Maître Daniel Jackson et Associés

Vanessa Nichols (traduction d’Akhésa)

 

 

Histoire originale écrite par :                                                       nessi_anne@yahoo.com                   
Traduite par : akhesa_fr@hotmail.com

Summary:Un baiser, une cour martiale, un archéologue jouant les avocats et les rumeurs

Copyright: Copyright Vanessa Nichols; August, 1999.

Attention : cette histoire est la propriété de Vanessa Nichols et j’ai pris la liberté de la traduire sans son autorisation, puisqu’elle ne répond pas à ses mails… J’ai supprimé certains passages, pris des libertés dans la traduction et changé les noms des shippers anglophones, pour garder l’humour de l’histoire…

 

Partie 1 :The Star seduction

Journal—Personnel : Daniel Jackson

 

Il n’y a qu’un mot qui peut décrire ce qui s’est passé sur P3X595.

Whoa.

Je veux dire, qui aurait pu penser que Jack et Sam auraient... bien sûr, ce n’est pas comme si ils l’avaient fait *délibérment* ... mais quand elle... et Jack... je veux dire...

D’accord, on laisse ça pour le moment. Je dois arriver à avoir les idées claires.

Hier, nous nous préparions pour notre cinquième mission officielle en tant que SG1. Nos précédentes missions se sont bien passées, comme je m’étais doculmenté auparavant—pas plus que quelques bleus ou cicatrices dans les pires occasions—donc, nous étions assez joyeux et confiants sur celle-ci. Le MALP nous avait déjà que  595 était une planète forestière —assez belle, en fait— avec une atmosphère respirable, une température agréable, et quelques indications prometteuses de l’existence d’une civilisation.

La mission a même commencé normalement. Nous sommes arrivés au crépuscle, selon la position du soleil, mais il y avait assez de lumière pour voir où nous étions.Teal'c était silencieux la plupart du temps, parlant seulement quand on lui parlait, en faisant une erreur de syntaxe et lanquant totalement l’humour du commentaire de Jack à notre arrivée.Malgré tout, c’est un bon début, pour un Jaffa.

Sam et Jack aussi étaient bien—et dans un état normal.  A peine arrivée, Sam commença immédiatement à étudier l’endroit, lisant sur ses appareils, commentant les différencesentre la nature de la Terre et celle de P3X595. Bref, elle faisait son job de scientifique.

Jack fit un tour d’horizon pour vérifier le périmètre – son job de soldat – et après avoir annoncé que tout allait bien, et après cette annonce, il commença immédiatement à se chamailler avec Sam, comme d’habitude. Je le jure, ces deux-là sont l’un dans le colimateur de l’autre, depuis le premier jour ! Je veux dire, la plupart du temps, ils sont bien, travaillant ensemble, jouant, mais, beaucoup trop souvent, généralement quand Sam passe en mode scientifique et que Jack veut jouer au soldat, la tension monte.

Si vous me le demandiez –ce n’est pas qu’on se soucie de mon avis, mais bon – je pense qu’ils sont attirés l’un par l’autre, et qu’ils devraient faire quelque chose, et vite.

A ce propos, nous y voilà. Il faut que je reformule ce que je viens d’écrire: j’ai toujours *pensé* qu’il y avait une  tension qui avait besoin d’être résolue, mais je n’étais pas préparé à la voir l’être aussi vite, ni de la façon dont ça s’est fait. Et maintenant que je viens de relire ce que j’ai écrit, je réalise que ça n’a toujours pas de sens, alors, je vais essayer d’expliquer. Où en étais-je ?

Ok, donc, pendant que Teal'c essayait de ne pas effrayer les animaux sauvage autour de nous, je ne sais pas s’il a vraiment réussi, et que Sam et Jack étaient plongé dans l’un de leurs débats, je cherchais aux alentours de signes de civilisation que le MALP nous avait montrés. Et sans tarder, bingo!

Definitivement la mythologie grecque, selon toutes les indications. Une rapide recherche dans ma banque de mémoire et je trouve les bonnes informations. Avant que je puisse partager mon savoir avec les autres, un groupe de personnes vint vers nous.

Bonus numéro un – ils étaient amicaux. Bonus numero deux – leur grec était assez classique et je me souvenais assez du mien pour établir une communication. Surprise numero une – Sam sait le grec. Bonus numero trois – le village n’était qu’à une heure de marche de la Porte. Bonus numéro quatre – nous avons vite été invités à partiviper à leur célébration noctune. Surprise numéro deux – Sam ne résista pas à la séparation temporaire des hommes et des femmes comme j’aurais cru qu’elle le fasse...  même si je pense que cela a beaucoup à voir avec la dispute que Jack et elle ont dû abandonner suite à l’apparition des habitants de la planète.

Néanmoins, du moment où nous atteignîmes leur village, les choses ont commencé à dégénérer. Un feu de camp était déjà allumé quand nous sommes arrivés, les tentes d’un côté, où Sam disparut rapidement, suite aux pressants avis des femmes. Je fus rapidement pris dans une conversation avec le chef des hommes sur leur civilisation, Jack  nous interrompant occasionellement pour me demander de traduire. Teal'c était de l’autre côté notre petit groupe, autour du feu, comme d’habitude ‘assis et écoutant’, sa routine, en somme.

J’avais vraiment raison sur la partie grecque, même si des traces de civilisation gitane me surprirent. C’était presque comme se retrouver en Russie ou en Roumanie, surtout en considérant les bois qui nous entouraient. Hommes et femmes semblaient égaux à tout points de vue – les chefs étant un couple marié. La religion accordait une grande place à la femme et j’ai vite appris qu’ils vénéraient les Pleiades. Sur Terre, elles sont aussi connues commes ‘les Sept Sœurs’.

Grâce à la porte des étoiles, j’en sais maintenant un peu plus sur les différentes constellations, spécialement celles qui ont une base mythologique, donc, ce ne fut pas si difficile de faire le rapprochement. "Les Pleiades" sont un groupement d’étoiles qui est à environ 450 années lumières de la Terre

Leurs habits étaient un étrange mélange de ‘gypsy’ et de Grec – cependant, pour les femmes, c’était surtout la mode gitane. Ceci fut prouvé quand Sam émergea finalement avec les autres femmes, vêtues de chemisiers à volants, de jupes colorées et de sandales de cuir. Des écharpes de couleurs vives étaient attachées à leurs tailles, créant un arc-en-ciel de soie à chaque pas. Les cheveux de Sam avaient été coiffés, elle avait été maquillée et portait des bijoux qui semblaient être en or autour du cou et des bras. Je m’attendais presque à la voir me demandaer de lire les lignes de ma main.

La nourriture était grecque et j’en appréciais le gôut. Teal'c tiqua en goûtant et Jack essya de suivre mon exemple, mais était assez prudent, même s’il précisa que la boisson était vraiment meilleure que celle d’Abydos. Certaines personnes n’ont aucun goût.

Sam, de ce que pouvais voir d’elle vu sa position de l’autre côté du feu, passait plus de temps à parler qu’à manger  et encore beaucoup de temps à boire le "Dysus" –le vin – pour lequel j’ai rapidement compris qu’il était nommé après le dieu Dyonisos – qui était le dieu de la fertilité, de la danse rituelle et du mysticisme dans la Grèce Antique. Il était aussi considéré comme celui qui inventa la façon de faire le vin, il était le patron de la poésie, des chants et du théâtre. Un type bien, selon toute appararence.

La fête, je l’appris vite, était en l’honneur des Pleiades, qui étaient à leur point culminant cette nuit-là. Donc, la plus grande fête. Après le repas commencèrent les danses. Puisque les étoiles étaient nommées d’après les nymphes, le rituel semblait s’appuyer sur leur nature. Naturellement, cela apportait la certitude que l’influence était dyonisienne, car Dyonisus était réputé pour être entouré de nymphes.

Selon *notre* histoire, les fêtes en l’honneur de Dionysus étaient souvent des orgies; les participants avaient pardois des extases, et l’enthousiasme religieux conduisait parfois au cannibalisme. Donc, j’avais un peu d’apréhension jusqu’à ce que je réalise que cette culture était un plus plus… douce. Le vin et la danse rituelle semblait être le principal, là, et la danse  commença vite.

En fait, les femmes dansaient et les hommes jouaient de la musique et en peu de temps, nous avions une ‘party’, les hommes avec des tambourins, des flutese, des cloches et un assortiment d’intruments de musique, tandis que les femmes bougeaient autour du feu. Même Teal'c prit un instrument et commença à battre la mesure. J’avais accepté ce qui ressemblait à un triangle et je m’amusais. Seul Jack sembait d’humeur morose et je commençais à m’inquiter jusqu’à ce que je remarque son regard posé sur Sam qui dansait autour du feu.

Un autre moment intéressant vint quand les femmes commencèrent à enlever les écharpes de leurs tailles, les envoyant vers les hommes. En tant qu’invités, Teal'c, Jack et moi  en eûmes plus que notre dû et je ne pus m’empêcher de voir Sam remettre à Jack son écharpe d’une façon très suggestive.

Cachant un sourire, je retournais mon regard vers les festivités tout en demandant à Mashora de m’en dire plus sur son peuple. La nuit avançait, mais personne ne semblait fatigué, mais je remarquais que des hommes et des femmes s’étaient retirés vers les bois. Je me souvins que le rituel de fertilité de Dyonisos n’incluait que les couples mariés ou des partenaires. Apparemment, le moment était idéal pour concevoir des enfants…

Finalement, les choses commencèrent à ralenti; la plupart des enfants et les plus vieux s’endormirent, exténués et seuls les jeunes adultes – la plupart d’entre eux – continuaient à danser et à jouer de la musique.  Je fis mes au-revoir avec Teal’c et nous décidâmes qu’il était temps de se retirer dans les quariters d’invités. On aurait dit que Jack voulait nous suivre, mais quelque chose le retenait près du feu.

Si j’étais du genre entremetteur, ou un incurable romantique, j’aurais dit que “quelque chose” était une blonde d’un mètre soixante quinze, mais comme je ne le suis pas, je ne le dirais pas.

Néanmoins, il me dit qu’il restait encore un peu, donc je le laissais là, avec son verre de  Dysus. Sam essayait de le séduire, et tous les deux le prenaient bien. Un peu surpris, j’allais dormir. Sam continua à danser et Jack continua de la regarder et je ne ferais aucun commentaire là-dessus.

Je vais commenter ce que j’ai vu plus tard, surtout parce que je l’ai trouvé…

Ok, donc, je me suis réveillé un peu plus tard avec une pressante envie. Laissant un Jaffa très éveillé dans la tente –dort-il parfois ? – je sortais, remarquant dans un demi sommeil que Jack n’était pas rentré, pas plus que Sam. Ils étaient encore près du feu ; hey, j’étais probablement endormi comme devait l’être le feu, mais je n’ai pas vraiment réalisé….

C’était avant d’arriver dans les bois et de les voir…

Et comme je ne suis pas Fabio et que je n’ai jamais pu décrire une scène de sexe sans rougir –mes allergies, je le jure – laissez-moi juste dire que les vêtements étaient une option qu’ils ne considéraient absolument pas nécessaire et s’ils se disputaient, le débat était assez horizontal, physique et mutuel.

J’ai rapidement battu retraite, soulagé, quelque part, et je suis retourné dans nos quartiers. Je le dirais, même si je me suis rendormi avec un sourire sur le visage, qui se partageait la vedette avec la surprise. Je suis choqué, mais j’ai toujours l’impression qu’ils allaient bien ensemble.

Non  pas que je l’admettrais tout haut.

Oh non.

Ils sont tous les deux armés, vous vous souvenez ?

A ce propos, rappelez-moi de brûler ce journal une fois que je l’aurais fini, parce que s’ils le découvrent...

Vous savez, le lendemain matin, je me réveillais avec trois surprises. Une : Teal’c dormait – qui aurait cru ? Deux : Jack était de retour. Et trois, Sam n’était nulle part. Curieux.

Immediatement je me demandais comment ça avait pu se terminer, la nuit dernière, mais une quatrième surprise ajouta bientôt à la confusions. Jack, quand je lui demandais où était Sam ne pouvait se souvenir de rien de ce qui s’était passé après la célébration. En d’autres mots, de ce qui s’était passé entre le moment où je suis allé au lit et celui où il se réveilla dans notre tente.

Sam, qui je dois l’ajouter était extrèmement heureuse de nous voir quand nous la trouvâmes dans les bois – dans une tenue différente de celle de son rendez-vous avec Jack, je dois aussi le dire, ne se souvenait de rien à part avoir dansé autour du feu et de s’être réveillée dans les bois. Les deux, je dois aussi le noter, s’étaient réveillés entièrement habillés, sauf Sam qui n’avaient plus ses écharpes.

La chose intéressante est qu’ils sont plus gentils l’un avec l’autre, aujourd’hui. Jack l’a même aidée avec le diagnostic de certaines plantes médicinales de 595. Ce qui fait que je me demande s’ils ont vraiment oublié ou s’ils essaient de cacher ce qui s’est passé entre eux. Leurs continuelles questions, néanmoins, me ramènent à ma première pensée.

Alors, peut-être que cet ‘incident’ oublié fut une bénédiction : plus de disputes. Je suppose qu’il était temps, mais juste maintenant, cela semble prometteur. Ils continuent à flirter, mais les disputes se sont dissipées pour devenir de simples divergences d’opinions.

Pour résumer, à part le fait que P3X595 est vraiment une jolie planète à visiter et que les gens y sont amicaux, et que nous pourrions trouver un meilleur nom, *je* sais qu’ils l’ont fait la nuit dernière et je suis le seul. Scénario intéressant. Dois-je le leur dire et aider leur mémoire? Ou simplement me taire?  Je penche pour le second cas.

Rappelez-vous: ils sont armés.

Fin de la première partie

 

Partie 2 : La Rumeur

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Jour 1--"L’Incident"

 

Je l’ai entendu par la rumeur.

Naturellement.

Le Capitaine Xeen l’a entendu du Major Tremblay qui parlait au sergent Granger dans la cafétéria où le lieutenant Yat apprenait la nouvelle du lieutenant colonel Jayjay. *On* allait apparament vers les vestiaires, quand le Capitaine Leroy a entendu les majors Ducros et Ecco en discuter dans la salle d’embarquement.

Vu la chaîne de communication, cela ne prit pas très longtemps pour que je sois informé. – J’essaie de me tenir tranquille, mais tout le monde a vite compris que j’étais amateur de rumeur – et bien sûr, j’ai pris les nouvelles avec une pincée de sel, un soupçon de piment et une cuiller à thé de sucre… ce n’est pas parce que je ne fais pas confiance au système de communication souterrain de la base, mais quelque par, je ne peux pas ‘vraiment’ imaginer le Sénateur surprendre deux mes coéquipiers en train de faire l’amour sur le bureau du général Hammond, pendant que le Président écoutait par le téléphone rouge…

Quelque part, c’est un peu trop fort pour être vrai, mais là encore, je savais que je ne pouvais écarter complètement la rumeur… Après tout, le problème avec la plupart des rumeurs, c’est que le plus souvent, il y a un fond de vérité.

Et je savais que je devais trouver quel était ce fond de vérité.

 

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Je sus immédiatement lequel de mes équipiers ne faisait pas partie de la rumeur. Teal'c, le stoique Jaffa, était toujours sur P3X797 pour y installer son fils et sa femme. Donc, il en restait deux. Sam et Jack.

 

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Je sais que je ne devrais pas trouver ça drôle, mais… je n’y peux rien… en quelque sorte…

Je les ai finalement trouvés qui se cachaient dans le bureau de Jack. Jack sur son fauteuil, mais regardant le mur, et Sam, dans le petit salon du bureau, la tête entre les mains. Ils avaient l’air tellement défaits, qu’au bout d’un moment, j’ai fermé la porte derrière moi avant d’éclater de rire.

« Bien, vous ne ressemblez certainement pas à deux personnes qui viennent de coucher avec le Président, dans la voiture du Sénateur, dis-je sur un ton de conversation, en mentionnant la rumeur la plus courante qui circulait. »

 Jack fit demi tour sur sa chaise pour me regarder et Sam leva sa tête pour faire de même. « Ou peut-être que oui… »

Jack tourna sa chaise vers le mur une nouvelle fois. “Laissez tomber, Daniel, ça n’a rien à voir avec vous. »

«Jack, essayais-je de m’excuser... Je ne voulais pas… » 

« Cela concerne SG1, mon colonel ; Daniel a tous les droits d’être là. Si on nous sépare à cause de ça, alors… »

Je fixe Sam, choqué... séparer notre équipe? Jack se retourne pour la regarder.

« Non, Carter. Cela nous concerne, pas Daniel… »

Sam retourna son regard avant de me fixer. « Nous nous sommes embrassés. Une fois. Dans les vestiaires. Le Sénateur Kinsey, malheureusement venait par là et puisqu’il cherchait une raison pour fermer le SGC, il a rapidement décidé que diviser notre équipe serait la meilleure chose à faire. »

« Pour résumer, Daniel, Kinsey met en avant l’article du règlement de l’ Air Force Instruction AFI36-2909... La cour martiale est pour demain, à 15 00. »

« Oh, murmurais-je en regardant Sam qui regardait ailleurs en se mordant les lèvres. Oops ? offris-je en hésitant. »

Jack ne sourit même pas. « Oui, oops. »

 

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Jour 2 : « L’accusation »

 

Assis au fond de l’ancienne salle de briefing qui était redécorée comme une salle de tribunal, j’arrivais à certaines conclusions.

Premièrement: Je ne sais rien de la loi militaire.

Deuxièmement: Je n’ai aucun désir de changer ce fait en entrant dans l’armée.

Troisièmement : Les avocats de l’accusation n’ont pas l’air sympas.

Quatrièmement : Les avocats de la défence ont l’air stupide.

Et...

Cinquièmement: et c’est dire qu’en dépit de mon manque de connaissance sur la loi militaire, c’est clair que Sam et Jack sont en train de couler et de couler rapidement

Cela pourrait être un rapide naufrage meurtrier…

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Sam et Jack sont tous les deux dans leurs uniformes de cérémonie, assis côte à côte derrière une table de bois, leurs deux avocats – aussi en uniforme à côté d’eux. De l’autre côté, les deux avocats de l’accusation – encore des militaires en uniforme – assis derrière leur propre table. Un ‘ruban’ sépare des deux groupes, une série de chaises est installée pour les ‘invités’ qui incluent des gens comme moi, le Général Hammond, le Sénateur Kinsey, le Lieutenant Colonel Samuels et d’autres. Et, en face de tous, le juge et de l’autre côté, le greffier.

Il n’y a pas de jury, juste le juge ; contrairement  une cour martial traditionnelle, où il y a une brochette de jurés, ici, moins il y avait de personnes à savoir pour la Porte des Etoiles, mieux ce serait, et cela n’avait pas l’air de réjouir le juge !

Je sais ce qu’elle ressent.

 

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 Même s’il m’arrive de regarder des séries TV comme JAG, The  Practice, et oui, je dois l’admettre, même Ali McBeal, la plupart du jargon qui volait autour de moi était incompréhensible. Néanmoins, d’après ce que je peux dire, ils suivent la procédure.

L’accusation affirme que Sam et Jack ont des ‘relation’ – quoique ce que ça veuille dire – et que c’est contre ces centaines et centaines de règles et que pour une équipe qui voyage dans la galaxie ce n’est ‘certainement pas bon’ et qu’au moins un des deux devait être renvoyé et les deux ‘punis’.

Les avocats de la défense, assez bêtement ne semblent pas faire de leur mieux, d’aussi loin que je peux le voir.

Tout ça semble ridicule. J’ai envie de sauter sur mes jambes et de crier que nous sommes dans l’Air Force et non dans ‘Les Feux de l’Amour’ et que toute cette salade autour des ‘relations’ n’était qu’un stupide petit baiser. Le juge a l’air d’accord avec moi, parce qu’elle ne tarde pas à demander des preuves à l’accusation que ces ‘relations’ sont en fait des ‘relations’ ou quelque chose d’aussi bizarre que ça, de toute façon.

Bien sûr, la preuve que l’accusation donne est étrange. Soudain, ils citent le rapport de mission de notre mission sur P3X797, la Terre de Lumière et l’infection virale subie par la base… quand une Sam malade a accosté Jack d’une manière sexuelle, lequel Jack est tombé malade et m’a agressé parce qu’il était jaloux.

Oops.

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 A six heures, le juge décide d’ajourner l’audience en précisant qu’elle reprendra demain matin. Restant avec le général, je regarde le Sénateur Kinsey et Samuels qui commencent à parler avec les avocats de l’accusation, pendant que Sam et Jack quittent la pièce. Ils ne se regardent pas, mais  pour moi, leurs expressions sont claires : ils ne sont pas heureux.

« Excusez-moi, général ? »

Il se tourne vers moi, son visage aussi troublé que le mien. « Oui, Daniel ? »

« Euh… je suis juste curieux… qu’est ce qui s’est passé, ici ? »

Il me regarde avant de secouer sa tête. « Fiston, je ne pense pas que vous ayez envie de le savoir. »

« Oh… c’est si bon que ça, hein ? » C’est un léger sacasme, dit avec un sourire triste.

Il secoue encore une fois la tête, répondant ma légère blague : « Non, Daniel… c’est si mauvais que ça ! »

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Sam et Jack, même s’ils ne sont pas confinés dans leurs quartiers ne doivent pas quitter la base durant la durée de leur cour martiale, nous laissant, le Général et moi dans le couloir à nous demander où ils ont pu aller. Ils ne sont ni dans leurs quartiers, ni dans le bureau de Jack, ni dans le labo de Sam.

Finalement, je décide de me ballader  dans la base, et c’est alors que je trouve Jack. Il est au gymnase, à jouer au hockey contre le mur. Et à juger par la force de frappe des balles touchant le mur, je me doute qu’il n’est pas de bonne humeur pour parler.

Je sors, abandonnant l’idée de chercher Sam et j’allais à la surface pour respirer un bol d’air frais. J’entends quelqu’un : Sam.

« Salut, dis-je doucement en marchant vers elle. »

Elle regardait les étoiles, mais au son de ma voix, elle baisse la tête, une main passant sur ses joues.

« Vous allez bien ? »

Elle me sourit d’une façon à demi amusée : « Non, répond elle honnêtement. Mais ça ira… je suppose. »

Je lui souris avec compassion. « Vous voulez parler ? »

Elle commence par secouer la tête, mais en même temps sa voix dément son action négative. « C’est injuste ! Je veux dire, ils veulent faire croire que nous avons une liaison torride depuis que nous avons commencé à travailler ici, mais c’est n’importe quoi ! C’était juste un baiser ! Si vous oubliez cette stupide affaire de P3X797, *un* baiser, pour l’amour du ciel ! » Elle passe une main dans ses cheveux ; elle est en colère. « Et maintenant, je vais être transférée ailleurs, nous aurons tous les deux cette marque dans nos dossiers, la promotion que j’attendais, autant l’oublier… ce n’est pas juste ! C’était juste un baiser qui ne voulait rien dire ! Et maintenant, ma carrière est à l’eau à cause de ça ! »

Un espoir secret qu’un jour, Sam et Jack *seront* ensemble fait que je ne peux résister à demander, suite à sa dernière affirmation. « Vous êtes sûr que cela ne voulait rien dire ? »

Elle grogne, et s’assyant sur le sol me fait signe de la suivre. Assis là, jouant avec une touffe d’herbes, elle secoue la tête. « Je ne sais pas… nous nous amusions, vous savez… Nous avons fait un faux bras de fer, pour voir qui se doucherait en premier, lui ou moi, et la dernière chose que je sais, c’est que nous étions en train de nous embrasser. Nos lèvres ont problablement été en contact à peine trente secondes avant que Kinsey n’arrive et nous voit. »

En souriant doucement, j’essaie d’obtenir une expression d’elle. « Trente secondes ? Ce n’est pas le chaste baiser sur la joue… »

« C’était un baiser, Daniel. Juste un baiser. Je sais que vous espérez secrètement que le colonel et moi déclarions un jour, soudainement, que nous nous aimons, mais… »

Surpris par sa phrase et secrètement embarassé qu’elle le sache, je la regarde bouche bée.

« Ce n’est pas ce qui peu arriver d’un petit baiser. Et avec ça, le colonel ne me regardera même plus, maintenant. »

Me taisant, j’approuve. Je lui offre ma main, qu’elle serre. Je lui souris. « Tout ira bien, Sam. »

Mais elle ne me rend pas le sourire, et son visage trahi son profond malaise face à sa situation.

« Croyez moi. »

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Jour Trois A--"La Défense"

Nous avons besoin de Rabb et Mackenzie, ou Donnell et Dole, ou 'The Biscuit' et Porter ou... ou *n’importe qui* d’autre que ces *idiots*  qui sont seulement en train de *prétendre* défendre mes amis de la ruine de leur carrière.

Le moins que je puisse dire est que la stratégie de la défense est de ne pas nier les accusations – ce qu’en fait ils ne peuvent pas vraiment faire – ou de  calmer l’action – ce qu’ils devraient faire – mais ils disent simplement « c’est arrivé, tant pis ». Ils ne défendent pas, ils approuvent. Et ils ne semblent pas essayer de faire aller les choses au plus vite, au contraire, ils ont l’air de vouloir faire durer cette comédie.

Imbéciles !

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Assis là, regardant le juge froncer les sourcils assez souvent, alors que Sam et Jack fixent le mur droit devant eux, et leurs avocats ne faisant rien pour les aider, ma colère face à la sitation monte. J’allais me lever pour me plaindre, quand le juge demande une pause.

En sortant, je regarde Sam et Jack se séparer – Sam allant vers la plus proche salle de bains et Jack se dirigeant vers la fontaine qui a du être placée là pour l’occasion.

« Jack, ça va ? »

« Je n’ai jamais été mieux, fait-il rapidement de manière sarcastique. »

Au moins cette partie de sa personnalité n’a pas changé.

« Supers, vos avocats. »

Il me sourit : « Ils sont formidables, hein ? Je doute sérieusement qu’ils puisse défendre quelqu’un avec succès. »

« J’ai cette impression aussi. Qu’allez-vous faire, Jack. »

Passant une main sur son visage avant de regarder le corridor à moitié plein. « J’ai eu de meilleures semaines, Danny Boy. »

A cause de la situation où il se trouve, je me retient d’exprimer le fait que je n’apprécie pas ce surnom. Mais je lui demande :

« Euh, Jack… pourquoi vos avocats ne font rien ? Je veux dire que je sais que se sont des idiots, mais ne devraient ils pas donner l’impression d’aider ? »

« Malheureusement, ils ne peuvent pas faire grand chose, Daniel. Carter et moi avions les lèvres scotchées, on ne peut pas le nier et maintenant, c’est le coup de règle sur les doigts. »

« Etre rétrogradé et déplacé, c’est un peu plus qu’un coup de règle sur les doigts, Jack. Surtout pour Sam. » J’essaie de voir sa réaction au nom, mais il n’y en a aucune. « Vous savez qu’une femme doit se battre encore pluspour se faire une place dans l’armée et ce truc de ne va pas l’aider dans sa carrière… »

« Regardez, elle a toujours un job ici, et moi aussi. Tout ce qui risque d’arriver, c’est que nous ayons une marque noire dans nos dossiers, et elle sera affectée à une autre équipe. C’est tout. »

« Mais je ne veux pas que Sam change d’équipe ! »

« Moi non plus, mais c’est une question de rang. Elle est capitaine, je suis colonel. Un de nous devra quitter l’équipe, et selon la chaine de commandement, ce sera elle. »

J’entraîne Jack dans une pièce vide. Une fois à l’intérieur, je le regarde, lui montrant à quel point son attitude me choque. « Jack, Sam est note amie, et elle est en train de tout perdre, avec tout ça. Vous le savez, vous l’avez admis. »

Loin des regards des curieux, il l’admet : « Vous ne croyez pas que je le sais, Daniel ? Pensez vous honnêtement que cela ne me fait rien ? Carter est mon amie aussi et je sais que c’est dur pour elle. Si je pouvais faire quelque chose, je le ferais. Mais le fait est que je ne peux pas le changer, et je ne peux ni l’aider, ni m’aider. »

Il se masse les tempes. « J’aurais voulu changer cette situation, mais je n’y peux rien ! »

« Je sais, Jack. » Ma propre colère était tombée.

Regardant sa montre, il dit : « Allons-y. C’est l’heure. »

Je le suis dehors, m’arrêtant à la fontaine, pendant qu’il va vers la « cour ». Me servant un verre, je me demande si je dois y retourner ou non.

« Bonjour, Docteur Jackson. »

Surpris, je me retourne bruquement, évitant de justesse à la tasse de se renverser sur moi. « Oh, bonjour, sergent Clemy Sam. »

J’allais lui demander ce que je pouvais faire pour elle, quand elle me sourit d’un air conspirateur. « Alors, Docteur Jackson, si ça ne vous ennuie pas que je demande… c’est vrai ce qu’on raconte ? »

Intigué, je secoue la tête : « Qu’est ce qu’on raconte ? »

« Vous savez… au sujet du colonel O’Neill et du Capitaine Carter ? »

« Je ne suis toujours pas. » Je savais que la Rumeur avait encore fait des siennes.

« Il paraît qu’ils sont mariés depuis presque un an, maintenant. En fait, on dit qu’ils se sont mariés peu avant de travailler ensemble, ici. Apparament, dit-elle en baissant la voix comme si elle partageait le secret du traitement du cancer avec moi, le capitaine Carter est la raison pour laquelle le précédent mariage du colonel O’Neill s’est brisé, du moins c’est que le lieutenant Cae a entendu. »

Roulant des yeux, je secoue la tête : « Même pour la Rumeur, Clémy Sam,  ça va loin. Je peux vous assurer que Sam et Jack ne sont pas ensemble, et encore mar… »

Une pensée inattendue me vient à l’esprit et je commence par jeter la tasse d’eau. « Je dois y aller, lieutenant Clémy Sam. »

J’ai une idée ! …

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 « Général, murmuré-je en lui touchant l’épaule. »

« Chut ! admoneste t-il et je regarde à la ronde en envoyant un regard d’excuse au juge. »

‘Désolé’ mime-je avec la bouche « Général, je vous en prie, c’est urgent… »

Il soupire et me suit en quittant la salle.

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« Il y a intérêt que ce soit une bonne nouvelle. »

Approuvant nerveusement, je scrute le couloir. « J’ai une idée, monsieur… sur comment aider Sam et Jack… Mais j’ai besoin d’un peu de temps. Vous pouvez faire quelque chose ? »

« Quoi ? demande t-il avec incrédulité. » 

« S’il vous plaît, monsieur, donnez-moi deux heures, et je vous garantis… »

Ce qui est bien avec le général Hammond, c’est que lorsqu’il décide quelque chose, il le fait rapidement et avec efficacité.

« Vous avez une heure. Et ça a intérêt à être bon. »

« Une heure et demi. »

« Daniel, ça a sacrément intérêt à être bon ! »

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Jour 3  B--"L’idée"

 « Doc ! Janet ! »

Une voix familière me répond: « Qu’est ce c’est? Il y a une urgence ? »

« Super, vous êtes là ! » Je la prends par le bras et je l’entraîne dans le couloir.

« Daniel ! Qu’est ce que vous faites ? Je suis au milieu de... »

« Je suis sûr que ça peut attendre. J’ai besoin de votre aide. »

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On fait un arrêt à la bibliothèque administrative de la base. Une bibliothécaire est en train de lire. Elle lève les yeux vers nous.

« Bonjour, comment allez-vous ? »

Coupant court je lui dis : « Ecoutez, j’ai besoin d’une copie du Manuel d’Instruction de l’Air Force, spécialement la section sur AFI… » Je fais une pause, essayant de me souvenir du numéro qui suit mais avant que je n’y arrive, la bibliothécaire – son bagde dit : Lt Drusilla – remarque :

« Vous êtes intéressé par ce qui arrive au colonel O’Neill et au capitaine Carter ? En fait, nous n’avons qu’une copie, en ce moment, donc, vous allez devoir lire ici… hé ! » s’exclame t-elle alors que je lui prends le livre des mains avant de partir.

« Désolé ! je le rapporterai, promis ! » Prenant un Docteur Janet Fraiser toujours confuse par le bras, je sors de la pièce.

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« Euh, Daniel, je crois que c’était un panneau STOP. »

En regardant dans le rétroviseur, je regarde les objets qui s’éloignent avant de dire : « Tant pis.  Janet, voici ce qui ce passe… »

« Enfin ! »

Je souris un peu honteux, puis je continue.

« Vous vous souvenez, il y a quelques mois, quand le major Kenzie de SG6 a épousé a épousé le colonel Adams de NORAD ? Et au même moment, il y avait plein de rumeurs au sujet du Lt colonel Stevens, qui avait une liaison avec le capitaine Lawrence et comment Stevens fut transféré à cause de ça ? »

« Oui… »

« Et vous vous souvenez aussi de la longue conversation que nous avons eu au sujet du règlement sur les relations entre officiers, et vous m’avez expliqué que ce n’est pas aussi draconnien et que généralement, il ne se passe rien ? »

« Ouais… »

« Et bien, tout ces trucs que vous m’avez dit, ils sont dans le Manuel ? Je veux dire que ce que vous m’avez dit peut êter prouvé par le manuel ? »

« En fait, oui, mais… »

Je la coupe : « Et pour les mariages ?ça aussi ? »

« Oui, Daniel, mais… »

« Génial ! Vous êtes un sauveur, Janet ! surtout si vous pouviez me noter ces passages… »

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« Très bien.. »

Mon regard fait un tour du living room.Je prends une boîte que je tends à Doc pendant que je je lui montre une boite pleine de livrets rouges : « J’ai besoin de mes journaux sur P3X593, P3X797, P4A771, P3X989, P3R233… »

« Oui patron… »

« Oh, dis-je avec un sourire, prenez aussi celui de P3X595… je ne l’utiliserai qu’en dernier recours, mais bon… » 

Janet s’arrête une seconde pour me regarder : « P3X595… ce n’est pas de cette planète dont le colonel O’Neill et Sam ne se sou… »

« Ne se souviennent pas de ce qui est arrivé ? Oui, oui, c’est celle là. »

« Et votre journal… vous savez ce qui est arrivé ? »

« Oui, je le sais certainement… »

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Jour Trois C--"Ligne de Défense"

« Vous allez dire *quoi* ! » 

Je viens juste d’avoir le temps d’expliquer mon plan à Janet et je ne suis pas vraiment surpris par sa réaction. Après tout, j’ai l’impression qu’avant ce soir, je vais en avoir d’autres dans le même genre.

« Vous m’avez entendu… »

« Oui, mais j’espérais avoir mal entendu… c’est tout. Ils vont vous tuer… vous le réalisez, au moins ? »

« Je sais. »

« Je veux dire que, d’une part, il faudrait un miracle pour que cette idée marche. Et deuxièmement, même si vous réussissez, ils vous tueront. »

« Je sais, dis-je en souriant nerveusement. »

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« Première chose : trouver le Général Hammond. »

Doc approuve, portant la boîte de journaux sur ses cuisses, en  cherchant le Manuel de l’Air Force.

« Bien. Où est-il ? »

« Je ne sais pas. »

« Daniel, vous avez environ quinze minutes avant que le temps que vous a donné le général ne soit écoulé... nous ne pouvons pas nous permettre de courir dans toute la base pour trouver le général… »

« Et nous n’aurons pas à le faire, je sais à qui demander… »

« Et à qui ? »

« Attendez, Janet, et vous verrez… »

En marmonnant quelque chose sur les archéologues et leurs secrets, Doc remet la boîte sur sa hanche. Un peu gêné, je lui souris timidement. « Je suis désolé… »

Toujours en grognant, elle me rends néanmoins mon sourire. « Attendez juste la prochaine fois que vous visiterez mon infirmerie, Daniel. Alors, on verra qui est désolé… »

Grimançant à ce que j’espère être une blague, je la suis qui me précède hors de l’ascenseur. En m’arrêtant au milieu du couloir, je regarde des deux côtés. « Maintenant… faut voir… »

« Quinze minutes, me rappelle Janet. »

« Je sais, je sais… »

Je vois soudain ma ‘cible’. « Ah, nous y voilà ! Major ! Major Témérah ! »

« Oui ? me demande la jeune femme. Oh, salut, docteur Jackson ! Comment allez-vous ? »

Je lui souris : « Bien merci… et vous ? »

« Très bien, merci. Que puis-je faire pour vous ? Oh, bonjour docteur Fraiser. »

« Bonjour, major, dit le doc, souriant poliment avant de me donner un regard pressé : treize minutes. »

« Ecoutez, Témérah, je me demandais ce qu’il y avait de neuf, comme Rumeur ? »

Instantanément, elle me fait un sourire de connivence : « Oh, ça ! Où en étiez-vous ? »

« Mariage et ancienne liaison. »

Témérah hoche la tête, regarde rapidement le doc avant de parler : « Ok, la rumeur dit que la première femme du Colonel O’Neill était si en colère de la liaison de son mari avec le capitaine Carter qu’elle a essayé de porter plainte contre le capitaine. Et plus récemment, le général Hammond est si furieux d’avoir été dupé par deux de ses officiers – il vient juste d’apprendre pour le mariage – qu’il a fait arrêter l’audience pour convoquer le colonel et le capitaine dans son bureau. Maintenant, on parie pour savoir si le général va permettre au colonel et au capitaine de rester à la base… en dépit de ce que le juge va décider. »

Donnant un regard satisfait à Janet, je dis : « Merci pour l’info, major Témérah, je vous dois une fière chandelle. »

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« Vous voulez dire *quoi* ? 

Dansant sur un pied puis l’autre, je hoche rapidement la tête. « Je veux dire que… »

« Oh ! J’ai très bien entendu, mon enfant, mais je ne pense pas que je vais le permettre. C’est ridicule. »

Grimaçant au regard du général, j’échange un regard inquiet avec Janet. Dehors, les deux avocats de la défense attendent avec Sam et Jack, les quatre ayant été éjectés du bureau du général lors de mon arrivée. Je voulais parler de mon idée au général sans témoins et, évidemment, je m’attendais à sa réaction, mais nous n’avons plus de temps…

J’essaie de m’expliquer. « Je sais que ce n’est pas ici, général, mais… »

« Général Hammond, monsieur, il y a un article dans le Manuel qui approuve son idée. Je crois que le docteur Jackson a une chance de réussir. Et il a les Nations Unies de son côté, pour la première partie. Pour la seconde partie, concernant le démérite et le réassignement, avec un peu de chance, il vous a de son côté… »

Je regarde silencieusement le général qui écoute le plaidoyer passionné de Janet en ma faveur. L’horloge, au mur, par son lent tic-tac, nous rappelle que le temps passe.

« Appelez les avocats de la défense, dit-il enfin. On va voir ce qu’ils en pensent. »

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 « Absolument pas, général. Un argument comme celui-ci... »

« … serait la base d’un échec. L’accusation… »

« ... pour commencer n’acceptera jamais une telle défense et… »

« … même le juge ne le voudra pas, en toute… »

« … conscience. C’est une scandaleuse interprétation du… »

« … Manuel d’Instruction de l’Air Force et en dépit de… »

« … la nature peu commune de ce procès, en raison du secret entourant cette base nous… »

« … recommandons de ne pas… »

« … accepter la requête de ce civil. »

On dirait Dupont et Dupond. Je ne crois pas les avoir déjà vu répondre à une question ou faire un commentaire seul. Ils ont probablement dû être amis depuis la maternité et leur premier mot a dû être « pa » et « pa ».

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Jour Trois D--"Permission"

 « Très bien, Daniel, dit finalement le général en regardant durement les deux avocats, ces deux-là m’ont convaincus. Puisqu’ils sont entièrement contre l’idée, ça doit être faisable… et, c’est toujours mieux que ce qu’ils ont proposé jusqu’à maintenant. »

« Général, pour le bien de nos clients et avec… »

« … le devoir de défendre la loi et… »

« … nos clients au mieux de leurs intérêts, nous devons… »

« … signaler que nous sommes totalement contre cette… »

« … décision et… »

« Très bien, dit le général. Objection retenue. Vous êtes tous les deux retirés de cette affaire, et cela prend effet immédiatement. »

Les deux hommes saluent le général et sortent avec solennité.

« Envoyez-moi le colonel O’Neill et le capitaine Carter, leur demande t-il et Doc me donne un regard interrogateur comme je finis de relire le dos de mon journal sur P3X595. »

Le remettant dans la boîte de Janet, je regarde le général. « Euh… général, combien de temps avons-nous ? »

« Pas assez pour expliquer au colonel et au capitaine ce que nous allons faire, j’en ai peur. »

« Génial. Leurs réactions seront à notre avantage, s’ils ne savent pas ce que nous allons plaider. Je recommande de ne pas leur révéler… »

« Ne pas nous révéler quoi, Daniel ? interroge Jack en entrant dans le bureau, Sam sur ses pas. Général. »

« Colonel, Capitaine. Le docteur Jackson a… »

« J’ai eu une idée qui peut vous sauver. »

« Oui, et comme vos avocats étaient contre, je les ai renvoyés et Daniel sera votre avocat, si vous êtes d’accord. »

Je regarde Sam et Jack échanger un regard. « Ok, c’est quoi, l’idée ? »

« Je n’ai pas le temps de vous l’expliquer. Vous devez juste me faire confiance. »

« Dans vos rêves, répond Jack. Général, vous ajournez la scéance pour une heure et demi sans raison et maintenant, vous nous annoncez que nos avocats ont été remerciés parce que Daniel a une soi disant bonne idée que nous n’avons pas le temps d’entendre ? Excusez-moi mon impertinence, mais il s’agit de nos carrières et je veux savoir ce qu’il en est ! »

« Mon général, il est temps d’y aller, dit Janet. »

« Doc, vous seriez un ange de … murmure-je à Janet. »

« De quoi avez-vous besoin, Daniel ? demande t-elle, fatiguée. »

« Dans mon bureau, il y a deux livres dont j’ai besoin : « Peuples de Mongolie : les nomades oubliés » et « Pierre Paul Broca, Anthropologie de la craniologie moderne. » Pourriez-vous… ? »

Elle me fait ‘oui’ de la tête. « Je vous retrouve dans la salle du procès. » Après un rapide salut au général, elle sort très vite et je me retourne pour voir Sam et Jack me regarder. Sam a l’air confus et Jack est en colère.

« Da-niel, commence t-il sur un ton menaçant mais c’est Sam qui continue. »

« Daniel, votre… plan, de quoi parle t-il ? »

Je secoue la tête. « Les gars… nous sommes en retard, et c’est mieux que vous ne le sachiez pas tout de suite. Tout ce que je peux dire, c’est que si ça marche, et j’espère que ça marchera, vous allez vous en sortir sans aucun dommage : pas de rétrogradation, pas de transfert, rien… la vie continuera comme s’il ne s’était rien passé. »

Elle se trouble. Jack se tourne vers le général.

« Général ! se plaint-il avant que Sam lui coupe encore une fois la parole. »

« Général, vous pensez vraiment que le plan de Daniel marchera ? »

Le général la regarde et fait un geste de la main. « Je ne sais pas, capitaine. C’est un risque. Assez important, d’ailleurs. J’ai bien peur que ce soit la meilleure chance que nous ayons, quel que soit ce que vos avocats auraient pu vous donner d’autre. »

Je regarde Sam qui tourne vers Jack son regard troublé. « Je pense que nous devrions les laisser faire, mon colonel… »

« Vous vous souvenez du procès de Teal’c, Carter ? Le plaidoyer de Daniel n’a pas marché, à ce moment là… »

« Jack, je peux le faire… je sais que je peux… faites-moi confiance. »

Mon équipier rit sarcastiquement à mes mots, mais je ne m’en offusque pas, c’est après la situation qu’il est en colère, pas après moi.

« C’est l’heure, les enfants. Vous avez deux choix : le plan de Daniel ou vos avocats. De toute façon, il faut y retourner. »

Sam et Jack se regardent longuement. Après ce qui semble une éternité, Jack dit enfin : « Très bien. Faisons ce que vous pensez être le mieux, général. De toute manière, on finira probablement fichus, au moins on pourra dire qu’on aura essayé quelque chose. »

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La cour est en place. Le juge A. Leblanc revient, pas de très bonne humeur d’avoir dû attendre et quand il devient évident qu’il n’y a plus d’avocats de la défense, son déplaisir grandit. Perché au bord de ma chaise, les boites de livres à mes pieds, mon anxiété commence à monter. Où est Janet ? Et cela marchera t-il ? Ce sont mes deux principales pensées et aucune réponse favorable ne semble venir…

Après un rapide « speech » du juge sur le fait que la situation particulière de cette base n’est pas une excuse pour se moquer d’une cour martiale, le général Hammond se lève et explique l’absence des avocats et demande à la cour la permission que je défende le cas de Sam et Jack, une pile de papiers que les deux intéressés ont signé sans les lire (parmi eux la permission de les défendre) dans sa main.

L’expression du juge après ça est un classique : « Hello ? vous avez compris ce que je viens de dire ? J’ai dit pas d’autre faveur ! » Mais le général Hammond ne se démonte pas.

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« Réalisez-vous que le docteur Jackson, en tant que civil, n’est pas  assermenté ? »

Bien droit, je regarde le juge, en approuvant solennellement. « Oui, votre Honneur, je le sais. »

 La table, qui était vide, est maintenant noyée sous mes livres et le Manuel d’Instruction de l’Air Force, entre autres choses. Sam et Jack sont assis comme des statues près de ma chaise vide, comme je suis debout. « Néanmoins, avec la permission de la cour, je voudrais présenter la défense de mes équipiers, malgré tout. »

« Objection, votre honneur ! C’est totalement déraisonnable ! »

La réponse de l’accusation est fatigante. Leur tirade avait déjà été présentée pendant que le général posait la requête et le juge doit ressentir la même chose parce qu’elle les regarde pour les faire taire, avant de retourner son regard vers moi. Elle me regarde un long moment – aucune expression sur le visage – avant de me dire : « Très bien, je le permets. Je vous en pris, Docteur Jackson, procédez. »

En m’éclaircissant la gorge, je regarde mes papiers. Où diable est Janet ? En regardant droit devant moi, cette fois, je commence à parler.

« Vous devez me pardonner, votre honneur, ma connaissance de la loi, et de la loi militaire en particulier, est assez mince, mais, d’après ce que j’ai compris, le principal problème, ici, est que le Sénateur Kinsey a surpris mes coéquipiers, le colonel O’Neill et le capitaine Carter en train de s’embrasser. »

« Nous sommes tous conscients des raisons de notre présence ici, docteur Jackson, s’il vous plaît, n’abusez pas de la patience de la cour et continuez. »

Inclinant la tête, je présente mes excuses: « Je suis désolé, votre honneur. » Je dois considéerer une tactique moins offensive, mais j’entends le son d’une porte qui s’ouvre et je me retourne rapidement.

« Je suis désolé votre honneur. » Janeet entre, essoufflée et demande pardon comme elle entre dans la pièce, ses bras chargés de la boîte contenant les journaux et ce qui ressemble à un monticule de paperasse qui suffirait à faire couler le Titanic.

« Mon ‘assistante’, le major docteur Fraiser, explique-je rapidement au juge avant de me retourner vers Doc. Où étiez-vous, chuchote-je en lui retirant son fardeau des bras. »

« J’ai cherché vos livres partout et la rumeur s’en prend à moi, et j’ai pris quelques rapports de missions que j’ai pensé pouvoir vous servir. »

Son regard va vers le juge. Ma curiosité est piquée. Janet est l’une des seule qui ne soit pas touchée par la Rumeur, à la base. Je suppose que ça à  voir avec le secret professionnel patient/médecin, elle n’écoute pas les on-dit. Donc, pour que cette rumeur en arrive à elle, laissez-moi dire que je suis intéressé.

Très intéressé.

« Vite, c’est quoi, la dernière ? »

Je masque ma curiosité aux autres en faisant semblant de dépaqueter les livres et la paperasse de la boîte. Elle roule des yeux et je suis sûr qu’elle se sens coupable de répandre la Rumeur. « Apparemment, Cassandra est leur fille, dit-elle en montrant Sam et Jack du menton. Enfant illégitime et elle ne vient pas d’une autre planète, mais en fait, ils se sont arrangés pour qu’elle soir sur P8X987 parce qu’on lui avait diagnostiqué une leucémie et qu’ils voulaient que ce soient moi qui la soigne avec le matériel médical de la base. En plus, je ne l’ai jamais adoptée, et elle ne vit pas avec moi, parce que c’est juste une couverture pour cacher le fait qu’elle soit leur fille. »

Faisant le calcul rapidement dans ma tête, je souris à la pensée. Pour que Cassandra soit leur fille, cela voudrait dire qu’elle est née à peine un an et demi après la naissance du fils de Jack, Charlie.

Ah la Rumeur… toujours l’idéal pour la fiction.

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Jour Trois E--"Nous sommes *quoi*?"

 « Docteur Jackson ! »

Levant les yeux, je ne peux empêcher une expression coupable d’apparaître sur mon visage, mais le juge n’est pas impressionnée.

« Si vous voulez commencer, nous sommes prêts à vous entendre. Je suggère que vous et le major cessiez de nous faire perdre notre temps. »

S’excusant à mi-voix, Janet range ses affaires et me laisse, les joues rouges. Je murmure moi-même une excuse.

« Ok. Nous sommes là parce qu’ils (je montre Sam et Jack) se sont embrassé, et que ces gars (je montre les avocats de l’accusation) veulent que notre équipe SG1 soit séparée. La raison qu’ils donnent est que ce baiser est contre les lois de l’Air Force, l’instruction de l’Air Force, je n’en sais trop rien, AFI36-2909. Et pour le prouver, ils utilisent notre rapport de mission sur ‘La Terre de Lumière’, soit P3X797, comme preuve. »

Le juge commence à montrer des signes d’agacements alors, arrêtant l’exposition des faits, je quitte la table en espérant que je suis au centre de la cour.

« Maintenant, mon plaidoyer, ma défense, je ne sais pas comment vous appelez ça vous montrera que cette cour martiale est inutile. Ou plus exactement, je vais diviser ma théorie en deux parties : 1) Sam et Jack n’ont pas vraiment violé les lois, et, 2) j’ai une preuve à cet argument. En fait, ils n’ont rien fait de mal et on ne doit pas les séparer, c’est ce que je suis en train d’essayer d’expliquer. » Je fais une brève pause. « Maintenant, la raison pour laquelle ils n’ont désobéi à aucune règle en s’embrassant est simple. » Je remonte mes lunettes. « Vous voyez, le colonel O’Neill et le capitaine Carter… eh bien… ils sont déjà mariés. »

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« Nous sommes *quoi* ? » 

« Ils sont *quoi* ? »

« Ils sont… objection, votre honneur ! »

« Votre honneur ! »

« Excusez-moi, docteur Jackson ? »

Vous pouvez devinez qui a dit tout ça en même temps ? Non ? allons : Sam, Jack, Avocat de l’accusation Un, avocat Deux, et le juge A. Leblanc. Avec des protestations supplémentaires du Sénateur Kinsey et du Lieutenant Colonel Samuels, bien entendu. En fait, les seules personnes à ne pas être surpris par ma déclaration sont le général Hammond, Janet, et moi.

Cela dit, ce n’est pas une mauvaise réaction. Pas mauvaise du tout.

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 « Du calme ! Du calme, ordonne le juge en tapant sur son bureau avec son marteau. » C’est amusant. « Du calme, ou je fais évacuer la salle ! »

Quand la salle redevient calme, le juge remonte ses lunettes et me regarde : « Docteur Jackson, j’ai clairement exprimé que je ne voulais plus de farces, dans cette salle. »

« Je sais, votre Honneur, néanmoins, j’ai pensé que la cour devait savoir ce fait, pour aider mes coéquipiers. »

« Objection, votre Honneur, commence l’avocat de l’accusation Un – son nom est Akhésa, Lieutenant Colonel – et la principale chose que je sais d’elle c’est que c’est une garce. Elle a travaillé sur plusieurs cas, contre des membres du personnel militaire du SGC avant, et la Rumeur est pleine d’histoires d’horreur sur elle… certaines ne doivent pas être vraies, tout de même. « Il n’y a aucun document qui justifie l’affirmation du docteur Jackson. Le colonel O’Neill est divorcé, le capitaine Carter est célibataire. Je demande que le docteur Jackson soit déstitué de son rôle. »

Le juge la regarde. « Merci, murmure t-elle avec une pointe de sarcasme, pour votre opinion, lieutenant colonel. Pour votre accusation, ajoute t-elle en me regardant, je suis tentée d’approuver. Docteur Jackson, où sont les preuves de ce que vous avancez ? »

La façon dont elle me parle me fait comprendre que ma situation est encore plus précaire qu’avant. En plus, les regards de morts que m’envoient Sam et Jack ne m’inspirent pas l’espoir de vivre vieux et en bonne santé.

Néanmoins, je prends une brève inspiration, et je commence ma plaidoirie.

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Jour Trois F--"Ma Defense"

 « Puisqu’ils ( je montre le Lieutenant Colonel Akhésa et son partenaire, le Major Gasst) ont déjà mis en évidence le rapport de mission sur P3X797, je commencerais là. Oui, le capitaine Carter a fait des avances d’ordre sexuel au colonel O’Neill. Personne ne peut le nier. Personne ne peut nier non plus qu’en le faisant, elle – je ne sais pas comment le dire…- a demandé au colonel O’Neill de l’épouser. Les études ont montré que les femelles primitives vont souvent après celui qu’elles pensent être le plus fort des jeunes mâles. Non seulement, c’est un compliment pour le colonel O’Neill, (je souris en le disant, car j’imagine l’embarras et la colère de mes amis), mais cela prouve aussi les intentions du capitaine Carter. »

En faisant une pause pour éclaircir ma gorge, je prends mon livre de Broca. « Maintenant cela ne veut pas nécessairement dire que le Capitaine Carter etle colonel O’Neill sont mariés. » Je peux presque sentir les regards de soulagement de la majorité des personnes présentes, mais je n’ai pas fini.

« Par contre, cela affirme la ‘demande en mariage’. Spécialement quand nous étudions la réaction du colonel O’Neill face à mon inquiétude envers le capitaine Carter, plus tard. Sa démonstration de rage est un superbe exemple de celle des mâles primitifs et leur extrême protection envers leur compagne. La réaction du colonel O’Neill envers moi montre son acceptation de la demande du capitaine Carter. Et même si le colonel O’Neill O’Neill et le capitaine Carter n’ont jamais ‘consommé’ leur relation, ou plutôt, leurs ‘fiançailles’, durant cette mission, le fait est qu’à partir de ce moment-là, ils étaient fiancés. »

« Objection, votre Honneur, s’écrie Akhésa en se dressant sur ses pieds. Ceci est... »

« Objection rejetée, dit le juge en levant la main. »

« Mais votre honneur… »

« J’ai dit : objection refusée ! Asseyez-vous, colonel. »

Le Lieutenant Colonel s’assoit, furieuse.

« Euh, oui, murmure-je en examinant le livre avant de le tendre au juge. Vous voyez donc, à ce niveau, ils étaient fiancés, dis-je en pointant le passage qui l’explique. »

« Vous l’avez déjà dit, Docteur Jackson, répond le juge sèchement en fermant le livre après un rapide coup d’œil. « Ce qui m’intéresse, ainsi que le reste de la salle, en ce moment, est pourquoi vous clamez que le capitaine Carter et le colonel O’Neill sont mariés. »

Je vais vers ma table, en ignorant les regards meurtriers de Sam et de Jack. Je prends un autre rapport de mission et un livre.

« Ok. Euh… voyez-vous, P3X593. La planète Simarka, la terre des Shavaddaï. » Je vais porter le rapport de mission au lieutenant colonel, mais elle me regarde, en me montrant le sien. Donc, je le passe au juge.

« Sur cette planète, le capitaine Carter a été kidnappée et vendue à chef, Turgin. Pour résumer, comme nos essais pour la répurer ont échouer, le colonel O’Neill a échanger son arme contre le capitaine Carter. »

« Ce qui veut dire ? demande le juge. »

« Quoi ? Oh, je suis désolé. Dans le livre « Peuples de Mongolie, les nomades oubliés »,il est spécifié que selon les lois de la religion de Mongolie, cela a automatiquement fait du capitaine Carter la femme du colonel O’Neill. »

« Votre honneur, commence Akhésa en se levant. Avec tout le respect que je vous dois, c’est n’importe quoi ! Non seulement le docteur Jackson les défend alors qu’il n’est pas avocat, mais en plus, il utilise ces textes pour sa plaidoirie, qui selon lui, peuvent être des preuves. Et mon équipe n’a même pas eu une chance de les voir. »

Le juge A. Leblanc se tait un long moment, avant de poser finalement ses mains sur son bureau. « Très bien, Lieutenant Colonel, vous avez raison eet vous devrez m’excuser. Je laisserai le docteur Jackson continuer sa défense et je vous donnerai aussi votre dû. Nous allons suspendre l’audience. Docteur Jackson, veuillez, s’il vous plait, permettre au lieutenant colonel Akhésa et au major Gasst de consulter vos ‘preuves’ pendant ce temps. L’audience reprendra dans une heure. »

Je me tiens debout, avec des sentiments mitigés concernant les événements. Ai-je bien fait ? Ou mal fait ? En me tournant lentement, je me prépare à aller vers le bureau, mais le lieutenant colonel Akhésa et le major Gasst sont soudain près de moi. Le colonel m’arrache pratiquement le livre des mains.

« Je prends ça, merci, dit-elle en souriant hypocritement. »

« Mais servez-vous, lieutenant colonel. C’est à vous. »

« Vous savez, docteur Jackson, murmure t-elle. Malgré tout ce que je j’ai entendu dire sur vous, je ne m’attendais pas à  ça. Félicitations, vous m’avez surprise… et je ne suis pas facilement surprise. »

J’ouvre grand les yeux avant de dire : « Je… vous en prie ? »

« C’est tellement sincère… Mais je suppose que je dois vous remercier. »

« Ah bon ? »

« Oui. Avant que vous ne transformiez cette cour martiale en cirque, j’étais convaincue que cette journée était un total gachis de maquillage. »

« Euh… je vous en prie… Hey ! fais-je comme Janet me tire par la manche. »

« Dites au-revoir à ces saletés d’avocats et suivez-moi. »

« Salut, dis-je aux deux officiers avocats avant de réaliser pourquoi Janet veut absolument que je parte. Oh mon Dieu. »

« Exactement. »

« On y va. »

Pas loin de moi, les regards chargés de menace, se tiennent deux officiers pas très contents : une femme capitaine et un homme colonel, pour être précis.

« Janet ? Vous savez bien pratiquer la réanimation, n’est ce pas ? »

« Daniel…  vous me devez beaucoup. »

« Si vous arrivez à me sortir de là vivant… je vous devrais plus que ça. »

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Jour Trois G--"L’attente"

 « Maintenant, je serais de retour aussi vite que possible, mais, pendant ce temps, restez caché. »

« Certainement, dis-je en souriant. »

« Je veux dire, Daniel, qu’ils veulent votre peau. »

« Je sais. Et je ne quitterai pas cette pièce, je le jure. »

Elle sort, après un sourire et m’enferme dans la pièce.

« Ok. » Je regarde le bureau. Après m’avoir évacué de la salle de tribunal, Janet m’a emmené dans son bureau. Le plan était qu’on s’y cache tous les deux, car elle est considérée comme une complice, même si c’est moi qui ai fait la plupart des choses. Mais nous étions seulement depuis quelques minutes que Janet a eu un appel urgent à l’infirmerie – quelque chose concernant les résultats des tests qu’elle avait demandé...

Donc, maintenant, je suis dans son bureau, à éviter mes mains de la mort, par définition, les mains de Sam et de Jack. Je remarque le téléphone. En souriant, je le décroche ; cela prend un moment pour décider qui appeler, puis, la réponse me frappe tellement que je suis surpris de ne pas y avoir pensé avant.

En buvant un café, je fais le numéro et je m’assois en attendant que la personne décroche.

« Service de communication de la base, Lieutenant Shipper, un moment, s’il vous plaît. » Elle me met en attente. Après ce qui semble une éternité, j’entends à nouveau sa voix.

« Merci d’avoir patienté. Quelle secteur, s’il vous plaît ? »

« La Rumeur. »

« Un moment, s’il vous plaît. » Je suis de nouveau en attente, mais cette fois, ce n’est pas aussi long et bientôt, sa voix amicale se fait entendre. « Docteur J ! Comment allez-vous ? »

« Je vais bien, Shipper. Et vous ? »

« Je n’ai pas à me plaindre. Alors, quelle zone, pour aujourd’hui ? »

« O’Neill et Carter. » Je me demande sur quoi d’autre tourne la Rumeur en ce moment. Je sais que le major Lewis a été pris avec des trucs bizares dans son sang lors de son dernier contrôle, je me demande si la rumeur au sujet de ses hémoroïdes est vraie… J’entends des feuilles de papier tourner.

« Ok. Où en étiez-vous resté ? »

Difficile à oublier. « Cassandra Fraiser serait en fait Cassandra Carter O’Neill. »

D’autres feuilles qui tournent. « Ok. Vrai ou faix. A votre retour de P3R333, vous avez révélé que la réalité alternée où vous étiez avait un général O’Neill et un Docteur Carter qui étaient fiancés ? »

« Vrai, réponds-je honnêtement en attandant la prochaine question. »

« Vrai ou faux. Sur la planète P7J989, le colonel O’Neill et le capitaine Carter ont expérimenté des ‘souvenirs’ ou des ‘fantaisies’ sur leur relation ? »

« Faux, m’écrié-je. » Teal’c avait les souvenirs de Jack et Carter les miens.

« Vrai ou faux. Le colonel O’Neill a tué le capitaine Jonas Hanson dans un accès de jalousie parce qu’il était autrefois fiancé au capitaine Carter. »

« Ok, merci, docteur J. »

« Pas de problème, Shipper. Alors, quoi de neuf ? »

Si la Rumeur était une Société, alors Shipper serait en serait le Grand Patron. La Rumeur est son bébé et elle en prend soin. Ses informations sont souvent les meilleures dûe à son unique système de renseignements. Si vous voulez une information de sa part, vous devez dire quel genre d’information vous voulez. Vous devez aussi répondre à trois questions concernant la catégorie de l’information que vous désirez. Seulement alors, Shipper vous donne ses commérages. Shipper a quelque chose de croustillant sur chaque personne travaillant à la base et la condition pour avoir des informations et de ne jamais poser de questions au sujet de soi-même.

« Très bien, Docteur J. Les derniers rapports disent que le capitaine Carter attend actuellement le second enfant du colonel, le premier étant naturellement Cassandra. Apparemment, c’est la raison pour laquelle elle voit souvent le docteur Fraiser. La conception de l’enfant date du retour de P3X666, la planète des Nasya et après l’infection du capitaine par un Goa’uld. »

Pendant un moment j’ai envie de préciser que les chek-ups fréquents de Sam sont dû à Jolinar et rien de plus, mais l’histoire est trop bonne pour être interrompue alors je me tais, en prenant une autre gorgée de café.

« On raconte aussi que le capitaine Carter et le colonel  O’Neill sont si furieux qu’on ait découvert leur mariage que leur relation en souffre. De graves disputes en ont découlé et apparamment la seule chose qui les empêche de divorver est le fait que le le capitaine soit enceinte. »

De mieux en mieux ! J’éclate de rire.

« Et voici la toute dernière, docteur J… mais écoutez, puisque je vous ai au téléphone… je suppose que ça ne vous fait rien de m’informer sur ce qui se passe dans la salle du tribunal… la dernière rumeur dit que vous êtes l’avocat ? »

Je me prépare à répondre, mais j’entends frapper à la porte.

Oh, oh ! Jack !

« Daniel, on doit vous parler! Ouvez cette porte ! »

Double oh oh : Sam.

« Ecoutez, Shipper, je dois y aller. Merci pour l’info. »

Je regarde anxieusement la porte. Zut. Encore 36 minutes à attendre…

« Daniel! » 

J’espère que cette porte tient le coup… Janet, au secours…

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Très bien, maintenant je ne suis pas si effrayé, même si ma réputation  le ferait penser, mais Sam et Jack frappent à la porte, en hurlant mon nom, avec une seule idée en tête, c’est à dire me détruire, cela me fait un peu peur…

Les coups s’arrêtent un moment, et j’entends des voix murmurer… Je sursaute au son du téléphone. Je décroche.

« Allô ? »

« Daniel, c’est moi. »

« Janeet ! Où diable êtes-vous ? »

« Deux bureaux plus loins. Je venais quand j’ai remarqué nos deux amis. Et euh, Daniel, ça ne me fait pas plaisir de vous le dire, mais… ils n’ont pas l’air content. »

« Vous croyez ? Le fait qu’ils n’arrêtent pas de cogner sur la porte depuis plus de 30 minutes ne sont pas vraiment une indication du tout. »

« Oui… je ne me vois pas les rencontrer dans le couloir. Mon association avec vous a fait de moi une cible aussi. »

« Je sais. Mais écoutez – si je ne retourne pas dans la salle, je – nous – perdons automatiquement, le juge ne va  pas accepter d’autres retards, ou quoique ce soit d’autre. »

« Je sais. Et je vous sortirais de là…. Mais, à ce propos, je vous ai déjà dit que vous alliez m’aider à la soirée pyjama de Cassandra, ce week end ? »

« Soirée pyjama ? Vous voulez dire avec une bande d’adolescentes ricanantes qui essaient de se boucler les cheveux, de se maquiller, et qui clament leur amour éternel pour un gars qui s’appelle Léo et qui a fait un tabac avec un film tout ce que vous voulez sauf historique ? »

« Exactement Daniel. »

« Oui, ça a l’air… chouette. »

Seigneur… « Donc, à sept heures, c’est ça ? »

« Cinq, Daniel. On doit aller chercher certaines filles avant. »

« Cinq, c’est dit. Mais je suis toujours… »

« Attendu à la salle de procès, je sais. Je vais passer quelques appels. Ce ne sera pas long, mais restez près de la porte jusqu’à ce que je l’ouvre, ok ? »

Elle raccroche.Vite, Janet…

« Attention, le colonel  O’Neill et le capitaine Carter sont attendu en dans la salle de tribunal. »

Bon travail, Janet. Des pas s’éloignent. Un moment plus tard, la porte s’ouvre et je fonce dans le couloir.

« Merci, Janet… Par où sont-ils allés ? »

« A gauche. »

« On va à droite. Ce sera plus long, mais… on mourra moins vite. »

« Bon point. »

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Jour Trois H--"Le Debat"

« Avant de commencer, je voulais juste dire à quel point ce complexe est incroyable, dit le juge A. Leblanc. Le général Hammond a été assez gentil pour me faire faire une visite et je dois dire que je suis impressionnée par le travail que vous faites ici. Cela dit, j’ai aussi eu l’opportunité de contacter le président des Etats Unis. Il m’a donné toute autorité pour la finalité de cette cour martiale. Aucun appel ne sera autorisé ni reconnu. »

J’échange un regard avec le lieutenant colonel Akhésa et le major Gasst. Nous sommes tous aussi surpris. Encore une fois, je ne sais pas grand chose de la loi, mais ça ce n’est pas normal. 

« Mainteant, on revient à l’affaire. Pour anticiper vos requêtes, voici le plan de la scéance : il y aura un débat. Le docteur Jackson continuera sa plaidoirie. Les avocats de l’accusation seront autorisés à contester ses dires. Je demande néanmoins que tout le monde reste poli. Lieutenant Colonel Akhésa, vous pouvez commencer à poser vos questions au docteur Jackson concernant ses affirmations sur l’infection de P3X797. »

« Merci, votre honneur. En fait, j’ai une question concernant les ‘fiançailles’ qui, selon le docteur Jackson ont résulté de ce qui s’est passé sur P3X797 ; nulle part il n’est écrit que le bas niveau des primitifs était une cérémonie de fiançailles. Ils se mettaient ensemble, ou rien. Donc, l’affirmation du docteur Jackson concernant les fiançailles n’est pas valide, considérant le mode de vie des primitifs. »

Le juge approuve de la tête et me regarde. « Docteur Jackson ? »

« Elle a raison. Il n’existe pas de vœu de fiançaille chez les primitidds. J’ai simplement utilisé ça comme un exemple, si vous voulez, de ce que le colonel O’Neill et le capitaine Carter ont fait. En consommant sexuellement leur relation, ils seraient automatiquement devenus… ‘compagnons’, traduits dans notre langue comme ‘mariés’. Puisqu’ils ne l’ont pas fait, j’ai utilisé le terme ‘fiancés’ pour le clarifier dans notre société. » 

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 Score au premier round ?

Moi : zéro.

Accusation : Un.

Pas bon.

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« Docteur Jackson, pourriez-vous finir votre argumentation sur  P3X593 et le soi disant mariage du colonel O’Neill et du capitaine Carter ? » 

« En fait, le major Carter a été achetée par le colonel O’Neill. Dans la société mongole, quand une femme est achetée par un homme, elle devient sa propriété, et par conséquent sa femme. Quand Abu a vendu le capitaine Carter ) Turgin, le capitaine Carter est devenue la femme de Turgin. Et comme Turgin l’a revendue au colonel O’Neill, elle est devenue sa femme. »

« Très bien. Lieutenant Colonel ? »

« Les lois mongoles disent que lorsqu’une femme est achetée, elle est la propriété de l’homme, exact ? me demande Akhésa. »

« Exact. »

« Mais n’est ce pas aussi exact qu’une femme ne peut devenir légalement l’épouse de l’homme que si le couple a une cérémonie de mariage qui dure six jours ? »

« C’est vrai ? Néanmoins, ajoute-je et Akhésa a l’air extrêmement contente d’elle-même. Cela concerne un homme qui n’a pas déjà été marié. Toute première union doit être consacrée par la cérémonie de mariage mais les femmes supplémentaires qui sont acquises ne sont pas soumises à la tradition. Elles doivent simplement être achetées. Et puisque le colonel  O’Neill a été marié avant – comme vous l’avez si gentiment rappelé, lieutenant colonel – cela fait que le capitaine Carter est en fait sa seconde femme, puisque le divorce n’existe pas chez les mongoles. La simple transaction commerciale a marié le colonel et le capitaine. Aucune autre cérémonie n’était requise. »

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Score au second round ?

Moi: un.

Accusation: Un

C’est légèrement mieux.  

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 « Avant d’aller plus loin, votre Honneur, je voudrais interroger le docteur Jackson concernant ce mariage. »

« Allez-y. »

« Bien. Si, il peut prouver ses dires et que le colonel O’Neill et le major Carter son effectivement mariés, l’un des deux devra être transferré. Vous en êtes conscient ? »

« Docteur Jackson ? demande le juge A. Leblanc. »

« Votre Honneur, je me permet de rappeler à la cour que les officiers peuvent travailler dans la même base, s’ils sont mariés, et mes coéquipiers ont tous les appuis nécessaires pour servir dans la même équipe, même s’ils sont mariés. »

« Vraiment ? fait le juge avec curiosité. C’est intéressant. Quel est votre argument, docteur Jackson ? »

« En fait, votre Honneur, j’aimerais autant répondre aux questions des avocats de l’accusation, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. »

« Allez-y. »

« Merci, votre honneur, dit le major Gasst. Maintenant, docteur Jackson, même si le mariage dont vous prétendez l’existence a eu lieu sur P3X593, comment prétendez-vous le rendre légal sur Terre ? »

« En fait, major Gasst, les nations unies ont clairement exprimé que tout mariage était valable, quels que soient leurs qualités religieuses ou ethniques. Je cite James Kent qui dit : ‘un mariage per verba presenti équivaut à un mariage et est aussi valide qu’un mariage in facie ecclesiae’. Le latin, une fois traduit dit qu’un contrat de mariage utilisant n’importe quelle version de ‘je le veux’ équivaut ou représente un mariage et est aussi valable que s’il avait eu lieu dans une église. »

Le juge A. Leblanc a une expression de surprise sur le visage. Quoi, ai-je envie de demander, un archéologue n’a pas le droit de connaître quelques procès célèbres de l’Histoire ? Chassant la pensée, je finis mon argumentation.

« Il est par ailleurs illégal de discriminer ou de refuser un mariage, encore moins si c’est basé sur une religion presque éteinte ou venant d’une autre planète, ou non. Donc, selon nos lois, le colonel et le capitaine devraient être reconnus comme étant mariés. »

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 Score à la fin du troisième round ?

Moi : Deux.

Accusation : Un.

Ça a l’air bien.

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Jour Trois I--"P3X595"

 « Docteur Jackson, je présume que vous permettez à l’accusation de continuer son interrogatoire ? »

« Oui, votre honneur. »

« Très bien. Lieutenant colonel ? »

« Merci, votre honneur, dit Akhésa en me regardant. Ok, docteur Jackson, maintenant, je vais prétendre, pour une minute, croire que vous vous dites vrai et que le colonel O’Neill eet le capitaine Carter se sont mariés sur P3X593. Maintenant, en se basant là-dessus, je vais aussi croire que le mariage est reconnu comme une loi commune aux USA, ajoute t-elle en me faisant un sourire forcé. C’est juste temporaire, voyez-vous ? »

« Bien sûr, colonel, fais-je lui rendant son sourire hypocrite. »

« Mais le colonel O’Neill et le capitaine Carter ignoraient ce qu’allait être votre défense, n’est ce pas ? »

« Exact. »

« Et, si nous prenons cette valeur, nous pouvons aussi affirmer que ce n’est pas une ruse de votre part… ils ne savaient pas qu’ils étaient mariés, toujours correct ? »

« C’est vrai. »

« Maintenant, c’est à moi de jouer… je suppose qu’on peut le dire, l’avocat du diable… Je me demandais si vous aviez d’autres preuves de leur mariage… d’autres coutumes religieuses extraterrestres au sujet des mariages que nous devrions savoir ? »

Avant que je puisse répondre, elle continue.

« Parce que, comme je l’ai dit, je vais être l’avocat du diable et je présume que puisque le colonel  O’Neill et le capitaine Carter n’avaient aucune idée qu’ils étaient mariés, ils n’ont jamais… » elle s’arrête en regardant innocemment dans le vide avant de m’envoyer un autre de ses sourires innocents mais tellement peu sincères. « … couché ensemble, n’est ce pas ? »

Surpris, je me tourne vers le juge en me levant, alors que j’entends les murmures outragés de Sam et Jack.

« Votre honneur ? Elle a le droit de dire ça ? »

Même le juge a l’air choqué. « Lieutenant colonel ? » Akhésa se tourne vers elle.

« Je vous prie de m’excuser, votre honneur. Mais je n’ai fait que mettre en avant le fait que  le colonel O’Neill et le capitaine Carter n’ont jamais… vécu leur nuit de noces, si vous voulez. Dans ce cas… »

« Dans ce cas, rien… Je suis désolé, votre honneur, mais ça n’a rien à voir avec le fait qu’un mariage soit reconnu ou non. Si c’était le cas, il y aurait tout un paquet de personnes qui ont fait des mariages de convenances qui auraient de problèmes. Néanmoins, le seul moyen pour avancer cet argument de mariage non consommé sexuellement serait de reconnaître que ce mariage petit a, est légal, petit b, que le colonel  O’Neill et le capitaine Carter demandent une annulation. Le lieutenant colonel Akhésa ne peut réclamer l’annulation d’un mariage qu’elle prétend ne pas exister alors que petit c, elle n’a aucune part dans ce mariage, et petit d, elle n’est pas leur avocate. »

Le juge, et le lieutenant colonel  Akhésa et le major Gasst me regardent avec surprise, mais je ne peux pas m’arrêter.

« De plus, si nous suivons le lieutenant colonel Akhésa, alors jetons un coup d’œil à la mission sur P3X595. » Je vais rapidement vers la table pour chercher mon journal rouge. En regardant Sam et Jack, qui sont assis là, je vois leurs visages surpris et confus et au fond de la salle, Janet met ses mains sur bouche, avec un air curieusement joyeux.

« Les Pleiafes, ou le culte de Dyonisos sur cette planète, vient une fois par an. C’est considéré comme le temps de la fertilité et lors de cette cérémonie, il y a une fête et plus tard, maris et femmes ou partenaires vont dans la forêt pour consacrer leur union et essayer d’avoir des enfants. »

« Et alors ? Désolée votre honneur. »

« Alors, le colonel O’Neill et le capitaine Carter ont volontairement, même sans en savoir les conséquences, participé à cette cérémonie. »

« Même si le docteur Jackson a raison, dit le lieutenant colonel, la mission sur P5X595 a eu lieu avant la mission sur P3X593 – si vous voulez prouver la consommation de l’union, cela ne peut être prémarital. »

« Ce n’est pas mon but. Comme vous le voyez, ceci est mon journal personnel. J’y ai non seulement décrit notre mission, mais aussi placé de pertinentes remarques sur la religion de cette planète. Le matin qui a suivi le banquet, j’ai pris l’opportunité d’interroger Mashorka, le chef masculin de cette planète, sur la signification religieuse des festivités de la veille. Non seulement il s’agissait d’une consécration physique et sexuelle, mais cela tenait lieu de cérémonie de mariage, la nuit des Pléiades étant considérée comme une nuit où les mariages sont instantanément reconnus par la consécration physique. » Je refuse de regarder mes équipiers. « Pour conclure, cette nuit-là, le colonel  O’Neill et le capitaine Carter se sont volontairement mariés et on eu leur nuit de noces, tout ça en même temps. »

Il y a un silence de mort dans la salle après ça. Je regarde les deux avocats de l’accusation qui scrutent mon journal. Finalement, Akhésa me regarde.

« Alors, pourquoi avez-vous parlé des événements de P3X593 ? La réaffirmation des serments qu’ils ne savaient pas avoir fait ? »

« Pour moi,  ça compte. »

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Score à la fin du roun quatre ?

Moi : Trois

Accusation : Un.

Wow! Je vais peut-ête gagner, après tout!

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 « Du calme, s’il vous plait, ordonne le juge A. Leblanc. Du calme. »

La pièce redevient silencieuse. Je m’assois à côté de Sam et Jack, les avocats de l’accusation allant s’asseoir à leur tour.

« Docteur Jackson, avez vous d’autres preuves du mariage de vos équipiers ? »

« Non, votre honneur. »

« Lieutenant colonel ? »

« L’accusation garde ses positions, votre honneur. »

« Très bien. L’audience est suspendue pour trente minutes. »

Sans attendre mon reste, je pique un sprint hors de la pièce et je rencontre Janet dans le couloir. Nous allons vers son bureau.

« Qu’est ce qui est si drôle ? »

« Quoi ? Oh, rien. Je pensais juste à cette histoire de P5X595... toutes vos preuves, vraiment… »

« Quoi, mes preuves ? »

«Eh bien, c’est juste que je n’ai jamais réalisé combien de fois Jack et Sam se sont retrouvé dans des situations qui peuvent être décrites comme des mariages. Ce que je veux dire, c’est que je lis toujours vos rapports de missions, mais il ne m’est jamais venu à l’idée que… » Sa voix traîne quand elle voit mon sourire grandir. « Quoi ? demande t-elle sur un ton plein de soupçons. »

« Quoi ? Rien. »

« Daniel… »

« Ok ! En fait, disons que les situations qu’ils ont vécus peuvent être interprêtées de différentes manières… »

« Daniel ! Vous avez menti ? »

« Arrangé les faits… » En fait, en pensant à mon interprétation de ce qui s’est passé sur P5X595, je réalise que c’était de la pure fiction.

« Menti ! »

« Interprété d’une autre manière… »

« Menti, Daniel. Comment avez-vous pu ? »

“Eh! Je ne suis pas avocat et personne ne m’a fait jurer quoique ce soit... »

 

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Jour Trois J--"Le Verdict"

 La scéance reprend, pour ce que je présume être la dernière fois.

« Très bien, commence le juge A. Leblanc. Docteur Jackson, dans le cas où vous auriez réussi à prouver que vos équipiers sont mariés, je voudrais savoir quel est votre argument qui prouverait qu’ils ne doivent pas être réassignés. »

Le juge a l’air fatigué et je peux compatir parce qu’il est tard, et que je suis fatigué aussi. Et en plus, j’ai faim. Je n’ai pas pu manger, parce que je me cachais de Sam et Jack.

« Merci, votre honneur. En fait, le Manuel d’Instruction de l’Air Force spécifie que des officiers mariés peuvent être dans la même base et occuper leurs positions à cause du fait que la séparation peut ‘causer des dégradations extrêmes dans l’efficacité au combat’. »

« Votre honneur ! interrompt Akhésa. Cette dérogation est valable sous réserve de l’acceptation du supérieur des deux officiers en questions. Le docteur Jackson n’est en rien concerné. »

« C’est vrai, dois-je admettre. Mais le major général Hammond, qui est le supérieur du colonel O’Neill et du capitaine Carter est d’accord. »

Le juge lève la tête pour regarder Hammond. « Major Général ? »

Me retournant, je vois Hammond approuver de la tête. « C’est correct, votre honneur, dit-il. »

« Je présume, docteur Jackson, que vous avez l’intention de montrer des raisons pour accréditer cette… permission ? »

« Oui, votre honneur. »« Et je présume aussi que vos raisons vont inclure des diatribes décrivant vos missions diverses ? Chaque mission ? »

« Oui votre honneur, fais-je en dissimulant un sourire. »

« Et, dit-elle en regardant les avocats de l’accusation, je présume aussi que votre argumentation sera basée sur le fait qu’aucun autre membre du SGC n’a eu affaire aux mêmes situations que le colonel  O’Neill et le capitaine Carter ? »

Akhésa se lève. « D’une certaine façon, oui, votre honneur. »

« Très bien. Même si l’argumentation du docteur Jackson serait des plus amusantes à entendre, je pense qu’il est temps d’en finir. »

Akhésa, Gasst et moi échangeons des regards curieux avant de nous retourner vers le juge. Toute la pièce est silencieuse. La tension monte, alors que nous attendons que le juge A. Leblanc parle.

Cher Dieu, si ça ne marche pas, et que mes amis arrivent à me mettre la main dessus – et je sais qu’ils vont y arriver – s’il vous plaît, faites que ma mort soit rapide et avec le moins de douleur possible. Oh, et Dieu ? Si vous pouviez faire en sorte qu’ils se sentent un peu coupables de m’avoir tué alors que j’essayais de les aider, je n’aurais pas d’objection…

« Vu le caractère unique de ce complexe, dit le juge, je dois avouer que j’ai été surprise. Jamais, malgré les nombreuses années que ,j’ai passé dans le monde de la Loi, je n’ai vu un équipier défendre si passionnément ses amis comme vous l’avez fait, docteur Jackson. J’utilise le mot amis, et non pas équipiers parce que d’après ce que j’ai vu, ce mot d’équipier n’est pas adéquat. Je ne doute pas une seule seconde que le colonel O’Neill et le capitaine Carter éprouvent envers vous la même amitié et que SG1 est une équipe unique et spéciale de l’armée. Félicitations, docteur Jackson, vous venez de démontrer l’une des clés de l’existence de l’humanité : l’amitié. Cela dit, je dois maintenant faire part de ma désaprobation concernant les plaignants. »

Le sénateur Kinsey et le lieutenant colonel  Samuels ont un petit cri surpris, alors que le juge les regarde.

« A mon avis, il est rassurant que vous ne soyez pas sur le terrain, à cause de votre manque total de compassion vis-à-vis des autres. Je doute que vous auriez pu trouvez un équipier qui vous aurait défendu comme le docteur Jackson l’a fait pour les siens. Mais je m’égare. La nature de cette cour martiale était de déterminer si le colonel Jonathan O’Neill et le capitaine Samantha Carter ont volontairement commis une effraction au code de l’instruction de l’Air Force AFI36-2909…. Accusés, levez-vous. »

Sam et Jack se lèvent solennellement et nous regardons le juge A. Leblanc.

« J’ai statué en faveur de… la défense. Toutes les charges sont rejetées, même si je vous suggère de ne plus partager les vestiaires quand vous êtes de service, colonel, capitaine. »

Oh mon Dieu ! On a gagné ! « Silence, je n’ai pas fini ! »

Pas fini…

« Au cas où les plaignants protesteraient, ce dont je ne doute pas, j’ai aussi trouvé la suite… Major Fraiser ? »

« Oui, votre honneur ? »

« Je pense que vous avez des résultats d’analyses sanguines du colonel O’Neill et du Capitaine Carter ? »

« Oui, votre honneur, répond Janet avec curiosité. »

« Très bien. Docteur Jackson, lieutenant colonel Akhésa, voulez-vous vous approcher ? »

Je regarde Akhésa avec surprise et nous nous approchons du juge.

« Signez ici, dit le juge en nous tendant une feuille de papier. »

Surpris, nous prenons un moment pour examiner le papier. Avec un sourire, je réalise ce que c’est et je signe sous la signature de Jack, envoyant à Akhésa un regard alors qu’elle hésite. Finalement, elle hausse les épaules, murmurant quelque chose comme ‘qu’est ce que ça veut dire ?’ et appose sa signature sous celle de Sam.

Nous retournons à nos tables et j’essaie de cacher mon sourire, quand le juge A. Leblanc prend la feuille dans sa main.

« Sous le régime de la non séparation des biens et de la dispense spéciale, par les pouvoirs qui me sont conférés par les Etat Unis d’Amérique, et en la présence de cette cour, j’ai le plaisir de déclarer le colonel Jonathan O’Neill et le capitaine Carter… mari et femme. »

Tout le monde est sous le choc. Le juge profite du silence pour dire :

« Félicitations, colonel, capitaine. La cour est suspendue. »

Et les applaudissements éclatent.

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« Félicitations, Jackson. »

Quittant du regard Sam et Jack complètement figés, je fais face au lieutenant colonel Akhesa et au major Gasst.

« Merci, dis-je en serrant leurs mains. »

 « C’était une parodie de procès. Et je n’ai aucun doute que nos supérieurs vont nous en blâmer, mais je dois admettre qu’il y avait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé lors d’une cour martiale, c’était très drôle, dit le major Gasst. »

La réponse est sincère et c’est ce qui me choque le plus.

« Je vous en prie. »

Akhésa hausse les épaules. « En fin de compte, je suppose que la meilleure femme a gagné, non ? »

Levant les yeux à l’insulte à peine déguisée, je luis dis : « Ce fut… un plaisir de travailler avec vous, lieutenant colonel. »

Elle me lance un de ces fameux sourires hypocrites : « C’est pareil pour moi, Jackson. »

Je secoue la tête, quand je sens que ma respiration est coupée par deux bras qui m’encerclent.

« Vous avez réussi ! s’exclame Janet en riant. Je ne peux pas le croire, vous avez réussi ! »

« Je sais. »

« Hum ! hum ! »

Je sursaute et Janet et moi nous tournons lentement vers la voix.

« Daniel, doc, commence Jack. » Sam et lui nous font face, les bras croisés et nous regardent.

« Jack ! Sam ! Félicitations! »

Derrière moi, Janet essaie de réprimer son rire à mes innocents meilleurs vœux.

« Daniel, dit Sam en avançant lentement. Vous nous avez mariés ? »

Il y a un silence pendant un moment entre nous quatre. Mais je souris. En regardant doc, je vois qu’elle rigole aussi et nous regardons alors Sam et Jack.

« Ce fut un plaisir, disons-nous en même temps avant d’éclater de rire. »

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Jour Trois K--"La fête"

 Une célébration improvisée a lieu sous la directive du général Hammond qui a voulu fêter notre victoire. Mais je sais que Hammond est un romantique et il voulait fêter surtout le mariage de deux de ses ‘enfants’. Le mess a été transformé, un assortiment de champagne et d’autres boissons avec des toasts sont sur une table…

Tous les membres du personnel et nos visiteurs furent invités à venir. Tous lesdits visiteurs, sauf le juge A. Leblanc, le lieutenant  colonel Akhésa et le major Gasst, ont refusé – le sénateur et Samuels avaient apparemment un truc très important à faire hors de la base. 

Tout le monde a applaudi mon entrée dans la salle. Je cherche Janet du regard et j’essaie d’avancer vers elle.

« Félicitations, docteur Jackson, dit le major Tremblay comme je passe près d’elle. » Elle me fait une bise sur la joue « Je sais maintenant qui je vais appeler quand j’aurais besoin d’un avocat. »

Je vois Sam de l’un côté de la pièce, et Jack de l’autre et je me bats pour aller vers Janet. Mais on n’arrête pas de m’arrêter.

« Docteur J ! »

« Shipper ! »

« Les félicitations sont à l’honneur, je crois ? »

« On dirait, Shipper. Mais, vous savez, je n’aurais pas pu le faire, sans vous ou votre bébé. »

Elle rougit. « Vous savez, le bébé est un tyran, mais des fins comme celle-ci paie tous les efforts. »

Je souris et je continue à marcher. Cela me prend trente minutes pour traverser la pièce. Tout le monde voulait me parler : Xeen, Granger, Yat, Jayjay, Leroy, Ducros, Ecco, ClemySam, Joan, Cae, Drusilla, Témérah, Happitaz, Mélie, Lili, Ryunna, et tous les autres…

Mais j’ai réussi à atteindre le lieu où se tient Janet... Elle me souriy avant de reprendre sa conversation avec un soldat.

« Daniel ! fait une voix enthousiaste et je me tourne automatiquement en entendant mon nom. »

« Cassie ! Que fais-tu ici ? »

« Maman a appelé Agnès pour quelle me dépose… C’est vrai que tu as marié Sam et Jack ? »

«  En fait, c’est le juge qui les a mariés… »

« Mais tu as aidé ? »

« Oui. »

« C’est une bonne chose. Ils sont faits l’un pour l’autre. »

Et elle me sourit. 

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 Quand Cassie et Janet quittent la base, non sans m’avoir rappelé que je suis attendu demain pour la soirée de
Cassie, je les accompagne et une fois de retour au mess, je regarde Jack marcher veres Sam en lui offrant un verre. Ils ommencent une conversation pour la première fois depuis que tout ça a commencé. Je m’approche d’eux pour savoir ce qu’ils disent.

« Alors, madame O’Neill ? »

« Sans vouloir vous offenser, mon colonel, dit-elle fermement en cachant un sourire, si ce mariage doit changer le nom de quelqu’un, vous feriez mieux de commencer à signer ‘Monsieur Carter’. »

Il la regarde, surpris, puis sourit. « C’est assez juste… Donc, madame Carter-O’Neill ? Y a des chances que tout ça ne soit pas réel ? »

« J’ai déjà vérifié, mon colonel. Les papiers sont légaux. Nous sommes vraiment mariés. »

« Je me demandais comment ils ont réussi à avoir nos signatures sans que nous nous en rendions compte. »

« C’est le général. Il semblerait que les papiers qui faisaient de Daniel notre avocat n’étaient pas que des papiers d’autorisation. »

« Daniel… »

« Sam ? » Surpris, je suis le regard de Jack vers l’homme qui s’approche de Sam.

« Oui ? Oh ! Glenn! Docteur Glenn Lansky, colonel Jack O’Neill. »

« Je suis son mari, dit Jack rapidement en complétant les informations de présentations. »

Le scientifique nouveau venu serre la main de Jack chaleureusement. « Moi, je suis son rendez-vous, répond-il avec humour.  Tu es prête, Sam ? »

Plaçant son verre sur la table, Sam lui sourit : « Bien sûr. A demain, mon colonel. »

« A demain, Carter. »

Bon, au moins, ils sont mariés, c’est un bon début…

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Epilogue

Entre temps, Teal’c est revenu deux jours plus tard, et toute la base, même Norad aux étages supérieurs a entendu parler de cette cour martiale et du mariage du second commandant du SGC et du chef du département des sciences. Ma réputation était faite.

Tout expliquer à Teal’c a été amusant et un peu fatigant. Le lendemain du retour de Teal’c, nous avons eu une mission et c’était comme s’il ne s’était rien passé. Je m’extasiais devant mes artefacts, Teal’c montait la garde, Jack faisait des blagyes, Sam parlait aux plantes quand elle ne flirtait pas avec Jack.

Notre retour marqua les premiers changements dans la vie de la base, puisque Sam et Jack ont été subitement confronté au cadeau de mariage de la base. Comme les couple mariés doivent partager leurs quartiers, un groupe de conspirateurs sous les ordres de a déménagé les affaires de Sam et Jack dans des quartiers communs. Ce qui amena deux officiers très en colère dans le bureau d’Hammond. Malhaureusement, le général n’a plus de quartiers individuels libres pour le moment – selon la Rumeur, la séparation des majors Steel et Bradley s’est faite la semaine précédente et on a rapidement fait les changement – et, maintenant le colonel et le capitaine son bloqués dans les mêmes quartiers jusqu’à ce que d’autres soient libérés.

Le jours suivant, Sam quitta la base et passa la journée avec Glenn. Jack quitta aussi la base et on dit qu’il a passé la journée avec son ex femme, Sara. Cette nuit-là, néanmoins Sam et Jack retournèrnet à leurs quartiers communs et quand je me levais la matin suivant pour m’informer des résultats du briefing de SG6 sur leur dernière mission, on m’a dit que Sam et Jack avaient demandé à avoir une semaine de vacances pour leur lune de miel, qui commença immédiatement.

En les cherchant dans leurs quartiers, je m’attendais à les voir préparer leurs affaires, mais en fait, ils s’embrassaient comme si le sort de la planète en dépendait. Je leur souhaitais de bonnes vacances et les laissais seuls. Sept jours plus tard, en retournant d’un apparemment très bon voyage à Hawaï, les deux bronzés et en pleine forme, ils semblaient heureux ensemble. S’ils n’étaient pas amoureux l’un de l’autre, ils en donnaient une sacrée bonne imitation !


Plus jamais on n’entendit parler de Glenn ou de Sara.

La soirée pyjama de Cassie fut un succ-s et Janet laissa les filles me maquiller. Bonbons, pizzas et sodas furent consommés en grandes quantités, et il y eut plus d’une bataille de polochons… Leonardo di Caprio était le Roi de la soirée et quand les filles sont enfin aller dormir, je n’ai aucun doute qu’elles rêvèrent être sa Reine. Janet et mo, nous profitâmes de leur sommeil pour continuer la fête dans sa chambre –une version plus adulte d’une telle soirée et nous avons passé un bon moment.

La Rumeur a continué, naturellement, avec les événements. Le lieutenant Simmons sortirait avec l’enseigne Wells, qui serait en fait la fille cachée du Général Hammond… Selon tout ce qu’on raconte, Akhésa et Gasst continuent de semer la terreur dans les tribunaux. Plus proche de nous, j’ai acheté un répondeur qui prends les appels que je reçois de ceux qui veulent me prendre pour avocat. Les paris sur Sam et Jack sont passés de « vont-ils se mettre ensemble ? » à « Fille ou garçon » ? Ah oui, et certains se demandent si Janet et moi avons vraiment l’intention de nous échapper à Vegas…

Mais c’est une autre histoire…

 

 

The End

 

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