme de procès ! On s’aime, on le
savait depuis longtemps. Qu’est ce qui nous a pris d’attendre si
longtemps ? Notre stupidité ! J’ai beau être considérée comme la
scientifique la plus brillante de toute l’armée américaine, mais parfois, je
peux être la plus idiote des femmes.
Quelqu’un me
touche le bras, et je détourne la tête du visage de Jack. C’est le général
Hammond.
« Sam,
Jack, je peux vous poser une question ? »
Jack fronce les
sourcils ; il ne voit pas plus que moi où le général veut en venir.
« Oui, mon
général ?
- Vous venez
seulement de réaliser que le règlement n’était plus un obstacle entre vous ou
vous avez attendu pour nous annoncer la bonne nouvelle ? »
Nous le
regardons tous les deux, en souriant comme deux parfaits idiots à qui on a
promis la lune.
« Je suis
sérieux, cette question a son importance, dit-il.
C’est votre premier baiser ?
- Techniquement,
non, général, répond Jack.
- Mais… oui,
c’est la première fois en tant que… couple… Avant c’était des accidents,
euh… »
Il faudrait que
j’arrête de parler pour ne rien dire, moi. Hammond sourit, se tourne vers – oh
mon Dieu ! – tout le personnel du SGC présent qui s’est assemblé en face
de nous et lève le pouce vers le haut. Les autres personnes présentes au
mariage doivent, tout comme Jack et moi, se demander ce qui se passe.
« Qui
avait parié pour ce soir ? demande le général assez fort. »
Une main d’une
taille impressionnante se lève. Teal’c ! Attendez, nos coéquipiers ont
aussi pariés ? Ils ne changeront jamais. Et si j’en crois la tête de
Daniel, il a dû miser une somme assez forte.
« Eh bien,
Teal’c, déclare le général, vous êtes un homme riche. Passez lundi matin à mon
bureau prendre les 50 000 dollars mis en jeu depuis cinq ans… »
Sans plus les
écouter d’avantage, Jack me prend par le bras et m’entraîne sur la piste de
danse…
Do you realise how long it’s been
Where does all my time with you go?
And all the memories
We shared as friend
Reflected - in my heart
Is where they show
I’m loving every moment with you
I’m living in a dream that’s coming true
I’m lost in everything you do
I love you
I’m saving every moment for you
You’re hidden in a place that’s safe and true
Loving everything we do
With every second
You hold me near
I’m closer to a place I want to be
To hear you whisper
But no one else can hear
I want you love
To stay forever – inside of me
I’m loving every moment with you
I’m living in a dream that’s coming true
I’m lost in everything you do
I love you
I’m saving every moment for you
You’re hidden in a place that’s safe and true
Loving everything we do
In our silence
Looking in your eyes
I hear words you don’t need to say
Just hold on baby
‘Cause it’s reason – I’m praying
You feel what I feel
In every way
Chanson:
Céline Dion, Pressley, Eric Collins, Lysa Taylor
Utilisée sans
autorisation