Dans un couloir de la base 10H du matin
Ce jour là, la base était quasiment déserte (comme
par hasard) (quoi ? Je suis la scénariste, je fais ce que je veux),
tout tournait au ralenti, presque toutes les équipes étaient
sorties et il ne restait dans le complexe que quelques scientifiques
(la plupart étant en vacances) et deux ou trois équipes SG
en plus des gardes soit environ une quarantaine de personnes
en tout. SG1 avait trois jours de congés mais ils étaient
tous restés (ils n’ont pas de vie
privé ou koi ?) (mais
si mais ils sont solidaires, eux), à part Teal’c, car
Daniel ne pouvait pas encore quitter la base et ils voulaient
rester auprès de lui, il leur avait tellement manqué, ils
avaient du temps à rattraper. Le retour de Daniel avait changé
pas mal de choses, lui et Sam se tutoyaient, il était moins
accro à son travail et influençait Sam dans ce sens (c’est
une blague, Sam stopper de travailler ? C’est comme si
tu lui demandait d’arrêter de respirer) (ou si on te demandait d’arrêter de parler), ce dont
tout le monde se réjouissait : ils s’inquiétaient tous
pour la santé du major compromise par une surcharge volontaire
de travail qui avait été en partie du au vide et la souffrance
qu’elle avait ressenties lors de la disparition de l’archéologue.
Le docteur Fraiser sortait du laboratoire du major
Carter, qu’elle avait trouvé vide, et se dirigeait à présent
vers les quartiers de son amie car elle voulait lui parler
d’une bactérie qu’une équipe avait ramenée de P7X564 pensant
que les connaissances de son amies pourraient certainement
l’éclairer (Fraiser, super docteur qui demande de l’aide à une astrophysicienne)
(astrophysicienne et chimiste
s’il te plaît) quant à la nature de la bactérie en
question.
Elle s’était vraiment attendue à trouver
la jeune (jeune ? Faut pas exagérer, elle n’est pas si jeune) (arrête, l’actrice a 35 ans c’est pas si vieux !)
femme dans son labo qu’elle ne quittait habituellement que
rarement pendant la semaine mais elle n’y était pas et ne
semblait n’y avoir pas mis les pieds de toute la matinée.
Sachant tout de même que depuis le retour
de Daniel, Sam passait beaucoup de temps avec lui elle était
d’abord passé à son bureau mais là aussi n’avait trouvé personne.
Elle était perdue dans ses pensées quand,
au détour d’un couloir, elle heurta un officier qui ne l’avait
pas vue non plus. Il s’agissait du colonel O’Neill qui lui
aussi cherchait son major, pour des raisons toutefois bien
différentes : il adorait par-dessus tout la présence
de la jeune femme à ses côtés, même si il ne se l’avouait
pas, et donnerait tout pour voir son magnifique sourire et
son visage angélique, entendre le son de sa voix, quitte à
ne rien comprendre à une théorie compliquée : c’est pourquoi
ses pas le menaient très souvent dans son labo.
Il ne l’avait pas vu depuis le débriefing
(horreur, depuis le débriefing !) qui avait suivi
leur retour de mission la veille et elle lui manquait déjà.
- Doc. ! (plaisantant) Vous n’avez pas
honte de blesser les vieux (vieux,
ça c’est sûr) (vieux peut-être mais pas mal conservé) militaires,
vous n’avez plus assez de patients à torturer ?
- Oh, colonel, excusez moi. Je ne vous avais
pas vu !
- (souriant) Ce n’est rien… mais au fait,
que nous vaut l’honneur (pour lui c’est surtout un soulagement)
(pourquoi un soulagement ?) (T’as
déjà vu Jack à l’infirmerie ? … alors ?)
de vous voir en dehors de l’infirmerie ?
- Je cherchais le major Carter.
- Ah oui ? (sans réfléchir à la portée
de ses paroles) Moi aussi !
- (taquine) Et pourquoi ?
- (embarrassé) Eh bien… je… je voulais lui
parler du rapport de notre dernière mission. (menteur !)
- (pas du tout convaincue) Vraiment ?
… Enfin, elle n’est pas avec Daniel dans le bureau ni dans
son labo.
- Elle n’est pas non plus à la salle de sport
parce que j’en viens, ni au mess, j’y suis passé tout à l’heure.
Et il n’y a personne dans ses quartiers ni dans ceux de Jonas…
- (moqueuse) Tout ça pour un rapport !
Je ne vous ai jamais vu chercher quelqu’un avec autant d’application !
Vous ne pouvez plus vous passez de votre major ?
LE DOCTEUR FRAISER EST DEMANDEE DE TOUTE
URGENCE À L’INFIRMERIE.
- Vous avez de la chance colonel, il faut
que j’y aille ... mais ne vous ne pourrez pas toujours y échapper !
(partant puis se retournant) Au fait, si vous voyez Sam, dites-lui
de passer me voir !
- Je n’y manquerais pas doc, vous pouvez
compter sur moi !
En la regardant s’éloigner rapidement le
colonel pensa que cet appel avait vraiment été providentiel
et lui avait permis d’échapper à quelques questions délicates.
Bien sûr qu’il n’en ferait pas autant pour quelqu’un d’autre,
Sam était tout pour lui aujourd’hui même si il était obligé
de le cacher. (Roméo and Juliette
condamnés à être séparés) (sauf
que ma version est un peu moins mélo)
Il se demandait vraiment où elle pouvait
bien être, il ne s’inquiétait pas mais… bon, d’habitude elle
n’avait aucun secret pour lui et il la trouvait généralement
assez vite (eh, la base n’est pas
si grande), il était surtout un peu vexé par le fait
qu’elle ne lui avait pas fait part de ses projets (pas
fait part de ses projets, ils sont dans la base, tu veux qu’elle
fasse koi ? Du shopping ou du vélo dans les couloirs ?)
(c’est une façon de parler…)
et que la complicité qu’ils avaient retrouvé après avoir surmonté
la disparition de leur ami semblait s’être amoindrie (ah, ça c’est bête !) (je
ne te le fais pas dire) depuis son retour : Daniel
était son meilleur ami et il l’appréciait énormément mais
il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine pointe
de jalousie, il était revenu et accaparait toute l’attention
du major.
En réalité, le colonel aurait aimé être celui
qui réussirait à arracher le major de son labo et Daniel avait
surmonté en quelques jours ce que lui-même n’était pas parvenu
à faire en 6 ans. Il se dirigea vers la salle commune, espérant
la trouver là-bas.
Dans la salle commune
Quand il ouvrit
la porte il vit Daniel et Jonas (et
où est Carter si elle n’est pas avec Jonas ?) (tu
verras bien ! suspens…), sur le canapé (ouh
lala…) (ça n’est pas ce que tu crois, t’as vraiment l’esprit tordu
parfois !) en grande conversation (scientifique
bien sûr !), autour de quelques livres et un immense
(du point de vue du colonel) tas de rapports, à propos
d’une nouvelle civilisation dont ils essayaient de
déterminer l’origine.
- Salut, Daniel, Jonas.
- (Jonas, souriant) Bonjour Jack.
Le colonel ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel,
Jonas était irrécupérable et ne s’habituerait jamais à l’appeler
colonel (Teal’c l’appelle bien O’Neill),
d’ailleurs il avait renoncé à le reprendre comme il avait
renoncé à ce que Teal’c l’appelle par son prénom.
- (Daniel, ne levant les yeux qu’un instant
puis se replongeant dans leurs théories) Jack, qu’est-ce qui
vous amène ? Vous ne venez pas vous instruire je suppose…
(super sympa le copain !) (la
sympathie n’a rien à voir là-dedans, il est simplement réaliste)
- (ne relevant pas la pique) Vous n’auriez
pas vu Carter par hasard ? Je la cherche partout.
Il réalisa qu’il n’aurait pas du prononcer ces derniers
mots, surtout en présence de ces deux-là qui ne manquaient
pas une occasion de le taquiner à propos de ses rapports avec
son major ; décidément, il devrait tourner sept fois
sa langue dans sa bouche avant de parler, en particulier de
Sam, ça n’était pas son jour.
- (Daniel, amusé) « Partout » ?
Vous êtes perdue sans Sam, non ? (comme Janet) Vous ne
pouvez plus vous en passer ?
- Daniel ! Je pensais la trouver avec
vous…
- (ironique, montrant la salle vide) De toute
évidence ce n’est pas le cas… (merci
pour l’info)
- (Jonas, plus conciliant) Je crois que vous
devriez aller voir dans les cuisines.
- (sans comprendre) Dans les cuisines ?
(…)
Mais déjà les deux hommes continuaient leur discussion
et il se rendit donc dans les cuisines du mess en se demandant
ce que Carter pouvait bien faire là-bas : les militaires
ne s’y rendaient normalement quasiment jamais (ils ne préparent
pas leur propre bouffe, logique, ils vont au self comme les
pauvres lycéens que nous sommes).
Dans les cuisines 10h15
Il entra et alla
vers le fond de la salle d’où lui parvenaient des voix. Sam
était effectivement là, assise sur un des grands plans de
travail qui parcourraient le milieu de la cuisine, ses jambes
se balançant dans le vide.
Elle
ne portait pas l’uniforme réglementaire mais un jogging fluide
foncé avec un débardeur bordeaux et des baskets de la même
couleur. Elle était en train de parler avec un cuisinier d’une
trentaine d’années, assez mignon, que Jack ne pouvait pas
voir, et mangeait des framboises posées dans un petit saladier
à côté d’elle. Elle finissait de raconter une des missions
récentes de SG1. (Oh, la dragueuse !) (pour une fois
qu’elle se décoince…)
- … mais nous avons pu sortir avant que le
vaisseau n’explose (comme d’hab’)
(d’un côté si elle était restée dans le vaisseau elle ne serai pas là pour
en parler) et nous avons regagné la porte.
- (admiratif (quel
crétin !)) Et vous avez encore sauvé la Terre
(eh oui, encore une fois !),
Sam.
- Oui… enfin, nous tous, ensemble.
- Votre équipe compte beaucoup pour vous,
non ?
- Exact. (enthousiaste) SG1 est toute ma
vie, ma famille… et maintenant nous sommes réunis !
Jack était très
touché par cette manifestation d’affection spontanée :
il pensait exactement la même chose (je trouve ke notre Jack est un peu mou, un peu sentimental,
une vraie Biiiip) (J’ai censuré
parce que ce n’était vraiment pas très gentil, pauvre chouchou,
il me fait craquer). Sam resta pensive quelques instant,
les yeux dans le vague, semblant réfléchir à
ce qu’elle venait de dire, évidemment son équipe était
tout pour elle, ça n’était pas nouveau et elle s’en était
rendue compte longtemps auparavant et cela se ressentait de
plus en plus à chaque fois qu’elle était sur le point de perdre
un de ses amis. A un moment elle se retourna et quand elle
vit son colonel elle lui sourit, il répondit à son sourire
et avança.
- Mon colonel, qu’est-ce que vous faites
là ?
- Je pourrais vous retourner la question
Carter !
- Je prends mon petit déjeuner…
- Des framboises ?
- (Ethan, le cuisinier, apparaissant sur
le côté) Son fruit préféré !
- (lui souriant) Exact. J’adore ça, en plus
j’ai déjà grignoté, il y a une heure, avec Jonas et Daniel.
- (lui tendant un autre saladier et une petite
cuillère) Le gâteau est enfourné, vous voulez finir le plat ?
- Merci, tu es génial !
- C’est normal, vous me l’avez demandé si
gentiment… (Quel lèche bottes !) (Je
crois que c’est aussi ce que pense Jack)
Le colonel sentait la jalousie monter en lui, pour
qui il se prenait ce mec pour oser tenter de séduire son major
(le vieux ne fait aucune action pour
séduire el major alors elle se tourne vers quelqu’un d’autre,
logique !), de la charmer à grand renfort de gâteau
au chocolat et de regards langoureux dont la jeune femme ne
semblait même pas s’apercevoir, il interrompit une conversation
dans laquelle il n’avait pas sa place.
- Major, le docteur Fraiser demande que vous
alliez la rejoindre à l’infirmerie. (quel
prétexte !)
- (sautant gracieusement de son siège improvisé
après avoir posé ce qu’elle avait dans ses mains) J’y vais
toute suite ! (à Ethan) Tu t’occupes du gâteau ?
- Pas de problème, je sais quoi en faire...
et si vous voulez je vous prépare votre plat préféré pour
midi. (je répète, quel lèche botte)
- (lui donnant un bisou sur la joue) Tu es
super. (en donnant aussi un en passant à son colonel) (oh,
la friponne !) A plus tard !
Sur ce, elle partit en courrant, se demandant si elle
avait bien fait de faire ça (« ça » c’est le p’tit
bisou) mais après tout ce n’était pas bien méchant et puis
il lui avait semblé que son supérieur avait plutôt apprécié (pour apprécier, il a du apprécier…), elle se demandait
juste ce qu’il allait en penser et se surprit à sourire (le colonel s’imagine déjà à l’autel avec le nœud pap.) (à mon avis ses pensées actuelles sont un peu moins catholiques).
Le colonel était étonné, d’une part par le
baiser qu’elle venait de lui donner et qui avait engendré
des frissons (Qu’est-ce que j’avais dit !) (c’était
pas la peine d’être devin) dans tout son corps, et
d’autre part par l’attitude qu’elle avait adopté depuis quelques
temps : elle était beaucoup plus enjouée, libre, gaie,
travaillait moins et avait quelque peu perdu son sérieux légendaire
(il y a un homme là-dessous).
Il ne s’en plaignait pas, au contraire, surtout quand ses
tenues lui allaient aussi bien que celle-ci, mais s’interrogeait.
Sans le faire exprès il pensa tout haut.
- (continuant de regarder dans la direction
dans laquelle elle avait disparu) Je me demande ce qu’elle
a...
- Je pense qu’elle est bien dans sa peau
tout simplement. (phrase sérieusement horrible) (arrête, il ne faut rien exagérer !)
- (se retournant vers Ethan) Pardon ?
- A mon avis, le retour du docteur Jackson
lui a fait le plus grand bien, elle a retrouvé sa bonne humeur
et ça lui va bien, beaucoup de militaires de cette base sont
d’accord avec moi sur ce point !
- Ah, oui ?
- (comme pour lui-même) Je n’aurais jamais
cru qu’elle avait autant d’humour et qu’elle était aussi…accessible.
- « accessible ? »
- Oui, dans le sens où elle se met au niveau
des gens malgré ses capacités intellectuelles bien au-dessus
des nôtres, elle parle tranquillement avec moi et se montre
vraiment sympa alors, désolé je ne vois pas d’autre mot.
Ethan retourna à son travail coupant court à la conversation
et le colonel alla à la salle de sport pour se détendre un
peu. Il n’avait pas pu passer du temps avec son major mais
il l’avait au moins écarté de ce Don Juan de pacotille (ça c’est sûr !).
Il n’était pas sûr d’apprécier que les militaires
trouvent son major plus « accessible » mais il avait
déjà remarqué que certains n’étaient pas insensibles à son
charme notamment quand il se promenait avec elle dans les
couloirs il constatait que bon nombre d’hommes se retournaient
sur le passage de SON major.
Au bout d’une heure d’exercices, il pris
une douche et décida d’aller voir ce qui se passait dans la
salle commune (il a rien à faire !)
(ça change pas beaucoup !), après avoir bien entendu
jeter un œil à l’infirmerie et au labo de son major, juste
comme ça…
Salle commune, 11h30
En arrivant à proximité de la porte il entendit de
la musique (très loin d’être classique), en se demandant quelle
en pouvait être la cause, il ouvrit la porte et ce qu’il vit
le figea sur place. Dans la salle la chaîne stéréo avait été
poussée à fond et une musique entraînante avait envahi tout
l’espace.
Daniel était toujours sur le canapé et rigolait.
La cause de cette hilarité sauta aux yeux du colonel :
Sam et Jonas dansaient avec beaucoup d’entrain à travers la
salle et avaient l’air de bien s’amuser.
La jeune femme monta même sur la table et
continua de danser, la parcourant de long et large, son corps
se balançant au rythme de la chanson. Le colonel appréciait
le spectacle mais se sentait gêné de jouer les espions, les
« voyeurs » dans l’embrasure de la porte.
- (Jack, voulant se faire remarquer) Hum
hum…
- (Daniel) Jack !
- (surprise mais pas du tout gênée) Colonel !
- (Jonas, la prenant dans ses bras pour la
faire descendre) Jack, vous vous joignez à nous ? Sam
m’apprend à danser.
- C’est ce que je constate.
- (Sam, baissant le volume) Jonas, vous avez
vu l’heure ? Vous n’aviez pas du travail ?
- (regardant sa montre) Vous avez raison,
il faut que j’y aille ! On se voit pour déjeuner ?
- (Sam et Daniel) Bien sûr !
Jonas partit donc vers son bureau, pour finir une traduction,
et Sam alla s’asseoir sur le canapé contre Daniel, Jack se
tourna vers eux.
- Et vous major ? Pas d’expériences
en cours ? Pas de réacteur à Naquada à trafiquer ?
- Non, j’ai plus de deux mois d’avance dans
mes travaux alors j’ai tout mon temps !
- Je ne vous reconnais plus Carter… mais
ça me plaît beaucoup ! Vous devenez plus comme… (souriant)
comme moi !
Sam lui sourit à son tour (un « spécial Jack »
comme tout le monde dit). Ils commencèrent à discuter et Daniel
prit un malin plaisir à énerver Sam en la chatouillant, elle
se dégagea en riant mais il réussit à l’immobiliser mais elle
ne se laissa pas faire et elle le renversa ce qui les fit
tomber tous les deux sur le tapis. (oh,
oh !)
Jack était un peu jaloux de cette complicité
entre ses deux amis, après tout Daniel n’était pas militaire
et c’était surtout en sa présence qu’elle avait l’air de se
sentir le mieux… Sam se releva et aida Daniel à en faire autant,
ils riaient aux éclats.
- Daniel, arrête de faire l’enfant !
- Moi, un enfant ? C’est toi qui fais
n’importe quoi !
Ils se recalèrent tous les deux sur le canapé et reprirent
le cours de la conversation et se lançant de petits regards
enfantins de temps en temps, Jack se sentait un peu à l’écart,
un peu « vieux ».
Ils parlèrent un moment puis regardèrent
la télé en commentant ce qu’ils voyaient.
Une heure et demi plus tard Ethan fit son
apparition avec un grand plateau, chargé de différentes assiettes,
sur les bras. (quel bon toutou !)
- Room service !
- (se levant pour faire une place sur la
table Merci, je ne le répèterais jamais assez mais
tu es vraiment super !
- J’apporterais les desserts plus tard…
- Non, ne te dérange pas, Jonas les prendra
en passant. (non, laisse, j’ai un autre toutou)
- (souriant) Mais ça ne me dérange pas le
moins du monde.
- Dans ce cas, fait ce que tu veux !
- (Jack, faussement vexé) On m’a jamais apporté
de repas à domicile moi et pourtant je suis le second de cette
base ! (peut-être mais lui ce n’est pas un canon de 1m71 et une merveilleuse
astrophysicienne)
- (Ethan, se tournant vers lui) Excusez-moi,
vous êtes une belle astrophysicienne ? (Qu’est-ce
que je disais ?)
- (pris de cours par la question plutôt incongrue)
Heu… non.
- Eh bien vous n’aurez qu’à m’appeler quand
ça sera devenu le cas et je serais ravi de vous servir. (et
de faire d’autres choses…)
(quand je dis que tu as l’esprit mal tourné !)
Ethan partit en le laissant perplexe, Sam et Daniel
retenaient tant bien que mal le fou rire qui les gagnait.
Soudain la jeune femme eut une idée et une lueur s’alluma
dans son regard en même temps qu’un sourire coquin se dessinait
sur ses lèvres.
- (faisant un clin d’œil à Daniel) Mon colonel,
ça vous dirait qu’on fasse le bras de fer que je vous avait
promis ? En attendant que Jonas arrive, il devrait bientôt
être là…
- (surpris) Oui, si vous voulez.
Ils s’installèrent
à la table et commencèrent, Sam avait bien plus de poigne
que le pensait Jack, ils étaient à égalité : en réalité
Jack aurait pu gagner mais bizarrement en observant son visage
on pouvait voir qu’il se sentait gêné (vous saurez par quoi
après) et se raidissait de plus en plus sur sa chaise.
Son visage exprimait tour à tour la surprise,
le mal aise et le plaisir. Jonas entra et resta debout à les
observer comme si il s’y attendait et voulait vérifier quelque
chose.
A un moment, Sam passa sa langue sur ses
lèvres dans un geste très sensuel et lança une telle œillade
à son supérieur qu’il se sentit fléchir : résultat Sam
gagna la partie en plaquant sa main contre la table. (mais
si on le prend par les sentiments)
- (faussement fâché) Vous avez triché Carter !
- (innocente) Moi ? (jamais)
- (malicieux) Vu l’endroit où il se trouve,
avec votre pied vous pouvez compter toutes les pièces de monnaie
que j’ai dans ma poche…
- (Jonas, amusé, tendant un billet à Sam)
D’accord, vous avez gagné, je ne pensais pas que vous le feriez.
- Il ne faut jurer de rien ! Daniel ?
- (lui tendant aussi un billet) Ok, je m’incline.
- Carter ?
- Désolée mon colonel, j’avais parié avec
Jonas que j’étais capable de vous faire du pied et j’ai parié
avec Daniel que je gagnerais au bras de fer contre vous mais
pour aller plus vite, j’ai allié les deux ! (un tout petit peu osé)
- Très ingénieux, Carter !
- Vous ne m’en voulez pas trop ? (oh, si, horriblement !)
- Non, mais en revanche j’ai un compte à
régler avec ses deux là…
- Alors vous ferez ça plus tard, pour l’instant
je meurs de faim ! (chuchotant à l’oreille de Jack) Je
trouverais un moyen de vous dédommager. (un
tout petit peu osé aussi)
- (pareil) Je crois que le dédommagement
était largement compris dans le préjudice…
Au lieu de rougir ou changer de sujets de conversation
comme elle le faisait habituellement elle lui lança un sourire
charmeur. Jack mit un moment à s’en remettre (pauvre
chou !) (je ne te le fais pas dire !) car quand il avait
senti le pied de son major il avait été avant tout étonné
bien sûr, il n’aurait jamais cru Sam capable de faire une
chose pareille (personne ne l’aurait
cru), mais très agréablement étonné et cette caresse
s’était répercuté dans tout son corps.
Quant à Sam, rassurée par la réaction de
son supérieur elle était plutôt fière d’elle
et admit, en elle-même, que cette expérience c’était
révélée très agréable même si elle avait longuement hésité
avant de mettre son projet en action : ça n’était pas
vraiment très professionnel (à peine)
mais maintenant de toute façon le problème ne se situait plus
à ce niveau.
Dans l’après-midi, bureau du général Hammond,
16H
- (après avoir frappé à la porte) Vous m’avez
appelé, mon général ?
- (assis dans son fauteuil) Oui, entrez Jack.
(relevant les yeux de ses papiers) Fermez la porte et asseyez-vous.
- (obéissant) Qu’est-ce qui se passe ?
- Rien de grave, ne vous inquiétez pas. C’est
juste que nous allons recevoir la visite d’un scientifique
dans une heure et…
- Général, pitié…
- (amusé de sa réaction prévisible) Ce n’est
pas optionnel colonel, il est déjà en route. (se levant) Jack,
je vous ai fait venir car il se trouve que vous le connaissez
et je voudrais que vous lui fassiez visiter la base et que
vous lui expliquiez son fonctionnement.
- (intrigué) Je le connais ?
(koi ? Moi, connaître des gens intelligents ?)
- Il s’agit du colonel Harris, il a fait
ses classes avec vous, non ?
- Effectivement, mais on ne peut pas dire
que nous soyons vraiment très proche.
- Je m’en doute colonel, après tout il s’agit
d’un scientifique.
- Là n’est pas la question…
- C’est vrai, il y a des scientifiques que
vous semblez particulièrement apprécier !
(et vlan, dans les dents)
- Qui ne pourrait pas s’entendre avec Daniel ?
- (souriant) Je faisais plutôt allusion au
major Carter.
- (se sentant démasqué) Oh… (Carter…
ki ?)
- Au fait, elle ne vous a rien dit ?
- A propos de quoi ?
- (fier de lui) La loi de non-fraternisation
(allons-y, on y retourne !) (qu’est-ce que tu veux, on ne se refait pas !)…
(constatant que le colonel ne voyait pas où il voulait en
venir) qui n’est plus valable pour le SGC… depuis deux mois.
- (se levant brusquement) Quoi ! Vous
plaisantez ! (réalisant) Et vous dites que Carter est
au courrant ?
- (surpris) Evidemment, depuis le début,
elle était avec moi quand le président m’a annoncé la nouvelle,
c’est même elle qui a la lettre officielle. Je comptais faire
l’annonce la semaine prochaine mais en tant que mon second
je préfère vous en parler avant, il ne reste que quelques
formalités à remplir. Elle ne vous en vraiment pas parlé ?
- (pour lui-même) Deux mois… et elle était
au courrant !
Jack quitta la pièce sans un mot, laissant un général
des plus perplexe : il pensait pourtant que Sam, connaissant
les liens qui attachaient les deux militaires, sachant cela
l’aurait dit à son colonel, après tout ça changeait tout entre
eux…
Il retourna s’assoire et se remit à ses papiers
en se disant qu’ils sauraient bien se débrouiller entre eux.
Le colonel ne savait que penser, il avait
pourtant cru comprendre qu’elle l’aimait lors du test zatar’c
(ça fait un peu trois ans mais bon…) et que seul le règlement
l’empêchait d’accepter cette évidence. Lui, le règlement lui
importait peu mais il ne voulait pas gâcher la carrière si
prometteuse de son major.
Mais là, tout était différent, elle savait
qu’ils pouvaient être ensemble et n’avait rien fait !
Peut-être qu’il avait trop tardé à avouer ses sentiments ou
peut-être qu’elle ne l’aimait pas comme il le faisait ou pire,
qu’elle en aimait un autre (oh, mon
dieu, je meurs) (tu n’as pas
de cœur !).
Toutes ces réflexions lui faisait mal, le
torturait (c’est sûr quand on réfléchit trop) (t’inquiète, ça ne risque pas de t’arriver), il avait
l’impression qu’on lui avait planté un poignard dans le cœur
(je sais, ça fait un peu cliché) (ça
fait surtout pathétique) (je reconnais que…), il avait froid, ne se sentait
pas bien et décida de regagner ses quartiers en attendant
la venue de ce Harris : il avait bien choisi son moment
celui là !
Arrivé dans sa chambre, après avoir fermé
la porte il donna un violent coup de poing dans une cloison
(ouais, moi je suis musclor) et s’assit par terre en
tentant d’analyser la situation. Son attitude dans la salle
commune s’expliquait mieux d’une certaine façon, elle pouvait
maintenant se permettre ce genre de rapprochement mais il
avait la désagréable impression qu’elle jouait avec lui (à peine !).
Dans l’infirmerie, 17h30
Sam et Janet étaient en train de discuter à propos
d’expériences qu’elles avaient effectuées la semaine passée
quand Daniel entra en trombe, l’air un peu bouleversé (bon,
ok peut-être pas vraiment bouleversé mais il a quand même
eu un choc, vous allez voir…).
- Sam, c’est vrai ce que vient de me dire
le général ?
- ça dépend, de quoi t’a t’il parlé ?
- La loi de non-fraternisation…
- Oh…
- (avec une pointe de reproche) Il paraît
que ça a été exactement la première réaction de Jack quand
il lui a annoncé que tu étais au courrant depuis deux mois !
(on se croirait à l’école !)
(je vois pas le rapport…)
- (angoissée) Il l’a dit au colonel ?
- Oui, il pensait que tu lui avais déjà fait
part de la nouvelle.
- (Janet, perdue) C’est quoi cette histoire ?
- Je … Il y a deux mois, j’étais avec le
général quand le président l’a appelé pour lui dire que la
loi de non-fraternisation entre militaires de la même chaîne
de commandement allait être supprimée pour le SGC (comme par hasard) (et oui,
c’est vraiment surprenant, je ne m’y attendais pas du tout !)
et j’ai la lettre officielle dans un tiroir de mon labo.
- (Janet, enthousiaste) Mais c’est génial !
(Je vais pouvoir me taper Daniel !) (Mais non, elle peut déjà se le taper, il est pas militaire)
- (amère) Pourquoi ? Il n’y aura pas
plus de couple à la base après cette annonce !
- (Janet) Comment cela ?
- Un amour qui ne résiste pas à quelques
lignes d’un règlement n’est pas un véritable amour. Si il
devait y avoir des couples ici ce serait déjà fait !
Cette loi aurait pu aider des couples à sortir de l’anonymat
mais elle n’en créera pas. (haussant le ton) Je trouve ça
un peu trop facile de se dévoiler quand il n’y a plus de risque !
- (Janet, étonnée) Mais, Sam…
(Sam, la chiante de service) (elle
est pas chiante juste un peu compliquée)
- (Daniel) C’est pour cela que tu ne lui
as rien dit ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles !
- (Daniel) Arrêtes, la question est plutôt
de qui je parle et tu le sais très bien. (haussant le ton)
Je trouve également que tu as été très dure avec lui et pas
très honnête, imagines ce qu’il a pu ressentir… (oh, le pauvre…)
- (au bord des larmes) Et ce que je ressens
moi, tout le monde s’en fou ? (en sortant) Tu ne crois
pas que ça me fait mal ?
- (Daniel, la suivant) Sam, attends !
- (le retenant par le bras) Elle a besoin
d’être seule un moment, j’irais lui parler dans quelques minutes :
elle a du aller dans ses quartiers.
- J’ai du mal à la comprendre… à les comprendre !
(comme à peu près tout le monde)
- Ce n’est pas évident pour eux. Ils ont
peur que leur amour ne soit pas réciproque et ça, ça les fait
souffrir.
- Mais ça ce voit qu’ils s’aiment, tout le
monde le sait à la base : ils sont tout l’un pour l’autre,
ils s’adorent et ne pourraient pas vivre l’un sans l’autre !
(légère exagération) (mais
très légère alors)
- Vous savez, on dit souvent l’amour rend
aveugle, en plus ils ont déjà tellement soufferts qu’ils n’osent
plus y croire. Vous devriez aller parler à Jack, je crois
que je réussirais à convaincre Sam d’aller le voir mais ça
ne va pas être facile !
Dans la chambre de Sam, 2h30 plus tard
Sam était allongé sur son lit, sur le ventre, en train
de pianoter sur son ordinateur portable, se yeux étaient rouges
d’avoir pleuré mais elle avait retrouvé un semblant calme.
Elle portait un pyjama en soie bleu nuit composé d’un pantalon
large et d’un débardeur dans un style chinois avec des motifs
mauve pâle (nouvelle collection printemps/été Air Force) (mdr). Elle sursauta quand on frappa à la porte mais
ne bougea pas. Des coups retentirent à nouveau.
- Daniel, n’insiste pas !
- (entrant) Je lui dirais quand je le verrais.
- (relevant la tête) Janet !
- Très beau pyjama…
- (continuant à écrire) Qu’est-ce que vous
voulez ?
- (s’asseyant sur le bord du lit) Rien de
particulier.
Un silence s’installa, à un moment Sam soupira, éteignit
son ordinateur et s’assit en tailleur en face de Janet.
- Non, Janet. Pas vous !
- Je n’ai encore rien dit.
- Mais je sais très bien ce que vous vous
apprêtiez à dire…
- (malicieuse) Vraiment ? (plus sérieuse)
Sam, je ne suis pas venue vous faire un sermon, je pense simplement
que vous avez besoin de parler un peu, de ne pas rester seule.
- Je ne sais pas quoi faire… maintenant qu’il
le sait, il doit croire que…. (les larmes lui montèrent aux
yeux)
- Sam… (lui passant un bras autour des épaules)
Je suis désolée. Vous n’auriez pas du avoir à vivre ça, personne
ne devrait à refouler ses sentiments. (LAURE !!
S’il te plaît !) (il ne me plaît pas ! J’écris ce que je veux, c’est MA
fiction !)
- Je me sens tellement stupide !
- De ne pas lui avoir parlé ?
- Non… enfin oui, mais surtout j’aurais voulu
savoir…voir sa réaction.
- Je crois que vous connaissez la réaction
du colonel, c’est celle que vous auriez eue à sa place.
- (gênée de s’être dévoilée) C’est pas que
ça m’importe vraiment mais… Je ne voudrais pas que vous croyiez
que je m’intéresse à ce que pense le colonel O’Neill !
(non, c’est pas mon genre…)
- Bien sûr que non…
(Vous me connaissez !)
(justement)
- Janet. (se ressaisissant, avec un petit
sourire) Vous croyez qu’il…
- (la coupant) D’après Daniel et le général
il était effondré. (couille molle !) (Leïla !)
- Mon, dieu !
- (se rendant compte de son erreur) Non,
ce que je voulais dire c’est qu’il ressent pour vous les mêmes
sentiments que vous éprouvez envers lui.
- (se levant) Mais je ne…
- Sam, ne jouez pas à ça avec moi, je suis
votre amie. Vous devriez aller le voir.
- Il doit me détester, qu’est-ce que je vais
lui dire ?
- La vérité.
- (arpentant la chambre) Je ne sais pas…
et si il refuse de me parler ? Ou si vous vous trompez
et qu’il s’en fou complètement ?
- Sam, vous savez pertinemment au fond de
vous qu’il vous aime, et ce depuis longtemps déjà : c’est
l’occasion !
- Je vais y aller mais je ne crois pas que
je laisserais la conversation prendre un tour trop personnel,
pas tout de suite.
- Pourquoi ?
- Ne m’en demandez pas trop pour l’instant,
je ne sais même pas ce dont j’ai envie !
Janet soupira mais elle était surtout amusée du comportement
de ces deux militaires qui affrontaient la mort tous les jours
et étaient paralysés l’un face à l’autre.
- (se rasseyant) Janet, promettez moi de
ne parler à personne de cette conversation, faites comme si
elle n’avait jamais existé, s’il vous plaît !
- (rassurante) Secret professionnel.
- Merci.
- C’est normal. Bon, on y va ?
- Où ?
- Voir le colonel !
- Maintenant ?
- Oui.
- Ah…
- Sam !
- D’accord.
Sam ne prit même pas la peine de se changer ni de mettre
des chaussures et suivit Janet. Elles discutèrent de tout,
sauf du sujet sensible, et plaisantèrent sur le chemin. Arrivée
à un angle elles entendirent des voix et s’arrêtèrent.
Le colonel était en train de discuter avec
un autre militaire (qui n’était autre que le colonel Harris,
mais ça elles ne le savent pas).
Dans un couloir, 20h15
- … en fait elle est sympa cette base Jack,
je comprend que tu t’y plaise.
- (peu convaincu) Oui.
- Et sinon ?
- « Sinon », quoi ?
- Côté vie privée ça se passe comment ?
- Eh bien…
- (lui tapant sur l’épaule) Mon pauvre, tu
n’as personne, hein ? Remarque ça ne change pas trop…
et puis franchement, qui voudrait de toi ? Tu n’as pas
fait de grandes études, tu te fais vieux, tu as mauvais caractère,
un humour déplorable et aucun tact avec les femmes !
Moi, par contre, il faudra que je te présente ma nouvelle
femme : elle est avocate et superbe !
Jack ne savait pas quoi répondre, normalement il aurait
trouvé une réplique bien placée mais là, après ce qu’il avait
appris dans l’après-midi, il n’était pas vraiment dans son
état normal et avait l’impression que son interlocuteur avait
raison.
Sam et Janet avaient suivi la fin de la conversation
et trouvaient que le colonel Harris était vraiment antipathique,
imbu de lui-même et qu’il était injuste avec Jack. Sam eut
soudain une idée (eh oui, c’est pas une scientifique pour
rien !) et fit un signe de tête à Janet qui
croyait savoir ce qu’elle avait à l’esprit.
- Sam, je ne crois pas que…
- Laissez moi faire, je lui dois bien ça.
- (abdiquant) Remarquez, ça peut être marrant.
- (souriant) Vous voyez !
Sam se dirigea donc vers l’endroit où se trouvaient
les deux hommes qui continuaient de parler ; elle n’avait
pas vraiment réfléchi à ce qu’elle s’apprêtait à faire mais
ce dont elle était sûre c’était qu’elle allait le faire, elle
le devait bien à son supérieur et puis ça lui faisait plaisir.
Par contre elle redoutait assez la réaction de ce dernier
qui, si elle en croyait Daniel, n’était pas particulièrement
de bonne humeur.
Jack lui tournait le dos et ne pouvait donc
pas la voir, tout d’un coup il sentit une présence derrière
lui en même temps que deux mains l’enlaçaient par la taille
et qu’un corps se collait contre le sien.
Ce parfum… il l’aurait reconnu n’importe
où et il n’eut pas besoin de se retourner pour confirmer son
hypothèse puisqu’une voix très familière se fit entendre.
- (Sam, la tête posée sur son épaule, à son
oreille) Jouez le jeu. (plus haut) Alors chéri, tout va bien ?
Il ne s’attendait
pas du tout à ça. Cette situation, son major collée à lui,
il en avait souvent rêvé et l’espérait depuis longtemps mais
là il se sentait encore trop trahi et trop perdu pour pouvoir
apprécier le fait de l’avoir dans ses bras.
La première surprise passée il se reprit
et saisit la perche qu’elle lui tendait car, bien qu’il voulait
lui montrer qu’il lui en voulait de lui avoir caché quelque
chose d’aussi important, l’homme qu’il avait en face de lui
l’exaspérait tant qu’il ne pouvait résister à l’envie de le
remettre en place. Il entra donc dans sa mise en scène.
- (l’attirant contre lui sur le côté, passant
une main sur ses épaules pendant qu’une des siennes enserrait
toujours sa taille et l’embrassant doucement sur les lèvres,
pour faire plus vrai… si, si, je vous jure) Oui mon ange,
et toi ?
- Mieux depuis que je suis avec toi. (se
tournant vers Harris) Tu ne me présentes pas Jack ?
- (se remettant de sa surprise) Sam, voici
le colonel Luc Harris, biologiste. Luc, voici le major Samantha
Carter, ma… fiancée !
- (d’un ton un peu blasé, sans pouvoir toutefois
cacher son admiration pour la jeune femme) Une militaire,
comme toi !
- (lui tendant la main) Docteur en astrophysique.
- (la lui serrant, avec un grand sourire)
Intelligente et charmante. Jack tu caches bien ton jeu !
(réfléchissant) Vous voulez dire que vous LE docteur Carter,
celui qui a inventé le programme qui nous permet d’utiliser
la porte ?
- (Sam) Elle-même.
- Wouah, Jack tu es fiancé à la femme la
plus intelligente de cette planète et certainement la plus
belle et tu ne disais rien ?
- Bah…
- (Sam, venant à son secours, avec un sourire
malicieux) Il n’aime pas se mettre en avant… (à Jack, charmeuse)
On va y aller Jack, j’ai très envie d’aller me coucher.
- Je ne vais pas vous déranger plus longtemps
mais j’aimerais assez vous parler demain.
- (Sam) Bien sûr, je vous ferais visiter
mon labo avec plaisir.
- Fantastique, à demain.
- (Sam) Bonne nuit !
Quand il eut disparu au bout du couloir les deux militaires
s’écartèrent, un peu mal à l’aise puis la mauvaise humeur
de Jack repris le dessus, il ne pouvait s’empêcher de repenser
à sa discussion avec Hammond et l’humiliation et la peine
qu’elle lui avait procurées.
- (élevant la voix) Vous ne croyez tout de
même pas que je vais vous remercier pour ça, on ne m’achète
pas, moi !
- (calmement) ça n’était pas mon intention,
mon colonel. Cependant j’aurais aimé vous parler.
- (haussant davantage le ton) ça tombe mal,
je n’ai rien à vous dire.
- (exaspérée par son comportement) Alors
contentez vous d’écouter !
- (limite criant, de la colère et de la peine
dans les yeux) Je n’en ai pas envie, vous m’avez trahi, vous
m’avez déçu ! Je pensais que vous étiez sincère quand…
quand… Oh, et puis laissez tomber !
- (commençant à s’énerver) Je vous demande
juste de bien vouloir…
- (s’en allant) C’est trop tard !
- (suppliante) Mon colonel… s’il vous plaît…
(plus durement) Colonel ! (voyant qu’il continuait d’avancer,
hurlant) Colonel Jonathan Charles O’Neill !
Il s’arrêta enfin, surpris du ton et des termes qu’elle
avait employés mais ne se retourna pas, ne voulant pas avoir
l’air de céder et voulant presque inconsciemment la faire
souffrir comme il souffrait lui-même.
Sam comprenait sa réaction, elle se rendait
parfaitement compte de ce qu’il devait ressentir mais qu’il
se montre têtu et obtus à se point commençait à l’agacer au
plus haut point, elle perdait patience.
- (Sam) Vous allez m’écouter que vous le
vouliez ou non. Premièrement, votre réaction est totalement
stupide et hors de propos.
- (Jack, se retournant) « Hors de propos » ?
- (d’un ton sans réplique) Taisez vous !
Deuxièmement je voudrais que vous réfléchissiez à quelque
chose : qu’auriez vous fait à ma place ? Posez vous
franchement la question. Vous me l’auriez dit ? Et si
je vous l’avais dit, ça aurait changé quoi ? Ça aurait
changé quoi pour vous, pour nous… Comment auriez-vous réagi ?
Qu’auriez-vous fait ?
- (touché par son argument, sa colère retombant,
s’approchant d’elle) Je…
- (en colère) Restez où vous êtes !
Troisièmement… troisièmement : je ne veux pas savoir
quelles conclusions vous allez tirer de cette réflexion, ça
ne me regarde plus… plus maintenant. (faisant mine de partir
puis se retournant, d’une voix dure) Un dernier conseil, ne
m’adressez plus la parole pour quelque chose qui n’ait pas
trait au travail : je déteste ce genre de scène. En réalité
je vous déteste vous ! Votre égoïsme vous aveugle et
ce n’est pas la première fois.
Sans lui laisser le temps de répliquer elle repartit
vers ses quartiers, le laissant bouleversé au milieu du couloir ;
elle n’y croyait pas il était encore pire que ce qu’elle pensait
et là il l’avait profondément blessé, décidemment, Janet se
trompait : il ne pouvait pas l’aimer. De son côté il
comprenait enfin ce qu’elle voulait dire : qu’aurait-il
fait lui ?
La situation était délicate mais la réponse
simple, il aurait fait exactement comme elle et pourtant c’était
cette réaction qu’il lui reprochait. Il avait été injuste
et avait gâché l’occasion d’enterrer la hache de guerre et
d’éventuellement passer à autre chose.
Elle avait fait le premier pas et aveuglé
par la colère il l’avait repoussé Il ne pouvait pas croire
qu’il venait peut-être de la perdre pour toujours : il
l’aimait tellement et même durant les heures précédentes il
n’avait pas réussi à la haïr. Il ne pourrait pas vivre sans
elle, il fallait qu’il aille lui parler (je sais, tout
ce passage est un peu, même franchement, mélo, et ça ne va
pas s’arranger, et on voit mal Sam faire ça mais j’en avait
vraiment envie : qu’une fois au moins elle pousse un
bon coup de gueule c’est vrai les « oui mon colonel »,
« bien mon colonel » et « à vos ordres colonel »
on en a soupé !)
- Sam !... Sam !
- …
- (allant vers elle) Carter !
- …
- Major Carter, arrêtez-vous, c’est un ordre !
Il regretta aussitôt ses paroles, elle se retourna
lentement et leva vers lui un regard rempli de colère, de
rancune, voir de haine en cet instant précis. Elle était furieuse,
il utilisait toujours son autorité hiérarchique quand il sentait
la situation lui échapper, il se cachait encore derrière des
grades et c’était une fois de trop.
Elle le rejoignit à grand pas, se planta
devant lui et leva la main pour le gifler, mais le colonel
avait prévu le coup et il arrêta son geste à mis parcours
en attrapant son poignet. Puis, entraîné par une inspiration,
ou plutôt un désir subit, il la rapprocha de lui en la prenant
par la taille, sans lâcher son poignet, de son autre main
et l’embrassa fougueusement (désolée pour l’adjectif mais
c’est le premier qui me soit venu à l’esprit et puis c’était
ça ou vigoureusement, clin d’œil au « masque de Zorro »,
alors j’ai choisi le moindre mal).
D’abord trop surprise elle ne réagit pas
puis elle le repoussa presque violemment, ses yeux reflétaient
son étonnement, son égarement mais aussi le plaisir que lui
avait procuré le contact des lèvres de son colonel sur les
siennes. Cependant elle se dégagea brusquement et partit en
courant vers ses quartiers.
Ne voulant pas la laisser toute seule et
désirant expliquer son geste (qu’il avait beaucoup apprécié
en dépit du fait qu’il avait du voler ce moment), il se dirigea
dans la direction où elle était partie mais il trouva Janet
sur son chemin.
- (Janet) Vous devriez la laisser maintenant.
- Je crois que j’ai fait une connerie !
(se passant une main dans ses cheveux) Je suis vraiment nul !
- Non, au contraire…
- (perdu) Pardon ?
- Je crois que vous avez eut la bonne réaction.
- (perplexe) Vraiment ?
- (ironique) Enfin, je ne parle pas de tout…
juste de votre dernière réaction.
- Je n’ai pas l’impression que ça lui ait
très plaisir, (cherchant à la contourner) c’est pourquoi je
vais aller la voir.
- (le retenant) Non, c’est ce qu’elle attendait
de vous, ce qu’elle voulait : avoir une preuve du fait
que vous éprouvez quelque chose pour elle. (calmement) A présent
elle a besoin de dormir, de réfléchir à tout ça.
- (insistant) Mais…
- (maternelle) Vous devriez faire pareil
colonel.
- (s’animant) C’est tout réfléchi, je l’aime,
je ne veux pas la perdre !
- (posant une main sur son bras) ça n’arrivera
pas. Le plus dur a été fait. Allez vous coucher.
Le lendemain matin Sam évita autant que possible le
colonel O’Neill et elle s’attacha soigneusement à ne jamais
rester seule avec lui, elle avait encore besoin d’un peu de
temps pour réfléchir à tout ce qui s’était passé, elle ne
savait pas vraiment comment interpréter son geste, bien sûr
en d’autres circonstances elle aurait adoré qu’il fasse ça
et elle aurait répondu avec plaisir mais elle ne saisissait
pas vraiment ce qu’il avait voulu lui faire comprendre par
ce baiser qui était en totale contradiction avec son attitude
précédente.
Elle fit donc visiter la partie scientifique
de la base au colonel Harris et ils passèrent dans le bureau
de Daniel. Celui-ci s’apprêtait à étudier quelques objets
que SG5 avait ramenés d’une expédition la veille, il n’avait
pas encore parlé à Sam et ne savait pas comment cela s’était
passé avec le colonel, il ne savait même pas si ils s’étaient
vu et n’osait pas aborder le sujet en présence de Harris (en
plus il aurait grillé leur couverture). Sam avait du mal à
supporter d’entendre Harris lui glisser plein d’allusions
sur sa « relation » avec Jack.
Le bureau de Daniel, 10H
SG1 EST DEMANDEE EN SALLE DE BRIEFING IMMEDIATEMENT !!
- (Sam à Harris) Je suis désolée, nous allons
devoir vous laisser un moment…
- (souriant) Ne vous inquiétez pas, je saurais
me débrouiller !
- Très bien. (se dirigeant vers la porte)
On y va Daniel ?
- (la suivant) C’est parti !
Ils laissèrent donc le colonel Harris seul dans la
pièce. Malheureusement un des nouveau objet contenait un symbiote
goa’uld, sans le savoir Harris s’en empara et le renversa
malencontreusement, libérant le serpent qui prit possession
de lui avant qu’il ait pu se rendre compte de quoi que se
soit.
Ses yeux s’illuminèrent et un rictus se dessina
sur son visage quand il s’empara de différents objets qu’il
sembla reconnaître. Une femme qui faisait un tour de garde
le surpris mais avant qu’elle ait pu faire quoi que se soit,
il posa sa main sur son bras et lui adressa un magnifique
sourire et la jeune femme sembla comme hypnotisée.
Dans les couloirs
- Tout va bien Sam ?
- (sortant de ses réflexions) Oui, oui. Bien
sûr ! Pourquoi ?
- Tu n’as pas l’air très en forme par rapport
à hier.
- Si, ça va… c’est juste que… laisse tomber !
- Sam ! Tu lui as parlé au moins ?
- (coupant court à la conversation) On est
arrivé.
Sam entra avec un peu d’appréhension dans la salle
sentant peser sur elle le regard de son colonel et n’osant
pas croiser ses yeux. Elle s’asseya à côté de lui comme d’habitude
et tenta de garder son calme. Daniel et Jonas ne comprenaient
pas la tension qui régnait dans la pièce, quoique Daniel commençait
à y voir un peu plus clair.
Le silence était pesant et fut rompu par
l’arrivée du général.
- Bien, je suis ravi de vous avoir tous ici.
- (Jack, ironique) Il faut dire que vous
ne nous avez pas vraiment laissé le choix.
- J’en suis bien conscient colonel.
- Une nouvelle mission, mon général ?
- Non, Teal’c n’est pas encore rentré de
Chula’c. A vrai dire c’est sur un sujet plus personnel que
je voulais vous parler.
- Des vacances ?
- Non plus, colonel. En réalité c’est surtout
à vous et au major Carter que je voudrais parler.
- (mal à l’aise) Ah, oui ?
- (amusé) Ne faites pas cette tête colonel,
il n’y a rien de grave ! Daniel, Jonas vous pouvez disposer.
(ne les voyant pas bouger) Je vous demande de sortir messieurs.
« Rien de grave »… la dernière fois qu’il
lui avait dit ça, ça s’était terminé d’une manière plutôt
catastrophique alors Jack se tassa un peu plus sur son siège.
Daniel et Jonas sortirent à regret tandis que les deux militaires
se sentant de plus en plus gênés. Le général se tourna vers
eux, un grand sourire aux lèvres. Sam et Jack étaient perplexes.
- Alors ?
- Mon général ?
- On m’a rapporté que votre soirée a été
plutôt agitée.
- Pardon ?
- Voyons Sam…
- (se levant, légèrement énervée) Sauf votre
respect général je préfèrerais ne pas avoir cette conversation.
Je suis consciente de m’être donnée en spectacle mais ça ne
se reproduira pas, je peux vous le promettre.
Elle quitta la salle sous l’air étonné d’Hammond et
triste du colonel O’Neill.
- Excusez moi, Jack. Que c’est-il passé exactement ?
- Qu’est-ce qu’on vous a dit ?
- Certaines personnes vous ont entendus,
vous et le major Carter, avoir une discussion plutôt houleuse
hier soir. Mais je pensais que tout c’était arrangé entre
vous. Je veux dire… après tout, la loi de non-fraternisation…
- A vrai dire ça ne c’est pas très bien passé,
mon général.
- C’est ce que je constate. Vous croyez que
ça va s’arranger ?
- Je l’espère… je l’espère vraiment.
- Je vous fais confiance Jack, je n’aime
pas la voir comme ça.
- Moi non plus, général. Moi non plus…
Tout d’un coup l’alarme de la base retentit.
CODE
ROUGE AU MESS ! CODE ROUGE !
Le colonel et le général sortirent précipitamment de
la salle de briefing pour se rendre en courrant au self.
Au mess
Lorsqu’ils arrivèrent
ils trouvèrent le colonel Harris, debout sur une table, tenant
en joue un militaire avec une arme inconnue, et entouré de
cinq autres hommes qui ne savaient pas quoi faire. Harris
avait l’air plutôt sûr de lui.
- Ah, Jack ! Je vous attendais.
- (le général, en colère) Colonel, que faites
vous, je vous ordonne de descendre de cette table immédiatement
et de lâcher votre… arme !
- Je crains que cela me soit impossible.
- (Jack, étonné par son comportement) Pourquoi ?
- (ses yeux brillèrent, le ton de sa voix
se durcit) Parce qu’il n’y a plus de colonel Harris, je suis
votre nouveau dieu tout puissant. A genoux devant votre maître !
- (Jack, remis du choc, faut dire qu’il
a l’habitude de ce genre de situation) Vous croyez vraiment
qu’on va vous obéir ? Comment allez-vous faire, nous
sommes 8 contre vous et ce ne sont pas vos gadget ridicules
de tête de serpent qui vont vous aider !
- (regardant vers le fond de la salle) Il
ne faut jurer de rien, Tau’ri !
Sur ce, il éclata d’un rire satanique. Les militaires
n’eurent que le temps de se retourner et d’avoir la surprise
de voir les femmes de la base armées de zat et les pointant
vers eux avant de sombrer dans l’inconscience.
- (le goa’uld, fier de lui) Parfait mes fidèles
compagnes à présent occupons nous des autres.
Dans la cellule
Jack se réveilla en cellule avec un affreux mal de
tête comme pouvaient en témoigner ses grimaces. Il se rappela
soudain la situation.
- Je rêve où c’est Carter qui m’a fait ça ?
- Je crains que vous ne soyez bien réveillé
colonel.
- Doc. ?
- Et oui !
- (Daniel, l’aidant à se lever) ça va Jack ?
- (ironique) Super ! Ça ne pourrait
pas aller mieux…
- (un militaire) On a un problème, Le colonel
Harris… enfin le symbiote qui l’a infecté a pris le contrôle
de la base.
- Comment ça ? Où sont les autres ?
- Eh bien, tous les autres militaires ont
été fait prisonniers et ont été répartis dans les cellules
d’à côté.
- Quoi ?
- Il a les effectifs féminins de son côté
colonel O’Neill !
- Mais vous êtes une cinquantaine d’hommes
pour 10 femmes et elles vous ont eus !
- (Jonas, intervenant) Elles vous ont eu
aussi Jack…
- Merci de me le rappeler Jonas.
- (un autre militaire expliquant) En fait
après qu’elles vous aient neutralisés le major Carter a coincé
les autres entre deux portes blindés coulissantes et puis
elles ont lancé des grenades fumigènes.
- (Janet avec un sourire) Il ne faut jamais
sous-estimer les femmes…
- Je m’en serais douté doc. ! Mais…
au fait… vous n’êtes pas avec elles ?
- (Daniel, amusé) Quel sens de l’observation,
Jack !
- Il faut croire que non colonel … le pouvoir
qu’exerce ce goa’uld sur la gente féminine de la base ne semble
pas agir sur moi.
- Tant mieux… Quel pouvoir ?
- Il semblerait que le symbiote que le colonel
Harris porte en lui possède la faculté d’hypnotiser en quelque
sorte les femmes.
- En quelque sorte ?
- (commençant à s’énerver) Je ne sais pas
moi colonel ! Je n’ai pas eu le temps de lui demander
des explications !
- Désolé, je sais bien que vous n’y êtes
pour rien mais…
- (Daniel avec un sourire) Mais le fait que
se soit Sam qui vous ait mis KO vous pose un problème !
- (Jonas, en rajoutant) Ne le prenez pas
comme une attaque personnelle Jack.
- (gêné et mécontent d’avoir été démasqué)
Ce n’est pas le cas !
- Bien sûr…
- Bon, ce n’est pas tout ça mais que peut-on
faire à présent ?
- Mon général, vous aussi ? On n’est
pas sorti de…
A cet instant la porte s’ouvrit sur cinq femmes armées
firent signe à SG1 et au général de les suivre. Les hommes,
les mains attachées dans le dos, ne pouvaient rien tenter
pour l’instant et se contentèrent de marcher, encadrés par
les femmes, jusqu’au mess que le goa’uld avait transformé
en salle du trône.
Au mess
Toutes les tables
avaient été écartées, des draps et voiles avaient été tendus
à travers la pièce. Harris avait revêtu un costume que Daniel
conservait dans son bureau et s’était assis sur la chaise
du général.
Toute sorte de bibelots égyptiens achevait
le décor tandis que dans un coin des armes avaient été rassemblées
(surtout des zat). Deux hommes se tenaient de chaque côté
de Harris, l’arme au point, le regard vide. Les cinq femmes
entouraient toujours les militaires, elles les forcèrent à
s’agenouiller devant le goa’uld.
- (Jack, faisant de l’humour) Et c’est reparti
pour un tour !
- (se levant et se dirigeant vers lui, une
arme goa’uld dans la main) Mon hôte vous connaît comme le
colonel O’Neill ; il paraît que vous êtes un grand guerrier
et que nous sommes ici sur la Tau’ri.
- « Il paraît » ?
- Il semblerait que j’ai quelques millénaires
de retard… Vous avez tué Ra, Seth, Apophis et Hathor. C’est
une bonne chose, ce n’était que des inférieurs sans aucun
goût. Ces égyptiens sont si primitifs !
- (Daniel, intéressé) Excusez-moi mais vous
n’êtes pas égyptien ?
- (riant et retournant s’asseoir) Bien sûr
que non, je suis de la race des supérieurs, mon peuple a régné
sur ces vermines pendant des siècles. (d’un ton emphatique,
pompeux) Je suis le dieu tout puissant du soleil et des arts :
je suis Apollon !
- Un grec…
- C’est exact. Vous avez plus de connaissances
que je le croyais…
- (Jack) Ne vous inquiétez pas c’est le seul
comme ça !
- (ne tenant pas compte de sa remarque) Maintenant
vous allez me servir moi, votre nouveau maître.
- (toujours Jack) J’aimerais bien voir ça !
- (montrant les deux hommes derrière lui
de lui) Voyez ce que je peux faire grâce à ma technologie…
malheureusement il ne me restait que deux ramta’c, mais j’en
trouverais d’autres et constituerais mon armée.
- (Daniel, curieux) « Ramta’c » ?
- Selon Samantha vous appelleriez ça des
lavages de cerveaux.
- (Jack, soudain concerné) Où est-elle ?
Qu’avez-vous fait de Carter ?
- Samantha donne des ordres aux autres femmes
pour sécuriser cette bâtisse mais elle va revenir d’un instant
à l’autre…
- (hargneux) Je vous préviens, si vous touchez
à un seul de ses cheveux…
- (élevant la voix) Colonel, je ne suis pas
violent généralement mais la dernière personne qui m’a menacé
a été écartelé vive après avoir eu la langue marquée au fer
rouge ! (radoucit) Quant à Samantha je ne lui ferais
aucun mal, elle est si belle, si douce, si intelligente… Elle
sera mon égal, ma reine lorsque j’aurais pris la direction
de l’univers.
Jack allait répliquer quand une apparition à l’autre
bout de la salle lui fit tourner la tête et le laissa sans
voix. Ils étaient tous éblouis : Sam s’avançait majestueuse,
tête haute, sûre d’elle, ressemblant vraiment à une déesse,
éblouissante tout en rouge et or : elle portait une petite
jupe d’un rouge éclatant lui arrivant à mis cuisse, un corsage
de la même couleur, des sandales dorées et un voile rouge
transparent brodé d’or qu’elle portait comme une étole, attaché
sur le devant par une broche dorée égyptienne.
Sa tête était ornée d’un délicat diadème
en or, ses bras étaient cerclés de bracelets en forme de serpents
lovés et elle était maquillée à la façon de Hathor. Apollon
se leva et se dirigea vers elle avec immense sourire, il lui
tendit une main qu’elle sembla prendre avec plaisir.
Il la fit asseoir sur son propre trône et
s’agenouilla devant elle et lui baisa tendrement la main.
- Ma reine…
Elle sourit mais se leva avec une grâce féline et se
dirigea vers Daniel qu’elle aida à se relever et de qui elle
défit les liens.
- Merci Sam.
- C’est normal, tu n’es pas comme eux, tu
n’es pas militaire. (à Apollon) Il pourra nous être utile,
il est très intelligent, il connaît beaucoup de choses. (désignant
Jonas) Lui aussi.
- Comme vous voudrez mon aimée. (à ses deux
gardes) Libérez celui là.
- Non, attendez, attachez-les ensemble. Ils
pourraient tenter quelque chose, mais traitez les le mieux
possible. Tout ira bien quand nous serons plus nombreux.
- (Jack, ne pouvant détacher son regard d’elle
mais réalisant ce qui se passait) Pardon Carter, je ne voudrais
pas vous couper dans votre enthousiasme mais…
- Taisez-vous !
- Eh, d’habitude c’est moi qui donne les
ordres !
- (tirant un coup sur lui avec son arme de
poing, d’un ton cassant) Tout change !
- (Daniel, se précipitant vers Jack qui était
tombé sous le choc) Sam, qu’est-ce que tu lui as fait ?
- Laisse-le, il ne mérite pas qu’on le plaigne…
- Sam !
- (Jack, avec une grimace de douleur) Laissez
Daniel, je l’ai cherché celle là. (se redressant) Bon, on
est quitte maintenant Carter, non ?
Il ne vit pas venir la gifle qui le percuta de plein
fouet mais bizarrement il ne fut pas plus surpris que ça.
Sam quant à elle sortit à grands pas.
- (Apollon criant, avant de courir après
Sam) Ramenez-les en cellules ! Leur châtiment viendra
plus tard.
Dans la cellule
Ils furent donc ramenés en cellule par les femmes qui
les poussèrent brutalement à l’intérieur.
- (Janet, s’approchant de Jack qui était
tombé et lui défaisant ses liens) Alors comment ça c’est passé ?
- Bof… ça aurait pu être pire !
- (le général, plutôt pessimiste) J’en doute
colonel O’Neill.
- (Daniel) Moi je trouve qu’on a appris des
choses intéressantes.
- Evidemment, vous vous êtes le chouchou,
alors…
- (Jonas, s’adressant à Janet) Il s’agit
du dieu grec Apollon, dieu du soleil, des arts, de la beauté,
il est le père du dieu de la médecine et le frère de la déesse
chasseresse Diane. Il n’était pas spécialement cruel mais
il était assez orgueilleux, vaniteux et très mauvais perdant.
Cependant il a l’air en admiration devant Sam et semble lui
être sincèrement attaché…
- (le coupant) Ouais, Il est peut-être super
sympa mais au cas ou vous n’auriez pas suivi tout son petit
speech il compte bien devenir le maître de l’univers !
- (Daniel, l’aidant à se relever) Merci Jack,
le pessimisme de Sam commence à déteindre sur vous.
- En revanche, elle, elle commence à prendre
un peu trop d’assurance !
- (Janet, à Jonas) J’ai loupé un épisode ?
- Disons que Sam semble prendre très à cœur
son nouveau rôle d’épouse de futur maître de l’univers.
- (Janet, souriant malgré elle) Ce n’est
pourtant pas son genre !
- (se massant la joue qu’elle avait giflée)
En tout cas elle se débrouille très bien pour quelqu’un qui
n’a pas d’expérience.
- (un militaire) Vous avez un plan ?
Jack haussa les épaules en signe d’impuissance, le
général s’assit sur un banc et se fut Daniel qui prit la parole
en passant nerveusement la main dans ses cheveux.
- A mon avis on va attendre qu’ils nous refassent
signe…
- (Jack, ironique) Qu’est-ce qui vous fait
croire que sa majesté va nous rappeler ?
- Vous n’avez pas encore reçu votre « châtiment ».
- Je l’avais oublié celui-là !
- (Janet, étonnée) Un « châtiment » ?
Pourquoi ?
- Il a quelque peu haussé le ton avec Sam
et sa n’a pas franchement plut à Apollon.
- Excusez-moi Daniel mais cette fois je n’ai
vraiment rien fait, je n’ai rien dit…
- Je crois que ce « rien » additionné
à tout ce qui c’est passé hier c’était déjà trop.
- (Janet, appréhendant, à Daniel) Et on peut
s’attendre à quoi ?
- D’après ce qu’il nous a expliqué ça risque
de na pas être une partie de plaisir.
- (s’asseyant par terre) Je vais me préparer
psychologiquement…
Trois quarts d’heure plus tard, quatre femmes vinrent
chercher Jack, Daniel et Jonas. Ils partirent sous un sourire
encourageant de Janet.
Au mess, actuelle salle du trône
Quand ils arrivèrent
dans la salle, Apollon était assis dans son fauteuil et tenait
la main que Sam avait posée sur son épaule. Elle se tenait
droite, les yeux dans le vague et ne sembla à peine remarquer
que les prisonniers étaient entrés et qu’ils se trouvaient
à présent à genoux devant eux, elle semblait absente.
- (se levant) Pour avoir osé répondre à votre
reine vous serez condamné à être hurake’c.
- (Jack, ironique) Ah, je suis rassuré là !
- Vous serez mis à mort. A défaut d’un châtiment
plus approprié, pour lequel je n’ai pas les instruments nécessaires,
vous recevrez deux coups de cette arme que vous nommez zat.
- (Jack, surpris) Pardon ?
- (Daniel et Jonas en même temps) Quoi ?
Sam ne bougea pas, comme inconsciente de ce qui l’entourait,
comme si elle n’avait rien entendu. Daniel se tourna vers
elle.
- (Daniel, tentant de capter l’attention
de Sam) Sam… Sam ! Dis quelque chose !
- (passant derrière elle et posant une main
sur son épaule) Laissez-la, c’est inutile, elle ne peut pas
vous entendre de toute façon…
- (Jack, angoissé pour elle) Qu’est-ce que
vous lui avez fait ?
- Rien. (caressant sa joue) Seulement elle
a beaucoup plus de volonté que les autres et je suis obligé
d’exercer mon pouvoir sur elle plus souvent que sur les autres.
- Comment ça ?
Apollon ne prit pas la peine de répondre à Jack et
se contenta de sourire. Il s’avança vers Jack et lui donna
un premier coup qui le fit tomber inconscient. Sam eut un
sursaut mais garda les yeux fixés sur un point imaginaire.
- (Daniel, angoissé) Sam ! Tu ne vas
pas laisser faire ça !
- (Jonas, criant) Sam, réagissez !
On avait l’impression qu’elle menait une profonde lutte
intérieure, ses yeux avaient repris vie et passaient par de
nombreuses expressions. Jack reprenait conscience mais Apollon
s’apprêtait à tirer à nouveau.
Soudain les regards des deux militaires se
croisèrent et ce qu’elle lu dans celui de son supérieur sortit
Sam de sa torpeur.
- (horrifiée, tendant la main vers l’endroit
où se trouvait Apollon comme si elle pouvait arrêter son geste
à distance) Non !
- (Apollon, se retournant, surpris) Ma bien
aimée ?
- Arrêtez ! Ne le tuez pas… s’il vous
plaît.
- (laissant Jack et rejoignant Sam) Tout
ce que vous voudrez mon amour. Mais cet homme…
- C’est bon, je… je lui pardonne pour cette
fois. Renvoyez-le.
- (lui prenant la main) Comme il vous plaira.
- (fermement, en évitant soigneusement de
regarder O’Neill) Je ne veux plus le voir, c’est tout.
- (embrassant sa main avec ferveur) Il n’importunera
plus votre vue mon aimée. (à deux femmes) Raccompagnez-le.
Je dois parler aux deux autres. (à Sam avec douceur) Allez
vous reposer dans mes appartements.
- (un peu dans les vapes, secouée) Bien,
comme il vous plaira.
Sam partie, Apollon se tourna vers les deux scientifiques
et ils entamèrent une conversation.
Un peu plus tard dans la cellule
Daniel et Jonas regagnèrent la cellule, Jack se leva
à leur arrivée.
- Alors, de quoi avez-vous parlé avec notre
charmant petit camarade ?
- (Daniel, plutôt enthousiaste) D’histoire…
il est resté déconnecté pendant près de 3000 ans, on peut
comprendre qu’il ait besoin de renseignements, il doit rattraper
le temps perdu. Il veut tout savoir et semble très intéressé
par…
- (agacé) Et vous l’aidez ?
- Nous ne sommes pas en position de négocier
Jack… Et vous ? Pas trop secoué ?
- Je m’en remettrais !
Il ne voulait pas avouer qu’en fait il avait été vraiment
choqué et avait eu peur mais non pas de mourir, il avait eu
peur de partir sans pouvoir s’expliquer avec Sam et le fait
qu’elle lui ait sauvé la vie le réconfortait un peu. Il grommela
dans sa barbe un moment puis explosa :
- Mais qu’est-ce qui leur a pris bon sang !
- Jack ?
- Mais qu’est-ce qu’elle peuvent bien lui
trouver à cet idiot ! Même Carter…
- (Jonas, sortant de ses réflexions) Jack,
ça me rappelle une mission dont j’ai lu le rapport il n’y
a pas longtemps…
- Oui ?
- Il s’agissait d’une certaine Hathor, que
vous avez tuée depuis, je me demande si cet Apollon n’exercerait
pas sur les femmes de la base ce qu’Hathor avait fait sur
les hommes… avec cependant quelques différences car elles
ne semblent plus avoir aucune volonté propre dans le cas précis
mais…
- (Janet, attentive) C’est tout à fait possible !
- (Jack, cherchant où il voulait en venir)
Et… ?
- Eh bien, pour sortir, docteur Fraiser,
vous aviez joué sur la faiblesse des hommes dont l’augmentation
du taux d’hormones les avait fait devenir… comment dire…
- (Janet, venant à son secours) Libidineux ?
C’est exact.
- (Jack, s’impatientant) Continuez Jonas,
on n’a pas tout notre temps !
- (Jonas, regardant Jack) On pourrait peut-être
faire la même chose.
- (suspicieux) Ne me regardez pas comme ça
Jonas, vous me faites peur !
- Je pensais, colonel, que vu ce qui c’était
passé lorsque vous étiez devenus des hommes primitifs…
- (Janet, avec un sourire) … vous seriez
le mieux placé pour « tenter » Sam.
- (Jonas, reconnaissant) C’est ça.
- (incrédule) « Tenter » Carter ?
- (le général, ajoutant son grain de sel)
ça me semble judicieux colonel O’Neill.
- (élevant la voix) Mais vous êtes tous tombés
sur la tête ou quoi ?... (reculant) Oh non, ne comptez
pas sûr moi !
- (Jonas, amusée par sa réaction) Allons
colonel !
- Il n’y a pas de colonel qui tienne. Vous
n’avez qu’à le faire vous ! Vous avez fait plein de conquêtes
parmi les femmes de la base.
- Le problème c’est que nous avons besoin
de Sam.
- Eh bien trouvez une autre solution !
De toutes façons vous avez pu remarquer que Carter et moi
on n’est pas en très bons termes en ce moment.
- (Janet, malicieuse) Evidemment Jonas pourrait
« tenter » Sam lui-même…
- (Jack) Hors de question !
- (Janet) Alors…
- (peu convaincu) D’accord. D’accord, je
vais le faire, (les menaçant de son index) mais je vous préviens
je ne tolèrerais aucune réflexion !
- (Janet, retenant son fou rire) Bien colonel.
- Ce n’est pas drôle doc. !
- (ironique) Allons, colonel, je ne fais
que rendre hommage à votre courage.
- (Daniel, goguenard) Jack, vous allez avoir
une bonne excuse pour pouvoir faire ce dont plus de la moitié
des militaires de la base rêvent la nuit.
- Ok, ok… (réalisant) Vous dites que des
militaires tournent autour de Carter ?
- (Daniel, mal à l’aise) Oups !
- (Janet, réaliste) Voyons colonel, vous
l’avez bien regardée ? C’est une jeune femme magnifique
et intelligente, évidemment que cette base est remplie d’hommes
qui aimeraient passer pas mal de temps avec elle ! Il
ne tient qu’à vous de la garder… Concentrez vous sur l’instant
présent.
- On en reparlera.
- Bon, à présent il faut l’appeler.
- Qui ?
- Colonel !
- On est obligé de faire ça tout de suite ?
- Le plus tôt sera le mieux.
- (le général) Vous avez mon feu vert colonel,
de toute façon maintenant…
- Je sais. On y va, c’est parti !
Jack donna de grands coups contre la porte en appelant
les gardes. Quatre femmes ouvrirent la porte en pointant leurs
armes sur les prisonniers.
- Que se passe t’il ?
- Je veux parler au major Carter !
- Notre reine est dans ses appartements,
elle ne reçoit personne ! Nous n’avons pas d’ordre à
recevoir de vous !
- (Daniel, intervenant) Allez lui dire que
le colonel O’Neill désire obtenir une audience privée pour
la remercier d’avoir épargné sa vie.
- (Jack, protestant) Hey !
- Votre requête lui sera transmise.
Les femmes refermèrent la porte derrière elles. La
tension était à son comble dans la cellule, si Sam refusait
de voir Jack il faudrait qu’ils trouvent un autre plan. Un
quart d’heure plus tard la porte se rouvrit et deux femmes
firent signe à Jack de les suivre.
Elles lui attachèrent les mains dans le dos
et le conduirent jusqu’au quartier des invités. Elles le poussèrent
dans la chambre puis refermèrent la porte derrière lui.
Dans les quartiers des invités
La pièce avait
été redécorée dans le même style que le mess : voilures,
dorures et bibelots ; Sam se tenait au milieu, dos à
lui, elle avait enlevé son étole, ses sandales et tous ses
bijoux, il l’admira un moment en silence, elle ne lui avait
jamais parue plus belle qu’en cet instant. Elle se retourna
doucement, comme si elle avait senti son regard, un grand
sourire aux lèvres.
Jack remarqua tout de suite qu’elle n’était
pas dans son état normal, ses yeux brillaient d’une lueur
particulière, elle semblait le déshabiller de son regard mutin
et elle se faisait charmeuse.
Elle se dirigea vers lui et le fit s’asseoir,
en marche arrière sur une chaise, les mains toujours attachées
à présent coincées derrière le dossier.
Sam tournait à présent autour de lui en passant
ses mains sur son torse, ses épaules et son dos : cela
le faisait frissonner et elle était plutôt contente de sa
réaction.
Elle avait parfaitement conscience du fait
qu’elle n’était pas dans son état normal, elle n’avait plus
vraiment le sens des réalités, ne contrôlait plus grand chose
à cause du pouvoir qu’Apollon exerçait sur elle mais se dont
elle était sûr pour l’instant c’est qu’elle aimait l’homme
qui se trouvait sur cette chaise, qu’il l’aimait et qu’elle
avait très envie de l’embrasser, d’être dans ses bras. Lui
aussi la désirait plus que tout au monde, au point d’en oublier
la raison première de sa présence ici.
- Alors, il paraît que vous vouliez me voir ?
- En réalité…
- (lui posant un doigt sur ses lèvres) Je
voudrais savoir une chose, que ressentez vous, là, tout de
suite ?
- (très tendrement et très sincèrement) Je
vous aime Sam.
- (elle eut un mouvement de surprise puis
sourit de plus belle) Ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais.
- Et à quoi pensiez-vous ?
- J’aurais plutôt utilisé, vu la situation
qui est la votre, des termes comme peur, angoisse, impuissance…
- (souriant) Impuissant est vraiment le dernier
adjectif qui me viendrait à l’esprit en votre présence… d’autant
plus dans cette tenue.
Elle lui sourit, amusée et elle se décida à agir. Elle
s’assit sur ses genoux, en face de lui, une jambe de chaque
côté de sa taille, puis elle passa une main derrière sa nuque.
- Jusqu’où êtes vous prêts à aller pour vous
faire pardonner ?
- Sam… Sam je crois que nous ferions mieux
de… de parler un peu.
Il avait eu du mal à formuler sa dernière phrase car
elle ne reflétait pas du tout sa pensée : il n’avait
qu’une idée en tête à savoir l’embrasser, la caresser, la…
Il fallait qu’il se reprenne, ce n’était pas vraiment Sam,
il avait l’impression que si il cédait ce serait comme si
il abusait d’elle. Il avait beaucoup de mal à se contrôler.
Elle avait sorti un poignard de sa ceinture
et commençait à s’en servir pour faire sauter un à un les
boutons de sa chemise et commençait à l’embrasser dans le
cou et sur le torse. N’y tenant plus il s’empara de ses lèvres
et se laissa aller à ses pulsions. Leurs bouches ne se séparaient
plus. Sam se recula enfin, avec un sourire de contentement
sur le visage.
- (la regardant dans les yeux) Sam, il faut
vraiment que je vous parle. (décidant de lui avouer la vérité)
Vous… tu es ce qui compte le plus au monde pour moi, tu es
belle, intelligente et courageuse. Tu es celle qui m’a fait
revivre qui m’a permis de continuer et je t’aime, je t’aime
depuis longtemps déjà et…
- (lui plaçant le couteau sous la gorge)
Tu crois que je ne sais pas où tu veux en venir, tu crois
que je ne sais pas pourquoi tu es ici et que tu me dis tout
ça ? Cela fait parti de votre plan. (menaçante) ça t’amuse
de jouer avec les sentiments des gens ?
- Sam, il faut que tu me croies. Regarde
moi, regarde moi ! Lis en moi… qu’est-ce que tu vois ?
Au fond de toi tu sais que j’ai toujours eu des sentiments
pour toi. Tu sais que je donnerai ma vie pour toi, que je
ne pourrais pas vivre sans toi.
Elle réfléchit un moment, elle savait qu’il était sincère,
puis se décida, elle se servit de son poignard pour couper
les liens qui retenaient les poignets de Jack derrière la
chaise puis le laissa tomber. Ensuite elle écarta la chemise
de son supérieur et caressa son torse avant de reprendre possession
de ses lèvres.
Jack était libre à présent et aurait pu la
repousser sans trop de difficultés mais si ça raison lui ordonnait
de le faire, son amour et son désir pour la jeune femme furent
les plus forts.
Il répondit avec ardeur à son baiser et la
pris dans ses bras en la serrant contre lui. Il se leva en
la gardant contre lui puis l’amena jusqu’au lit ou il l’allongea
sans que leurs lèvres ne se quittent une seule seconde. Elle
avait enlevé sa chemise et s’attaquait maintenant à son pantalon
dont la ceinture était déjà à terre.
Bientôt les derniers vêtements la rejoignirent
sur le sol tandis que les deux amants s’infligeaient mutuellement
des caresses enflammées (dans toutes mes ff je mets ça,
je suis désolée mais je ne sais pas comment faire passer
ça autrement). A un moment Sam sembla comme émerger d’une
torpeur et fixa Jack dans les yeux, alors il su que c’était
elle, qu’elle était redevenue elle-même et il eut un instant
peur de sa réaction.
- Jack…
- (s’écartant un peu d’elle) Sam, je suis
désolé, je n’aurais pas du.
- (le coupant en l’embrassant) Jack, je t’aime,
j’ai envie de toi, maintenant.
Aucune phrase n’aurait pu le combler davantage, il
ne se fit pas prier et ils firent l’amour avec une intensité
qu’ils n’auraient pu imaginer, peut-être parce qu’ils s’aimaient
vraiment et plus profondément qu’ils n’avaient jamais aimé
et aussi parce qu’ils avaient du refouler si longtemps leurs
sentiments. (Ne comptez pas sur moi pour m’étendre sur
ces moments, de toute façon dans un épisode on ne le ferait
pas, mais si vous voulez des trucs plus « croustillants »
écrivez moi et je vous indiquerais de ff d’auteur plus… enfin
vous voyez ce que je veux dire, mais ce n’est pas mon genre,
désolée)
Deux heures plus tard, essoufflés mais radieux
ils se décollèrent enfin et Sam se blottit contre Jack qui
avait ses deux bras autour d’elle comme si il craignait de
la voir partir. Ils ne s’étaient jamais sentis aussi bien
ni aussi comblés, leur rêve s’était enfin réalisé après toutes
ses années de doutes et de souffrances. Sam rompit le silence.
- Tu crois qu’on va pouvoir faire croire
à Hammond que s’était juste une erreur involontaire ?
- (sachant qu’elle plaisantait) Pour ma part
ça n’était pas du tout involontaire et si c’est une erreur
alors je veux la poursuivre jusqu’à la fin de ma vie.
- (se redressant) Vraiment ?
- (roulant sur elle et après l’avoir embrassée)
Tu as déjà oublié ? Je t’aime. Je vous aime Samantha
Carter.
- (inversant les rôles) Je voulais juste
te l’entendre dire encore une fois.
- Je pourrais te le répéter indéfiniment
ça ne suffirait pas à décrire ce que je ressens pour toi.
Sam, je ne veux plus qu’on se quitte, je veux qu’on ait des
enfants, qu’on se marie… C’est avec toi que je veux passer
le reste de ma vie.
- Waou, je ne m’attendais pas à une telle
déclaration… (malicieuse) ça fait longtemps que tu l’as préparé
ce discours ?
- (taquin) J’y travaille depuis un petit
moment.
- Idiot !
- ça veut dire que je suis pardonné ?
- ça veut dire embrasse-moi avant que je
change d’avis.
Ils s’embrassèrent encore un moment, tout au bonheur
d’être ensemble, en se caressant et en se disant ses mots
doux tant de fois refoulés. Ce fut encore Sam qui prit conscience
de la situation.
- Mon, dieu ! Apollon !
- (souriant) c’est le cas de le dire mon
ange !
- Non, je veux dire les prisonniers et tout
ça…
Elle fit mine de se lever mais Jack la retint et la
fit basculer sur le lit, après de nouveaux baisers elle réussit
à se dégager et elle s’habilla, invitant le colonel à en faire
de même. Il était bien réveillé cette fois et avait conscience
qu’ils devaient se dépêcher d’agir.
- (lui remettant des pass) Occupe-toi des
prisonniers. Je me charge d’Apollon et des deux gardes, il
faudra que vous vous chargiez des femmes avec les autres.
- Sam, je préfèrerais qu’on reste ensemble…
- Jack, je te rappelle que je suis militaire
tout comme toi et bien assez grande pour me débrouiller seule.
- (l’attirant à lui) Je ne mets pas en doute
tes compétences qui, d’après ce que j’ai pu constater, se
portent bien au-delà du domaine militaire (elle sourit) mais
je crois que non seulement ce goa’uld risque que de te refaire
ce truc là… mais en plus je me vois mal arriver entier jusqu’aux
cellules avec toutes ces femmes qui surveillent la base.
- Admettons… oui, tu as raison mais alors
il va falloir que tu fasses exactement ce que je te dirais.
- (l’embrassant dans le cou) Je suis à tes
ordres mon major.
Dans les couloirs
Ils réussirent à atteindre sans problème les cellules,
Jack faisant semblant d’avoir les mains encore liées dans
le dos, les gardes pensaient que Sam était toujours de leur
côté et elle jouait le jeu en se montrant dure et autoritaire.
Mais au moment où ils allaient ouvrir la
porte d’une des cellules des pas se firent entendre. Sam fit
signe à Jack de se cacher et attendit en essayant de paraître
la plus naturelle possible, elle ne voulait pas qu’il puisse
donner l’alarme et comptait l’appréhender en douceur.
Il s’agissait du major Harper qui était sous
l’effet du ramta’c. Quand il la vit, il eut l’air assez surpris
mais néanmoins ravi, il avait déjà un faible pour Sam et son
« lavage de cerveau » le rendait encore plus sensible
au charme de la jeune femme qui s’en rendit compte et utilisa
cette faiblesse pour l’amadouer. Elle se dirigea vers lui
avec une démarche sensuelle et un regard de braises qui ne
plut pas du tout au colonel.
- (faisant une profonde révérence) Ma reine,
que faites vous ici ?
- Eh bien je venais… non, à vrai dire je
vous cherchais.
- (super content) Vraiment ?
- (posant une main sur son torse et levant
ses yeux vers lui) Je me sens tellement seule, vous comprenez ?
- (totalement paralysé mais osant toutefois
la prendre par la taille) Je … je …
- (faisant remonter sa main jusque derrière
sa nuque où était placé le ramta’c) Vous êtes si grand, si
fort, si courageux…
- (tétanisé) Ouiiii…
- (se penchant vers lui comme pour l’embrasser)
J’aurais besoin d’un homme comme vous…
Brusquement elle lui arracha le ramta’c au moment même
où Jack, atrocement jaloux et ne supportant plus la situation,
se saisit du jeune homme, le tira en arrière et lui donna
un coup de poing qui l’étala par terre.
Sam était mi-fâchée mi-amusée : après
tout elle y arrivait toute seule mais en même temps elle aurait
pu aller beaucoup plus vite mais avait fait durer le jeu un
peu plus longtemps dans l’intention plus au moins consciente
de rendre Jack jaloux.
- Jack ! Qu’est-ce que tu as fait ?
J’avais réussi à lui enlever l’objet !
- Oui, mais ma technique est beaucoup plus
rapide et efficace.
- La mienne est plus humaine.
- C’est ce que je constate… depuis quand
il te tourne autour celui là ?
- (souriante) Jack, voyons !
- (faisant mine de bouder) …
- (tendrement, en se collant à lui et passant
ses deux bras autour de son cou) Jack…
- …
Devant son mutisme elle commença à l’embrasser doucement
dans le cou puis sur les lèvres, il ne pu résister et s’en
suivi un baiser passionné.
- Je suis pardonnée ?
- Presque… (il l’embrassa une nouvelle fois)
- (moqueuse) Je ne te savais pas aussi jaloux.
- Et encore tu n’as rien vu !
- (lui tendant un pass) Et si tu allais libérer
les autres ?
- (imitant un salut militaire) A vos ordres !
Dans la cellule
Les militaires emprisonnés n’espéraient plus que Jack
vienne les aider après plus d’une heure et demi d’absence,
il pensaient qu’il avait du être arrêté ou torturé ou même
tué. Soudain la porte s’ouvrit en laissant place à un colonel
O’Neill l’air particulièrement content de lui.
- (Daniel, agacé) Jack ! C’est pas trop
tôt !
- (ironique) De rien Daniel, c’était normal
de vous délivrer au péril de ma propre vie…
- Mais qu’est-ce que vous avait fait, colonel ?
- (avec un sourire en coin) Des choses… des
choses…
- (le général, passant devant lui pour sortir)
Je préfère ne rien savoir Jack mais je vous félicite d’avoir
réussi et… (voyant Sam) major Carter, heureux que vous soyez
de retour parmi nous.
- (Jack, faisant un clin d’œil à son second)
Pas tant que moi !
Elle répondit par un sourire dont le général comprit
tout de suite la signification, il regarda successivement
ses deux militaires préférés et sourit à son tour. Janet,
Daniel et Jonas furent soulagés de voir que Sam avait retrouvé
son état normal et la serrèrent dans leurs bras.
Tous se demandaient comment ils allaient
pouvoir s’emparer d’Apollon. Soudain Jack eut une idée, son
regard croisa celui de Sam, ils avaient eu la même.
- (Jack, aux autres) On n’a qu’à utiliser
des fléchettes tranquillisantes comme la dernière fois.
- En plus il y a beaucoup moins de personnes
à immobiliser ça va aller vite.
Ils allèrent tous chercher des armes et maîtrisèrent
toutes les femmes qui se trouvaient en dehors du mess en commençant
par la salle des commandes. Il se rendirent ensuite au mess
où ils virent à bout des 7 femmes qui restaient et du deuxième
militaire qui avait subi le ramta’c.
Trois hommes reçurent toute fois une décharge
de zat. Jack en infligea une à Apollon qui, au comble de l’étonnement,
s’était contenté de se lever et de regarder la scène. Jack
s’apprêtait à tirer une nouvelle fois mais Sam l’en empêcha
en posant une main sur son bras.
- Ne fais pas ça, on va appeler les tok’ra
et ils pourront sûrement libérer le colonel Harris… en plus
franchement, il n’est pas si méchant.
- Sam !
- Quoi, c’est vrai. Il n’a torturé ni tué
personne.
- Il a failli me tuer moi !
- (se serrant contre lui) Je ne trouve pas
que sa venue n’ait eu que des mauvais côtés…
- (souriant, après l’avoir embrasser sans
que personne ne les voit) Effectivement, de ce point de vue…
Je pourrais tout lui pardonner puisque c’est grâce à lui que
je t’ai toi. Et ça, c’est le plus important.
- (Daniel, s’approchant, taquin) Au fait,
vous ne nous avez pas dit comment vous avez réussi à convaincre
Sam.
- (Sam, répondant à sa place, malicieuse)
Il s’est montré très persuasif.
- Je vois.
- (Jack, moqueur) J’en doute.
- De toute façon Sam dira tout à Janet qui
s’empressera de venir me le raconter.
- (Sam, amusée) Comme quand elle me raconte
comment tu l’avais invité au restaurant et que tu n’avais
même pas ton portefeuille…
- (rougissant) Eh bien…
- Où la fois où tu avais trop bu et que…
- C’est bon, ça suffit ! Tu as gagné,
elle joue les agents doubles.
- Oui, mais elle ne laisse filtrer que ce
que je lui permet de te raconter.
Salle de briefing, 3 heures plus tard
SG1 était là avec Janet et le général, Sam, qui avaient
retrouvé sa tenue habituelle et Jack leur avaient raconté
la version censurée de ce qui s’était passé dans le quartiers
des invités : à savoir qu’ils avaient beaucoup « parlé ».
Leurs amis ne les croyaient pas une seconde
mais étaient très contents pour eux que leur relation se soit
enfin débloquée. Jack termina, sa main caressant discrètement
celle du major Carter sous la table :
- Tout ça pour dire, mon général que l’on
mérite bien au moins trois jours de congés pour nous remettre…
- (Daniel, malicieux) Pour vous remettre
ou pour vous fatiguer encore plus dans des activités physiques
intensives ?
- (regardant Sam en souriant) ça ne dépend
pas que de moi…
- Colonel, requête accordée, je pense que
je n’aurais pas à dire deux fois au major Carter de ne pas
rester dans son bureau.
- (Jonas, amusé) Je pense que vous devriez
laisser le colonel essayer de la convaincre, ses arguments
ont l’air d’être assez percutant…
L’alarme de la base se mit en route, la porte était
activée de l’extérieur, ils se rendirent tous dans la salle
des commandes.
- (un airman) On reçoit le signal des tok’ra
mon général.
- Très bien, ouvrez l’iris !
Sam se précipita dans la salle d’embarquement et se
jeta dans les bras de son père qui descendait la passerelle
en compagnie d’Anise et de deux autres tok’ra. Ils se retrouvèrent
tous une nouvelle fois dans la salle de réunion. La situation
leur fut vite expliquée.
- (Jacob, quand ils eurent finis leur récit)
Nous allons emmener le colonel Harris avec nous et nous le
ramènerons une fois que nous l’aurons débarrassé du goa’uld.
Il fit signe aux
deux tok’ra qui l’accompagnaient et ceux-ci suivirent Teal’c
qui les conduisit jusqu’à Apollon.
- (Jacob, reprenant) Nous connaissons la
méthode qu’il a utilisé pour assujettir les femmes mais (regardant
sa fille) je ne m’explique pas que Sam ait pu être libérée
de ce pouvoir alors qu’il était encore dans la base et au
mieux de sa puissance…
- (Daniel, le coupant) Je ne sais pas, c’est
Jack qui s’en est occupé alors…
- (le colonel, en lui lançant un regard noir)
Daniel !
- (avec un sourire en coin, son regard allant
da Sam à Jack, très rouges tous les deux) Je vois.
- (Daniel, en rajoutant) Mais moi je ne vois
pas du tout, alors si vous pouviez expliciter…
- (Jacob, de plus en plus amusé par la gêne
des deux militaires) Je crois que je vais devoir avoir une
petite explication avec Jack. (avec un grand sourire) Le côté
positif c’est que je peux enfin espérer connaître mes petits
enfants !
- Papa !
- Mais non, je plaisante. Tu es assez grande
pour savoir ce que tu fais et… avec qui tu le fais. Quoique
en ce qui concerne les petits enfants…
- Papa !
- Quoi ? Il n’y a pas une personne dans
la pièce qui ne sache pas de quoi je parle, il y en a même
qui ont su que ça arriverait bien avant que vous y pensiez
vous-même. (à Georges) Au fait, j’ai gagné mon pari, tu as
vu que je connais ma fille mieux que personne !
- C’est que je pensais bien connaître Jack
mais il s’est révélé beaucoup plus entêté et beaucoup moins
téméraire que ce que je pensais…
- Papa !
- Général !
- (Daniel, hilare) Je n’en reviens pas que
vous ayez parié là-dessus !
- Vous ne croyez pas si bien dire, le docteur
Fraiser va ramasser un bon petit paquet d’argent, elle tenait
le bon scénario à quelque chose près.
Tous s’attendaient à un « Janet ! »
indigné mais quand ils se retournèrent vers les deux personnes
concernées ils virent qu’ils avaient bien mieux à faire et
qu’ils s’embrassaient passionnément sans tenir compte de la
présence des autres, comme pour rattraper le temps perdu même
si ils avaient à présent toute la vie devant eux.
The end
Encore
un Happy end mais j’espère que vous avez aimé quand même !!
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