Futur pas si simple

Auteur :Akhésa
E-mail : Akhesa_fr@hotmail.com
Résumé : SG1 découvre, sur une planète très avancée, le
Time-Com’… Si vous voulez savoir ce que c’est, il
faut lire.
Spoiler : Depuis le film jusqu’à la fin de la saison 4, je présume.
Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, et vous
connaissez la suite;
Note de l’auteur : Dédié à Aurélie, qui m’a envoyé ce challenge
! J Toi qui voulais de la romance, tu vas être servie ! C’était un
challenge très difficile à relever, merci du cadeau !



2001
P1R974

« Vous avez perdu votre pari, Carter ! »
« Vous dites ça parce que vous voulez gagner, mon colonel, protesta la jeune
blonde en affichant un sourire à deux cent vingt volts pour son supérieur. »
« Je ne crois pas, major Carter, intervint Teal’c. Il me semble
qu’O’Neill était loin de s’amuser, sur cette planète. »
« Hein ? Qu’est ce que je disais, appuya Jack. Teal’c, vous êtes
mon meilleur pote, vous le savez, ça ? »
Le Jaffa se contenta d’incliner la tête.
« Sincèrement, Jack, je ne vois pas pourquoi vous vous ennuyez sur cette
planète, dit Daniel. Cet endroit regorge de choses intéréssantes ! »
« Mouais, ça dépend pour qui, Space Monkey ! »

L’équipe SG1 avait été envoyée en mission sur une planète abandonnée
par une civilisation fort avancée, et le général voulait savoir si le SGC
pouvait récupérer quelque technologie utile pour la Terre. Donc, depuis le
briefing, Jack O’Neill n’avait pas arrêté de râler qu’il
allait perdre son temps dans une « poubelle scientifique ». Carter avait eu
les yeux brillants, quand elle avait vu les images de la sonde, et Daniel
prenait des notes avant même d’avoir eu le temps de voir lesdites
images. Jack avait alors compris qu’il était parti pour six heures de
cauchemar. Il aurait préféré aller sur Netu ! A la fin du briefing, voyant
la tête de son supérieur, Sam lui avait lancé une plaisanterie, en lui
disant qu’il allait quand même s’amuser. « On parie, Carter, lui
avait-il rétorqué. » Elle avait accepté, et ils avaient été d’accord
pour choisir l’enjeu après la mission. Ils étaient là depuis six
heures, et il était temps de rentrer au SGC. Pour Jack et Teal’c,
l’heure de la délivrance avait sonné, car ils n’avaient rien
fait depuis leur arrivée sur cette planète. Ils marchaient en direction de
la Porte des Etoiles.
« Bon, pour essayer de vous donner une chance de gagner, Carter,
qu’avez-vous appris d’intéressant ? »
« C’est tout simplement renversant, mon colonel ! Avec tout le
matériel qu’il y a ici, j’en ai au moins pour dix mois de
recherche au laboratoire. Je ne sais même pas par où commencer. »
« En ce qui me concerne, vous pouvez finir ici, j’ai déjà mal à la
tête ! Et vous, Daniel ? »
« Eh bien j’aurais besoin de l’aide de Sam pour lire
l’histoire de ce peuple, car ils ont tout stocké sur des sortes de
disquettes. D’après ce que j’ai pu apprendre, ils… »
« Fas-ci-nant ! railla Jack en l’interrompant. »
« Vous n’êtes pas marrant, Jack ! Quand il y a de la bagarre sur une
planète, vous pourriez y passer votre vie, et dès qu’il y a quelque
chose d’intéressant et d’instructif, vous vous défilez. Et
avouez que vous ne vous êtes pas si ennuyé que ça : vous avez passé votre
temps à reluquer les f… »
« DANIEL ! Taisez-vous et composez les coordonnées de la Terre, vous serez
plus utile ! »
« Quelque chose à cacher, Jack ? demanda l’archéologue d’un air
faussement innocent. »

******************************
Même année,
Labo de Sam Carter

Le lendemain matin, Sam était dans son labo de très bonne heure. Elle
voulait profiter de cette heure matinale pour commencer à répertorier le
matériel scientifique qu’ils avaient ramené de P1R974. Hammond avait
été très satisfait du résultat de la mission et il attendait maintenant de
savoir à quoi servait les appareils que SG1 avait déjà pu ramener. Une autre
équipe devait y retourner pour chercher des appareils plus volumineux.
Un coup à la porte de son laboratoire la fit sursauter. Le colonel
O’Neill était debout, souriant.
« Entrez, mon colonel. Bonjour. »
« Salut, Carter. Déjà debout ? »
« Eh oui ! Je ne pouvais pas attendre !  Mais vous êtes tombé du lit,
dites-moi ? »
Le flirt avait repris depuis quelques temps, après une longue période où ils
avaient eu du mal à se parler. L’un comme l’autre était heureux
de pouvoir reprendre l’ancienne relation. Ils restèrent quelques
secondes à se regarder un peu idiotement, un grand sourire sur leurs
visages, heureux de s’être enfin retrouvés, puis Jack répondit :
« Je suis venu chercher mon dû, Carter. »
« Ah ! le pari ! Alors, qu’avez-vous prévu ? Me tenir éloignée de ce
labo ? Je vous préviens que le général tient à avoir des résultats. »
« Vous avez le choix entre deux choses. Vous voyez que je vous gâte ! »
Il masquait sa gène sous l’ironie, comme d’habitude. Elle se
douta que l’enjeu devait être d’ordre personnel et regretta
aussitôt d’avoir fait ce pari stupide.
« Alors ? demanda-t-elle en espérant que son anxiété ne se lisait pas dans
sa voix. »
Jack mit ses mains dans ses poches, et regarda le mur, comme s’il
venait de découvrir à quel point les murs du SGC pouvaient être
intéressants. Sam pria pour qu’il ne parle pas de la cabane du
Minessotta.
« Bah, laissez tomber. »
Elle fut surprise de constater qu’elle était déçue ; elle fut aussi
surprise de sentir cette douleur au coeur. Comme il faisait mine de
partir, elle se dit qu’elle ne pouvait en rester là. Elle voulait
qu’il reste, elle ne regrettait pas d’avoir fait ce pari, elle
voulait qu’il parle de sa cabane au bord du lac et elle voulait y
aller ! Elle ne voulait plus que la continuelle dénégation de leurs
sentiments les conduisent une fois encore à des relations distantes et
uniquement professionnelles. C’était clair et simple comme bonjour :
elle le voulait !
« Mon colonel ! s’écria-t-elle vivement. »
Jack, surprit, se retourna.
« Carter ? »
« Je… »
je-me-demandais-si-vous-accepteriez-de-prendre-votre-petit-déjeuner-avec-moi-?-Malheureusement-je-ne-peux-pas-vraiment-quitter-le-labo-et-si-vous-êtes-d’accord-ça-se-fera-ici-mais-je-me-disais-que-ce-serait-une-bonne-idée-nous-n’avons-pas-beaucoup-eu-d’occasion-de-nous-parler-ces-derniers-mois-et …
»
« Carter ! Inspirez, expirez ! Voiiiilàààà ! »
Ils se regardèrent une fois de plus, mal à l’aise. Sam avait vraiment
débité son invitation comme si elle avait un train à prendre, tellement elle
était nerveuse. Pour cacher sa surprise, Jack avait décidé de la taquiner
sur la façon dont elle avait oublié de respirer tout le temps où elle avait
parlé. Et maintenant, il fallait décider.
« Ok… Si vous voulez, je vais au mess prendre le nécessaire. Comme ça,
vous pourrez chouchouter vos trucs. »
« Très bien. »
Il quitta la pièce et une fois assez éloigné du labo, il se mit à sourire
comme si on lui avait promit la lune. Sam, elle, enroula ses bras autour
d’elle, le regard rêveur. « Jack… ». Puis, se ressaisissant,
elle décida de faire un peu de place sur sa table de travail, pleine de
notes et d’objets rapportés de P1R974. Ils n’auraient pas
beaucoup de place pour se mettre à l’aise, mais ce serait suffisant.
Elle jeta un rapide coup d’oeil au miroir de poche qu’elle
avait toujours à proximité. Se jugeant un peu pâle, elle pinça ses joues.
C’était mieux. Ma pauvre Sam, tu deviens complètement idiote.
Rappelle-toi que ce type est ton supérieur et que c’est la raison pour
laquelle vous avez décidé de faire comme s’il n’y avait rien
entre vous. Mais cette politique de l’autruche avait presque
failli les séparer, au cours des derniers mois. Ils avaient tellement eu
peur que leurs sentiments réciproques se voient, qu’ils en étaient
venus à presque s’ignorer. Ils n’avaient retrouvé leur
complicité que deux mois auparavant, quand Daniel s’étant trompé sur
une traduction, les avait entraîné dans une aventure rocambolesque où Jack
avait tellement charrié le pauvre archéologue que Sam n’avait pu
retenir ses éclats de rire. Petit à petit, depuis ce jour-là, ils avaient
entrepris de refaire en sens inverse le chemin parcouru. Elle avait réalisé
à quel point tout cela lui avait manqué ; à quel point elle l’aimait
aussi, surtout. En repensant à tout ça, elle ne put empêcher des larmes
monter dans ses yeux ? Habituée à refouler ses émotions, le major Carter les
chassa bien vite. Pour rien au monde elle ne voulait revivre une telle
période de froid avec Jack. Il était hors de question qu’elle passe
encore des nuits à pleurer, en faisant comme si elle ne savait pas pourquoi
elle se sentait si mal, alors qu’au fond d’elle, elle
n’ignorait pas que c’ était simplement parce qu’elle ne
pouvait avoir l’homme qu’elle aimait et que leur relation était
en train de rivaliser avec le Titanic.

« Service d’étage ! »
Elle sursauta en entendant la voix du colonel. Elle avait complètement perdu
la notion du temps. Elle lui sourit et lui indiqua la table. Jack nota avec
surprise qu’elle avait refermé la porte derrière lui : soit, elle
voulait rendre le moment intime, soit elle ne tenait pas à ce qu’on
les voit ensemble ; il opta pour la seconde solution, sachant que son major
n’était pas du genre fleur-bleue, mais bien peur bleue, plutôt, sur le
plan de leur relation. Ils s’installèrent tous les deux. La
conversation porta sur la dernière mission et ils évitaient ainsi un sujet
personnel. Jack avisa un des appareils, alors qu’un silence commençait
à devenir trop pesant. Le problème était simple : ils avaient tous les deux
envie de parler de leurs sentiments, savaient que c’était interdit et
aucun des deux ne savait comment réagirait l’autre. Du coup, une
conversation anodine comme celle qu’ils avaient n’arrivait pas à
les captiver.
« Vous avez un nouveau téléphone portable, Carter ? »
Elle regarda l’objet : c’était une sorte de petite télécommande
faite d’un alliage de Naquadah et d’un matériau qui lui était
encore inconnu.
« Je ne sais même pas ce que c’est, en fait. La technologie de cette
civilisation est encore plus complexe que celle des Goa’ulds qui
semblent être à l’âge de pierre, comparée à tout ça. »
Jack jouait avec l’appareil, l’air d’un môme qui découvre
un nouveau jouet. Sam le regardait avec un sourire comme seule peut en avoir
une femme amoureuse qui contemple l’objet de ses désirs.
« Oh, oh ! »
Une pierre de l’appareil se mit à briller, émettant une sorte de
sifflement. Sam se pencha vers l’objet, tout en se rendant compte de
la proximité de son visage et de celui du colonel.
« Carter ? Que se passe-t-il ? »
« Il semblerait que vous avez trouvé comment marche cet appareil, mon
colonel. »
« Ah bon ? »
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2026
SGC, niveau 14
Entrepôt archéologique et technologique

Grégory O’Neill et Rachel Jackson atteignirent enfin la salle
qu’ils cherchaient. Il était rare que le personnel de la base vienne à
ce niveau où étaient entreposés des objets des débuts du SGC. Ils allaient
vaquer aux occupations qui les avaient conduits dans cette pièce, quand ils
entendirent un sifflement étrange provenir du fond d’une des rangées,
précisément celle où ils étaient.
« Je suis sûre que ta mère a encore inventé un piège, maugréa Rachel. »
« Ne dis pas n’importe quoi, tu sais qu’elle ne vient plus
jamais ici. C’est l’antre de ton père, si tu veux la vérité. Il
peut y passer des jours. A part lui et ton frère, personne ne trouve cet
endroit intéressant, il ne contient que des appareils périmés, dignes
d’un musée. »
« En tout cas, allons voir ce que c’est avant que ça nous explose à la
tête. »
Ils finirent par trouver enfin une sorte de télécommande qui émettait ce
bruit si agaçant.
« Ce n’est pas d’origine Goa’uld, dit Rachel en examinant
l’objet. »
« C’est un alliage de Naquadah et de Neoganite. Donc, ça doit venir de
Délétia, d’après les rapports de ton père et de maman, cette matière
est endémique de cette planète. »
« Tu as raison : c’est d’ailleurs typique de la technologie
délétienne, vu la forme et les symboles utilisés. C’est quoi, à ton
avis ? »
« Mon père dirait que c’est un téléphone portable…»
« Ben, décroche, si c’est le cas, taquina son amie. »
Comme pour l’énerver, il appuya sur l’un des boutons.
« Allô ? Ici Greg O’Neill ! »
Rachel leva les yeux aux ciel : ce qu’elle détestait le plus chez les
O’Neill était qu’ils trouvaient toujours les solutions à tout,
en ayant l’air de ne pas y toucher. En tout cas, ça ne sonnait plus,
quoi que cela puisse être. Il la regardait avec un sourire qui voulait dire
: tu sais que je suis le plus intelligent !’ et qui la mettait
hors d’elle, tout en la faisant fondre, ce qu’elle ne lui
avouerait jamais, bien sûr.

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2001
Labo de Sam Carter

_« Allô ? Ici Greg O’Neill ! »
Sam et Jack sursautèrent en entendant cette voix inconnue à
l’intonation sarcastique sortir de l’appareil et se présenter
sous le nom de O’Neill.
« Pour l’amour du ciel ! s’exclama Jack ! »
_ « Je t’avais bien dit que c’était encore une invention de ta
mère, dit une voix féminine. »
Sam et Jack se regardèrent, ne comprenant rien de ce qui se passait. Ils
écoutèrent donc un moment les voix qui venaient de l’appareil.
_ « Tu crois vraiment que maman a son temps à perdre en enregistrant la voix
de mon père sur un appareil alien ? Elle l’entend à longueur de
journée, cette phrase ! »
_« Elle est tellement amoureuse de lui que ça ne m’étonnerait pas, tu
vois. »
_« Tu enregistrerais ma voix comme ça, toi ? »
_« Il faudrait pour ça que je sois amoureuse de toi. Ce qui n’est
heureusement pas le cas ! »
« Vous nous entendez ? demanda Sam avec hésitation. »
_« Euh, oui, maman, répondit la voix masculine. Je te jure, on ne fait rien
de mal, Rachel et moi. On était venu ici pour… pour… euh,
pour…. »
_« Pour étudier ! Oui, c’est ça, on était venu pour… étudier,
euh… le passé ! oui, tu sais, les trucs archéologiques. Le passé, quoi
! C’est d’ailleurs tout ce qu’on peut faire dans cet
entrepôt… Etudier le passé ! Que pourrait-on faire d’autre dans
un endroit désert plein d’artefacts ? hihi… Si Greg et moi on
veut marcher sur les traces de la première SG1, on a intérêt à tout savoir.
Il faut vraiment qu’on étudie. C’est important, ça, les
études… »
_ « Racheeeel ! Euh, tu la connais, maman, il faut qu’elle toujours
qu’elle parle pour ne rien dire, hihi… euh et euh…
c’est pour ça que papa dit qu’elle ressemble tant à Daniel. »
Sam et Jack se demandaient encore ce qui se passait. Manifestement, ces deux
personnes étaient mal à l’aise et avaient quelque chose à cacher.
« Mais enfin qui êtes-vous ? demanda Jack. »
_« Très drôle, papa »
« Ecoutez, il est huit heures du matin, je n’ai pas fini de prendre
mon petit déjeuner et je n’ai pas le temps de jouer aux devinettes.
Alors vous vous dépêchez de répondre, quand on vous pose une question,
c’est compris ? »
_ « C’est compris mon général ! » répondirent deux voix soudain très
sérieuses.
« Mon colonel, je crois que je commence à comprendre, mais je ne suis pas
très sûre… »
« Ben vous en avez de la chance, Carter ! Parce que moi je n’y
comprends rien ! »
_ « Je rêve ou ta mère vient d’appeler ton père mon
colonel’? fit la voix de la jeune fille. »
_ « Allô ? Je crois qu’il y a une erreur de numéro. Bip, bip !!!! »
« Carter ? C’est qui ce clown ? Vous disiez que vous avez
compris…»
Elle baissa les yeux, consciente que ce qu’elle allait répondre
impliquait énormément. Elle soupira, avant de répondre.
« Je crois qu’ils nous parlent depuis le futur, mon colonel. »
_ « C’est bien ce que pensais ! Ils appellent du passé ! s’écria
le garçon. »
« Du futur ? Carter ? ça voudrait dire que…»
« Vous aviez raison, mon colonel : c’est une sorte de téléphone, mais
qui permet de communiquer à travers l’espace temps, dit-elle
précipitamment pour ne pas entendre le colonel formuler tout haut ce
qu’elle avait pensé. Greg ? Rachel ? Vous êtes toujours là ? »
_« Oui, maman. T’appelle de quelle époque ? »
Maman, pensa Sam. Si je comprends bien, je suis la mère d’un
garçon qui s’appelle Greg… O’NEILL !’
Alors, si j’ai bien compris, ce gars, là, c’est mon fils,
et il appelle Sam /maman/. Donc, elle et moi, on sera MARIES !’
« Ecoutez, dit Sam en faisant un effort pour ne pas montrer sa joie. Il
vaudrait peut-être mieux que vous apportiez cet appareil à quelqu’un
qui nous a connu dans le passé. Il faut éviter de trop en dire et savoir
comment fonctionne cet appareil. »
_ « Ok, Sam. On va voir si on trouve quelqu’un …Mais viens, Greg
! »

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2026
SGC, salle de briefing

La situation était critique. Le général O’Neill jouait avec un stylo
depuis une heure, n’arrivant pas à retirer de son front ce pli
d’inquiétude. Il essaya de chercher une réponse dans le regard bleu de
sa femme, Sam. Elle secoua la tête en signe d’impuissance.
« Il n’y a aucune solution, dit-elle. Cette fois, nous sommes vraiment
perdus. »
« J’aime quand tu me remontes le moral comme ça, railla son mari. »
« Jack ! Ce n’est pas le moment, là, rappela Daniel Jackson. »
« Ouais, ben si tu ne nous avais pas lâchés, nous n’en serions
peut-être pas là, aujourd’hui, Daniel. »
« Jack, j’ai déjà dit cent fois que j’étais désolé. Et puis, ce
n’était pas tout à fait ma faute. »
« Bon, on a déjà connu des situation pires que ça, intervint le lieutenant
colonel Cassandra Murray. »
A quarante et un ans, elle était le nouveau leader de SG1, depuis cinq ans
que l’ancienne équipe phare avait décidé de se retirer des missions.
Il s’agissait bien de la petite Cassandra que SG1 avait sauvé, des
années plus tôt. Elle était entrée dans l’armée et le SGC
l’avait intégrée dès qu’elle fut armée de son doctorat en
astrophysique. Elle était mariée à Rya’c, (Ryan Murray, de son nom
terrien) le fils de Teal’c, qui avait repris la place de son père dans
l’équipe. La famille du Jaffa avait obtenu la nationalité américaine,
une dizaine d’années auparavant.
« Ah oui ? demanda ironiquement le lieutenant Dana O’Neill, une jolie
brune de vingt quatre ans aux yeux bleus. Quand ? »
« On peut dire que tu as hérité de l’optimisme légendaire de ta mère,
toi ! dit Teal’c. »
« Euh, les gars, je ne voudrais pas vous presser, mais nous avons une armée
de réplicateurs qui est en route pour la Terre, et nous n’avons pas la
moindre chance contre eux, avertit Nicolas Jackson au cas où les autres
l’avaient oublié. »
Il ressemblait beaucoup à son père, jusque dans sa façon de parler.
C’était un jeune homme de vingt cinq ans ou presque, étudiant en
archéologie et capitaine de l’armée de l’air. Il poursuivait ses
études en parallèle avec ses activités au SGC. A vrai dire, la seconde
génération de Jackson et de O’Neill avait fait des choix
professionnels proches de ceux de leurs parents. Du moins pour ceux qui
étaient en âge de choisir.
« Nick a raison, dit Jack. Il faudrait… »
Il fut interrompu par l’arrivée soudaine de la pièce de son fils de
vingt ans et de la fille des Jackson, une brunette de dix sept ans.
« Greg, Rachel, on est en plein briefing, rappela-t-il d’une voix qui
se voulait sévère. Quel que soit votre nouveau sujet de dispute, on a pas le
temps de le régler. Ce n’est vraiment pas le moment de nous déranger !
»
_« Ah si ! c’est le moment ! lui répondit sa propre voix. »
Ils sursautèrent tous dans la salle de briefing. Ils entendirent aussi le
petit rire étouffé caractéristique de Sam quand Jack sortait une
plaisanterie.

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2001
Labo de Sam Carter

Rachel et Greg avaient dit à Sam et Jack qu’ils allaient chercher
leurs parents, sensés se trouver en salle de briefing. Ils entendirent les
deux adolescents se disputer tout au long du chemin, de la même manière que
Jack et Daniel se chamaillaient parfois. Eux, pendant ce temps, se
regardaient, perdus entre ce futur avec lequel ils étaient en contact, et ce
présent troublant : depuis qu’ils avaient réalisé l’identité du
garçon, leur fils, ou leur futur fils, si la théorie de Sam était la bonne,
leurs yeux ne s’étaient pas lâchés ; ils avaient tous les deux un
sourire rêveur. Leurs mains s’étaient rapprochées et se caressaient
l’une l’autre dans un geste tendre et inconscient, alors que
leurs visages, sans qu’ils ne comprennent comment, n’étaient
plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.
« Déçue ? demanda Jack très bas, afin que les deux personnes de
l’autre côté du fil du temps ne l’entendent pas. »
« Pas une seule seconde. »
Comme pour confirmer ses dire, elle vint se placer tout contre lui, un peu
mal à l’aise face à son audace. Mais le bras de Jack lui entoura la
taille, la rassurant. Elle posa sa tête contre le torse de son colonel. Elle
ferma les yeux, appréciant le poids de la main de Jack sur le bas de son
dos.
_ « On va entrer en salle de briefing, prévint Greg. Frappez les trois
coups, vous allez entrer en scène ! »
Ils entendirent le son confus d’une porte qui s’ouvrait, puis,
la voix de Jack :
« Greg, Rachel, on est en plein briefing. Quel que soit votre nouveau sujet
de dispute, on a pas le temps de le régler. Ce n’est vraiment pas le
moment de nous déranger ! »
La voix de Jack. Celui-ci ne put résister :
« Ah si ! c’est le moment ! »
Il avait un sourire amusé, ce qui fit rire Sam doucement.
_« Pour l’amour du ciel ! Qu’est ce que c’est ? demanda
Sam depuis l’année 2022. »
Jack regarda la jeune femme qu’il tenait dans ses bras, un sourcil
relevé. Il n’était pas courant de l’entendre dire cette phrase.
La dernière fois, d’ailleurs, c’était son double, le docteur
Carter, qui l’avait prononcée. Elle lui fit un sourire timide. Une
chose était sûre, si la femme qu’elle serait dans le futur sortait
aussi naturellement le refrain du colonel, c’était évident
qu’elle fréquentait Jack assez intimement.
« Euh, bonjour tout le monde, dit-elle. Apparemment, nous appelons de votre
passé. »
_« Mais la voilà, la solution ! fit la voix de Daniel. »

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2026
Salle de briefing

Tous les regards se tournèrent vers Daniel. Il souriait maintenant de toutes
ses dents.
« Je sais que le passé, c’est ton truc, Daniel, mais là, je ne vois
pas de quoi tu parles. »
Sans répondre à Jack, Daniel fit signe à Greg d’approcher.
« Greg, je peux voir cet objet, s’il te plaît ? »
Le jeune homme le lui tendit. Il l’examina. Puis il le tendit à Sam :
« Je ne sais pas ce que tu en penses, Sam, mais on dirait une de ces
machines que nous avions ramenées de Délétia. »
« C’est exact. J’ai désespéré de trouver à quoi il pouvait bien
servir. D’ailleurs, on m’avait demandé de me concentrer sur les
armes. »
_ « Eh ho ! On est toujours là, nous ! »
« Excuse-moi, Jack, dit-elle. Qui est avec toi ? »
_ « Euh…  je suis avec Carter. »
« C’est bon, jubila Daniel. Il l’appelle encore
‘Carter’, ça veut dire qu’on a encore les armes
terriennes. »
« Et tu veux qu’ils les faxent, Space Monkey ? demanda Jack. »
Sam sourit avant de dire à son mari :
« Tu sais que tu es génial, mon amour ? »

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2001
Labo de Sam Carter

_ « Tu sais que tu es génial, mon amour ? »
Sam et Jack n’eurent même pas le temps de s’étonner une fois de
plus sur les deux derniers mots de la future Sam à son mari. Celui-ci
répliquait :
_ « Tu me le répètes chaque nuit depuis vingt ans… Cependant, je ne
pensais pas que ce serait dans une salle de briefing que tu me dirais ça un
jour… Quoique, si tu veux on peut faire sortir tout le monde et…
»
Ils sentirent leurs joues s’enflammer.
_ « Papa , maman, vous croyez que c’est le moment de parler de vos
trucs pas net ? demanda une voix féminine. »
‘On a aussi une fille’, pensèrent Sam et Jack en même temps,
alors que leurs corps réagissaient subtilement à tous ces renseignements sur
leur avenir commun. La distance entre eux, déjà minime, se réduisait encore.
_« Lieutenant Dana O’Neill, voulez-vous vraiment qu’on parle des
‘trucs pas nets’ que vous faites avec le capitaine Jackson et
qui sont totalement contre le règlement ? répliqua la voix de Jack. »
La porte du labo s’ouvrit et Daniel entra. « Sam, vous êtes-là ? Oh !
Ben !? Vous !? Jack? HOURRAH ! »
Il était venu parler à Sam des découvertes qu’il avait faites la nuit
précédente sur les objets rapportés de P1R974. Il pensait trouver la jeune
femme en train de travailler sur ses propres recherches, or, il la voyait
dans les bras de Jack, dans une douce étreinte qui ne semblait déplaire au
colonel. Les amoureux se séparèrent rapidement, mal à l’aise
d’avoir été surpris. L’archéologue s’approcha d’eux,
en souriant comme le chat de Cheshire.
« Alors ? Qu’avez-vous à déclarer pour votre défense, les amis ? »
_« Salut Danny-Boy, fit la voix de Jack qui semblait venir de nulle part. »
« Jack, vous êtes ventriloque ? »
« Je vous l’avais caché ? »
« En fait, Daniel, le colonel a activé l’un des appareils trouvés sur
P1R974. »
« Et ? »
« Et nous sommes en liaison directe avec le futur, sans passer par
Nostradamus, sourit Jack. »
_ « A ce propos, fit la voix de Sam. Vous êtes en quelle année ? »
« En 2001, répondit le major. Et vous ? »
_ « 2026, répliqua une voix qu’ils n’avaient pas encore entendu.
»
_ « Nous avons besoin d’aide, fit la voix de Teal’c. Il faut
nous envoyer des MP5 et du C4. »
_ « Les Réplicateurs sont sur le point d’envahir la Terre, et nous
n’avons plus les armes adéquates pour les vaincre, poursuivit la même
voix qui leur avait indiqué l’année. »
« Vous voulez dire que vous êtes plus de 20 ans dans le futur et vous ne
possédez même pas les armes les plus rudimentaires d’une base de
l’armée américaine ? »
_« Nous ne pouvons pas vous révéler trop de choses, Jack. Vous en savez déjà
beaucoup trop. »
_ « Chérie, j’espère que tu te rends compte que nous sommes en train
de parler avec nous-mêmes. Ce qui veut dire qu’on ne se fera pas
confiance comme ça ! »
_ « Jack, tu sais bien que… »
« Il a raison, appuya Jack. On ne va pas vous envoyer des armes comme ça.
Qui nous prouve que vous êtes bien nous ? »
_« Ben voyons ! Pour changer, Jack est d’accord avec lui-même, railla
la voix de Daniel. »
_ « Daniel ! »
_ « Jack ? »
_« La ferme ! »
« Il y a des choses qui ne changeront jamais, soupira Sam.. Ecoutez, on
doit en parler au général… On ne peut pas prendre sur nous de… »
_ « Parles-en tant que tu veux au général, maman, mais il faut se dépêcher !
reprit la voix de Dana. Les vaisseaux des Réplicateurs sont à deux jours de
la Terre. »
Jack décida d’aller dans le bureau du général immédiatement, en
demandant à Daniel de prévenir Teal’c.

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2026
Salle de briefing

D’un commun accord avec leurs alter-ego du passé, ils avaient
‘coupé la communication’, c’est-à-dire qu’ils
demandèrent à un airman qui de tenait à l’extérieur de la salle de le
garder, pendant qu’ils délibéraient. Ils avaient convenu de reprendre
contact dans les dix prochaines minutes.
« Ils sont notre unique chance, dit Rya’c. »
« Je suis d’accord avec toi, Rya’c, approuva Jack. Mais il
faudra les convaincre de nous donner ces armes. Hammond est assez parano,
parfois. »
« Si nous pouvons convaincre cette SG1, les trois quarts du chemin sont
parcourus, intervint Cassie. Le général Hammond suivait toujours vos avis,
non ? »
« Non, c’est Jack qui nous incitait à ne pas suivre ceux du général,
quand ils ne correspondaient pas à ce qu’il voulait faire, expliqua
Teal’c. »
« Teal’c, fit Jack avec sa voix de général, je te signale que
j’ai deux officiers du nom de O’Neill et de Jackson, dans cette
salle. Ce n’est peut-être pas le moment idéal de parler de mes erreurs
de jeunesse. »
« De jeunesse’ ? releva Janet. »
« Janet, la fréquentation de Danny depuis tout ce temps ne te réussi pas. »
Le médecin se contenta d’un sourire à son ami et général.
« Il faudra éviter de trop en leur dire sur leur avenir, dit Sam. Nous avons
eu une vie qui n’a pas tous les jours été facile, ajouta-t-elle en
regardant Janet, mais je ne pense pas qu’il faille prendre le risque
de tout changer. »
« D’autant plus qu’on ne s’en est pas si mal sorti,
finalement, approuva le médecin avec un sourire malgré l’ombre qui
s’était glissée une seconde dans ses yeux. »
C’était vrai qu’elle avait connu des moments difficiles. Elle
repensa à cette époque où elle était tombée enceinte. Elle n’avait
même pas eu le temps de le dire à Daniel que celui-ci, lors d’une
mission, avait été gravement blessé, et oscillait entre la vie et la mort.
Personne, au SGC, pas même leurs plus proches amis, n’avaient été au
courant de leur liaison… Elle n’avait pas les connaissances
nécessaires pour sauver son ami, et ce fut Oma Dessala qui l’arracha à
la mort. Daniel, sans savoir qu’elle portait leur fils, était parti
vivre avec Oma et Shifu, sous la même forme énergétique que
l’alien… Nicolas avait un an, quand l’archéologue vint à
la base et découvrit qu’elle avait eu un enfant de lui. Il avait
demandé à reprendre sa forme humaine, pour vivre avec l’enfant et
elle. Au début, elle lui avait permis de voir Nicolas, qu’elle avait
nommé ainsi en souvenir du grand-père de Daniel, mais elle lui avait refusé
une relation avec elle. Elle avait douté de l’amour de Daniel, qui
l’avait abandonnée sans une seule explication, pour aller vivre dans
une autre galaxie. Il avait fallu une patience d’ange au jeune homme
pour lui prouver qu’il n’avait pas eu le choix et qu’il
l’aimait. Ils s’étaient mariés le jour du second anniversaire de
leur fils… Ils avaient aujourd’hui une petite famille unie :
Nicolas, Rachel, Ken, et bien entendu Cassie, qui avait fait d’eux les
grands-parents d’une petite Mary Sha’re et d’un petit
Samuel.
« On ne leur parle pas des Atlantes ? demanda Dana. »
« C’est la grande question… Si on les mets en garde, on
n’aura pas affaire aux Réplicateurs. »
« D’un autre côté, on n’aura jamais accès aux technologies que
nous possédons aujourd’hui et l’espérance de vie humaine
redeviendra ce qu’elle était autrefois. »
« On peut profiter utilement de tout ça, dit Sam. S’ils nous envoient
les armes, on pourra vaincre les Réplicateurs, et garder la technologie des
Atlantes… »
« Tu n’as pas envie de perdre ton jeune mari, maman, taquina Greg. »
« Pas plus que je n’ai envie de ressembler à une vieille femme, mon
cher, rétorqua t-elle. »
« D’autant plus que vous perdriez une certaine énergie que vous vous
évertuez à dépenser à chaque fois où vous êtes tous les deux, renchérit sa
fille. »
« Tu veux vraiment que ton père et moi on ouvre les yeux sur quelque chose
qu’on fait semblant de ne pas remarquer ? »
Nicolas et Dana rougirent en baissant la tête. Sam et Jack se rappelèrent
l’époque où, eux aussi, s’évertuaient à cacher une liaison
interdite à cause de leurs rangs militaires. Quand ils avaient découvert que
leur fille et le fils aîné des Jackson se voyaient en secret, malgré le
règlement, Jack avait dit qu’il savait que d’engendrer un enfant
lors d’une relation prohibée par l’armée allait donner une
moralité douteuse à l’enfant en question, mais, à part quelques
taquineries pleines de sous-entendues, ils n’avaient jamais rien dit.
Les Atlantes étaient un peuple très évolué que la première SG1 avait
rencontré dix huit ans plus tôt. Ils avaient signé une alliance avec ces
extraterrestres très sympathiques, et en moins de cinq ans, toute forme de
technologie humaine avait été remplacée par celle des Atlantes. Ceux-ci
avaient, tout comme les Aschens, une forte avance médicale, qui leur
permettait de guérir la plupart des maladies et de combattre le
vieillissement. Malheureusement, leur monde avait été attaqué par les
Réplicateurs, quelques mois plus tôt, et tout avait été détruit. Ils avaient
juste eu le temps d’envoyer un message à leurs alliés pour les
prévenir du danger.

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2001
Salle de briefing

« Ainsi, vous êtes en train de me dire que le futur réclame notre aide ? »
« Oui, mon général. »
« Sommes-nous sûrs qu’il s’agit bien de notre monde ? »
« Pratiquement, mon général. »
_ « Allô ? Ici O’Neill. Tout le monde est là ? »
« Bonjour, général O’Neill, dit Hammond. SG1 vient de me raconter ce
qui se passe et m’a dit que vous demandiez notre aide. De quoi
s’agit-il ? »
_« Toujours droit au but, George ? Bon, en gros, les Réplicateurs viennent,
nous n’avons plus les armes nécessaires pour les vaincre et si vous ne
nous en donnez pas, on dit bye bye la Terre. »
« Dans le cas où nous vous aiderions, comment vous envoyer ces armes ? »
« C’est simple, mon général. Il suffirait de les cacher quelque part,
et ils n’auront pu qu’à les récupérer, dit Sam. »
_ « C’est une excellente idée, maman, approuva la voix de Dana.
Cependant, je ne vois pas où les cacher… Toute la base a changé,
depuis l’époque où vous êtes. »
_ « Sam ! Il resterait ce silo où tu m’as emmenée quand on pensait que
j’allais mourir ! Il est toujours là, et personne n’y a jamais
remis les pieds depuis ce jour, dit la voix qui avait annoncé la date. »
« Cassandra ! »
_« Coucou, Jack ! »
_« Bon, autant faire les présentations tout de suite, fit la voix de Daniel.
Nous savons qui vous êtes, et vous ne connaissez pas la moitié des personnes
qui sont ici ; vous connaissez tous l’ancienne SG1, donc je passe
dessus. Et pour la nouvelle, il y a le colonel Cassandra Murray, que vous
connaissez tous. Ensuite, son second, le capitaine Nick Jackson, le
lieutenant Dana O’Neill et Ryan Murray, le mari de Cassie qui se
trouve être le fils de Teal’c. Et enfin, Greg O’Neill et ma
fille Rachel. »
_« Une belle photo de famille, dit Jack. Tu viens de gâcher pas mal de
surprises, Daniel… Pour en revenir à nos moutons, penses-tu que ta
solution soit possible, Sammie ? »
_« C’est en effet la seule solution possible, approuva Sam depuis le
futur. Général Hammond, je vous en prie, vous êtes notre espoir. »
« Je le comprends, mais nous devons avoir de plus amples
renseignements… Vous comprendrez que… »
_ « Général, interrompit le général O’Neill. Nous sommes dans une
situation de crise, ici. Nous nous préparions à annoncer au monde sa fin
toute prochaine, quand les enfants ont trouvé ce bidule. Alors, avec tout
mon respect, grouillez vos fesses ! »
_ « Je croyais que tu devais le bon exemple, avec la présence du lieutenant
O’Neill et du capitaine Jackson, Jack, fit la voix de Teal’c
avec une pointe d’ironie. »
« Général O’Neill, intervint Sam, dans le cas où nous aurions les
autorisations nécessaires, combien d’armes vous faudrait-il ? »
_« De quoi détruire une armée de crabes, Sam. Et au passage, si tu as une de
tes idées stupides, on est preneur. »
« On vous envoie le nécessaire, Jack, décida Hammond. Je vais envoyer une
équipe de soldats au silo afin d’y déposer les armes. »
_« Merci, général Hammond. »
Le général donna les ordres nécessaires pendant que SG1 essayait
d’assimiler toutes les nouvelles. Daniel se demandait si Janet était
la mère de ses enfants : ils se fréquentaient en secret depuis quelques mois
déjà et il était sérieusement tombé amoureux d’elle. Teal’c,
lui, s’interrogeait sur sa façon de s’exprimer dans le futur.
Apparemment, pour une raison obscure, il avait abandonné cette attitude
passive qui lui permettait de créer une aura de mystère autour de lui. Il se
dit qu’il avait certainement trouvé un autre moyen de déstabiliser ses
amis.
Sam et Jack, eux, étaient sur un petit nuage, incapables de réfléchir à
autre chose que : « nous allons avoir des enfants ensemble… »
Le problème des Réplicateurs était passé à un second ordre, pour eux.
Hammond revint dans la pièce en annonçant que c’était fait : dans une
heure, les armes seraient en place.

*****************************

En 2001, le général donna quartier libre à SG1 en attendant le prochain
briefing avec leur futur. Teal’c en profita, sous prétexte
d’aller faire son Kel’no’reem, pour réfléchir à la
solution qu’il allait sans doute trouver dans le futur, pour quitter
son air impassible et sa façon de parler. Daniel alla à l’infirmerie
(et ne me demandez pas pourquoi, servez-vous de votre imagination ou écrivez
à Apophis Queen pour qu’elle vous décrive la scène, si vous avez
l’âge ; J). Sam et Jack allèrent dans les quartiers du colonel
pour ‘discuter’ du nouveau tournant de leur relation.

En 2026, Cassie et Rya’c allèrent voir leurs enfants, Dana et Nick
devaient aller faire de nouvelles expériences scientifiques (hum hum !),
Janet devait aller examiner son mari, à l’infirmerie, Teal’c
alla dans ses quartiers réfléchir à celui qu’il était en 2001, Greg et
Rachel, en retournant à l’entrepôt eurent une nouvelle dispute qui se
calma dès que la porte de l’entrepôt se referma sur eux, et le général
Jack O’Neill resta avec sa femme dans la salle de briefing, dont
l’accès était interdit pour une heure à toute personne de la base et
d’ailleurs, après avoir ordonné à une équipe de se rendre au silo
récupérer les armes.

******************************
2001

Deux heures plus tard, le général O’Neill annonça à ceux de 2001 que
les armes étaient bien arrivées à destination. Il fut convenu de ne plus
reprendre contact et de laisser l’appareil en lieu sûr et de ne plus y
toucher, car ils étaient conscient que trop en savoir sur l’avenir
n’était pas bon. Laissant leurs homologues du futur se débrouiller
seuls, vu qu’ils avaient fait tout ce qui était possible, le
Time-Com’ (ainsi que Sam avait nommé l’appareil) en
sûreté à l’armurerie, SG1 reprit ses activités habituelles. Daniel
étudiait les artefacts ramenés de P1R974, qui devait s’appeler
Délétia, selon les traductions qu’il avait pu faire, Teal’c
méditait, Sam travaillait à comprendre les autres technologies de Délétia et
Jack s’ennuyait. Il se rendit au labo de son major et referma la
porte derrière lui.
« Eh bien ! En voilà une scientifique concentrée ! » dit-il en découvrant la
jeune femme assise devant ses appareils, la main soutenant son menton, les
yeux perdus dans le vague, un sourire rêveur sur les lèvres.
« Jack ! Je pensais à toi. »
« Moi aussi… »
« Je me demandais quel était l’enjeu du pari, mon amour. »
« Eh bien, c’était soit, de venir dîner avec moi, en tête à
tête, soit de passer une semaine dans mon chalet du Minessotta… »
« Pourquoi pas les deux ? »
***********************************
Fin. Ouf, je croyais ne jamais m’en sortir…


 

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