OUBLIS

Par Akhésa

Auteur :Akhésa

E-mail : Akhesa_fr@hotmail.com

Résumé : Sam se réveille là où elle n’aurait pas dû.

Spoiler : Diviser pour conquérir

Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, et vous connaissez la suite…

Sam

Oh ! Ma tête ! C’est horrible... Je me souviens : hier soir nous avons fêté l’anniversaire de Daniel chez Joe, et nous avons bu plus que de raison. Nous avons fini la soirée chez Jack et... Mon Dieu ! Jack et moi... oh non ! J’ouvre les yeux. Il est allongé à côté de moi. Qu’est-ce que j’ai fait ? Je suis tout à fait réveillée, cette fois et je contemple les dégâts. Je suis nue, dans le lit de mon CO ! C’est une catastrophe...

Je me lève pour m’habiller. Il dort toujours. Sans bruits, je quitte la chambre et sa maison. Il faut que je rentre chez moi. Jamais je ne pourrais le regarder en face à nouveau. Je m’en veux, j’en veux à la terre entière. Comment en sommes-nous arrivés là ? Les images de la veille me reviennent.

Janet, Daniel et Teal’c sont partis vers minuit, je suis restée pour aider Jack à ranger. Nous lavions la vaisselle quand il a fait une plaisanterie sur Daniel. Je ne me souviens plus de ce que c’était, mais je me rappelle avoir rit jusqu’aux larmes ; j’ai failli perdre l’équilibre et je me suis accrochée à lui. Nous nous sommes embrassés et la dernière chose dont je rappelle c’est de m’être réveillée à côté de lui ce matin. Je suis trop stupide : non seulement j’ai fait la bêtise de coucher avec mon colonel, mais je ne m’en souviens même plus...

Je suis de retour à la base deux jours après le regrettable incident. SG1 a un debriefing dans dix minutes. Jamais je ne pourrais regarder Jack...

- Bonjour Sam, vous avez passé un bon week-end ?

- Salut Daniel. Oui, et vous ?

- Très bon, merci.

- Bonjour Daniel Jackson, bonjour major Carter, dit Teal’c en entrant.

- Bonjour Teal’c.

Le colonel n’est pas encore là, j’ai encore quelques instants avant la rencontre fatale. D’accord, j’exagère un peu, mais mettez-vous à ma place. Mon dieu : le voilà. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine.

- Bonjour tout le monde.

- Bonjour Jack. Vous êtes de bonne humeur pour une fois.

- Que voulez-vous, Danny, il y a des jours où on a envie d’être content, même si c’est lundi matin. Comment allez-vous Teal’c ?

- Bonjour O’Neill.

- Bonjour colonel, dis-je d’une voix mal assurée.

- Salut Carter.

Il s’en souvient. Sa voix n’est pas la même et il ne me regarde pas. Je vais mourir de honte sur place. Mais en fait l’arrivée du général m’en empêche. La réunion dure vingt minutes, pendant lesquelles nous préparons l’expédition sur une nouvelle planète. Le départ est prévu pour onze heures.

Cette mission a été un enfer pour moi. Jack a tout fait pour éviter mon regard, nous avons à peine échangé quelques mots. Je suis rentrée chez moi à peine de retour sur terre.

Daniel

C’est la mission la plus pénible que SG1 ait connue depuis le retour de Jack d’Edora. J’avais senti une tension entre Sam et Jack depuis le briefing de ce matin, mais aucun d’eux n’a voulu me dire de quoi il en retournait. Nous sommes restés sur P8X125 pendant cinq heures au total. J’ai pu prélever des artefacts qui révèlent l’ancienne présence d’une culture grecque sur cette planète. Au bout d’un moment, Jack, qui s’ennuie ferme durant ce genre de mission vient me voir.

- Alors Danny on s’amuse ?

- C’est tout simplement passionnant, Jack. Mais pour parler d’autre chose, qu’y a t-il entre Sam et vous ? Vous ne vous êtes pas adressé deux mots depuis ce matin. Pourtant, vous disiez vous-même que vous étiez de bonne humeur, et soudain...

- Je peux vous parler franchement, Daniel ?

Au son de la voix de Jack, je sens que c’est sérieux.

- Bien sûr. Je vous écoute.

- Hier, je suis sortit prendre un verre en ville, dans un nouveau pub qui vient d’ouvrir. J’ai... J’ai rencontré une femme et... Bon, ce n’est pas la peine que j’entre dans les détails... Jusqu’à ce que Sam me dise bonjour ce matin, tout allait pour le mieux. Mais après ce que j’ai fait, je ne peux plus la regarder en face. Je sais que c’est stupide, que nous étions d’accord pour ne pas laisser libre cours à nos sentiments, mais j’ai eu l’impression de l’avoir trahie.

- Je vois. Qu’allez-vous faire ?

- Je n’en sais rien. Merde, Daniel, je ne vais attendre toute ma vie que la situation se débloque avec Carter, cela n’arrivera jamais. Nous avons nos carrières.

- Je sais. Si tout est clair entre vous, vous n’avez pas à vous sentir coupable. Je suis certain que Sam ne tient pas non plus à vous voir passer à côté d’une autre chance à cause d’elle.

- Je l’espère.

Il est retourné examiner les environs. Nous sommes rentrés peu après. Dès la fin du debriefing Sam est rentrée chez elle. Janet et moi pensons aller lui rendre visite.

Sam

Ce soir, SG1 a rendez-vous chez O’Malley, avec Janet. En un mois, la situation est redevenue comme avant avec Jack mais nous n’en avons jamais parlé. Après tout, nous sommes assez grands pour passer là-dessus. Janet vient de sonner. C’est elle qui me conduit ce soir, ma voiture étant en panne. Il faudrait que je songe à en acheter une nouvelle.

- Prête, Sam ?

- Oui, Janet. Allons-y.

Au bar, nous retrouvons Daniel et Teal’c qui sont déjà là. Nous commandons des bières.

- Le colonel se fait désirer, remarque Janet.

- Euh... Oui. Jack est passé prendre quelqu’un.

- Qui ?

- Sa nouvelle petite amie. Sharon, je crois.

J’entends la voix de Daniel et les mots résonnent dans ma tête. Sa nouvelle petite amie ? Sa nouvelle petite amie ? J’ai l’impression que le sol se dérobe sous mes pieds. Janet et Daniel me regardent pour voir comment je prends la nouvelle.

- Je ne vais pas vous mentir, leur dis-je. Je ne pense pas avoir assez de cran pour rester, ce soir. Je ne peux pas supporter l’idée de le regarder avec une autre. Pas après ce...

Et sans un mot je les laisse. Je viens de me cogner contre quelqu’un, mais je m’en fiche. J’appelle un taxi...

Janet

Sam est partie comme un boulet de canon. Daniel et moi nous nous regardons, consternés.

- C’est quoi cette histoire de petite amie, Daniel ?

Il n’a pas le temps de me répondre : Jack arrive, accompagné d’une jolie rouquine.

- Salut tout le monde. Je vous présente Sharon. Sharon, voici Janet, Daniel et Teal’c.

- Enchantée.

Comme nous, nous ne le sommes pas, nous nous contentons d’incliner la tête à la façon de Teal’c.

- Dites donc, qu’est-ce qu’elle avait Carter ? Elle a failli me renverser et ne s’est même pas excusée. Où est-elle allée, d’ailleurs, je croyais que nous passion la soirée ensemble.

Je n’en reviens pas. Si vous la jouer comme ça, colonel, vous allez voir.

- Désolée, Jack, mais Sam avait un autre rendez-vous, elle était en retard, et était juste passée nous prévenir.

- Un autre rendez-vous ?

Bravo Janet, tu as réussi, il est contrarié. Daniel rajoute :

- Oui, un ancien ami de fac qu’elle a revu cet après-midi.

J’adore ce mec, il faut que je pense à le lui dire.

- Un copain de fac ? J’aimerai bien qu’elle s’en tienne à ses premiers engagements.

- Le major Carter n’est plus en service, O’Neill, remarqua Teal’c.

- Je sais, Teal’c.

- Je pense, continue Teal’c à notre grande surprise à Danny et moi, qu’elle passera une meilleure soirée avec son ami : elle avait l’air toute heureuse de le revoir.

- Bon, on parle d’autre chose ? Je prendrais une bière. Et toi Sharon ?

- Un gin tonic, Jack.

Nous passons une soirée morne à essayer de comprendre ce que Jack trouve à cette fille. Nous en profitons de temps en temps pour parler de Sam et de son flirt factice. Vers onze heures, nous en avons marre et nous nous excusons auprès du couple.

- Je dois rentrer à la base, dit Teal’c. Mais je pense que vous devriez aller voir Samantha Carter chez elle.

- Vous avez raison, approuve Daniel. Vous pourrez conduire jusqu’à la base ?

- Oui.

Daniel et moi nous roulons jusque chez Sam.

Sam

Sa petite amie... J’ai perdu Jack. J’ai mal. J’ai demandé au taxi de me déposer au parc et je me suis promenée un certain temps. Puis, je pris un autre taxi pour rentrer à la maison. Je me suis arrêtée au drugstore avant de rentrer. J’ai besoin de quelque chose pour m’aider à dormir. Je vois une femme qui achète des tampons. Je n’en ai plus non plus. Oh non ! Je viens de m’en rendre compte, mais j’ai du retard. Je n’ai pas eu mes règles depuis que... depuis l’incident. Je reste figée dans le magasin, incapable de faire le moindre mouvement. Tout s’explique soudain : mes nausées, que j’avais mis sur le compte du stress, mes fringales... Je suis presque sûre d’être enceinte. Seigneur ! Que vais-je faire ?

Je reprends mes esprits et j’achète un test de grossesse. Puis je me rue hors du drugstore et je remonte la rue jusqu’à mon appartement.

Janet

Nous avons sonné plusieurs fois chez Sam mais elle ne répond pas. Je suis sûre qu’elle est là et qu’elle a besoin d’aide, aussi je me sers de la clé qu’elle m’a donnée. Daniel et moi nous entrons dans l’appartement. Nous entendons des sanglots venant de la salle de bains.

- Reste ici, Daniel, je vais voir ce qui se passe.

Sam est assise par terre, les bras enroulés autour de ses genoux. Je m’assois près d’elle et je mets mon bras autour de son épaule.

- Ça va aller, Sam. Calme-toi...

- Janet... Janet...

- Chut, pleure si ça te soulage, fis-je.

- Janet, je... je...

Elle ne peut pas s’exprimer. en désespoir de cause, elle me tend un objet que je reconnais tout de suite comme étant un test de grossesse. Positif.

- Calme-toi, Sam, tu m’expliqueras plus tard, si tu le désires. Daniel est au salon. Viens, tu as besoin d’un bon remontant.

Elle se lève et se lave le visage. Nous retrouvons Danny au salon. Il a préparé du café et tend à Sam un verre de scotch. Elle le prend et s’assoit.

- Sam, dit Daniel, je suis désolé, j’aurais dû vous l’annoncer autrement.

- Ce n’est pas de votre faute, Daniel. C’est uniquement de la mienne. Je ne devrais pas laisser mes sentiments me dominer comme ça. Après tout, il fait ce qu’il veut de sa vie. Mais je vous jure que la prochaine fois je me méfierais quand un homme me dira qu’il m’aime.

- Je ne sais pas si ce sera plus facile pour vous, Sam, mais Jack a des sentiments très forts pour vous. C’est... c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il avait un comportement aussi étrange vis-à-vis de vous, durant ce dernier mois.

- Quoi ?

- Le lendemain de la soirée de mon anniversaire, Jack a rencontré Sharon dans un bar. Il se sentait coupable envers vous, mais il a eu peur de passer enco...

- Le lendemain de... C’est pas vrai ! Le salaud ! Et moi qui pensais que c’était parce qu’il regrettait ce qui s’était passé entre nous... Le salaud...

- Sam ? tu veux dire que ?

- Oui, Janet ! Je veux dire que Jack O’Neill a pris du bon temps avec moi ce soir là, que j’ai perdu tout contrôle de moi, au point de n’avoir pas d’autre souvenir de cette nuit là que l’enfant que je porte aujourd’hui. Oui, c’est ce que je veux dire.

Daniel et moi nous échangeons un regard attristé. Elle pleure sur mon épaule. Je jure que Jack va le payer. D’une façon ou d’une autre. Nous décidons de passer la nuit chez elle.

Sam

- Oui mon général, ma décision est irrévocable.

- Puis-je en savoir la raison, major ?

- C’est personnel, général. Je démissionne et je ne tiens pas à donner de raisons pour cela.

- Puis-je au moins vous proposer un poste en tant que civil ?

- Non. Je quitte le Colorado. Je vous ferai parvenir ma prochaine adresse que vous donnerez à mon père, et uniquement à lui.

- Bien. Je vois que votre décision est prise. Nous vous regretterons ici. Laissez-moi vous souhaiter bonne chance, Sam.

- Merci monsieur.

Je quitte le bureau du général. Désormais, je ne suis plus que Docteur Samantha Carter. Je vais emballer mes affaires au labo. En chemin, je croise le colonel O’Neill.

- Bonjour, Carter. Vous nous avez manqué, hier soir.

- Je ne le pense pas, colonel.

- J’espère que vous avez passé une bonne soirée, quand même.

- Ne vous inquiétez pas pour ça. Une très bonne soirée, colonel. Très bonne.

- Tant mieux. On se voit au briefing ?

Je ne réponds pas et je passe dans mon labo. J’emballe mes affaires le plus vite possible et je quitte la base, après avoir été faire mes adieux à Janet, Daniel et Teal’c.

Jack

Pour quelqu’un qui dit avoir passé une fabuleuse soirée, je trouve qu’elle est de mauvaise humeur. Enfin, je ne vais encore passer cette journée à me demander qui est ce copain de fac et ce qu’ils ont pu faire. La soirée et la nuit d’hier ont déjà été une torture morale. Je vais finir un papier dans mon bureau.

A neuf heures, je me rends en salle de réunion. Daniel et Teal’c sont déjà là. Carter est en retard. Ce n’est pas son genre. Le général Hammond entre dans la pièce.

- SG1, avant de commencer cette réunion je dois vous informer de la démission du major Carter.

- Général ? C’est une plaisanterie ?

- Non colonel. Le major Carter a posé sa lettre de démission ce matin.

- Elle aurait dû s’en référer à moi.

- Ecoutez, colonel, j’ignore ce qui s’est passé entre Sam et vous, et je ne tiens pas à le savoir. Elle a démissionné en avançant un motif personnel, point final. Maintenant passons à l’ordre du jour... Dr Jackson, j’écoute votre compte-rendu sur la dernière mission.

Je ne peux pas me concentrer sur ce que raconte Hammond. Sam est partie. Sans même me le dire. Aux airs de mes deux coéquipiers, je jure qu’ils le savaient. Sam... Ma Samantha.... Pourquoi ne m’a t-elle rien dit ce matin quand elle m’a croisé ? Je l’ai perdue et j’en souffre. Bon sang, je n’ai jamais eu mal comme ça. Même quand Sarah et moi nous avons divorcé, je n’ai pas eu aussi mal.

Dès la fin de la réunion, je demande au général la permission de quitter la base. Il se doute que je vais chercher Sam pour arranger les choses entre nous. Il me donne l’autorisation. Je fonce chez Sam au risque de me prendre un PV pour excès de vitesse. Arrivé là-bas, je sonne chez elle, mais sa voisine me prévient que Miss Carter a quitté la ville et a mis l’appartement en location. Quand je retourne dans ma voiture, pour la première fois depuis la mort de Charlie, je verse des larmes. Pourquoi suis-je condamné à perdre ceux que j’aime ?

Daniel

Depuis que Sam a quitté le SGC et la ville, Jack est d’une humeur irascible. Elle lui manque, c’est évident. Nous venons de rentrer de mission et nous sommes à l’infirmerie.

- Doc, vous allez faire attention, oui, vos aiguilles me déchirent.

- Je n’y peux rien colonel, si vous êtes trop sensible. Pour moi, j’ai l’impression que je ne vous fais pas assez mal, répond-elle sur un ton irrité.

Jack la regarde et j’ai l’impression qu’il va la tuer. Mais il se calme et met sa tête dans ses mains. Il a vieilli depuis le départ de Sam. Ce n’était qu’avant hier...

- Bien, Daniel, Janet, je sais que vous avez parlé à Sam avant son départ. Que s’est il passé ?

- Ce n’est pas à nous de vous le dire, colonel.

- Janet, je vous en prie. Je sais que vous pensez que je suis la cause de son départ, à votre attitude je peux le sentir. Mais je ne sais pas... je ne sais pas ce que j’ai fait...

Sa voix se casse dans une sorte de sanglot. Je ne l’ai pas vu pleurer depuis la mort de son fils. Mais il ne pleure pas, il se retient.

- Je ne sais pas ce que j’ai fait, mais elle me manque... Je... Je l’aime plus que tout...

- Et c’est pour lui prouver votre amour que vous sortez avec cette Sharon, demande Janet, qui en veut toujours à Jack d’avoir éloigné sa meilleure amie et de lui avoir brisé le cœur.

- Que ? Que vient faire Sharon dans cette histoire ?

- Elle y est pour beaucoup, Jack. Sam a quitté le bar ce soir-là parce qu’elle ne pouvait supporter l’idée de vous voir avec votre petite amie.

- Mon dieu ! Qu’ai-je fait ? Je vous le jure, je ne suis sorti avec Sharon que pour oublier Sam... Nous ne pouvions pas vivre notre amour elle et moi, c’était...

- OK. Mais laissez-moi vous dire que c’est le comble de la goujaterie de coucher avec Sam et de la laisser tomber le lendemain pour cette rouquine, sans plus jamais aborder le sujet...

- Janet ? De quoi parlez-vous ? Je n’ai jamais...

- Je vous en prie, Jack ! si vous n’étiez pas si ivre le soir de l’anniversaire de Daniel, vous vous en souviendrez peut-être ou mieux, vous n’auriez pas commis cette bêtise tous les deux. Et maintenant, Sam est seule à...

- Janet ! Nous avons promis.

Elle rougit d’avoir failli lâcher le secret de Sam.

- Qu’avez-vous promis ? Si vous savez où elle est, dites-le-moi.

- Non, Jack.

Sam

Au courrier de ce matin, une lettre de Jack. Je reconnais son écriture, mais je n’ose pas encore lire la lettre. Daniel me le paiera, pour lui avoir donné l’adresse. D’une main tremblante, j’ouvre la lettre.

Samantha

Je n’ose venir vous voir : Daniel m’affirme que je suis la dernière personne que vous désirez rencontrer en ce moment. Je ne sais pas par où commencer. D’abord, n’en voulez pas à Danny, je lui ai fait boire un pack de bière avant qu’il ne lâche le morceau. Pour sa défense je dirais qu’il quand même tenu trois mois. Trois mois d’enfer sans vous mon amour...

Je ne trouve pas les mots pour vous dire à quel point je suis désolé, Sam. Cela ne suffira pas je le sais. Jamais je n’aurais dû oublier ce qui s’est passé entre nous... Je vous le jure Sam, je suis désolé. En fait, je n’ai pas vraiment oublié, j’ai cru que j’avais rêvé une fois de plus. Pourquoi êtes vous partie au matin ? toujours est-il que pour me guérir de ce rêve qui me faisait mal, pour oublier à quel point je vous aimais malgré le fait que nous ne pouvions pas être ensemble, j’ai fait la chose la plus stupide de ma vie. Je suis sortit dans un bar, j’ai rencontré Sharon, et je me suis dit que peut-être elle m’aiderait à oublier. Depuis que vous êtes partie, Sam, je ne la vois plus. J’ose vous demander de me pardonner pour cette trahison que j’ai faite à notre amour.

Sam, je vous aime. Je vous aime plus que tout. Sans vous, ma vie n’est rien. Vous avez votre revanche, Sam : je souffre comme jamais je n’ai souffert. Vous devez me détester à présent ; je pense que je le mérite. Sam, vous êtes partie sans un mot. Jamais vous ne saurez quel est mon enfer sans vous. J’attendrais une semaine après vous avoir envoyé cette lettre. Si je ne reçois pas de vos nouvelles, je partirais quelque part moi aussi, loin de tout ce qui me rappelle votre sourire, vos yeux... Vous... L’Afrique ou l’Australie. Assez loin pour tout oublier.

Mais au fond de moi, j’espère que vous changerez d’avis et que vous nous reviendrez. Que vous me reviendrez. Vous manquez à tout le monde au SGC. Revenez, Sam. Si vous m’aimez toujours, Sam, j’espère que nous trouverons un terrain d’entente. J’aurais aimé vous le demander d’une façon plus romantique, mais je n’ai pas le choix. Voulez-vous m’épouser ? Je vous aime...

Votre Jack.

Malgré moi, les larmes roulent sur mes joues. Jack... Oh mon amour ! Je vous aime... Je ne veux pas que vous souffriez... Jack... Malgré moi, je prends le téléphone et je compose le numéro du SGC.

- Cheyenne Mountain Complexe j’écoute.

- Bonjour, puis-je parler au Dr Fraiser, s’il vous plaît ?

- Qui dois-je annoncer ?

- Dr Samantha Carter.

- Major Carter ? Je vous la passe.

- Dr Carter, je suis une civile, maintenant.

Au bout de quelques instants, j’ai Janet au bout du fil.

- Sam ? Où es-tu ?

- Je suis toujours à Santa Monica.

- Comment vas-tu ?

- Je n’en sais rien. Je... Je viens de recevoir une lettre de Jack.

- J’avais peur qu’il ne vienne te voir. Il a réussi à extorquer ton adresse à Daniel en le faisant boire.

- Je sais, il me l’a avoué... Janet, il est au courant ?

- Non. C’est bien la seule chose que nous avons réussi à lui cacher. Tout va bien là-dessus ?

- Oui, tout se déroule normalement. Tu es sûre que Jack ne sait pas ?

- Oui, j’en suis sûre. Pourquoi ?

- Il m’a demandé de l’épouser.

- Woaw ! Que vas-tu faire ?

- Je l’aime, Janet. Je voulais juste être certaine qu’il ne m’épousait pas à cause du bébé. Où est-il ?

- En mission sur Cimméria. Il ne rentre que dans deux jours, une histoire de traité. Sam ? Je ne me trompe pas, tu reviens à Colorado Springs ?

- Oui, Janet, je reviens. Peux-tu me passer le général Hammond, s’il te plaît ?

Peu après, j’entends la voix du général.

- Général Hammond.

- Bonjour général. Ici Samantha Carter.

- Sam ? Quelle surprise ! Comment allez-vous ?

- Bien. Je me demandais si cette proposition de travailler en tant que civil au SGC tenait toujours.

- Bien sûr qu’elle tient. Je vous reprends aussi en tant que militaire si vous voulez.

- Non, général. J’ai tiré une croix sur ma carrière militaire.

- Pas de regrets ?

- Aucun.

Quand je raccroche, tous les détails de mon retour sont réglés. Je pose la main sur mon ventre et je murmure :

- On rentre à la maison, mon bébé. On va voir ton papa... »

Fin ? A vous de voir.

 

 

 

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