La Stargate d’une nuit d’été

 

Auteur :Akhésa

E-mail : Akhesa_fr@hotmail.com

Résumé : Hammond a une mission bien particulière pour SG1…

Genre : humour…

Spoiler : saison 1 à 4 (réponse à un challenge sur Heliopolis où il fallait mettre tous les titres des épisodes dans un fanfic.)

Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, et vous connaissez la suite… Et la majeure partie du texte est de Shakespeare (ben oui, je me suis pas foulée) , mais à la sauce SG1. J’ai arrangé, donc, le texte et coupé certains passages. Pour ceux qui connaissent la pièce, ils reconnaîtront, les autres, je vous engage à la lire, c’est une pièce fabuleuse. Merci à Cindy pour m’avoir donné la liste des titres…

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« Mesdames, messieurs, commença le général Hammond, merci d’avoir répondu aussi vite à mon appel. J’ai pensé qua vous pourriez profiter de vos vacances pour préparer la soirée d’anniversaire de la base… Comme vous le savez, chaque année, il y a un thème imposé, choisi par référendum. L’année précédente, c’était une soirée costumée, organisée par SG4. Cette année, ce sera une soirée théâtrale inspirée d’une pièce de Shakespeare que vous devrez adapter à votre façon, en la transposant à notre époque, et en la situant au SGC. Vous déciderez tous ensemble du choix de la pièce, parmi les cinq qui sont sur cette liste. Tout le personnel sans exception sera à votre disposition, dans la mesure du possible. Rompez. »

Après avoir déposé la liste devant le colonel, il sortit de la pièce, amusé par les têtes de ses collaborateurs. Ceux-ci, restés en arrières se regardèrent, encore abasourdis.

« J’ai bien entendu ? demanda Jack. »

« Il me semble, mon colonel… »

« C’est un vrai Fléau. »

« Quelles sont les pièces proposées ? voulut savoir Daniel. »

« Voyons voir, fit Sam en jetant un coup d’œil à la liste… Le songe d’un nuit d’été, Othello, Macbeth, Roméo et Juliette, ou la mégère apprivoisée… »

« Il évident que nous sommes tous trop vieux pour jouer Roméo et Juliette, décréta Daniel. »

« Bien que nous ayons ici les Roméo et Juliette du troisième millénaire, puisque c’est le second thème, émit Janet avec un gloussement. »

Sam lui lança un regard noir et Jack s’intéressa soudain à son bloc-notes, avant de dire, d’un air détaché : « Othello ? »

« Teal’c serait parfait pour le rôle, admit Daniel. »

« Mais le songe ou la mégère serait beaucoup plus drôle. »

« Sam a raison, dit Janet. Je ne pense pas que pour une soirée d’anniversaire, nous devons saper le moral du public. »

Une semaine plus tard, SG1 avait demandé au général un entretien en salle de briefing. Cela n’avait qu’une question de temps, pour écrire la pièce, même si Sam et Jack n’avaient accepté que forcés et contraints l’histoire telle que l’avaient réécrite Daniel et le médecin.

« Mon général, dit Jack, nous avons ici la copie de la pièce. Je tiens tout de suite à vous prévenir que l’idée est de Cassandra, Janet et Daniel. Donc, Teal'c, Carter et moi n’y sommes pour rien. »

Le général prit le manuscrit et jeta un coup d’œil au titre. « La Stargate d’une nuit d’été. »

« Original, admit-il. J’ai vu le Songe, une fois, en 1969

« Très bonne année, admit Jack en se souvenant avoir déjà dit ça lors des boucles temporelles. »

« Bien sûr, général, chacun jouera son propre rôle, dit Daniel. Et nous prendrons certains membres pour personnel pour jouer celui de Maybourne et de ceux qui sont… morts, et celui des aliens. Nous avons pensé que ce serait une sorte d’hommage de les inclure dans la pièce. »

« Il ne parle pas de Maybourne, général. »

« Nous avons mis tout ça d’une manière drôle, pour éviter le dramatique, ajouta Janet. Le choix de la pièce a été un peu pour nous moquer de nous-mêmes, notamment avec la pièce dans la pièce… vous verrez. D’un point de vue technique, le choix des personnages aliens apparaissant dans la pièce a été difficile. Nous hésitions entre Apophis et Seth.

« Vous avez inclus Maybourne dans votre spectacle ? »

« Eh bien, disons que nous pensons qu’il fait partie intégrante de nos aventures, depuis la clé de voûte. Sans compter le reste, expliqua Daniel. Il a été, en quelque sorte, notre ennemi intérieur. Il y a aussi la Tok’ra, les Nox et Thor. »

« Et bien, voyons cela. Allez dans vos quartiers, je vous rappellerais quand j’aurais fini. »

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‘‘La Stargate d’une nuit d’été’ par SG1, d’après ‘A midsummer nigth’s dream’ de Shakespeare’’

Acte 1

Scène 1

La scène se passe dans la salle de briefing.

Entrent Hammond et Travell, puis Teal’c..

Hammond : Maintenant, Travell, l’heure de l’alliance entre nos peuples s’avance à grands pas. Quatre heureux jours vont amener une autre lune. Oh, mais que l’ancienne est longue à décroître ! Elle retarde mes désirs comme une marâtre ou une douairière qui laisse se dessécher le revenu d’un jeune héritier.

Travell : Quatre nuits seront vite effacées, dans les rêves. Et alors, la lune, telle un arc d’argent qui vient d’être tendu dans les cieux éclairera la nuit de l’alliance des Tauri et des Tollans. Nous sommes vraiment des Enfants des Dieux.

Hammond : Allez, Teal’c, entraînez aux réjouissances le personnel de la base. Réveillez l’esprit vif et leste de la joie.

Entrent Jacob, Sam, Jack et Daniel.

Jacob : Heureux sois tu, George, notre général renommé !

Hammond : Merci. Quelles nouvelles apportes-tu, Jacob ?

Jacob : Je viens plein d’une juste irritation, me plaindre de ma fille, Sam. ( A Daniel) Avancez, Daniel. (A Hammond) Mon cher George, ce jeune homme a mon consentement pour l’épouser. (A Jack) Avancez, Jack. (A Hammond) Et celui-ci a ensorcelé le cœur de mon enfant. (A Jack) Oui, c’est vous, Jack, vous qui lui avez donné ces vers et qui avez échangé avec elle des gages d’amour, depuis la théorie de Broca.(…) A force d’humour, vous avez volé le cœur de ma fille, vous lui avez mis la tête à l’envers et changé l’obéissance qu’elle doit à l’armée en indocilité. Maintenant, George, si elle refuse devant toi d’épouser Daniel, je réclame une cour martiale.

Hammond : Que dites-vous, Sam ? Réfléchissez, major. Pour vous, votre père doit être comme un dieu. Daniel est un jeune homme parfait.

Sam : Jack aussi.

Hammond : Oui, parfait en lui-même. Mais en ce rapport, comme c’est contraire au règlement, et qu’en plus il n’a pas l’agrément de votre père, l’autre doit être regardé comme le plus parfait.

Sam : Je voudrais seulement que mon père le vit par mes yeux.

Hammond : C’est plutôt à vous de voir par les yeux de votre père. Dans l’armée, point d’émancipation.

Sam : Je vous supplie, général de me pardonner. J’ignore ce qui me donne une telle audace. Mais je vous conjure de me faire savoir ce qui peut m’arriver si je persiste à vouloir épouser Jack.

Hammond : C’est, ou subir une cour martiale, ou quitter l’armée. Ainsi, examinez vos goûts, major. (…) Prenez le temps de la réflexion, jusqu’au jour de la signature de l’alliance.

Daniel : Cédez, Sam. Et vous, Jack, faites céder votre titre caduc à mon bon droit évident.

Jack : Vous avez l’amour du père, Daniel. Epousez-le et laissez-moi Sam.

Jacob : Très drôle, Jack ! Oui, vraiment, j’aime beaucoup Daniel. Et ce qui est à moi, mon amour veut le lui céder. Ma fille est à moi. Et tous mes droits sur elle, je les remets à Daniel.

Jack à Hammond : Mon général, j’ai autant d’atouts que Daniel. Mon amour pour Sam est plus fort que le sien. Et je suis aimé de Sam. Pourquoi ne poursuivrai-je pas mes droits ? Daniel, je le lui soutiendrais en face, fais l’amour à Janet, le médecin de la base et a gagné son cœur, lors de l’affaire du crâne de cristal. Et elle, notre bon docteur, elle raffole, elle raffole, raffole jusqu’à l’idolâtrie de ce coupable volage qui mérite les flammes de l’enfer.

Hammond : Je dois avouer que je l’ai entendu dire et je voulais en parler au docteur Jackson. Mais absorbé par ce traité, mon esprit a perdu de vue ce projet. Venez, Daniel. Viens aussi, Jacob. J’ai des instructions particulières à vous donner. Quant à vous, Sam, résignez-vous à conformer vos caprices à ceux de votre père, sinon la loi militaire, que je ne peux nullement adoucir, vous condamne. ..

Sortent Hammond, Travell, Jacob et Daniel

Jack : Qu’y a t-il, mon amour ? Pourquoi votre joue est-elle si pâle ? Les roses se fanent-elles si vite ?

Sam : Peut-être faute de pluie. Et je pourrais bien en faire tomber un orage de mes yeux.

Jack : Hélas ! Rarement l’amour vrai a connu un cours facile. (…)

Sam : Si les vrais amants ont toujours été contrariés ainsi, supportons ces épreuves.

Jack : Sage conseil ! Ecoutez-moi, Sam. J’ai un ami qui m’aime comme un fils et qui vit aux confins de la galaxie… sur la planète de Thor, l’armée n’a plus aucun droit sur nous… Ainsi, si tu m’aimes, évades-toi avec moi, demain soir. Retrouve-moi à la porte des étoiles, et nous irons sur cette petite planète, dont une partie est faite de terre brûlée et l’autre d’une immense forêt ; cette planète est assez proche de celle des Asgard pour que nous puissions nous y rendre après… Nous serons alors les réfugiés de l’espace.

Sam : Mon cher Jack ! Demain, nous irons afin de conjurer la malédiction.

Jack : Tiens ta promesse, amour. Regarde, voilà Janet.

Entre Janet.

Sam : Bonjour, belle Janet. Où allez-vous ?

Janet : Vous m’appelez belle ? Rétractez ce mot là. Daniel aime votre beauté. La maladie est contagieuse. Oh ! que la grâce ne l’est-elle ! j’attraperais votre beauté… Si le monde était à moi, Daniel excepté, je donnerai tout le reste pour être changée en vous. Oh ! apprenez-moi vos façons d’être et par quel art vous réglez les battements de cœur de Daniel !

Sam : Je lui fais la moue et il m’aime toujours.

Janet : Puisse votre moue enseigner sa magie à mes sourires !

Sam : S’il est fou, la faute n’en est pas à moi… Mais consolez-vous, il ne verra plus mon visage. Demain soir, nous avons résolu de franchir à la dérobée la porte des étoiles. Vous rappelez-vous P5X643 ? C’est une planète qui a une connexion avec le monde des Asgard. Nous y passerons la nuit avant d’aller demander asile à Thor. Adieu, donc, Janet.

Sortent Sam et Jack.

Janet : Comme il y a des êtres plus heureux que d’autres ; ces deux-là sont bénis comme les enfants des dieux (2) ! Je passe dans cette base pour être aussi belle qu’elle. Mais à quoi bon ? Daniel n’est pas de cet avis. (…) Nous nous égarons. Lui, s’abuse en admirant les yeux de Sam ; moi en m’éprenant de lui…. L’amour se parjure en tous lieux. Car avant que Daniel ne remarquât les yeux de Sam, il jurait qu’il était à moi… Je vais lui révéler la fuite des amants. Alors, il ira demain soir, sur cette planète la poursuivre, de l’autre côté du miroir de la Porte. Et si ce renseignement me vaut sa gratitude, je l’aurais payée bien cher. Mais en allant là-bas avec lui , je veux enrichir mon chagrin.

Scène 2

Maybourne, Narim, Anise, Simmons, Martouf et Rothman.

Maybourne : Toute notre troupe est-elle ici ?

Narim : Vous feriez mieux de les appeler l’un après l’autre en suivant la liste.

Maybourne : Voici, sur ce registre, les noms de tous ceux qui dans la galaxie ont été jugés capables de jouer notre intermède devant les Tollans et les dignitaires terriens, le soir de l’alliance.

Narim : Dites-nous d’abord, mon cher Maybourne, quel est le sujet de la pièce puis vous lirez les noms des acteurs, et enfin, vous arriverez à un résultat.

Maybourne : Narim, notre pièce est Roméo et Juliette, revu et corrigée pour le 3ème millénaire. Nous n’en jouerons que des extraits…

Narim : Un vrai chef d’œuvre… Maintenant, mon bon Maybourne, appelez vos acteurs en suivant la liste.

Maybourne : Répondez quand je vous appellerais… Narim de Tollana.

Narim : Présent. Dites le rôle qui m’est destiné et continuez.

Maybourne : Vous Narim, vous êtes inscrit dans le rôle de Roméo.

Narim : Qu’est ce que Roméo ? Un amant ou un tyran ?

Maybourne : Un amoureux qui se tue galamment par amour… Anise Freya, membre de la Tok’ra (2).

Anise : Me voici, colonel Maybourne.

Maybourne : C’est vous qui serez Juliette. C’est la dame que Roméo doit aimer. (…)

Narim : Je pourrais tout aussi bien jouer Juliette, en prenant une petite voix comme celle-ci : Roméo, mon amant chéri !

Maybourne : Non ! Il faut que vous jouiez Roméo.

Narim : Soit, continuez.

Maybourne : Lieutenant Simmons !

Simmons : A vos ordres, mon colonel !

Maybourne : Vous ferez la nourrice de Juliette… Rothman !

Rothman : Me voici.

Maybourne : Vous ferez le père de Roméo. Moi, le père de Juliette. Vous, Martouf, vous aurez le rôle de Paris Goa’uld. Voilà une pièce bien distribuée.

Martouf : Avez-vous le rôle du Goa’uld par écrit ?

Maybourne : Vous pouvez improviser, il ne s’agit que de dire Kree Jaffas, de temps à autre.

Narim : Laissez-moi jouer le Goa’uld.

Maybourne : Non, vous ne pourrez jouer que Roméo. Roméo, voyez-vous est un homme au doux visage, un homme accompli, comme on doit en voir un jour d’été. Il faut donc que vous jouiez Roméo. C’est dit. Nous nous réunirons sur P5X643, car nous serons traqués par les curieux, dans la base et tous nos effets seront perdus. En attendant, je vais dresser la liste des accessoires dont nous aurons besoin. Je vous en prie ne me faites pas faux bond. Je suis le maître du jeu.

Narim : Nous y serons. Et nous pourrons répéter là-bas plus librement. Adieu.

Acte 2

Scène 1

Le scène se passe sur P5X643, il fait nuit .

Tanith entre par une porte, Laira par l’autre

Tanith : Eh bien, Laira ! Où errez-vous ainsi ?

Laira : Ici et partout. Je sers Hathor. Adieu, Jaffa. Je vais partir. Notre reine et ses Jaffas viendront ici tout à l’heure.

Tanith : Apophis sera ici cette nuit. Veille à ce que Hathor et les siens ne se trouvent pas en sa présence, car Apophis est dans une rage folle à cause de Hathor, parce qu’elle a annexé une planète pleine de Naqquadah qui est du territoire d’Apophis. La colère des dieux est terrible.

Laira : Ou je me trompe sur votre forme et vos façons, ou vous êtes Tanith. N’êtes-vous pas l’espion que nous avions placé chez les Tok’ra ?

Tanith : Tu dis vrai… Mais place, Laira ; voici mon maître.

Laira : Et voici ma reine. Que n’est-il parti !

Entrent Apophis d’un côté, et Hathor et ses Jaffas de l’autre.

Apophis : Fâcheuse rencontre, Hathor !

Hathor : Quoi, jaloux Apophis ? Kree, Jaffas, sortons d’ici : nous avons abjuré son lit et sa société.

Apophis : Arrête, impudente coquette. Ne suis-je pas ton seigneur ?

Hathor : Alors que je sois ta dame. Notre guerre risque d’affaiblir nos forces.

Apophis : Mettez-y donc un terme. Cela dépend de vous. Pourquoi Hathor contrarierait-elle son seigneur ? Je ne lui demande qu’une petite planète.

Hathor : Que votre cœur s’y résigne, Apophis. Je ne me séparerais pas de mon nouveau fief.

Apophis : Vous me faites subir un supplice de Tantale. Combien de temps comptez-vous rester en ces lieux ?

Hathor : Peut-être jusqu’à la signature du nouveau traité des Tauri. Si vous voulez en parler calmement, restez, sinon, j’éviterai les lieux hantés par vous.

Apophis : Donne-moi cette planète et j’irai avec toi.

Hathor : Non. Partons. Je me fâcherais tout de bon, si je reste !

Hathor sort en colère avec sa garde

Apophis : Soit, va ton chemin. Tu ne quitteras pas cette planète avant que je n’ai châtiée ton insolence. Viens ici, Tanith. Tu te rappelles de cet appareil que nous avons trouvé dans le monde des anciens ? Cette étoile de cristal dont les rayons sont de la couleur d’une aurore boréale ?

Tanith : Je me rappelle.

Apophis : Les Anciens se servaient de cette étoile pour hypnotiser leurs ennemis, pendant leur sommeil. Va me la chercher sur ma planète. Et sois de retour le plus vite possible.

Tanith : Je reviens tout de suite, monseigneur. (il sort)

Apophis : Quand une fois j’aurai cet appareil, je guetterais Hathor dans son sommeil. Le premier être qu’elle regardera en s’éveillant, qu’il soit Unas, lion, cheval, humain, ou Asgard, elle en tombera amoureuse. Et avant de la délivrer de ce charme, je la forcerai à me donner la planète. Mais, qui vient ici ? Je vais me cacher, pour écouter la conversation. Sans mes Jaffas, qui ont dû rester à surveiller ma flotte, je préfère me cacher..

Entrent Daniel et Janet.

Daniel : Je ne t’aime pas. Ne me poursuis pas. Où est Jack ? et Sam ? Je veux les tuer l’un comme l’autre. Tu m’as dit qu’ils s’étaient sauvés sur cette planète. M’y voici, en colère de ne pas trouver Sam. Cesse de me suivre.

Janet : C’est toi qui m’attires.

Daniel : Est-ce que je t’encourage ? Ne me mets pas en colère, car je souffre, quand je te regarde.

Janet : Moi aussi, je souffre, quand je te regarde. Je veux te suivre et faire un ciel de mon enfer en mourant de la main que j’aime tant. (ils sortent)

Apophis : SG1 ! Je ne peux agir, sans mes Jaffas, mais je peux leur faire une sinistre plaisanterie… Et bien, cher docteur, avant qu’il ait quitté cette planète, c’est vous qui le fuirez, et lui qui recherchera votre amour. (Revient Tanith) As-tu l’étoile ?

Tanith : Oui, la voici. Je sais où se trouve Hathor. Je vais l’hypnotiser avec cette étoile. Prends aussi une partie de cette étoile. Tu trouveras, dans cette forêt, une dame de la Tauri, amoureuse d’un certain homme que tu connais. Hypnotise-le et fais en sorte que la première personne qu’il voie soit cette femme. Fais en sorte qu’il soit aussi épris d’elle qu’elle l’est de lui. Ne me pose pas de question.

Tanith : A vos ordres, monseigneur. (ils sortent)

Scène 2

Entrent Sam et Jack.

Jack : Bel amour, vous voilà exténuée. Reposons-nous un peu ici. Nous attendrons le jour.

Sam : Soit, Jack. Je vais me reposer ici. Venez près de moi.

Jack : Je préfère me coucher ici, pour monter la garde, même si je suis éloigné de toi ; ils nous ont peut être déjà portés disparus à la base. Que le sommeil t’accorde tout son repos.

Sam : Qu’il en garde la moitié pour tes yeux. (ils s’endorment)

Entre Tanith

Tanith : Je ne comprends pas Apophis. Il pourrait les tuer, et voici qu’il m’ordonne une chose aussi stupide. Mais ne le contrarions pas. Voici O’Neill et Carter. (il dirige l’étoile sur le regard de Jack) Une fois que vous serez réveillé, que l’amour éloigne le sommeil de vos yeux. Réveillez-vous dès que je serais parti. Il faut que j’aille rejoindre Apophis.

Entrent Janet et Daniel en courant.

Janet : Arrête, quand tu devrais me tuer, Daniel.

Daniel : Va t’en, je te l’ordonne.

Janet : Tu veux donc m’abandonner dans le noir ?

Daniel : Arrête, ou malheur à toi. Je veux m’en aller seul. (il sort)

Janet : Je suis si fatiguée ! Oh ! Mais qui est ici ? Colonel O’Neill ? Est-il mort ou endormi ? Je ne vois pas de blessure… Colonel ! Réveillez-vous !

Jack : Et je courrai à travers les flammes de l’enfer (2), pour vous, belle Janet. Où est Daniel ? Oh que cet homme mérite de périr par ma main !

Janet : Ne dites pas cela, Jack. Qu’importe qu’il aime votre major ? Elle n’aime que vous, soyez heureux.

Jack : Heureux ? Avec Sam ? Non, je regrette déjà le temps que j’ai perdu avec elle. Ce n’est pas Sam, mais Janet que j’aime à présent. Qui n’échangerait un navet pour une rose ?

Janet : Je suis donc faite pour être raillée ? Jack, je vous croyais plus galant que cela. Adieu, donc. Etre repoussée par un homme, passe, mais insultée et narguée par un autre ! (elle sort)

Jack : Elle ne voit pas Sam… Sam, dors là, toi et puisses-tu ne jamais plus me revoir. Je ne t’aime plus. C’est à Janet que j’appartiens. (il sort)

Sam se réveillant : Jack ! Je viens de faire un horrible cauchemar… Mais où es-tu, Jack ? Jack ? Il faut que je le trouve… (elle sort)

Acte 3

Scène 1

Maybourne, Narim, Anise, Simmons, Martouf, Rothman.

Narim : Tout le monde est là.

Maybourne : Parfait. On peut commencer.

Narim : Il y a, dans cette pièce, des choses qui ne plairont pas. Le meurtre final n’est pas le mieux pour une fête d’alliance entre les peuples.

Maybourne : On fera un prologue. On expliquera tout.

Narim : Je crains, mes amis, que l’apparition du Goa’uld ne soit pas du meilleur effet. Il risque d’effrayer le public.

Rothman : Nous ferons un autre prologue, qui explique le Goa’uld n’en est pas tout à fait un.

Martouf : Je pourrais dire : Cher public, je vous supplie de ne pas avoir peur, je ne suis pas vraiment un Goa’uld. Je suis un membre de la Tok’ra qui fait semblant d’être un Goa’uld… Je suis Martouf !

Maybourne : Excellent ! On peut commencer.

Entre Tanith au fond du théâtre.

Tanith : Mais se sont encore nos chers amis Tok’ra et Tauri… Et un Tollan ! Nous sommes gâtés, ce soir ! C’est une véritable invasion ! Voyons un peu ce qu’ils font…

Maybourne : Parlez, Roméo. Juliette, avancez.

Roméo

Juliette, les fleurs odieuses ont un parfum suave…

Maybourne : Odorantes ! Odorantes !

Roméo

Les fleurs odorantes ont un parfum suave,

Tel celui de ton haleine, ma très chère Juliette chérie.

Mais écoute : une voix. Reste là !

Et dans un instant je reparaîtrais. (sort Roméo)

Tanith : Le plus étrange Roméo qui ait été joué… (il sort en suivant Narim)

Anise : Est-ce à moi de parler ?

Maybourne : Oui, parbleu ! Vous devez comprendre qu’il n’est sorti que pour entendre un bruit et qu’il va revenir.

Juliette

O Roméo, Roméo, pourquoi es-tu Roméo ?,

Renonce à ce nom et à la place prends-moi toute entière.

Mais qui es-tu toi qui caché par la nuit vient taper mon secret ?

Maybourne : Vient heurter mon secret ! Mais d’ailleurs, vous ne devez pas encore dire ça. C’est ce que vous répondrez à Roméo.

Reviennent Tanith et Narim, affublé d’une tête de Unas.

Juliette

Renonce à ton nom et à la place prends moi toute entière…

Roméo

Je te prends au mot… Donne-moi ton amour et je renonce à mon nom…

Maybourne apercevant Narim : O miracle ! O prodige ! Nous sommes hantés. Replions-nous ! Au secours ! (ils sortent et Tanith les suit)

Narim : Pourquoi se sauvent-ils ? C’est une farce pour me faire peur ! Je n’ai pas peur ! Je suis un Tollan ! (il chante)

Je suis un Tollan de Tollana

Je suis le plus fort de la galaxie

Super Narim oui c’est moi

Et je suis un vrai génie.

Hathor (se réveillant) Je t’en prie, gentil Tollan, chante encore ! Mon oreille est amoureuse de ta voix. Mes yeux sont captivés par ton doux visage… Je t’aime !

Narim : M’est avis, madame, que vous avez peu de raison pour ça. Et pourtant, amour et raison ne vont guère de compagnie par les temps qui courent. Oui, je sais batifoler, de temps en temps.

Hathor : Tu es aussi sage que beau ! Allons à mon vaisseau tous deux… (ils sortent)

Scène2

Entre Apophis

Apophis : Je suis curieux de savoir si Hathor s’est éveillée. Et puis quel est le premier être qu’elle a vu. Voici Tanith. Eh bien, quelles sont les nouvelles ?

Tanith : Hathor s’est trouvée un étrange compagnon. Elle est amoureuse d’un monstre : un niais de Tollan à qui j’ai affublé une tête de Unas.

Apophis : Merveilleux ! Mais as-tu hypnotisé le Tauri comme je te l’ai demandé ?

Tanith : Oui. Je l’ai surpris dans son sommeil.

Entrent Daniel et Sam

Apophis : Ne t’éloigne pas, voici notre homme.

Tanith : C’est bien la femme, mais ce n’est pas l’homme.

Daniel : Oh ! Pourquoi rebutez-vous un homme qui vous aime tant ?

Sam : Daniel, j’ai une théorie. Vous n’êtes pas vous-même. Quelque chose, peut être une entité alien, a dû vous affecter, lors de notre dernière mission. C’est pourquoi vous pensez m’aimer… Mais où est Jack ?

Daniel : Il n’est pas mort, que je sache.

Sam : Où est-il ?

Daniel : Et si je pouvais vous le dire, qu’y gagnerais-je ?

Sam : Vous êtes exaspérant ! (Elle sort)

Daniel : Inutile de la suivre quand elle est de cette humeur ! Je vais donc me reposer un instant. (il se couche par terre et s’endort)

Apophis : Qu’as-tu fait ? tu t’es complètement trompé. Il fallait hypnotiser le professeur Jackson. Va trouver Janet Fraiser. Arrange-toi pour la conduire ici.

Tanith : J’y vais. Mais j’avoue que je ne comprends pas votre plan… Il suffirait de les tuer… (il sort)

Apophis : Diviser pour conquérir ! C’est le premier commandement. (utilisant l’étoile sur Daniel) A ton réveil, aime Janet Fraiser !

Tanith revenant : Seigneur Apophis, la femme est à deux pas d’ici. Et O’Neill revendique auprès d’elle ses honoraires d’amant. Assisterons-nous à cette parade de destins croisés ?

Apophis : Mets toi de ce côté. Le bruit qu’ils vont faire réveillera Daniel.

Tanith : Alors ils seront deux à courtiser la même ? C’est un spectacle réjouissant…

Entrent Jack et Janet.

Jack : Pourquoi penser que mon amour n’est pas sincère ?

Janet : Vous êtes odieux. Vous moquer de moi ainsi ! Ces paroles devraient aller à Sam !

Jack : J’étais fou quand je l’aimais…Daniel l’aime et ne vous aime pas…

Daniel s’éveillant : O Janet ! Déesse, nymphe, beauté, perfection divine ! O mon amour !

Janet : Rage ! Je vois que vous êtes d’accord pour vous moquer de moi !

Jack : Daniel, laissez la en paix !

Daniel : Jack, retournez à votre Sam. Tenez, la voilà, votre adorée.

Sam : Jack ! J’ai entendu ta voix qui m’a guidée jusqu’ici. Pourquoi m’as-tu quittée ainsi ?

Jack : Parce que je me mettais à suivre mon amour, la belle Janet, mon adorée, ma déesse, la source de tous mes besoins. Pourquoi me cherchez-vous, Carter ?

Sam : Jack ! A quoi joues-tu ?

Janet : Elle est de ce complot, elle aussi. Sam, avez-vous oublié notre amitié, pour me faire une telle farce ? Pourquoi avoir demandé à Jack de me courtiser ? et à Daniel aussi ? Daniel, qui un instant plus tôt me jurait sa haine, et qui, maintenant, m’appelle déesse !

Sam : Je ne comprends rien de tout ceci, Janet… Jack, arrête de te moquer d’elle.

Jack : Oh vous ! Je ne veux plus vous entendre, major.

Sam : Vous plaisantez, mon colonel ?

Janet : Oui, et vous aussi.

Jack : Daniel, je tiendrais parole.

Daniel : Je ne me fie pas à votre parole.

Jack : Et quoi ? Dois-je frapper, blesser Carter ? Dois-je engager un chasseur de primes pour la tuer ? J’ai beau ne pas l’aimer, je ne veux pas lui faire de mal.

Sam : Eh ! quel mal plus grand pourriez-vous me faire que de ne plus m’aimer ? Ne plus m’aimer ! Oh ! L’œil de pierre avec lequel il me regarde ! Cette nuit encore vous m’aimiez. Et cette même nuit, vous me quittez, pourtant.

Jack : Oui, pour l’amour du ciel, je vous quitte ! N’ayez plus d’espoir, je ne vous aime plus.

Sam : Voleuse d’homme !

Janet : Magnifique, ma foi ! Vous me faites une comédie, et enfin, vous me traitez de voleuse d’hommes !

Sam : Moi, je vous fais une comédie ? c’est vous la comédienne, la marionnette !

Janet : Marionnette ! Pourquoi ? Parce que vous êtes plus grande que moi, je suis une marionnette ? suis-je donc si petite, mât de cocagne ?

Sam : Vous ne l’êtes pas assez pour que mes ongles ne puissent atteindre vos yeux !

Janet : (aux deux hommes) Messieurs, empêchez la de me faire du mal, je n’ai pas l’habitude de me battre… (à Sam) Sam, j’ai toujours été votre amie. J’ai toujours gardé vos secrets, je ne vous ai jamais fait de mal. Mon seul tort, ma seule trahison est, par amour pour Daniel, de lui avoir révélé votre fuite sur cette planète. Il vous a suivis, et je l’ai suivi par amour. Maintenant, si vous voulez me laisser partir en paix, je rentrerais à la base, de l’autre côté et je vous ne vous suivrais plus dans cet exode insensé.

Sam : Eh bien ! Partez. Qu’est ce qui vous retient ?

Janet : Un cœur insensé que je laisse derrière moi.

Sam : Avec qui ? avec Jack ?

Janet : Avec Daniel.

Jack : Sam ne vous fera aucun mal, Janet.

Daniel à Jack : Non, Jack, non, quand vous prendriez son parti !

Janet : Oh ! Quand elle est fâchée, elle est encore plus maligne. C’est un vrai renard.

Sam : Petite peste !

Janet : Encore petite ! Toujours à me parler de ma petitesse ! Souffrez-vous, messieurs qu’elle me parle ainsi ?

Jack à Sam : Décampez, asperge ! Longue et fade baguette ! Vous voilà vengée, douce Janet.

Daniel : Ce n’est pas à vous de la venger ! Suivez-moi, si vous l’osez ! Nous verrons qui a des droits sur Janet !

Jack : Vous suivre ? Je marcherais devant !

(ils sortent tous les deux)

Sam : C’est vous, docteur, qui êtes cause de tout ce tapage. Ne vous en allez pas !

Janet : Je ne me fie plus à vous, moi. Je pars. (elle sort)

Sam : Je n’y comprends rien du tout !

(Elle court après Janet.)

Apophis à Tanith : C’est de ta faute ! tu fais toujours des méprises, quand tu ne commets pas tes idioties volontairement.

Tanith : Croyez moi, seigneur Apophis, j’ai fais une méprise. Vous m’avez parlé d’un homme de la Tauri, sans me dire son nom. L’avantage, c’est qu’ils vont se battre et se tuer. Ces transferts d’amour nous rendrons service.

Apophis : C’est donc parfait. Moi, je vais voir Hathor, lui réclamer mon dû, avant de la délivrer de sa passion pour son monstre.

(Ils sortent)

(Arrive Thor)

Thor : Eh bien ! J’arrive à temps dans ces eaux troubles ! Je vais éloigner le docteur Jackson et O’Neill l’un de l’autre ; ce ne sera pas trop difficile, en imitant leurs voix. Il fait si noir ici, qu’ils sont obligés de se suivre à la voix… Je réparerais tous les dégâts causés dans les esprits… en voilà un !

(entre Jack)

Jack : Où êtes-vous, Daniel ?

Thor : Par ici, Jack ! Je vous attends !

Jack : J’arrive !

Thor : Suivez-moi sur un terrain égal ! Il faut respecter les règles de combat.

(Jack sort, comme guidé par la voix. Daniel entre)

Daniel : Jack ! Parlez encore ! Oh, lâche ! vous jouez à l’ennemi invisible, ma parole ! Vous vous êtes donc sauvé ?

Thor : Venez vous battre ! Suivez ma voix, nous verrons si vous êtes un homme !

(revient Jack)

Jack : Il est toujours devant moi et quand j’arrive, il est déjà parti ! Le misérable est plus jeune que moi, et je suis fatigué. Reposons-nous ici ! (il s’endort)

(entrent Daniel et Thor)

Daniel : Attendez-moi, Jack ! Où êtes-vous ?

Thor : Je suis ici !

Daniel : Cessez de vous moquer. Vous me le paierez cher si je vous revois à la lumière ! Maintenant, allez vous en. La fatigue me force à m’allonger… (il s’endort)

(entre Janet)

Janet : Quelle nuit ! Je vais me reposer, et je rentrerais à la base dès qu’il fera jour et je tâcherais d’oublier ce jour sans fin!

(entre Sam)

Sam : Je suis si fatiguée ! Reposons-nous ici jusqu’au jour… (elle se couche)

Thor : Je vais rétablir l’ordre des choses, grâce à cette réplique de l’appareil qu’a utilisé Apophis pour ses expériences hasardeuse. (il tend l’appareil vers Jack) A votre réveil, colonel, vous reverrez avec plaisir votre major et vous l’aimerez à nouveau. Et en ce qui concerne le docteur Jackson, je suppose que le geste d’Apophis a annulé les effets du virus qu’il a contracté sur Alloa… Laissons-le ainsi… Il est temps que je regagne mon vaisseau. Apophis est en train d’obtenir gain de cause auprès d’Hathor, et il faut que je sauve Narim avant qu’ils ne décident de le tuer. Je me demande si je vais lui ôter sa tête de Unas

(Il sort)

Acte 4

Scène 1

Entrent Travell, Hammond, Jacob, Teal'c et le lieutenant Simmons..

Hammond : Eh bien, lieutenant, ne m’avez-vous pas dit que vous avez perdu Narim sur cette planète ?

Simmons : Oui, mon général. Il avait la tête d’un de ces êtres primitifs qu’on appelle Unas, que SG1 a rencontré pour la première fois dans le marteau de Thor !

Jacob : George ! Voici ma fille, endormie ici. Et voici Jack, Daniel, et Janet. Que font-ils ici ?

Hammond : Je suppose qu’ils ont voulu porter secours à Narim en entendant ce qui lui était arrivé… Mais n’est ce pas aujourd’hui que Sam doit donner sa réponse ?

Jacob : En effet. Réveillons-les.

(Teal’c tire un coup de Zat Nik Tel près d’eux. Ils se réveillent)

Hammond : Bonjour.

Tous les quatre : Bonjour mon général.

Hammond : Repos. Que faites-vous ici ?

Jack : Mon général, je suis venu ici avec Sam. Notre projet était de gagner le monde de Thor et de demander sa protection, afin de vivre notre amour en paix. Nous en étions à un point de non retour.

Jacob : En voilà assez ! George, tu en sais assez. Je réclame sur sa tête la loi martiale, le procès qu’il mérite. Daniel, mon ami, ils voulaient se sauver en nous frustrant tous les deux, vous, de votre femme, moi de ma décision qu’elle soit votre femme.

Daniel : Jacob, général, leur évasion m’a été révélée par Janet. Par fureur, je les ai suivis, et Janet m’a suivi. Mais, je ne sais comment, mon amour pour Sam a fondu : ce n’était qu’une illusion, et je me souviens maintenant que le peuple d’Alloa m’avait mis en garde au sujet d’un virus pouvant faire naître l’amour le plus insensé dans le cœur d’un homme… J’ai retrouvé mon seul véritable amour : Janet ! Je l’aime et je la désire.

Hammond : Chers amis, voilà une heureuse fin à cette histoire. Nous en entendrons les détails tout à l’heure, en salle de briefing. Et j’ai une bonne nouvelle. Le Président, à qui j’ai parlé de toute cette affaire, m’a donné le pouvoir absolu de marier Sam et Jack s’ils le désirent. Rentrons à la base, j’enverrais SG6 chercher Narim.

Jacob : Si l’interdit est levé, je ne peux que me réjouir. Vraiment, nous vivons dans un monde nouveau.

Daniel : J’ai encore du mal à me rappeler tout ce qui s’est passé…

Sam : Oui, moi aussi. Mais je pense que nous nous souviendrons vite du passé oublié.

Jack : J’ai bien entendu ce qu’a dit le général ?

Janet : Oui. Allons-y vite !

(ils sortent et Narim se réveille)

Narim : Quand ma réplique viendra, appelez-moi et je répondrais… Ma prochaine est à très beau Roméo… Hé ! Colonel Maybourne ? Anise ? Martouf ? Où sont-ils ? J’ai fait un rêve où j’étais Dans l’antre des Goa’uld et où Hathor me chantait son amour, mettant à ma disposition ses Jaffas et ses pouvoirs et que j’étais un stupide Unas… C’est bizarre. Mais rentrons au SGC…

Scène 2

Salle d’embarquement

Entrent Hammond, Travell, Teal’c, le personnel de la base et quelques Tollans.

Travell : C’est bien étrange, général, ce que racontent ces amants.

Hammond : Avec SG1, j’ai appris à ne plus m’étonner… Les voici ! ! Prenez tous place, mes amis, et voyons quelles réjouissances ont été préparées… Teal’c, je vous ai chargé de vous en occuper…

Teal’c : Général Hammond, voici la liste des pièces qui ont été proposées…

Hammond, lisant le papier : Le combat contre les Goa’uld, proposé par SG12… Non, vraiment, nous ne voulons pas entendre parler de combat en ce jour… L’origine de l’écriture cunéiforme fera t-elle de nous la cinquième race ?, par l’équipe d’archéologie… Cela risque d’être un peu ennuyeux… Courte et fastidieuse histoire révisée de Roméo et Juliette, farce très tragique… Farce et tragique ! Fastidieuse et courte ! L’eau et le Feu ! Comme qui dirait de la glace chaude. Comment trouver l’accord de ce désaccord ?

Teal’c : Le titre est de moi, général... J’ai vu la pièce. Elle est longue d’une dizaine de mot. Je n’en connais pas de plus courte. Pourtant, elle est trop longue de dix mots, ce qui la rend fastidieuse. Car dans toute la pièce, il n’y a pas un mot juste ni un acteur capable. Et puis, elle est tragique, parce que les amants s’y tuent. Ce qui, à la répétition, je dois le confesser, m’a fait venir des larmes aux yeux, des larmes les plus gaies qu’en a jamais versé un Jaffa mort de rire ; j’en parlerais d’ailleurs, à mon retour sur Chulak. La regarder est un double péril.

Hammond : Alors, voyons cette pièce.

(entre Maybourne)

Maybourne : Si nous déplaisons c’est avec intention… de vous persuader… que nous venons non pour déplaire. Mais bien avec l’intention… de montrer notre simplicité… Les acteurs sont prêts.

Hammond : Il ne s’arrête pas à la ponctuation.

Lia : En effet. Du son, mais pas de mesure… Il lui faudrait des méthodes d’apprentissage.

(entrent les acteurs)

Maybourne : Cet homme est Roméo. Et cette dame est Juliette, c’est évident. Leur sinistre héritage est la haine de leurs parents, et leur histoire est l’histoire sans fin des amants contrariés…

Roméo

J’aperçois une voix. N’est-ce pas ma Juliette ? Juliette !

Juliette

Roméo ! C’est toi, je crois, mon amour ?

Roméo

Ni l’un ni l’autre, si tu hais l’un et l’autre…

Daniel : J’ai comme l’impression qu’il manque du texte…

Paris Goa’uld

Mesdames et messieurs, je ne suis pas vraiment un Goa’uld. En vérité, je suis un membre de la Tok’ra, qui, comme vous le savez tous, se bat depuis 2000 ans contre les démons Goa’uld mais pour les besoins de cette pièce, je ferais un Goa’uld, que le père de Juliette la destine à épouser. Je tenais à vous prévenir, afin d’éviter tout malentendu.

Jack : Quel courage ! C’est un renard.

Daniel : Et quelle prudence ! Digne d’une oie !

Sam : Qui l’emportera ?

Daniel : Son courage ne peut empoter sa prudence, or un renard peut emporter une oie.

Janet : Mais sa prudence, j’en suis sûre, ne peut emporter son courage. Car l’oie n’emporte pas le renard. C’est bien. Laissez-le à sa prudence... Oh, voici encore une scène entre Roméo et Juliette !

Roméo

Voici le caveau des Capuchons. Oh ! Mes yeux, est ce possible ? Juliette ! O ma poulette ! O ma chérie ! Endormie, sur ton manteau ! approchez, furies cruelles, tranchez le fil de mes jours… Oh nature ! Pourquoi créas-tu Paris ? Puisque ce Goa’uld par son amour a tué ma bien aimée ! Je meurs ! Poison ! Me voilà parti, me voilà mort. Et maintenant, vous voyez un décédé.

Daniel : Je vois le décès, mais je ne vois pas le dé. En tout cas, c’est un as car il est tout seul.

Jack : C’est un as à sein, car il tombé sur celui de Juliette.

Janet : Un bon chirurgien qui le guérirait n’en ferait pas un as saillant.

Juliette se réveillant

Endormi, mon amour ? Quoi ? Mort, mon tourtereau ? Oh Roméo ! Parle ! Mort ! Mort ! Une tombe devra découvrir tes yeux charmants. Ces lèvres de lis, ce nez cerise, ces joues jaunes comme la primevère, tout cela n’est plus ! amants, gémissez ! Ses yeux étaient verts comme des poireaux. Viens, fidèle poignard. Viens, lame, plonge-toi dans mon sein et adieu, mes amis. Ainsi, Juliette finit, morte à perpétuité. (elle se frappe et meurt)

Maybourne : Vous voulez voir l’épilogue ?

Hammond : Non. Votre pièce n’a pas besoin d’apologie. Il n’y a pas besoin d’excuse. Quand tous les acteurs sont morts, il n’y a personne à blâmer. Si celui qui a retouché cette pièce avait joué le rôle de Roméo et s’était pendu à la jarretière de Juliette, cela aurait fait une belle tragédie. Telle qu’elle est, c’en est déjà une… Mais il est déjà minuit. Les Tollans doivent être rentrés, et vous, les amants, au lit ! Demain, nous avons du travail…

Teal’c aux spectateurs : Ombres que nous sommes, si nous avons déplu, figurez- vous, chers amis, du SGC, que vous vous réveillez après un long sommeil, pendant lequel ces visions vous apparaissaient. Ce thème, faible et vain, qui ne contient pas plus qu’un songe, ne le condamnez pas. Nous ferons mieux, si vous pardonnez. Oui, foi d’honnête Jaffa, si nous avons la chance, aujourd’hui, d’échapper au venin du serpent, nous ferons mieux avant 2010 ou tenez-moi pour un menteur. Sur ce, bonsoir vous tous. Battez des mains, si nous sommes amis…

fin

__________________________________________

Le général Hammond avait de nouveau convoqué SG1 et le Dr Fraiser. Ils étaient assis, autour de la table, attendant la réaction de leur chef.

« Je crois avoir rarement ri autant, en lisant une pièce, dit-il. »

« Nous avons votre feu vert, général ? demanda Daniel. »

« Oui. Mais j’ai une question, tout de même. »

« Laquelle ? »

« Je me demandais si cette pièce n’est pas une façon de me faire comprendre, en toute diplomatie quelques vérités. Un peu comme si vous mettiez un message dans une bouteille… »

Sam regardait avec une attention toute particulière le rebord de la table, devant elle, tandis que Jack essayait de chercher une issue de secours. Tous deux priaient afin qu’aucun de leurs amis ne trahisse leurs sentiments.

« Daniel Jackson a en effet pensé que cette pièce aiderait O’Neill et le major Carter à comprendre les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre, expliqua obligeamment Teal’c. »

« Merci, Teal’c, répliqua Jack d’un ton sarcastique. »

Le général éclata de rire. « Ce n’est un secret pour personne, de toute façon, Jack. Le SGC est une grande famille, vous savez. »

« Mon général, commença Jack, je vous jure que Carter et moi ne sommes pour rien dans… »

Il appela Sam à l’aide du regard.

« Ce que veut dire le colonel O’Neill, c’est que… nous n’avons jamais rien fait qui soit contre le règlement… Mon général, nous étions même contre le fait de vous présenter cette pièce. Mais nous étions minoritaires, dans le groupe, Daniel, Janet, et Teal’c étant d’accords, et nous… »

« Major, coupa Hammond. Cessez de parler deux minutes. Je vous fais assez confiance, à Jack et à vous, pour savoir que je peux vous laisser dans la même équipe, malgré vos sentiments amoureux l’un pour l’autre . C’est ce qu’on pourra appeler des victoires illusoires car c’est tout ce que je peux faire pour le moment. Le reste concerne des décisions politiques, et seul le président pourrait y changer quelque chose. En tout cas, vous pouvez commencer les répétitions dès maintenant. »

Le soir de la représentation, arriva. Le sergent Siler jouait le rôle du père de Sam. Les autres rôles étaient en majorité tenus par le personnel de l’infirmerie, de SG3 et du département de recherches scientifiques. Les désignés avaient eux aussi, pris un grand plaisir en jouant cette parodie. Sam et Jack, tout au long des répétitions, avaient l’impression très désagréable de se retrouver dans le nid du serpent. A chaque scène, ils risquaient le faux pas. Séparer la fiction de la réalité, s’avouer leur amour par le truchement de la pièce avait été presque douloureux. Cependant, ils en avaient aussi éprouvé un certain plaisir.

Ils attendaient, dans les coulisses, avec le reste de la troupe. Le général, qui jouait aussi dans la pièce, n’était pas encore là. Chacun répétait son texte.

« Carter ? »

« Mon colonel ? »

« Comment vous sentez-vous, avant de passer sous les feux de la rampe ? »

« Sérieusement ? J’ai l’impression que nous allons activer le miroir quantique sur une dimension trop réelle et en dire un peu trop long. »

« Moi aussi… Vous savez, c’est comme si je devais m’expliquer devant des centaines de témoins… »

« C’est ce que nous allons faire, mon colonel, dit-elle avec un sourire timide. Dire une partie de la vérité à travers le mensonge d’une pièce. »

« Demain, les rumeurs vont fuser de toutes parts. Ça va provoquer une réaction en chaîne. »

« On pourra s’en prendre à Daniel et Janet pour nous venger. Cela ferait une nouvelle pièce, très tragique, cette fois : la morsure du serpent. »

« Votre instinct maternel qui vous pousse à protéger Daniel vous en empêchera. »

« Pas si ma carrière est menacée. »

Ils se turent quelques secondes. Puis, Sam décida de se lancer. « Mon colonel ? »

« Oui ? »

« Malgré tout, je voulais vous dire que… je suis heureuse d’avoir l’opportunité de vous dire tout ce que je vous dis dans la pièce. »

Il lui sourit tendrement. Le général entra. « C’est l’heure, les enfants. Allons-y. »

A la fin de la représentation, où les rires avaient éclaté de toutes parts, un tonnerre d’applaudissements salua les artistes. Ils se retrouvèrent ensuite, au mess, où une réception était organisée. Sam eut la surprise de voir son père parmi les invités.

« Papa ? Quelle bonne surprise ! »

« Bonsoir ma chérie. George m’a invité à voir, et je cite : un spectacle que je ne suis pas près d’oublier… Tu as été merveilleuse. »

« Merci. Tu sais, ce n’était pas un rôle très difficile. »

« Je m’en doute. Il t’a suffit d’être toi-même. »

Les joues de Sam s’empourprèrent. Son père lui fit un clin d’œil. Ils furent rejoints par Hammond et le reste de Sg1. Jack se sentit un peu mal à l’aise devant Jacob. Mais Daniel et Janet s’amusaient de la situation.

« Alors, Jacob ? Comment as-tu trouvé cette représentation ? »

« Intéressante, et drôle, George. C’est une bonne simulation. »

« Simulation ? repris Daniel. »

« Sur les éventuelles relations amoureuses que vous avez proposées. Laquelle est la bonne ? »

« Je vous promets que Sam essaie de me piquer Daniel, je lui crève les yeux. »

« La philosophie des Nox ne vous a pas atteinte, Doc ? »

« Non, pas en ce qui concerne Daniel, répliqua le médecin en s’accrochant avec une mine comique au bras de son amant. »

« En tout cas, félicitations, dit Jacob. Vous devriez monter une troupe permanente. »

« Les gens du dessous. »

« Quoi ? firent Sam et Jack en même temps en regardant Daniel qui avait dit ces mots énigmatiques. »

« Le nom de notre troupe. Nous vivons à des dizaines de mètres sous terre. »

« Pas mal, approuva Jack. Mais ne comptez plus sur moi pour monter sur scène. »

« Pourquoi ? Vous jouez très bien, colonel, taquina Sam. J’ai presque failli être jalouse, quand vous juriez à Janet que vous l’aimiez. »

Jack rougit et évita de croiser les regards de Jacob et de Hammond, lesquels étaient tous les deux en train de sourire.

« C’est un aveu, Sam, dit son père. »

« Le général m’a déjà dit que c’était un secret éventé, de toute façon, répliqua la blonde jeune femme tout en s’étonnant de sa propre audace. »

Daniel et Janet s’éloignèrent pour aller danser. « Ils forment un beau couple, dit placidement Teal’c. »

« En effet. Ça dure depuis combien de temps ? »

« Depuis que nous avons revu nos doubles robotiques, je crois, répondit Sam. Mais Janet s’est rendue compte de ses sentiments depuis le jour où la princesse Shyla s’est intéressée à Daniel… »

Elle fut bientôt invitée à danser par son père. Quand elle revint à la table qu’elle partageait avec ses amis, elle n’y trouva que Jack.

« Teal’c a été invité à danser, et le général est allé faire le tour du propriétaire, dit Jack. Où est papa ? »

« Il en a profité pour inviter Janet. »

« J’ai failli vous appeler Némésis tout à l’heure. »

« Pourquoi ? »

« Cette remarque devant Hammond et votre père, c’était assez risqué. »

Leurs yeux se croisèrent. « J’en ai peut-être assez de faire semblant. Dans ces réalités que nous avons croisées, nos doubles étaient heureux, ensemble… »

« Mais il y a le règlement, rappela Jack. »

« Je sais… Pourquoi ai-je l’impression que tout le monde nous regarde ? demanda t-elle sur un autre ton. »

« Parce que c’est le cas. Nous avons lancé une bombe, en admettant devant eux que nous… enfin que… vous savez. »

« Que nous nous aimons. Est-ce si difficile à dire, mon colonel? »

« Peut-être, vu les circonstances… Mais, vous est-il si difficile de m’appeler par mon prénom, major ? »

« Nos rangs… Ce sont nos derniers murs, n’est ce pas ? »

« Et ils s’effondrent, peu à peu, comme rongés par une pluie de feu. Sam ? »

« Jack ? »

Ils se sourirent. Elle posa sa tête sur son épaule, consciente d’être le point de mire de la moitié de la base. Elle ferma les yeux.

« On nous regarde, Samantha, murmura Jack. »

« Je l’ai dit en premier, Jack… J’ai envie de danser avec vous. »

« Les règlements ? »

« Pas ce soir… Je vous en prie… »

Pour toute réponse, il lui prit la main et la conduisit sur la piste de danse. Il la prit dans ses bras. Ils se laissèrent aller au rythme lent de la chanson. Ils ne savaient plus qu’une seule chose : ils étaient dans les bras l’un de le l’autre, leurs regards comme soudés, perdus dans l’espace de leur amour.

« Que comptes-tu faire, George ? demanda Jacob à son ami. »

Ils regardaient le couple évoluer sur la piste depuis quelques minutes.

« Je ne sais pas. Il est certain qu’ils souffrent tous les deux. En tant que général je n’ai pas le droit de leur dire d’ignorer le règlement, mais… j’avoue que j’en ai envie. »

« Jack n’est pourtant pas accro aux règlements. »

« Je suppose qu’il tient à la carrière de Sam. »

Le couple revint vers eux. Ils s’assirent en face des deux généraux qui les regardèrent curieusement.

« Quoi ? fit Sam. »

« George a proposition à vous faire, répondit Jacob avec un sourire. »

Hammond le regarda comme s’il avait perdu la tête.

« Tant que vous serez discrets, je veux bien fermer les yeux, dit-il après un petit silence. »

Sam et Jack échangèrent un regard stupéfait. Hammond et Jacob Carter éclatèrent de rire. Reprenant son sérieux, Hammond dit : « Néanmoins, j’en toucherais un mot au président. Vous méritez bien ça de sa part, vu que vous lui avez sauvé la vie. »

« Allons, vous avez tout le temps de prendre votre décision, mais moi, je dois rentrer, dit Jacob. Vous me tiendrez au courant… »

Ils raccompagnèrent le père de Sam à la porte des étoiles. Une fois qu’il fut parti, Jack se tourna vers le généra :

« Monsieur, j’espère que vous ne nous en voudrez pas de ne pas retourner à la réception, mais le major Carter avons une décision à prendre. »

« Bonne nuit, se contenta de dire le général. »

Restés seuls, Sam et Jack se regardèrent. Sam eut un sourire éclatant. « Chez toi ou chez moi ? »

FIN

 

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