L’enlèvement
Par Akhésa
Auteur :Akhésa
E-mail : Akhesa_fr@hotmail.com
Résumé :
Sam disparaît et Jack veut la retrouver… Crossover avec Macgyver
Spoiler :
aucun
Disclaimer :
Les personnages ne m’appartiennent pas, et vous connaissez la suite…
Note de l’auteur : Je n’ai pas vraiment suivi
la série Macgyver, j’ai inventé des trucs, et j’ai sûrement fait des erreurs
quelque part. Désolée…
Jack O’Neill se rendit dans la salle de briefing
avec bonne humeur. Après une semaine de vacances, il était prêt à reprendre le
travail en compagnie de son équipe. Il se donna une gifle mentale quand il
pensa qu’il était surtout heureux à l’idée de revoir Sam Carter, son second. Il
entra dans la salle, persuadé qu’il allait la voir, lisant quelque document. Il
ne trouva que Teal’c et Daniel.
« Salut les gars ! Bonnes
vacances ? »
« Oui, merci, Jack. Et vous, le
Minnesota ? »
« Plutôt calme… Comment va votre fils,
Teal’c ? »
« Rya’c se porte bien, O’Neill. Merci. »
Le général entra à ce moment. Il parut surpris de ne
pas trouver le major Carter, lui aussi.
« Quelqu’un sait où est le major ? »
Jack se demanda pourquoi le général le regardait
comme s’il devait absolument connaître l’emploi du temps de Carter. Il aurait
bien aimé, pourtant.
« Aucune idée, mon général. Elle est peut-être
coincée dans les embouteillages. »
« C’est possible. Nous allons donc commencer
sans elle. »
On passa à l’ordre du jour, c’est à dire la mise au
point des trois prochaines missions. Au bout d’une heure, Sam n’était toujours
pas arrivée. Jack avait dû consulter sa montre toutes les cinq minutes. Il
s’inquiétait. La remarque que le général Hammond allait faire devait augmenter
cette angoisse.
« Le major sait-elle au moins que vous reprenez
le travail aujourd’hui ? »
« Général, excusez-moi, mais quelqu’un a t-il
vu Carter, ces derniers jours ? »
« Colonel ? Elle était tout comme
vous, en vacances. »
« Elle devait effectuer une série de tests sur
ses machines, durant ce temps-là, expliqua Jack. »
L’inquiétude gagna les autres.
« Docteur Jackson, rendez-vous au domicile du
major et tâchez de savoir si on l’a vue. Dans le cas contraire, je vais essayer
d’appeler chez son frère. »
« J’y vais, général. »
« Teal’c, le sergent Mason a besoin de vous à
l’armurerie, au sujet d’armes Goa’uld que SG8 a ramené, lors d’un récent
combat. Quand le docteur Jackson rentrera, je vous ferais appeler pour vous
donner des nouvelles. Colonel, restez, j’ai à vous parler. »
Les deux autres sortirent. Le général regarda Jack
gravement.
« Je pensais qu’elle était partie avec vous,
dans le Minnesota. C’est pourquoi je ne m’étais pas inquiété. »
Jack ouvrit de grands yeux, et dût s’y reprendre à
deux fois avant de pouvoir articuler un son.
« Avec moi ? »
« Comme elle a l’habitude de passer ici ses
vacances, et que, pour la première fois, elle n’était pas là, j’avais pensé que
vous étiez partis ensemble. »
Jack passa sa main sur sa nuque. Il grimaça, mal à
l’aise devant l’insinuation du général, d’autant plus qu’il avait déjà invité
Sam plusieurs fois, mais qu’elle avait refusé.
« Non. Monsieur, Carter et moi n’avons que des
relations professionnelles. On ne se voit jamais en dehors de la base et de nos
heures de mission, sauf pour la partie de cartes hebdomadaire avec SG1. »
« Vous n’avez pas à vous justifier, colonel.
Mais si elle n’était pas avec vous, nous avons vraiment des raisons de nous
inquiéter. Elle n’oublierai pas le travail comme ça. »
Jack se rendit dans son bureau, en attendant le
retour de Daniel. Dès qu’il fut à la base, le général convoqua SG1. A la tête
de Daniel, Jack comprit qu’il ne l’avait pas trouvée.
« Il n’y a personne chez elle. Ses voisins
m’ont dit qu’elle n’est pas rentrée depuis le 28. Ils ne se sont pas inquiétés,
car elle est souvent absente de son appartement. »
« Le 28 ? Le jour où nous avons eu nos
vacances, remarqua d’un air sombre Jack. »
Un airman frappa à la porte, et après que le général
l’en eût inviter, il entra. Il tenait un papier à la main qu’il tendit au
général.
« Nous venons de recevoir ça par E-mail,
monsieur. »
Le général prit la feuille, et congédia le soldat.
Il jeta un coup d’œil indifférent, puis se concentra sur la feuille, le front
soucieux.
« Colonel, je crois que c’est plus sérieux que
nous ne le pensions. Tenez, lisez. »
Jack prit la feuille. « Le major Carter est dans une zone protégée de l’Utah. Je n’ai aucun
droit de vous donner ces renseignements, je risque ma propre vie, mais ma
conscience ne peut plus se taire devant les expériences qu’on lui fait subir.
Je ne peux pas en dire plus. »
Jack
avait pâli. La feuille glissa entre ses mains. Il imaginait Sam entre les mains
d’hommes peu scrupuleux. Des expériences… Il tendit la feuille à Daniel qui la
lut à voix haute.
« Nous ne savons pas ce que vaut ce papier,
colonel. »
Jack s’était assis sur une chaise, la tête entre les
mains.
« Et si c’était vrai, général ? Si elle
était aux mains de salauds qui… Oh ! Ma Samantha ! … »
La barrière était tombée. La femme qu’il aimait
avait disparu et subissait peut-être un sort malheureux quelque part. Le
général le regardait, conscient de ce qui se passait dans son âme.
« Colonel, ne nous emportons pas, il s’agit
sans doute d’une plaisanterie. »
« Qui, à part Daniel, Teal'c, vous et moi, sait
que personne ne l’a vue depuis une semaine ? »
« Personne, admis le général. »
« Alors, ce message dit vrai. »
« C’est peut-être un piège, Jack. »
« Piège ou pas, je ne vais pas rester ici à me
croiser les bras. »
« Jack a raison, général, appuya Daniel. Sam
est peut-être en danger. »
« Je le sais, les enfants. »
« L’Utah , c’est là-bas que Maybourne
avait sa base, remarqua Teal’c. »
« Il y a de fortes chances qu’il soit derrière
tout ça, admis Daniel. »
« Nous ne pouvons rien faire tant que nous ne
saurons pas ce qu’il en est de ce message. Pas de précipitations ni d’héroïsme.
Vous ne tentez quelque chose que s’il n’existe pas de risque majeur… »
« Général, nous ne parlons pas de n’importe
quel soldat de cette base ! coupa Jack. Il s’agit de mon second, de la
femme que j’aime et je... »
Conscient d’en avoir trop dit, Jack sortit de la
pièce en claquant la porte, en colère contre le général qui ne voulait rien
faire pour sauver Sam. S’il était juste, il aurait admis que dans n’importe
quelle autre situation identique, il aurait réagit comme le général. Mais la situation
était différente pour lui.
« Teal’c, docteur Jackson, assurez-vous qu’il
ne commette pas de bêtise, demanda le général. »
« Général, Sam est en danger, et je défie
quiconque d’arrêter Jack. »
« Et je me chargerai personnellement de celui
qui s’y risquera, général Hammond, soutint Teal’c. Si quelqu’un peut la sauver,
c’est lui. »
« Personne ne quittera cette base sans mon
autorisation, ordonna le général. Et nous ne bougerons pas tant que je n’en
saurais pas plus… Je suis inquiet, moi
aussi, admit-il sur un ton plus bas. Sam est ma filleule, et je l’aime comme ma
fille. Mais il ne faut prendre aucun risque, pour sa propre sécurité. »
« Je comprends, général. Nous tâcherons de
raisonner Jack. »
« Merci. »
Les deux membres de SG1 sortirent. Par sécurité, le
général ordonna que l’on refuse au colonel le droit de sortie, au niveau zéro.
Puis, il entreprit de vérifier la provenance de l’E-mail.
Jack savait que s’il tentait une sortie par la porte
principale, on le refoulerait, le général ayant sûrement donné l’ordre de
l’empêcher de sortir. Il avait donc pris des armes de poings et des grenades à
l’armurerie et avait filé par un des conduits de secours, qui menait dans la
forêt. Là, il entreprit de courir jusqu’à la ville, et il loua une voiture jusqu’à
l’aéroport le plus proche, un petit aérodrome de l’armée. Muni de son brevet de
pilote, il put avoir un hélicoptère sans trop de difficultés. Il survola la
chaîne montagneuse et se retrouva non loin de l’ancienne base de Maybourne. Par
prudence, il se posa à l’héliport de la ville voisine et loua un véhicule. Sans
attendre, il se rendit à la base militaire. Il se gara à moins de deux
kilomètres, jugeant plus prudent de continuer à pieds. Caché sur une petite
butte, il observa la base avec ses jumelles. Il y était déjà venu, une fois,
avec SG1 afin de récupérer la clé de voûte, responsable d’une suite de
catastrophes climatiques par la faute de Maybourne. Il connaissait donc le
moyen d’entrer sans être vu, mais il voulait s’assurer du nombre de gardes. Apparemment,
si Sam était ici, son ravisseur ne se souciait pas d’être retrouvé là : il
y avait trois soldats devant l’entrée principale, et quelques-uns éparpillés
dans la cour. Au-dehors, Jack compta exactement neuf hommes. Il s’avança à plat
ventre jusqu’à l’entrée de service, où il n’y avait aucun garde. Tout en
restant vigilant, il sauta la porte métallique. Avançant à pas de sioux, il
entra dans le complexe par une porte latérale. Il avança dans un couloir
sombre, ne sachant pas trop où aller pour retrouver Sam.
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Maybourne regardait Sam, allongée sur la table
d’opération, les bras liés. Il n’en revenait pas qu’elle résiste autant. Malgré
le Pentotal, elle n’avait pas révélé les souvenirs de Jolinar. La drogue avait
eu le temps de s’estomper, et elle revenait à elle, petit à petit.
Dans le brouillard, Sam vit un uniforme de colonel
de l’Air force penché au-dessus d’elle.
« Jack…»
Une lueur amusée brilla dans les yeux de Maybourne.
« Désolé, major, je ne suis pas votre amant. Et
ne comptez pas trop le revoir. Mais je me chargerai de lui envoyer votre
cadavre, dès que j’en aurais fini avec vous. »
Une
larme glissa sur la joue de Sam. Elle
parla à Jack, dans sa tête. Jack, mon amour, viens, je t’en supplie…
Jack… Pourquoi ne t’ai-je pas dit que je t’aime ? Tu ne le sauras jamais…
Mon Jack… »
« Je suis obligé de vous laisser, major. Mais
je reviendrais : je n’aurais pas le temps de vous manquer. »
« Allez vous faire foutre, Maybourne. »
Il éclata de rire et sortit, suivi des deux
médecins.
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Entendant des pas, au bout de cinq minutes, Jack eut
le temps de se cacher dans un placard du service de nettoyage. Les pas se
rapprochèrent, et il entendit des voix, dont celle d’une femme.
« Elle ne résistera pas longtemps, à ce rythme.
Il faut ralentir. »
Jack entendit la voix de Maybourne répondre.
« Nous n’avons pas le temps, docteur
Gillis. Le SGC s’apercevra bientôt de sa disparition. Je dois me rendre en
ville, j’ai plusieurs affaires à régler. »
Une autre voix prit le relais.
« Ne vous inquiétez pas, colonel. Nous sommes
sur le point de réussir. »
« Je l’espère, professeur Marks. »
Les pas d’un homme s’éloignèrent et Jack entendit
une porte claquer. La voix de la femme reprit.
« Professeur, laissons-la se reposer une
journée. Nous allons finir par la tuer. »
« Vous avez entendu Maybourne : nous
n’avons pas le temps. Si vous avez le cœur trop sensible, Gillis, je me charge
de vous remplacer. »
Elle ne répondit rien. Jack profita qu’ils repassent
devant lui pour sortir par surprise de son placard. Il immobilisa l’homme, lui
tenant un bras derrière le dos, son arme pointée sur sa tempe. La femme poussa
un cri.
« Pas un geste, Gillis, ordonna Jack.
Conduisez-moi à Carter, et sans faire d’histoire, ou je bute cet homme devant
vous, et vous serez la suivante. »
« Faites ce qu’il vous dit, docteur, supplia
Marks. »
Elle opina et passa devant. Jack, tenant fermement
son otage, la suivit. Ils ne rencontrèrent aucun soldat sur leur passage. Ils
prirent un ascenseur et se retrouvèrent trois étages plus bas. La femme lui fit
signe de le suivre. Elle ouvrit une porte. Sam était allongée sur une table,
attachée et inconsciente. Dans un mouvement de rage, Jack assomma le professeur
Marks qui s’écroula sur le sol, évanoui.
« Vous, ne bougez pas ou vous subissez le même sort,
dit-il en se dirigeant vers Sam. Que lui avez-vous fait ? hurla t-il
à la femme, après avoir vérifié que Sam était vivante. »
« Le colonel Maybourne veut extraire la
protéine Goa’uld de son corps pour créer une arme contre les Goa’uld et les
forcer à être ses alliés. Il est fou à lier. C’est moi qui vous ai envoyé ce
fax, colonel O’Neill. »
« Comment savez-vous qui je suis ? »
« Peu importe. Marks ne va pas tarder à
reprendre conscience. Prenez-la et partez. Vite ! »
« Pourquoi faites-vous ça ? »
« Je ne suis pas un monstre. Les expériences
sur les humains, ce n’est pas mon fort. Quand elle reprendra conscience, elle
vous expliquera ce qui lui a été fait, si elle le désire. Partez. Et passez par
le tunnel. Il vous mènera dans la forêt. »
Tout en parlant, elle avait détaché Sam. Jack prit
la jeune femme dans ses bras, et suivit une nouvelle fois le docteur Gillis qui
lui montra la sortie de secours.
Son léger fardeau dans ses bras, il se retrouva dans
la forêt au bout d’un temps qui lui sembla interminable dans ce couloir sombre
et étroit. Sa plus grande crainte, mis à part la vie de Sam, était de trouver
les hommes de Maybourne au bout du chemin. Sa confiance dans le docteur Gillis
restait limitée. Pourtant, il ne trouva personne. Il décida de ne prendre de
repos que lorsqu’il aurait mis Sam à l’abri, le plus loin possible de la base.
Il courut en la portant encore durant cinq kilomètres. Il commençait à se fatiguer.
Elle bougea un peu dans ses bras, et il entendit sa voix, faible :
« Jack… »
« Je suis là, mon bébé… Tiens le coup, je vais
trouver un endroit où nous serons à l’abri. »
Il marcha encore un peu, avant d’apercevoir une
cabane délabrée. Il décida d’y aller. Plus tard, il chercherait un abri moins
exposé. Mais il avait besoin de repos, et Sam aussi. Il poussa la porte. L’état
de la cabane prouvait que personne n’y était venu depuis longtemps. Il déposa
Sam sur une paillasse qui avait dû être un lit, autrefois. Elle s’était
évanouie de nouveau. Il s’agenouilla près d’elle et lui tapota les joues, pour
la faire revenir à elle. Elle ouvrit lentement les yeux.
« Sam… Bébé, je t’en prie, reviens à
toi… »
« Jack… »
« C’est moi, mon ange. C’est fini… »
Elle ouvrit tout à fait les yeux et tenta de se
relever.
« Pas si vite, Sam. »
« Je ne rêve pas ? »
« Non. »
Il l’aida à s’asseoir. Elle le regarda et fondit en
larmes. Il la serra dans ses bras, en se jurant de ne plus jamais la laisser.
« Je suis là, c’est fini… »
« Jack, c’est trop horrible… Ils… Ils… »
« Chut… On en parlera plus tard… »
Il la laissa pleurer doucement sur son épaule. Il
caressait les cheveux blonds, maculés de sang. Elle avait des hématomes sur le
visage et les bras.
« Que t-on t ils fait, Sam ? murmura t-il
pour lui-même. »
« Maybourne… »
« Il me le paiera ! »
« Jack, il est dangereux… Il est fou… »
« Je sais. »
Elle se dégagea de l’étreinte et se laissa retomber
sur le lit.
« Ils ont testé tout un tas d’appareils et de
produits sur moi… Je crois que jamais je n’ai autant souffert physiquement… Le
docteur Gillis profitait de leurs absences pour tenter de me soulager, parfois…
Jack, ils ont… ils m’ont prélevé des ovules, pour tenter de créer un
Harciésis… »
Elle se remit à pleurer doucement.
« Les salauds… »
« Gillis s’est arrangé pour que la fécondation ne prenne pas. Mais
ils devaient recommencer… »
« Si je tenais Maybourne… Repose-toi,
maintenant… Nous devons bientôt repartir. Je ne veux pas qu’ils nous trouvent
ici. »
Elle ferma les yeux. Il allait se lever, quand la
main de Sam se posa faiblement sur la sienne.
« Reste avec moi, mon amour… S’il te
plaît, Jack.»
Il s’allongea près d’elle et la serra contre lui.
Une larme roula sur sa joue. Au bout d’une heure, elle se réveilla du sommeil
dans lequel elle s’était plongée.
« Je crois que nous devrions partir maintenant,
dit-elle. J’ai assez de forces pour continuer. »
« Ok. Allons-y. »
Ils mirent une heure à rejoindre la voiture que Jack
avait cachée sous des branchages. Dès que Sam s’y installa, elle poussa un
soupir de soulagement. Elle n’en pouvait plus.
« Nous allons continuer par cette route
forestière, dit Jack. Maybourne doit maintenant être au courant de notre
disparition. Il s’attend sûrement à ce que je reparte par le chemin d’où je suis venu et ses hommes doivent déjà nous
attendre à l’héliport. »
« Ou allons-nous, alors, mon
colonel ? »
Ayant retrouvé ses esprits, Sam avait repris le
vouvoiement.
« Je vais suivre cette route. D’après le plan
que j’ai consulté, nous devrions rejoindre l’autoroute au bout de vingt
kilomètres. De là, nous verrons où aller. »
« Où sommes-nous exactement ? demanda
t-elle alors que Jack démarrait le véhicule. »
« Maybourne vous a emmené sur son fief :
la zone 52. Nous sommes, d’ici, à environ une trentaine de kilomètres de Cedar
City. En allant à l’opposé de la ville, nous serons dans l’état du Nevada dans
moins de deux heures. Il nous faudra deux heures de plus pour rejoindre Las
Vegas et de là, nous prendrons un vol pour L.A. Arrivés là, je vous conduit dans
le premier hôpital. »
« Non. N’oubliez pas la protéine. Nous ne
pouvons pas, sans attirer les curiosités inutiles sur nous et le projet, aller
à l’hôpital. »
« Je ne peux pas vous laisser dans cet
état. »
« Et nous ne pouvons pas retourner maintenant
au SGC : Maybourne aurait cent fois le temps de nous rattraper avant que
nous n’entrions dans Colorado Springs. Je vais mieux, colonel. J’ai juste
besoin de repos. Le docteur Gillis me soignait de son mieux, à chaque
fois. »
« Vous en êtes sûre ? »
« Je le suis. »
Ils roulèrent en silence. Sam s’endormit. Elle ne se
réveilla que lorsque Jack arrêta la voiture.
« Où sommes-nous ? »
« Dans un patelin ayant le drôle de nom de
Jackson Hualapai, à cinq kilomètres de Vegas. »
Elle ne put s’empêcher de sourire.
« Les Hualapai sont une tribu indienne du
Nevada. Je me demande si Daniel y est pour quelque chose dans le nom du
village. Pourquoi s’est-on arrêté ? »
« Vous ne pensiez pas sérieusement prendre
l’avion dans cette tenue ? On dirait que vous sortez tout droit du laboratoire
du docteur Jekill. »
« C’est un peu la vérité. »
Elle portait une blouse d’hôpital bleue et de
multiples pansements.
« Ne bougez pas, je vais vous acheter quelque
chose. »
« Tant que ce n’est pas une robe de squaw,
c’est bon. »
Il était heureux de la voir plaisanter de nouveau,
après ce qui lui était arrivé. C’est vrai qu’elle était forte. Il revint,
quelques minutes plus tard, un paquet sous le bras. Lui-même avait changé de
vêtements. Il portait maintenant des jeans, un T-shirt, et une veste cuir.
« Tenez, Sam. Je ne sais pas si c’est dans vos
goûts, mais le choix n’était pas grand. J’ai fait de mon mieux. »
Elle sortit une robe blanche du sac. Longue, aux
manches longues, elle pouvait aussi bien se porter de jour comme de soir. Elle
y trouva également une paire de lunettes de soleil, un foulard blanc, un flacon
de fond de teint et une boîte de maquillage.
« Nous sortons en boîte, monsieur ? »
« Si vous voulez. Mais j’ai surtout pensé que
vous devriez dissimuler ces bleus, si nous voulons passer inaperçus. »
« Vous pensez vraiment à tout. »
« Eh ! Je ne suis pas super Jack pour
rien ! »
Elle pouffa, puis, d’un ton sans réplique lui
ordonna de se retourner, afin qu’elle puisse se changer. Le foulard, lui permit
de cacher le sang dans ses cheveux, qu’ils n’avaient pu encore enlever.
« Ça y est. »
Il se retourna vers elle.
« J’ai le coup d’œil, pour la taille. Elle vous
va à ravir. Maintenant, il faut changer de voiture. Vous pouvez
marcher ? »
« Oui. »
Laissant là la voiture, ils se dirigèrent vers un
magasin d’automobiles, qu’ils avaient aperçu quelques mètres plus loin. Pendant
que Jack négociait l’achat d’une voiture, Sam se rendit dans les toilettes pour
se maquiller. Quand elle revint, elle vit Jack au volant d’une superbe voiture
de sport noire. Elle leva les sourcils, incrédule.
« Montez, miss. »
Elle monta à côté de lui, et il démarra aussitôt.
« Avec quoi avez-vous payé ça ? »
« Ma carte bancaire. »
« Qui êtes-vous, Jack O’Neill ? Un
milliardaire qui joue au militaire ? »
Jack eut un petit sourire. Elle commença à se
demander si elle n’avait pas visé juste. Non, l’idée était trop folle.
« Vous n’avez pas peur que Maybourne surveille
vos retraits bancaires ? »
« Il le fait sans doute. La carte n’est pas à
mon nom. »
« Quoi ? »
« Je vous expliquerai plus tard. Il faut partir
d’ici. »
Ils quittèrent le village. Sam se demandait ce que
Jack avait voulu dire.
« Comment pouvez-vous avoir une carte bancaire
qui ne soit pas à votre nom, et qui vous donne droit à autant de crédit d’un
coup ? »
« Si on en parlait devant un bon dîner ?
Vous n’avez pas faim ? »
« Un peu. Ils ne me nourrissaient pas beaucoup,
là-bas. »
Son front se rembrunit au souvenir du cauchemar
qu’elle venait de vivre. Las Vegas, la ville de lumière, la ville du jeu et des
mariages leur ouvrait ses portes. Jack gara la voiture devant un hôtel. Quand
ils furent dehors, il prit la main de Sam et y entra. A la réception, il
demanda une table et une chambre. Sam n’en était plus à sa première surprise et
se laissa faire. Ils allaient entrer dans le restaurant, quand un homme d’une
cinquantaine d’années vint vers eux, en tendant les mains à Jack.
« Macgyver ! »
Sam se demanda qui était Macgyver et pourquoi
l’homme s’adressait ainsi à Jack. Celui-ci ne sembla pas surpris et prit la
main de l’homme en la serrant fort.
« Paul Cobbs ! Comment
vas-tu ? »
« Bien ! Mais que deviens-tu ? Cela
fait quoi ? quinze ans ? »
« Seize. La dernière fois qu’on s’est vu,
c’était en 86. »
« Tu as pris un coup de vieux, mais tu n’as pas
changé. Oh ! Je suis grossier… Bonsoir, mademoiselle. »
« Sam Carter. Sam, voici Paul Cobbs, un
de mes vieux amis. »
« Tu dînes ici, n’est-ce pas ? »
« Oui. »
« Je vais vous donner la meilleure
table… »
« Paul, j’aurais besoin d’un service. »
« Pour toi, je peux tout faire : après tout
ce que tu as fait pour moi… »
« Trouve-moi un ordinateur portable, une
imprimante laser, et ça. »
Il inscrivit quelque chose sur un bout de papier.
L’homme ouvrit de grands yeux, puis :
« Ok. Je les apporte dans ta chambre, dès que
je les ai. Donne-moi une heure, et pendant ce temps, profite du dîner, c’est
offert par la maison. J’ai été heureux de vous rencontrer, madame. »
« Moi de même. »
Le garçon conduisit enfin Sam et Jack à leur table.
Quand il fut éloigné, Sam posa enfin la question qui l’intriguait depuis la
rencontre avec Paul Cobbs.
« Qui est Macgyver ? »
« C’est moi. »
« Vous n’êtes pas Jack O’Neill ? »
« Si. Et je suis aussi Macgyver. C’était mon
nom de code, quand je travaillais pour la Fondation Phénix. »
« La Fondation Phénix ? »
« Une branche ultra secrète de l’armée.
D’ailleurs, certains membres du personnel ignore même qu’ils travaillent pour
l’armée. Une sorte de réseau d’espionnage soi-disant privé. J’y ai
travaillé une dizaine d’années. J’ai connu Paul Cobbs lors de ma dernière mission
au sein de la fondation. »
« Les Black Ops, c’était ça ? »
« Oui. Cela me permettait de voir du
pays. »
Elle sourit.
« Finalement, je me rends compte que je ne vous
connaît pas. »
Un serveur vint prendre leur commande. Etant
fatigués, ils prirent le plat du jour.
« J’espère que cela ne change rien entre nous,
murmura Jack. »
Elle rougit avant de répondre.
« Non, mon chéri, cela ne change rien. »
Il lui parla, à sa demande, de son travail à la
fondation, des missions qu’il y avait effectuées. Elle découvrait Jack sous un
jour nouveau. A la fin du repas, ils montèrent dans leur chambre.
« Si cela ne vous ennuie pas, monsieur, je vais
prendre une douche. J’ai des traces de sang de partout, et puis, je n’ai pas
pris de bain depuis que j’ai été enlevée. »
Sans attendre de réponse, elle se dirigea vers la
salle de bains. Elle se déshabilla et vit, pour la première fois, les lésions
causées par les sbires de Maybourne sur son corps. Hormis les traces
d’aiguilles, elle était couverte de bleus. Il l’avaient battue plusieurs fois,
alors qu’elle refusait de collaborer à leur projet. Elle avait refusé de leur
livrer les souvenirs de Jolinar, entre autres. Ils voulaient aussi qu’elle se
joigne à eux, pour l’aider dans leur recherches sur son propre organisme.
Brillante scientifique, la plus grande performante en ce qui concernait les
technologies extraterrestres, elle leur était utile. Devant ce corps meurtri,
elle laissa tomber une larme. Puis, se reprenant, puisque le cauchemar était
fini, elle se mit sous la douche. L’eau la délassa complètement. Elle sortit de
la douche et mit l’un des deux peignoirs de luxe qui étaient dans la salle de
bains avant de rejoindre Jack dans la chambre. Il était devant l’ordinateur
portable qu’il avait commandé. A son arrivée, il leva la tête et lui sourit.
« Vous allez mieux, major ? »
« Oui. Je pensais que vous ne saviez pas vous
servir de ça ! Que faites-vous ? »
« Je nous fabrique de fausses identités. Si
nous voyageons sous nos noms, Harry nous retrouvera sans problème. »
« De plus, je n’ai pas ma carte d’identité sur
moi. »
Elle se rapprocha de lui et se pencha vers
l’ordinateur et vit sur l’écran, deux cartes d’identité, avec leurs photos,
celles qu’ils avaient sur leurs dossiers militaires.
« Il faut attendre qu’elles se fassent, maintenant,
dit-il. Je veux qu’elles soient parfaites. »
« Où avez-vous appris à faire ça ? »
« A la fondation. Vous ne savez pas à quel
point les faux papiers peuvent être utiles. »
« Et le papier d’impression ? »
« Paul a des relations. Il fait partie du milieu
de la pègre, il connaît tout le monde. Je savais qu’il pourrait me trouver ça…
Je vais prendre une douche, à mon tour. Envoyez un E-mail à Danny pour le
rassurer. »
Il se leva, et ne résista pas au plaisir de lui
donner un léger baiser et disparut dans la salle de bains. Elle sourit,
surprise, puis s’assit devant l’ordinateur. Elle se brancha sur Internet, se
créa une boîte aux lettres, et envoya à Daniel le message suivant.
Nous ne sommes
plus dans le Kansas. Nous continuons notre voyage, et nous espérons vous revoir
bientôt, mais nous ne savons pas quand nous rentrerons. Tout va bien. Grosses
bise, Dorothy.
Elle pensa que Daniel comprendrait l’allusion au
magicien d’Oz. Jack la surnommait parfois Dorothy. L’imprimante se mit en route
et commença à éditer les cartes d’identité. Jack sortit de la salle de bains à
ce même moment.
« C’est fait, dit-elle. J’espère qu’il
comprendra ce que je raconte. »
« Vous avez écrit en quoi ? »
« En Magicien d’Oz. »
Il sourit et prit quelque chose sur l’immense lit.
« J’ai aussi demandé à Paul de vous acheter un
pyjama. »
Elle rougit en pensant que sous ce peignoir, elle
était nue, et qu’il devait l’être aussi. Pour surmonter ce moment de gêne, elle
s’approcha de lui et prit le paquet dans ses mains.
« Merci. Pas seulement pour ça… je veux dire
d’être venu me chercher là-bas… »
Leurs regards s’accrochèrent. Le temps s’arrêta. Ils
ne pouvaient parler que dans un souffle.
« Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Dès
que nous avons reçu le message de Gillis, je suis venu… »
« C’était de la folie de venir seul,
Jack… »
Jack caressa la joue tuméfiée de la jeune femme.
« La folie aurait été de ne rien faire. Sam,
j’ai cru devenir fou, en apprenant que tu étais en danger… »
Il enroula ses bras autour de la taille de Sam. Elle posa sa tête sur sa
poitrine.
« Chaque jour, chaque seconde, j’ai imaginé que
tu venais me chercher. Je n’ai tenu le coup qu’en pensant à toi, mon amour,
murmura t-elle. »
Jack leva le visage de Sam vers le sien. Dans les
yeux saphirs de la jeune femme, il lut l’amour le plus pur qu’elle lui portait.
Encadrant le visage chéri entre ses mains, il se pencha pour capturer ses
lèvres. Elle répondit au baiser avec toute la force de son âme.
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« Général Hammond ! Je viens de recevoir
un E-mail de Sam, s’écria Daniel en entrant dans le bureau du général. »
« Docteur Jackson ? Que
dit-elle ? »
« Apparemment, Jack a réussi à la sauver. Elle
ne dit pas plus, sinon que tout va bien et qu’ils ont quitté l’Utah. »
« Où sont-ils ? »
« Elle ne me l’a pas dit. Ils ne savent pas
quand ils reviendront. »
« Quoi ? »
« C’est ce qu’elle m’a dit. »
« Je suppose que Jack sait ce qu’il fait,
soupira le général. »
« Monsieur ? Je ne voudrais pas me mêler
de vos affaires, mais je me demandais si Jack risque beaucoup. »
« Je ne vais l’envoyer en cour martiale pour
avoir sauvé un soldat, même s’il a désobéi aux ordres. Elle en a déjà fait
autant pour lui, si je me souviens bien. »
« Oui, quand Makepeace et ses hommes sont venus
nous chercher, dans la forteresse d’Hathor, elle a profité d’un concours de
circonstances pour aller le sauver, en dépit des ordres qu’elle avait reçu, se
souvint Daniel. »
« Leurs sentiments sont à la fois un obstacle
et une force, remarqua Hammond. »
« S’il n’y avait pas eu cet amour entre eux,
monsieur, l’équipe ne serait pas ce qu’elle est. Jack serait mort trente six
fois, et aujourd’hui, Sam serait encore les mains de son ravisseur. »
« Teal’c et vous seriez prêts à prendre le
risque d’avoir deux officiers engagés dans une relation sentimentale dans votre
équipe ? »
« Oui, je réponds autant pour Teal’c que pour
moi. Nous avons tous les deux vu cet amour se glisser en eux bien avant qu’ils
le réalisent eux-mêmes. »
« Vous pouvez disposer, docteur. »
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Leurs visages se séparèrent. Ils se regardaient,
surpris de l’intensité de leur baiser. Leurs cœurs battaient à tout rompre.
« Je t’aime, Sam, murmura Jack. Mais je
comprendrais que tu… »
« Chut ! Le passé est loin derrière nous,
Jack. Je t’aime. Quand j’étais dans cette base, je me disais que j’allais
mourir, et mon seul regret était de ne jamais te l’avoir dit, d’avoir fermé la
porte à notre amour. Je sais aujourd’hui que nous devons vivre intensément
l’instant présent. »
Il la serra fort contre lui.
« Faisons l’amour, Jack. J’ai envie de
toi. »
Il fit glisser le peignoir sur le sol et se recula
pour découvrir le corps de Sam. Le corps bleui de sa petite Sam chérie. Il
croisa son regard douloureux. Sans lui poser de question, il se rapprocha
d’elle et embrassa chaque meurtrissure, chaque bleu. Puis il l’emmena sans le lit…
Plus tard, elle était allongée, la tête sur la
poitrine de Jack. Il lui caressait les cheveux d’une main, et la hanche de
l’autre. De son doigt, elle dessinait des arabesques sur le torse de Jack. Elle lui avait raconté les tortures et les
expériences qu’elle avait subies.
« Le pire, c’était Maybourne. Il était là,
parfois. Il regardait, en souriant, tandis qu’on m’injectait toutes sortes de
produits. On aurait dit qu’il y prenait plaisir. »
« Je suppose qu’il a dû deviner que tu es toute ma
vie, Sam… Il tenait enfin sa revanche. Mais cette fois, il ne s’en sortira pas,
bébé. J’y veillerai personnellement »
« Je t’aime. »
« Epouse-moi, Sam. »
« Oui. »
Sans plus attendre, Jack prit le téléphone et
composa le numéro de la réception.
« Bonsoir, pourrais-je parler à monsieur Cobbs,
s’il vous plaît ? »
Il embrassa le nez de Sam, tandis qu’il patientait.
Elle s’était allongée sur lui, et attendait de savoir ce qu’il programmait.
« Paul ? Ici Mac. J’ai besoin d’un autre
service… Je le pensais bien… dis-moi, ton hôtel a bien une chapelle ? …
Oui, je veux me marier… tout de suite ! … Ok… On se rejoins là-bas, il
faut que je te dise quelque chose, au sujet de ce mariage… A tout de
suite. »
Sam souriait. Jack la renversa à côté de lui.
« Debout, major, nous allons nous
marier. »
« Tu es fou, Jack ! »
« Fou de toi, oui. On y va ? »
« Oui. »
Ils s’habillèrent, et descendirent à la chapelle.
Paul Cobbs les y attendait déjà.
« Paul, j’ai quelque chose à te demander,
concernant notre mariage. Il faudrait que personne ne puisse lire le registre
où il apparaîtra avant au moins une semaine. C’est possible ? »
« Oui, mais pourquoi tout ce mystère,
Mac ? »
« Comme d’habitude, j’ai des gens à mes
trousses, répliqua Jack en souriant. »
« Tiens, voilà des alliances, fit Cobbs en tendant
à Jack des anneaux. Vous pouvez choisir un rabbin,, un pasteur protestant, un
prêtre catholique. »
Jack regarda Sam.
« Je suis catholique, dit-elle. »
« Cela ne pouvait pas mieux tomber, moi
aussi. »
« Je vais le chercher. Suivez-moi. »
Ils entrèrent dans la chapelle. Cobbs arrangea les
choses, et le prêtres vint vers eux.
« Bonsoir, je suis le père Samuel. Paul m’a
prévenu de votre demande, et j’y accède. Personne ne verra votre registre,
monsieur Macgyver. Si vous voulez remplir d’abord ces formalités que vous
signerez après la cérémonie… »
Sam et Jack remplirent les papiers. Le prêtre les
prit en main et fronça les sourcils. Pourtant, il commença la cérémonie.
« Colonel Jonathan Charles O’Neill, voulez-vous
prendre pour épouse Samantha Elisabeth Carter, de l’aimer et de la chérir, dans
la richesse comme dans la pauvreté, dans la joie comme dans la douleur, jusqu’à
ce que la mort vous sépare ? »
« Je le veux. »
« Major Samantha Elisabeth Carter, voulez-vous
prendre pour époux Jonathan Charles O’Neill, de l’aimer et de le chérir, dans
la richesse comme dans la pauvreté, dans la joie comme dans la douleur, jusqu’à
ce que la mort vous sépare ? »
« Je le veux. »
« Par les pouvoirs qui me sont conférés, je
vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. »
Sans se faire prier, Jack embrassa passionnément sa
femme. Puis, ils signèrent l’acte de mariage et le registre. Paul Cobbs, qui
avait assisté à la cérémonie, les félicita.
« Je vous ai fait monter une bouteille de
champagne, dans votre chambre. Mac, excuse-moi, mais c’est quoi ce nom que tu
as donné ? »
« Mon vrai nom. Mais tu ne nous as pas vu, Sam
et moi, au cas où. Je ne pense pas qu’ils nous retrouveraient ici, mais on ne
sait jamais. »
« Pas de problème. »
Le lendemain, Sam et Jack reprirent la route, très
tôt. Ils avaient décidé de ne pas prendre l’avion. Sam avait insisté pour
conduire. Elle se sentait mieux, et elle était heureuse. Pendant ce temps, Jack
cherchait quelque chose sur son ordinateur.
« Tu sais que je ne m’habitue pas à te voir
manier ça ? »
« Je sais. Dis-moi que tu m’aimes, même si je
ne suis pas l’idiot que tu pensais ! »
« Je t’aime… idiot ! Que
cherches-tu ? »
« La trace d’un de mes anciens amis. Il pourra
nous protéger et nous aider à coincer Maybourne. Il a des relations… ça y
est ! Nous allons à Long Beach, L.A, mon amour. »
« C’est parti… »
Jack envoya un E-mail à son ami pour le prévenir de
leur arrivée. Trois heures plus tard, ils entrèrent dans une magnifique
propriété. Ils roulèrent jusqu’à l’immense maison blanche qui dominait la mer.
Un majordome les pria de le suivre. Il les mena sur une terrasse, où un vieil
homme était assis sur une chaise longue.
« Macgyver ! Quelle surprise ! »
« Salut, Pete. Comment vas-tu ? »
« Pour quelqu’un qui vient de passer le cap des
80 ans, je me sens en forme. »
« Tu n’as pas tellement changé. Pete, je te
présente ma femme, Sam. Sam, voici Peter Thorton, un de mes plus chers amis.
J’ai travaillé quinze ans avec lui. »
« Enchanté, madame… O’Neill ou
Macgyver ? »
« O’Neill, répondit Sam avec un beau sourire.
Je suis heureuse de vous rencontrer aussi . »
« Pete, Sam et moi avons de gros ennuis. »
Jack résuma à Pete l’histoire de l’enlèvement de Sam
et de son sauvetage, sans parler pour autant de tout ce qui avait trait à
l’existence des extraterrestres.
« Je vais passer quelques coups de fil, dit
Pete. Cela nous permettra d’arrêter ce Maybourne sous peu. Asseyez-vous, et
profitez de cette limonade que Giles vient de me faire. »
Il prit le téléphone et composa un numéro.
« George ?
c’est Pete. Oui,
ça fait un bout de temps… Tu es toujours dans l’Air Force, je crois ? J’ai
un ami qui a besoin d’aide… Ah… Je vois… Je t’envoie ça par fax tout de suite.
Oui, je note… »
Il griffonna quelque chose sur un calepin et
raccrocha.
« Hélas, il a aussi un gros ennui. Deux de ses
agents ont disparu et il cherche un
moyen de les aider. »
Il passa deux autres coups de téléphone, puis
annonça au couple que l’affaire était prise en charge. Jack le remercia.
« Mais c’est normal, Mac. Les amis sont là pour
ça. »
Sam profita d’un moment de liberté pour envoyer un
autre E-mail à Daniel.
« Cher
Daniel, tout s’annonce mieux pour nous. Si tout va aussi vite que nous le
souhaitons, nous serons de retour à la maison dans peu de temps, avec une bonne
surprise. Dorothy. »
Sam et Jack passèrent le reste de la journée au bord
de la piscine. Pete vint se joindre à eux en fin d’après-midi. Il reçut bientôt
un coup de téléphone. Quand il raccrocha, il annonça :
« Votre homme a été arrêté à Washington. Pour
une raison inconnue, on le transfère dans une base du Colorado. »
« Merci de ton aide, Pete. »
L’ordinateur émit un bip prolongé.
« Nous avons un message, chéri. C’est sûrement
Daniel. »
Elle ouvrit la boîte aux lettres virtuelle.
« Les
amis, la sorcière de l’ouest est en route pour le SGC. Nous aurons besoin de
votre témoignage. Le général Hammond vous demande de rentrer immédiatement.
Daniel. »
Sam
avait lu le message à haute voix.
« Vous êtes les deux agents que George avait
perdu ? »
« C’est à George Hammond que tu as téléphoné,
ce matin ? »
« Oui… Ainsi, c’est dans sa base que tu te
terres… Prenez mon hélicoptère, vous y serez plus vite. Je le préviens de votre
arrivée. »
« Ok. Merci… Une dernière chose, ne lui parle
pas du fait que Sam et moi sommes mariés : il risque une crise cardiaque,
Sam est aussi mon second. »
Sam et Jack arrivèrent rapidement au SGC. Ils se
posèrent à quelques dizaines de mètres de la base. Ils se rendirent
immédiatement en salle de briefing, où le général et leur équipe les attendaient.
Daniel serra Sam dans ses bras. Puis, ils s’assirent tous.
« Colonel O’Neill, vous n’avez pas respecté un
ordre direct, commença le général. Mais vous avez bien fait, puisque vous avez
réussi à sauver le major Carter. Le colonel Maybourne arrive par le prochain
avion. Il nous faudra une confrontation. Major, pouvez-vous nous raconter ce
qui s’est passé ? »
Sam s’exécuta. Après sa déposition, le général
demanda une descente dans le laboratoire de l’Utah et envoya Sam à
l’infirmerie. Janet procéda à divers examens. Le général avait divers choses à
régler, aussi ne put-il s’occuper de ses deux officiers. Daniel et Teal’c
attendaient, avec Jack à l’infirmerie. Sam et Janet sortirent ensemble de la
salle d’examens.
« Tout va bien, à priori, annonça Janet. Les
bleus ne sont que superficiels, Dieu merci. Pour le reste, nous devrons
attendre. »
Sam s’approcha de Jack et se lova dans ses bras,
sous les yeux étonnés des trois autres.
« On a raté un épisode ? demanda
Daniel. »
« Oui, notre mariage. Mais ne vous en faites
pas, nous ferons une cérémonie et une fête pour nos amis, dit Jack en
souriant. »
« Vous êtes sérieux ? »
« Oui, Janet, confirma Sam. Nous avons fait un
crochet par Vegas. Il nous reste à régler ce détail avec le
général. »
La confrontation avec Maybourne eut lieu dans
l’heure suivante. Il commença par nier les faits. Cependant, le témoignage de
ses complices, arrêtés peu après lui, vint corroborer celui de Sam. Il finit
par avouer qu’il avait commandité l’enlèvement du major.
« Je ne sais pas ce qui me retient de vous tuer
sur le champ, Maybourne, lança Jack. »
« Ne me dites pas que c’est votre stupide sens
de l’honneur, O’Neill, je n’y crois pas. Pas après ce que m’a révélé votre
maîtresse. »
« Je ne vous ai rien révélé, et vous le savez
aussi bien que moi. »
« Ah non ? Qui appeliez-vous,
là-bas ? Je cite : « Jack… » ou encore : « Mon
Jack… » « Jack, mon amour, viens… »
Cette fois, Maybourne ne s’attendait pas au coup de
poing de Jack qui le renversa sur le sol. Hammond ne bougea pas d’un poil.
« Vous l’avez mérité, Maybourne, se contenta
t-il de dire. Et vous méritez bien plus, pour toutes vos petites
intrigues. Emmenez-le. »
Deux gardes emportèrent Maybourne. Le général se
tourna vers Sam.
« Vous allez bien ? »
« Oui, monsieur. »
« Parfait. Dans ce cas, vous serez, tous les
deux, heureux d’apprendre que l’état major a décidé de cautionner votre
relation sentimentale. »
Les deux officiers le regardèrent, les yeux agrandis
par la stupeur. Puis, ils s’embrassèrent, incapables de résister. Enfin, Jack se
tourna vers Hammond.
« Tant mieux, général, cela nous ôte un poids.
D’autant plus que depuis hier, Sam est en réalité le major O’Neill. »
FIN