Question de confiance

 

Auteur : Angel16/angelsamC

Email : angel16@noos.fr

Genre : romance Sam/Jack (vraiment beaucoup) et action (un tout petit petit petit peu)

Résumé : pas mal de mensonges et de malentendus qui amènent des situations délicates et mettent en danger la cohésion de SG1.

Spoiler : Il n’y en a pas vraiment mais comme c’est sur la relation Sam/Jack… disons tous les épisodes passés en France.

Saison : Après le retour de Daniel

Disclaimer : Eh non, je ne suis pas actionnaire de la MGM, dommage !

Note : ça va peut-être vous sembler un peu confus et un peu compliqué mais j’y tenais vraiment à cette histoire.

Note 2 : ça n’est toujours pas très crédible (certains diraient même pas du tout), on ne peut pas se changer comme ça et Sam est toujours « the »  héroïne !

Note 3 : Il faut vraiment lire l’introduction en italique jusqu’au bout sinon vous allez être un peu perdu, je sais qu’il faudrait un vrai début à cette histoire mais j’avoue que je manque d’inspiration.

 

Bonne lecture

 

 

 

Introduction/Prologue

 

Alors voilà, je ne sais pas vraiment comment commencer, d’une manière ou d’une autre la cousine de Sam, Kristin, arrive au SGC, elle a 5 ans de plus que Sam et n’est pas du tout comme elle : extravertie, elle fait de l’œil à tous les hommes, use de son charme… et c’est une scientifique, pas une militaire. Elle et Sam ne se sont jamais très bien entendu, Kris a toujours été jalouse de Sam, elle a toujours essayé de lui piquer ses petits copains et même en faisant d’énormes efforts elle n’y arrivait pas : les petits copains de Sam faisaient semblant d’être intéressés pour attirer l’attention de Sam puis voyant que ça ne marchait pas ils rejetaient complètement Kris mais Sam l’a toujours soutenue.

Elle est donc arrivée au SGC et a tout de suite fait du rentre dedans à Jack, qui n’est pas du tout intéressé, mais il l’apprécie beaucoup quand même, ils se tutoient et s’appellent par leur prénom ce qui plaît très moyennement à Sam qui ne montre rien.

Ce que personne ne sait, à part le général et les extraterrestres extérieurs à la base, c’est que Sam a réussi, avec l’aide des Hasgards a venir à bout d’Anubis (il faudra que je raconte tout en détails, si ça vous intéresse envoyez-moi un mail) en sauvant notamment Eudora (surtout Laira et le fils qu’elle a eu avec le colonel : Josh, mais Laira est remariée, et Sam est devenue très proche d’eux mais Jack sait depuis peu qu’il a ce fils et est déjà allé le voir en revanche il ne sait pas pour Sam… vous suivez ?) seulement, en tuant Anubis, Sam est morte aussi mais Oma lui a laissé le choix et elle est revenue sur Terre (mais ça personne ne le sait) et elle a acquis certains pouvoirs.

En plus de tout ça Sam commence à en avoir marre car elle passe son temps à sauver le monde et ils trouvent tous cela normal et ne pensent plus à la féliciter même quand elle fait de très grandes découvertes à part Jonas et Teal’c qui l’aident vraiment. Au début de ce que je commence à raconter les tok’ra ne savent pas encore qu’elle a sauvé l’univers de la plus grande menace qui n’ait jamais pesée sur lui. Sam vient juste de remarquer que Kristin semble être possédée par un goa’uld mais Teal’c n’a rien remarqué et quand elle en a parlé Jack l’a rejetée assez brutalement en lui disant qu’elle était seulement jalouse et injuste envers sa cousine mais le fait est que Sam a raison.

 Le major est d’autant plus triste que Kris, sous l’influence du goa’uld lui fait croire qu’elle couche avec O’Neill, que ce dernier la trouve froide, ennuyeuse, coincée et dénuée d’émotions et dans le même temps elle a fait croire au colonel que Sam a un petit copain à l’extérieur ce qui fait que comme il est jaloux il se montre plus froid avec son second. Sam sombre peu à peu dans la dépression mais elle n’en montre rien et décide de sauver sa cousine coûte que coûte. Sinon, Jonas va bientôt retourner sur sa planète. Et voici l’histoire :

 

 

Bureau de Sam 8H

 

            Sam était en train de réfléchir au moyen d’extraire ce goa’uld de sa cousine sans lui faire de mal et elle avait eu une idée et tenait à présent dans sa main un petit flacon d’un poison puissant qu’elle avait mis au point et semblait déterminée.

Elle savait qu’elle allait risquer sa vie, qu’elle ne s’en sortirait peut-être pas mais peu lui importait, plus rien ne comptait, la souffrance, la solitude…

Puisque personne ne l’avait cru, pas même le colonel (mais dans l’optique où il était sensé coucher avec le goa’uld potentiel elle pouvait comprendre ses réticences même si elle ne les acceptait pas) ni Jonas, du coup elle n’en avait même pas parlé à Janet et au général de peur de se faire encore rembarrer.

Pourtant elle savait qu’elle avait raison, elle le sentait confusément même si elle ne ressentait pas autant que les autres fois la présence du symbiote, c’était sûrement pour cela que ni Teal’c ni les tok’ra ne l’avaient détecté.

Tout à coup l’alarme se fit entendre, puis :

 

LE MAJOR CARTER EST DEMANDE EN SALLE DE CONTROLE IMMEDIATEMENT…

 

Sam remis le flacon dans un tiroir et se précipita dans les couloirs.

 

 

Salle de contrôle

 

            Toute l’équipe était déjà là sauf Kris (mais elle ne fait pas parti de l’équipe pour l’instant alors…). Sam se mit immédiatement devant un ordinateur et s’adressa à un technicien.

 

- Que se passe t’il sergent ?

- Je ne sais pas, l’autodestruction s’est enclenchée et on ne peut rien faire !

- (Hammond) Major, vous allez y arriver ?

- Je vais essayer mais je ne vois pas…

 

            Elle pianota pendant plusieurs minutes sur l’ordinateur, il ne restait que 40 secondes avant l’autodestruction.

 

- (Jack, d’un ton dur) Bon vous vous dépêchez un peu major, je voudrais pas vous presser mais on n’a pas tout notre temps. C’est pas si compliqué, ce n’est qu’une machine !

 

            C’était plus qu’elle ne pouvait en supporter, elle arrêta de taper, recula brutalement sa chaise, se leva et le regarda droit dans les yeux : 30 secondes avant autodestruction.

 

- Mais qu’est-ce que vous faites bon sang, Carter ?

- (en colère) Puisque c’est si facile pourquoi ne le faites vous pas vous-même ? Allez-y, je vous laisse la place ! Alors, qu’est-ce que vous attendez ?

 

            Jack était tétanisé, les yeux de son major lançaient des éclairs, il savait qu’elle avait raison mais le fait de l’imaginer en permanence dans les bras d’un autre homme lui faisait perdre son self-contrôle (enfin le peu de self contrôle qu’il avait normalement).

 

- Je…

- (lui criant dessus) Alors fermez la une bonne fois pour toute ! Vous ne savez même pas de quoi vous parlez !

 

            Elle se remit au clavier alors qu’il ne restait que 10 secondes et arrêta l’autodestruction à trois secondes de l’explosion.

 

- (s’adressant à l’air man en se levant calmement) Trouvez-moi d’où cela a t’il pu venir. Je veux un rapport sur mon bureau d’ici trois heures. (s’apprêtant à quitter la salle sous les regards tétanisés des autres encore sous le choc de son emportement, ironiquement) Oh, mais de rien c’était tout naturel de vous sauver la vie encore une fois !

 

            Elle sortit rapidement presque immédiatement suivie par Jonas qui s’élança derrière elle, Jack voulu y aller à son tour mais Teal’c lui barra le chemin.

 

- Vous ne croyez pas que vous en avez assez fait pour aujourd’hui ?

 

            Sur ces mots il partit à son tour laissant tous le monde étonné par son comportement. Jack regagna ses quartiers, il s’en voulait énormément pour ses paroles qui dépassaient totalement ses pensées et se tapa la tête contre le mur (pas trop fort quand même) : il l’aimait de ton son cœur et la voir souffrir, en plus à cause de lui, il ne le supportait pas.

Daniel n’était pas très fier non plus, tout comme le général, mais était surtout désolé de voir qu’à présent Jonas et Teal’c veillaient sur Sam mieux qu’il ne le faisait.

Ses deux amis avaient réussi à calmer Sam, à bout de nerfs, et Teal’c lui apporta un plateau repas à midi car elle ne voulait pas sortir de son labo. Plus tard Sam mit son plan à exécution et fit appeler Kristin, ce qu’avait dit Jack l’avait convaincue.

 

 

Labo de Sam 16H

 

- (Kris, entrant après avoir frapper à la porte) Salut Sam, tu voulais me voir ?

- (se levant) Oui, effectivement, j’aurais voulu te parler de quelque chose.

- Je t’écoute.

- (lui désignant le siège devant l’ordinateur) Je voudrais que tu vois ça…

 

            Kris s’avança sans se douter de rien et quand elle se pencha vers l’écran elle ressentit une piqûre au bras, Sam se tenait derrière elle, une seringue à la main.

 

- (surprise et inquiète) Sam, qu’est-ce que tu fais ? Sam…

- (rassurante) Je suis désolée Kris, c’est pour ton bien.

 

            Quelques minutes plus tard, Kris, que Sam avait installée sur la chaise et menottée pour plus de sécurité, releva la tête, ses yeux brillèrent et une voix métallique prit la parole.

 

- (avec un sourire mi-ironique, mi-admiratif) Je savais que tu me découvrirais un jour, tous ces to’ri sont des idiots mais toi, tu es différente… Que comptes-tu faire de moi ?

- Je veux que vous sortiez de ce corps !

- Très amusant ! L’humour to’ri ne semble pas s’être amélioré…

- (la giflant) Ecoutez, je n’hésiterais pas à vous tuer si il le faut mais j’ai quelque chose à vous proposer.

- Vraiment, et tu crois que ça va m’intéresser ? De toute façon tu ne tueras pas mon hôte…

- Vous ne me connaissez pas… Si je dois le faire je le ferais, ce serait un service à lui rendre, je sais de quoi je parle, j’ai déjà vécu ce genre de situation. Voilà ce que je vous propose : vous quittez son corps et vous me prenez à sa place.

- …

- C’est bien plus intéressant pour vous, j’ai bien plus de connaissances qu’elle, notamment sur les tok’ra.

- Bien sûr et dès que je serai sorti vous m’abattrez !

- (calmement) Pas si vous entrez directement en moi.

- …

- Vous avez trois minutes pour y réfléchir !

- … Bien, j’accepte. Présente ta nuque devant notre bouche.

 

            Sam s’agenouilla devant Kris, en lui tournant le dos, la tête légèrement penchée en avant. Lorsque le symbiote s’introduit dans sa nuque elle poussa un cri de douleur puis ses yeux s’allumèrent.

Cependant, bien que sonnée, elle resta maîtresse d’elle-même en luttant et se releva.

Elle détacha Kris à moitié dans les vapes, la poussa en dehors du labo en lui disant dans un murmure « pardonne-moi » puis elle s’enferma dans son labo avant de faire passer la clef sous la porte comme ça même si le symbiote prenait possession de son esprit il ne pourrait pas partir.

Elle avait de plus en plus de mal à garder la maîtrise de ses actes et de ses pensées et d’un geste incontrôlé elle balaya de la main tout ce qui se trouvait sur sa table de travail et dans un dernier effort elle sortit la petite fiole qu’elle avait préparée le matin même, l’ouvrit et la porta à sa bouche.

Après avoir bu le liquide elle lâcha le tube et s’écroula avant d’être prise de convulsions puis de sombrer dans l’inconscience.

 

 

Même moment, dans un couloir de la base

 

            Kristin marchait en titubant et poussa un soupir de soulagement quand elle vit les membres de SG1 s’avancer dans le couloir mais à bout de force elle tomba à terre, les quatre hommes se précipitèrent vers elle.

 

- (Jack, inquiet) Kris, qu’est-ce que tu as ?

- (dans un souffle) Sam…

- (incrédule) C’est Sam qui t’as fait ça ?

- (secouant négativement la tête) Le goa’uld… il faut sauver… Sam… le labo…

 

            Le sang de Jack ne fit qu’un tour, il se redressa.

 

- Teal’c, avec moi, on va chercher Carter ! Daniel, Jonas emmenez-la à l’infirmerie !

 

            Le colonel et le jaffa coururent jusqu’au labo du major mais il était fermé et Teal’c du enfoncer la porte.  Jack entra et tomba à genoux, sans se soucier des bouts de verre qui entaillaient ses jambes, à côté du corps de Sam qu’il prit dans ses bras après avoir vérifié qu’elle respirait encore et berça tendrement en lui parlant tout doucement tandis que Teal’c appelait une équipe médicale. Ce dernier rejoignit son ami au milieu de la pièce et s’assit à ses côtés.

 

- Je ne ressens pas de présence goa’uld.

- Je ne comprends pas ce qui a pu se passer…

- (désignant du regard la caméra de surveillance) Il faudra regarder l’enregistrement, O’Neill, je pense qu’il pourra être une source d’information.

 

            Peu de temps après, l’équipe médicale arriva et emmena Sam sur un brancard.

 

 

Infirmerie 20H

 

            Cela faisait plus d’une heure que Sam était sortie de la salle de soins intensifs et Jack n’avait pas quitté son chevet. Il était assit à côté d’elle, caressant sa main et admirant ses traits angéliques. Il se pencha davantage vers elle.

 

- (doucement) Sam, vous m’avez fait très peur, encore une fois… je suis désolé, j’aurais du vous écouter, vous aviez raison comme d’habitude. Et pour ce matin aussi, je sais que vous êtes la meilleure et je suis conscient que c’est toujours vous qui nous sauvez à chaque fois, j’aurais du vous remercier mais si je me suis énervé comme ça c’est que j’était jaloux… C’est bête, hein ? Mais je n’y peux rien, c’est comme ça, je suis fou de vous ! Sam, ne me laissez pas…

 

            Teal’c, ému, observait en silence la scène depuis la porte. Il s’avança.

 

- O’Neill, le général vous demande en salle de briefing, nous vous attendons pour visionner la bande.

- J’arrive…

- Ne vous inquiétez pas, le docteur Fraiser nous fera savoir quand elle se réveillera.

 

            Jack se leva puis quitta la salle à regret non sans avoir regardé une dernière fois son major.

 

 

Salle de briefing 20h30

 

            Les personnes présentes dans la salle étaient sous le choc des images qu’ils venaient de voir. Daniel était allé éteindre le magnétoscope. Ils ne trouvaient pas les mots pour décrire l’admiration qu’ils ressentaient pour cette jeune femme qui n’avait pas hésité à revivre cette atroce et douloureuse expérience (à savoir recevoir un symbiote) pour sauver sa cousine (d’accord, ça fait un peu mélo sur les bords…).

 

- (Jack) Mon dieu… (pour lui-même) Pourquoi je ne l’ai pas crue !

- (Daniel, voulant le rassurer, bouleversé) Nous sommes tous fautifs… j’aurais du lui faire confiance, bon sang !

 

            Ils n’eurent pas le temps de s’appesantir sur leurs remords, Janet fit irruption dans la salle, ils se levèrent tous simultanément, sur le qui-vive.

 

- Elle s’est réveillée !

 

            Pas besoin d’en dire plus, ils s’étaient tous précipité à l’infirmerie : Jack arriva en premier suivi de près par Jonas et Daniel puis par Teal’c et Hammond qui, voulant garder un semblant de dignité, n’avaient pas couru dans tous les couloirs et n’avaient donc pas bousculé tous les militaires qu’ils croisaient.

 

 

Infirmerie, 20h45

 

Ils s’arrêtèrent sur le pas de la porte, légèrement intimidés puis s’approchèrent doucement du lit.

 

- Alors major, on fait des frayeurs à son vieux colonel ? Vous ne savez pas que je suis cardiaque ? Vous voulez m’enterrer ?

 

            Sam esquissa un sourire mais ces dernières semaines avaient été trop dures, elle avait trop souffert, elle leur en voulait trop à tous et surtout à lui, son colonel… à chaque fois qu’il lançait une de ses piques elle l’imaginait avec Kris : tous les deux enlacés, en train de s’embrasser et ça lui faisait mal.

Ajouter par-dessus tout ça l’histoire avec Anubis dont elle se remettait tout juste, le sentiment d’être trahie l’envahissait complètement et occultait les regards angoissés et plein de tendresse que posaient sur elle ses amis. Elle leur en voulait énormément, c’était diffus, incontrôlé, inconscient mais bien présent.

 

- (Daniel) Nous sommes désolés Sam, vraiment.

- (Jonas) Vous m’avez fait très peur, Sam.

- (Hammond) Vous avez été brillante major.

- Merci.

- (Teal’c, s’asseyant sur le rebord du lit, d’une voix douce et profonde) Ne refaites plus jamais ça major Carter.

 

            Elle eut son premier vrai sourire depuis plusieurs semaines et lui serra la main.

 

- (Daniel) Enfin bon, Kris sort de l’infirmerie demain, vous allez sûrement y rester plus de temps…

 

            Il n’y avait pas de reproche dans sa voix mais Sam le prit comme ça.

 

- (Jack, voulant faire de l’humour) Et oui, elle est forte notre petite Kristin, elle ferait une bonne recrue pour SG1, une scientifique à mon niveau…

 

            Jonas, Teal’c et Janet le fusillèrent du regard tandis que Sam baissait le sien en sentant ses larmes monter.

 

- (Sam, dans un souffle) Oui, sans doute.

- (Janet) Il va falloir la laisser maintenant.

- D’accord… mais on reviendra major !

 

            Quand ils furent tous partis Sam laissa la place à sa peine et éclata en sanglots. Elle n’en pouvait plus : il fallait qu’il la compare à Kristin, évidemment, elle, elle ne restait pas à l’infirmerie et, elle, elle ne l’ennuyait pas avec des théories scientifiques… mais le pire c’est qu’il la voulait dans son équipe, c’est comme si il voulait la remplacer !

Elle fini par s’endormir à bout de force.

Le lendemain matin après que Janet l’ait auscultée et que SG1 soit venue prendre de ses nouvelles elle se mis à son ordinateur portable pour s’avancer dans ses travaux, faute de pouvoir sortir.

Ses amis repassèrent la voir à midi où elle ne mangea presque rien puis, dans l’après-midi, elle reçue la visite de son père qui n’était pas du tout revenu spécialement pour elle mais qui, ayant besoin de l’aide du SGC avait fait un détour par l’infirmerie.

 

- (levant la tête de son ordinateur portable) Papa ?

- (la serrant contre lui) Sammy ! Ça va ?

- Oui merci… Mais qu’est-ce que tu fais là ?

- On a eut des petits problèmes sur Vorash et je suis venu demander à George de nous prêter quelques hommes pour nous aider.

- Ah…

- Dis donc, j’ai vue Kristin, elle a bien changée. Ses parents doivent être très fière d’elle.

- Sûrement.

- (l’embrassant sur le front) Bon je te laisse, je repasserais avant de partir.

- Bien.

 

            Elle le reçu comme un coup : il était fier de Kristin, mais pas d’elle, son propre père ! N’y tenant plus elle se leva, arracha tous les fils ou perfusions qui la reliaient à un quelconque appareil, s’habilla et se rendit dans son labo où elle se laissa aller contre un mur jusqu’à se retrouver assise par terre, le menton posé sur ses genoux repliés et les larmes si longtemps refoulées envahirent de nouveaux ses yeux et roulèrent sur ses joues.

 

 

Labo de Sam 15h20

 

Peu de temps s’était écoulé avant que Teal’c ne fasse son apparition, il s’asseya à ses côtés et, passant son bras par-dessus ses épaules il la serra contre lui (cf « paradis perdu », dans les vestiaires).

 

- ça va aller major Carter, je suis là.

- Teal’c, vous croyez que je suis nulle ? (dsl pour l’adjectif mais je n’avais pas d’idée)

- « Nulle » ? (soulevant son menton pour la regarder dans ses yeux) Je ne comprend pas ce vocabulaire mais écoutez bien ce que je vais vous dire Sam, vous êtes la femme et même la personne la plus intelligente, la plus courageuse, la plus intéressante que je connaisse. Vous êtes généreuse et gentille, sans compter que vous êtes un excellent soldat alors je peux vous dire que non, vous n’êtes pas nulle et que je suis on ne peut plus fier de travailler dans votre équipe.

- (touchée) Merci Teal’c.

 

            Jamais il n’en avait dit autant même si il le pensait depuis le début mais il sentait que là elle en avait vraiment besoin et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il avait utilisé son prénom. Ces paroles apportaient à la jeune femme un véritable réconfort.

 

- Ce que vous avez fait hier est très noble et digne des plus grands éloges, Jonas Quenn partage mon avis et il a même pleuré en visionnant cette cassette.

- (souriant entre ses larmes) Je sais, il est venu me voir cette nuit, on a un peu parlé. Mais je… j’en ai marre de tout ça ! Vous voyez, j’adore Kris, elle est géniale et je suis prête à lui reconnaître toutes les qualités du monde et je crois et j’admets volontiers qu’elle est supérieure à moi mais je voudrais quand même qu’on arrête de me comparer à elle ! Il peut coucher avec elle si ça lui chante mais il n’est pas obligé de me le renvoyer en pleine figure et de me rabaisser en permanence …

 

            Là, le jaffa était perdu, il se doutait bien qu’elle parlait du colonel mais il savait pertinemment que ce dernier n’entretenait pas ce genre de relations avec la cousine de Sam et que son cœur était tout acquis à son second. Il s’abstint pourtant de tout commentaire jugeant qu’il valait mieux la laisser exprimer tout ce qu’elle ressentait.

 

- …En réalité, j’ai l’impression d’être devenue transparente, je leur ai sauvé tellement de fois la vie que maintenant ça leur paraît tout naturel, je n’ai plus de remerciements quand j’y arrive mais par contre si je prends un peu trop de temps…

- Vous avez tord major Carter, ils vous admirent tous et vous sont extrêmement reconnaissant mais ils ont l’impression que vous le savez déjà et qu’ils n’ont pas besoin de l’exprimer par des paroles.

- Peut-être mais là c’est… c’est trop dur ! Et puis toutes ses images dans ma tête…

- Je serai toujours là si vous voulez en parler.

- Je sais.

 

            Ils restèrent encore un moment par terre puis elle sécha ses larmes et Teal’c l’aida à se mettre debout après s’être lui-même levé. C’est alors que Kris et Anise firent leur apparition.

 

- (Kris, la prenant dans ses bras) Oh Sammie ! Merci, merci merci… mille fois merci ! Je t’adore, je te dois tellement et je suis tellement désolée ! (pleurant) Excuse-moi Sammie, je t’en pris. (sincère) Je suis si fière de toi, de ce que tu as fait pour moi, Anise m’a tout dit… tu n’aurais pas du avoir à vivre ça mais merci, merci de tout mon cœur. (s’écartant brusquement) mais tu vas bien au moins, hein ? Tu n’as pas mal ? Tu n’as besoin de rien ?

- (souriant) Non, merci. Ne t’inquiète pas, je vais très bien.

- Oh, merci mon dieu ! Ecoute Sam, il faut que j’y aille mais je reviens tout de suite et si tu as le moindre problème tu m’appelles, d’accord ?

- Ok, allez, file ! Allez-y aussi Teal’c, tout va bien.

 

            Ils partirent donc tous les deux en salle de briefing laissant Sam et Anise dans le labo. La tok’ra prit la parole :

 

- J’ai appris ce que vous aviez fait par le docteur Jackson, c’était très courageux de votre part major Carter, peu de tok’ra en aurait fait autant, je suis fière de vous compter parmi nos alliers : vous êtes la preuve que les femmes valent largement les hommes dans ce genre de combats et je vous en remercie. Je sais que j’ai pu vous sembler froide et insensible mais je n’ignore pas tout ce que vous avez subit et je peux vous dire que vous faites preuve d’une immense force de caractère et d’une grande bonté d’âme et je m’exprime au nom de mon symbiote également.

 

            Sam était d’autant plus touchée par ce discours qu’elle était surprise qu’il vienne d’Anise et elle ne pu s’empêcher de la serrer dans ses bras. Ces mots qu’elle souhaitait tant entendre de la bouche d’un de ses amis ou de son père étaient prononcés par une quasi inconnue mais il lui faisait du bien.

 

- J’aimerais vraiment que l’on soit amies toutes les deux… oh pardon, toutes les trois.

- J’en serais très honorée major Carter.

- Dans ce cas, appelez moi Sam.

- Très bien, Sam.

 

 

Salle de briefing 15h45

 

            Autour de la table se trouvaient Hammond, Jacob, Jack, Kristin, Teal’c, Daniel et Jonas. Kristin finissait de raconter son histoire.

 

- (Jack, bougon) Tout ça pour dire qu’on ne sait rien sur ce goa’uld !

- (Sam, arrivant avec Anise) Comment ça on ne sait rien ?

- (se levant de son siège) Carter ? Qu’est-ce que vous faites-là ? (lui désignant son propre siège pour s’asseoir) Vous n’êtes pas sensée être à l’infirmerie ?

- (sèchement) C’est bon, je ne suis pas mourante !

- (Hammond) Ce que Jack voulait dire, major c’est que comme vous n’avez pas accédé à la mémoire de ce goa’uld…

- Vous rigolez ?

- (Jacob, intrigué) Sam ?

- Avec toutes les images qu’il m’a laissé dans la tête ça serait malheureux ! Demandez-moi ce que vous voulez… il s’appelait Amathar, il vient d’une planète appelée Droya… je ne sais pas moi !

- (Daniel) Vous voulez dire, Sam, que vous avez sa mémoire ?

- Oui, comme à chaque fois qu’on a serpent dans la tête !

- (Jonas) Mais Kristin ne se souvient de rien, elle.

- Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? (commençant à s’énerver) Si vous ne me croyez pas c’est votre problème !

- (Anise, posant sa main sur son bras) Je crois que j’ai l’explication, (regardant Teal’c), mais se serai vraiment…

- (Teal’c) Je pense aussi qu’il s’agit de cela.

- (Jack, largué) Teal’c ?

- Eh bien, je pense, O’Neill, que ce goa’uld quel qu’il soit s’était forgé une barrière mentale très importante de sorte que ses hôte ne puissent pratiquement pas avoir accès à ses propres souvenirs. Quand il s’est emparé de l’esprit du docteur Carter il n’a trouvé aucune résistance et l’a donc contrôlé très facilement. En revanche la force mentale du major renforcé par sa volonté et l’expérience qu’elle a eue avec Jolinar lui ont permis d’inhiber ce processus et de contrôler le symbiote.

- (Jacob, interloqué) Mais c’est impossible, personne n’y est jamais arrivé !

- (Jonas, se levant et se plaçant derrière Sam) Sam y est arrivée et franchement ça ne m’étonne pas, si quelqu’un le pouvait, c’est bien elle.

- Oui, mais bon c’est sûr que c’était beaucoup plus dur pour Kris, c’est a première fois qu’elle avait à faire à un goa’uld.

 

            Teal’c avait un regard qui semblait dire : elle n’a aucune excuse, c’est juste qu’elle n’arrive pas à la cheville de notre major (en réalité c’est plutôt ce que je pense moi). Jonas avait pris la main de Sam qui se sentait extrêmement blessée par la réaction de son supérieur mais n’en laissa rien voir.

Jack regrettait ses paroles car en réalité il pensait exactement comme Jonas mais avait dit ça seulement histoire de le contredire. Le général rompit le silence qui avait suivi cette déclaration :

 

- Bien, major nous allons vous interroger avec le docteur Jackson et Anise, les autres rompez !

 

            Tout le monde se leva, les militaires firent un salut puis ceux qui ne devaient pas rester sortirent.

 

 

Salle d’embarquement, 18h30

 

            Sam avait été épuisée par l’interrogatoire qui faisait ressortir des souvenirs douloureux et était très pâle. Les deux tok’ra devaient repartir, la porte était déjà ouverte.

Jacob voulut prendre sa fille dans ses bras mes elle se recula en lui lançant un regard glacial puis prit Anise dans ses bras, sous le regard étonné de tous les autres.

 

- Merci.

- C’est normal, Sam. Les renseignements fournis par vos souvenirs vont bien nous aider. J’espère bientôt vous revoir.

- Ce sera certainement plus tôt que vous ne le pensez…

 

            Sur cette phrase énigmatique elle sortit de la salle.

 

 

 

 

 

Labo de Sam 21H

 

            Sam était restée toute la soirée dans son labo et ne laissait entrer personne, toutefois quand Jonas passa devant il vit le major Ferreti en sortir en saluant Sam et en lui demandant, avec un grand sourire, de lui promettre d’ « y » réfléchir. Le jeune extraterrestre entra donc.

 

- Sam, ça va ?

- (arrêtant de classer les dossiers sur lesquels elle était penchée, l’air plus sereine) Oui. Pourquoi ?

- Le colonel et le docteur ont essayé de vous voir depuis au moins deux heures et il paraît que vous n’avez pas voulut les recevoir.

- Je travaillais…

- (sachant qu’elle lui mentait mais n’insistant pas) Sam, vous ne faites que ça, ce n’est pas bon ! Ce n’est pas parce que vous sauvez l’univers tous les deux jours que vous ne pouvez pas vous détendre, au contraire !

- (se levant un sourire malicieux aux lèvres) Vous avez parfaitement raison, alors vous savez ce qu’on va faire ?

 

 

Couloirs de la base, 1H du matin

 

            Jack marchait les couloirs, inquiet, il na savait pas où pouvait se trouver son major, elle n’était pas sortie, pas dans ses quartiers et pas dans son labo et on était en plein milieux de la nuit (enfin peut-être pas vraiment en plein milieu mais je me comprends).

Il avait peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. C’est qu’il y tient à son major même si il ne le montre pas de la meilleure manière qu’il soit.

Au début il voulait la voir pour savoir si elle allait bien et s’excuser et aussi discuter un peu, il sentait qu’ils en avaient besoin. En passant près de la porte de la salle de repos il entendit de la musique et des voix, il s’arrêta et se prépara à entrer.

 

 

Salle de repos, même moment

 

            C’était la fête dans la salle de repos, la sono était à fond et la bière coulait à flots. Sam, en débardeur rouge et minijupe noire était montée sur une des tables et dansait très dynamiquement et très sensuellement entre deux militaires.

Elle rigolait et tout l’alcool qu’elle avait bu ne devait pas y être étranger. Jonas n’était pas dans un meilleur état et se déhanchait avec d’autres militaires masculins et féminins au milieu de la salle.

Soudain la porte s’ouvrit pour laisser passer le colonel O’Neill, il avait l’air plutôt amusé devant ce spectacle mais devint vite furieux quand il découvrit l’état de son major, même si il ne pouvait s’empêcher de la trouver particulièrement sexy dans cet ensemble. Il s’avança jusqu’à la table.

 

- (lui attrapant le bras et la faisant descendre sans ménagement) Major, qu’est-ce que vous faites là ?

- ça ne se voit pas ? Je m’amuse !

- Ah oui, c’est comme ça que vous amusez ? Eh bien je ne vous félicite pas ! (se tournant vers un des militaires avec qui elle dansait) Quant à vous, j’espère que vous avez une bonne explication pour… (très surpris) Ferreti ?

- (mal à l’aise) Colonel O’Neill ?

- (se retournant vers Sam) Allez dans vos quartiers, on en reparlera demain !

- (ironique) Oh, mon dieu ! Le grand colonel O’Neill est en colère ! … Je n’ai pas besoin de nounou, vous n’êtes pas mon père !

- Peut-être mais jusqu’à preuve du contraire je suis votre supérieur et je vous ordonne d’aller vous coucher immédiatement ! (se tournant vers Jonas) Accompagnez-là !

 

            Depuis quelques instants déjà le silence régnait dans la salle tous les regards, souvent réprobateurs étaient tourné vers O’Neill. Sam et Jonas sortirent donc, la jeune femme haïssait son supérieur à cet instant précis et se sentant humiliée et en colère elle réfléchissait à une vengeance mais la boisson embrumait son esprit.

 

- Mais qu’est-ce qui vous a pris Ferreti ?

- Ecoutez, colonel, il n’est pas interdit de faire des fêtes et nous n’avons pas de missions…

- Je ne parle pas de ça, je me fous de ce que vous faites du moment que vous n’y mêlez pas Carter !

- Elle avait besoin de se détendre un peu et nous avons pensé que…

- Que la soûler était la meilleure des solutions pour lui faire perdre le respect que lui doivent les soldats !

- (un militaire, intervenant) Excusez-moi colonel mais nous respectons tous profondément le major carter, nous sommes tous bien conscients que nous lui devons d’être encore ici aujourd’hui, nous savons que sans elle la Terre n’existerait plus où serait aux mains des goa’ulds et rien ne pourra changer ça. Nous respectons la militaire, la scientifique mais aussi la femme, l’amie qu’elle est pour nous et il se trouve qu’elle avait besoin de se changer les idées et nous n’avons fait que ce que vous auriez du faire depuis longtemps.

 

            Le colonel se tu devant la justesse de telles paroles, bien sûr que c’était de sa faute, il n’avait pas su voir sa détresse… Il ressorti de la salle et se dirigea vers ses quartiers, bien décidé à avoir une conversation avec son second mais préférant attendre le lendemain.

 

 

Quartiers du major Carter, même moment

 

            Jonas et Sam étaient assis sur le lit de cette dernière, peu conscient de leurs actes, très proches l’un de l’autre.

 

- Ouh, je crois que j’ai un peu trop bu.

- Moi aussi mais merci quand même Sam, c’était très amusant.

 

            Sans vraiment s’en rendre compte ils se rapprochèrent l’un de l’autre.

 

- On ne devrait pas…

- C’est vrai, ce n’est pas une bonne idée…

- Ce n’est pas raisonnable…

 

            Leurs visages étaient très proches l’un de l’autre et leur lèvres se frôlèrent une première fois puis se rencontrèrent à nouveau et il s’embrassèrent d’abord doucement puis de plus en plus intensément.

Ils se retrouvèrent bientôt allongés tous les deux sur le lit et après s’être déshabillés mutuellement ils firent l’amour, encore sous l’emprise de l’alcool, puis s’endormirent dans les bras l’un de l’autre, épuisés. (Je précise, ils ont remis le bas, ça va aider pour la suite… enfin se sera moins gênant pour eux et pour une tierce personne)

 

 

Quartier du major Carter, 9h30 du matin

 

            Ils dormaient toujours, Sam à moitié sur Jonas, la tête reposant sur son torse tandis qu’il entourait sa taille de ses deux bras. Le drap ne montait pas plus loin que le bas de leurs reins.

Tout d’un coup, on frappa à la porte mais ça ne leur fit pas beaucoup d’effet, après de nouveaux coups Janet, un peu inquiète pour Sam, se décida à entrer et resta figée de surprise devant le spectacle qui s’offrait à elle. Elle referma vivement la porte derrière elle et gênée voulut réveiller les deux amants.

 

- Sam ? Colonel ? (et oui, elle croit que c’est le colonel avec Sam car pour elle c’est ce qu’il y a de plus logique) Mon dieu, Jonas !

 

            Elle avait crié, elle ne s’attendait sûrement pas à ça ! Ce cri eut pour effet de faire émerger les deux dormeurs qui ouvrirent difficilement les yeux.

 

- (Sam, sans se décoller de Jonas) Oh, ma tête…

- J’ai l’impression que mon cerveau va exploser…

- (Sam, se rendant enfin compte de la situation) Jonas ? (s’asseyant sur le lit en recouvrant sa poitrine avec le drap) Qu’est-ce que vous faites là ?

- Je ne sais pas, je…

- Ce n’est quand même pas ce que je crois ? On n’a pas… enfin vous voyez…

- Eh bien…

 

            Ils se regardèrent un moment puis, contre toute attente, éclatèrent de rire.

 

- (Janet, voulant faire remarquer sa présence) Heu… Sam ? Jonas ? Une explication ?

- (Sam) En fait, c’est assez simple, on avait bu et… et voilà.

- ça n’a pas l’air de vous perturber plus que ça. Vous venez de coucher ensemble !

- Oui, et je dois avouer que c’était plutôt agréable.

- C’était génial !

- (souriant) Merci Jonas.

- (Janet, toujours aussi perturbée) Mais vous vous rendez compte ?

- Quoi ? On a un peu dérapé mais ça m’a fait du bien, je crois que j’en avais besoin.

- (choquée) Sam ?

- C’est vrai ! Je sais que Jonas et moi nous sommes amis, il n’y pas d’ambiguïté. Ça ne se reproduira plus. C’était une erreur mais ce n’est pas dramatique.

- (Jonas, s’asseyant à son tour) Sam a raison ! Ça ne me met pas mal à l’aise du tout. On est juste amis, maintenant au moins on en est sûrs.

- Bon, Janet, vous pouvez nous laisser ? Je suis encore un peu fatiguée.

- Mais…

- Merci docteur Fraiser.

 

            Sur ce, ils se recouchèrent tous les deux et Janet n’eut plus qu’à sortir. Elle se rendit à l’infirmerie et du s’asseoir un moment pour reprendre ses esprits : sa meilleure amie venait de coucher avec un de ses collègues dans l’enceinte de la base et ce n’était pas Jack.

Justement ce dernier arriva et, quand il lui demanda des nouvelles de Carter, elle ne pu s’empêcher de rougir en lui répondant qu’elle devait dormir encore un peu car elle était très affaiblie : après tout ça n’était pas totalement faux !

Quant à Sam et Jonas après s’être réveillés vers 12H ils se rendirent au mess puis amenèrent leur plateau et mangèrent dans le labo du major et en profitèrent pour parler. Ils reconnurent tous les deux qu’ils s’aimaient beaucoup mais pas de cette façon, qu’ils n’avaient pas voulu ce qui c’était passé.

Ce qui était arrivé était du au fait qu’ils avaient bu, qu’ils étaient tous les deux dans une mauvaise période psychologiquement et en définitive ils étaient très à l’aise tous les deux et ne ressentait aucun mal aise en présence l’un de l’autre, cet évènement avait même renforcé leur amitié et ils avaient passé le reste du temps à parler de tout et de rien puis Sam avait été, seule, voir le général dans son bureau pendant plusieurs heures.

Elle-même ne se sentait pas si bien en réalité, il y avait une autre raison à son acte, bien qu’involontaire, elle savait qu’inconsciemment elle avait voulu faire souffrir son colonel, se venger, lui rendre la monnaie de sa pièce.

Elle se rendait bien compte que si il ne l’avait pas autant énervée et attristée avant et si elle n’avait pas su qu’il avait une aventure avec Kris (en fait il n’en a pas si vous n’avez toujours pas compris) elle aurait sûrement mieux résistée.

D’un autre côté elle se sentait soulagée d’un poids, comme libérée maintenant qu’elle été « quitte » avec son supérieur mais en même temps elle s’en voulait et avait l’impression de l’avoir trahi, trompé : elle avait beau dire, elle l’aimait et elle ne voulait pas vraiment lui faire mal et ne sentait plus le courage de le regarder en face, dans les yeux.

 

 

Salle de briefing 15H

 

- (Jack, entrant en râlant) Alors général, qu’y a t’il de si important pour que vous m’interrompiez pendant que je regarde mon dessin animé préféré ?

- (sans sourire à l’humour de son second) Asseyez-vous colonel, docteur Carter, docteur Jackson.

 

            Teal’c, Sam et Jonas étaient déjà assis autour de la table et les trois nouveaux venus s’asseyèrent en face.

 

- Pour commencer, j’aimerai annoncer l’intégration du docteur Carter au sein de SG1.

- (Jack, lui tapant sur l’épaule) Félicitations Kris.

- (Sam, sincère) Tu le mérites ma grande.

- En réalité c’est le major Carter qui m’a dit que le colonel en avait eu l’idée et elle a fortement appuyé cette suggestion.

- Merci Sammie.

- C’est normal.

- (Hammond, reprenant) Vous serez donc quatre dans l’équipe, comme avant.

- (Jack, un peu perdu) Je sais que je ne suis pas très doué en sciences mais il me semble que 5 plus 1 font rarement 4…

- Exact, mais Jonas Quenn va bientôt regagner sa planète et le major Carter, futur colonel Carter prendra la direction de SG20 dès la semaine prochaine.

- (Jack, mécontent) Pardon ?

- (Sam, très calmement) Je penses que se sera mieux ainsi. Les équipe marchent toujours par quatre et je ne pense pas que SG1 ait besoin de deux scientifiques dans ses rangs, ça n’irait pas, Kris et moi ne sommes pas complémentaires, on est pareilles et dans la mesure où le général m’a proposé ce commandement je crois que tout est au mieux.

- (se levant en poussant brusquement sa chaise, en criant) Vous auriez pu nous parler avant, non ? Nous demander notre avis ?

- (se levant à son tour, énervée) Oh mais Jonas et Teal’c étaient au courant, de plus je suis majeure et vaccinée colonel, je n’ai pas à vous demander la permission ! Je ne suis même plus sous vos ordres, je serai colonel dans très peu de temps, tout comme vous !

 

            Ils s’affrontaient du regard, le colonel était bouleversé de la nouvelle, si il appréciait tant son travail c’était principalement parce qu’il pouvait passer le plus clair de son temps avec la femme qu’il aimait en secret, il ne voulait pas la perdre, il voulait la garder près d’elle pour pouvoir veiller sur elle, la protéger. Il ne la comprenait pas, lui en voulait de l’abandonner.

 

- Oh, bien sûr, et vous êtes fière de vous ? On a vu ce que ça donnait hier soir !

 

            Au rappel de cette soirée elle rougit violemment et son regard croisa un instant celui de Jonas.

 

- (haussant le ton) Vous n’avez pas à me juger, colonel, surtout vous !

- On peut savoir ce que vous sous-entendez ?

- (Hammond, voulant calmer les choses) Colonel O’Neill, major Carter ! Ça suffit, asseyez vous !… Bien, le colonel Carter aura dans son équipe le major Nelson, le major Davis et Matthew Barett.

- (méprisant) Encore un scientifique ?

- (froide) Non, un ex agent du NID.

- (Jack, agressif) Génial, ils n’ont même plus besoin de nous infiltrer puisqu’on les accueille à bras ouverts !

- (Hammond) Il a toute la confiance du colonel Carter…

- Pourquoi ?... (se tournant vers Sam, ironique mais méchamment) Il couche avec vous Carter ?

- (sur le même ton) Occasionnellement. Je dois même dire qu’il est assez doué.

 

            Jack était pris à son propre piège et ne savait que répondre, Daniel, Hammond, Kris et Teal’c étaient consternés par la tournure que prenaient les choses.

 

- (Kris, tentant de remettre la discussion dans le droit chemin) Toutes mes félicitations Sammy, tu vas devenir colonel, c’est un grand honneur et tu le mérites largement.

- Merci.

- (Daniel, y mettant du sien) Oui, félicitation Sam, c’est super !

- (Teal’c, sincère) Je suis très heureux pour vous major Carter.

- (Jonas, vraiment heureux pour son amie) Et moi aussi Sam.

 

Elle se contenta d’un sourire de remerciement plutôt forcé.

 

- (Jack, changeant totalement de conversation, à Teal’c) En tout cas ça fait plaisir de voir que l’on est pas abandonné par tout le monde.

- En réalité O’Neill, on ne m’a pas demandé mon avis et je pense que je préfèrerais, dans les circonstances présentes, faire équipe avec le major Carter.

 

            Tout le monde était surpris de cet aveu.

 

- (Hammond, d’une voix sans appel) Ecoutez, vous allez encore mener une dernière mission tous les 6, ensemble avec le docteur Fraiser. Vous partirez pour P7R435 demain matin à 8h00. Il s’agit juste de conclure l’alliance et de faire quelques relevés d’ordres scientifiques. SG4 y est allé la semaine derrière et vous-même major… (Sam lui fit un signe de tête affirmatif)

 

Après un moment de silence le général congédia toutes les personnes présentes et alla dans son bureau pour réfléchir à tout ça : il se demandait comment ils avaient pu en arriver là, sa meilleure équipe, la plus soudée, la plus efficace… et ses meilleurs amis !

Ils ne comprenait pas : quelque chose c’était brisé et quand il y repensait c’était entre Jack et Sam que tout avait commencé à dégénéré et comme l’ambiance au sein du groupe dépendait presque intégralement des rapports entre ses deux principaux membres.

En y réfléchissant bien tout couvait depuis un moment, même entre Sam et Daniel qui étaient pourtant comme frère et sœurs des tensions étaient apparues : en fait la jeune femme n’allait pas bien depuis un moment et ses amis n’avaient rien vu, à part Teal’c peut-être, et elle leur en voulait, s’était renfermé sur elle-même et à l’arrivée de Kristin ça avait éclaté.

George se sentait un peu coupable, il savait qu’elle avait beaucoup souffert, était passée par beaucoup d’épreuve et récemment l’histoire avec Anubis dont elle n’avait pas pu parler à ses collègues, lui-même ne connaissait pas le fin mot de l’histoire.

Il était vraiment triste mais ne savait pas comment faire avancer les choses surtout que depuis le début il pressentait qu’il y avait un lien très fort entre ses deux militaires préférés et il avait cru qu’ils finiraient ensemble et cette idée lui plaisait assez bien qu’elle ne fut pas très réglementaire.

Il se doutait un peu que Kris ne devait pas être étrangère à tout ça … il ne l’avait jamais vraiment appréciée déjà petite, très jalouse de Sam, elle faisait tout pour lui ressembler et lui prendre ce qu’elle avait seulement, pour il ne savait qu’elle raison, Sam la protégeait.

Mais le problème majeur, selon Hammond, restait Jacob : le père du major avait beaucoup de mal (comme Jack d’ailleurs) a exprimer ses sentiments et encore plus envers sa fille qu’il aimait pourtant plus que tout et dont il était profondément fier et bien sûr Sam en souffrait même si elle refusait de l’avouer…

Il avait été obligé de céder au major et de démanteler SG1 mais espérait que tout finirait par s’arranger. Il resta encore longtemps à tergiverser, calé dans son fauteuil.

 

 

Labo du major Carter 16h30

 

            Sam travaillait, ou du moins essayait de travailler sur son réacteur à Naquada quand le colonel O’Neill apparut dans l’embrasure de la porte, elle ne se retourna pas, elle pouvait sentir sa présence et il le savait, la réciproque était vraie.

Il se décida à entrer et referma la porte derrière lui. Il voulait vraiment lui parler, savoir pourquoi… Quant à Sam elle lui en voulait encore bien trop pour pouvoir entamer une discussion constructive mais tant pis, maintenant qu’il était là…

 

- (sans le regarder) Qu’est-ce que vous voulez ?

- Parler.

- (se retournant) C’est trop tard.

- (la regardant dans les yeux) Pourquoi ?

- (soutenant son regard avec défi) Pourquoi quoi ?

- Pourquoi vous faites ça ?

- (Sam, comme si elle ne comprenait pas) Je vous demande pardon ?

- (s’approchant de la chaise où elle était toujours assise, doucement/tristement) Pourquoi vous voulez nous quitter, pourquoi j’ai l’impression que vous m’en voulez, pourquoi je n’arrive pas à vous dire ce que je voudrais dire, pourquoi on n’arrive plus à discuter, pourquoi cette colère entre nous, pourquoi vous vous éloignez, pourquoi ai-je le sentiment de vous perdre ?

- … (comme sortant de ses pensées, posément mais assez bas) J’ai couché avec Jonas.

- QUOI ?

- Cette nuit (se levant). Je préférais vous le dire avant que vous ne l’appreniez par quelqu’un d’autre.

- (la rattrapant par le bras avant qu’elle ne sorte, des tremblements dans la voix) Pourquoi ?

- (les larmes aux yeux) Peut-être… peut-être parce que j’étais perdue, parce que je me sentais seule, parce qu’on avait trop bu, parce qu’il était là pour moi, parce que vous… vous…

 

            Elle ne pu aller plus loin et éclata en sanglots avant de se dégager brusquement et partit dans ses quartiers, laissant un colonel tétanisé. Il n’en revenait pas, elle avait fait quoi ? … en plus avec Jonas !

Mais il n’arrivait pas à lui en vouloir car il avait bien compris que cette aventure ne signifiait rien pour elle (je veux dire qu’il sait qu’elle n’aime pas Jonas, pas de cette façon), qu’elle la regrettait, qu’elle ne recommencerait pas et qu’elle s’en voulait. Il avait presque plus mal pour elle que pour lui.

Evidemment il était blessé cependant il savait que si il avait été là, s’il l’avait soutenue comme il aurait du le faire ça ne serai pas arrivé mais le fait est que c’était arrivé justement et la jalousie commença à prendre le dessus sur tout le reste, il alla s’enfermer dans ses quartiers histoire de réfléchir un peu et surtout de se calmer.

Les deux militaires s’évitèrent et évitèrent les autres membres de leur équipe le reste de la journée, ils mangèrent chacun de leur côté. Le reste de SG1 était manifestement divisé en deux « clans » : Teal’c et Jonas travaillant de leur côté et Daniel et Kris d’un autre. Ils avaient cependant tous bien compris que leurs deux amis préféraient rester seuls.

Cependant, plus tard dans la soirée Janet rejoignit Sam dans ses quartiers et elles eurent une longue discussion qui leur permit de remettre les choses au clair et de faire le point sur leurs sentiments. Sam se confia à son amie et cela leur fit beaucoup de bien à toutes les deux : elle lui raconta tout et Janet la réconforta du mieux qu’elle pu.

 

 

Bureau de Daniel, 21H

 

            Kris et Daniel étudiaient un vieux manuscrit (comme il le faisait autrefois avec Sam) mais depuis quelque temps la scientifique ne tenait plus en place, elle semblait réellement préoccupée.

 

- Kris… ça va ?

- Non, ça ne va pas ! Comment voudriez vous que ça aille ? J’ai tout gâché ! Je lui a fait du mal alors que… C’est de ma faute si tout va de travers !

- Voyons, arrêtez, vous n’êtes pas responsable de ce qui se passe. Vous n’avez pas voulu vous faire infecter par ce goa’uld…

- (le coupant) Je ne parle pas de ça ! Je… J’ai menti, c’est de ma faute si SG1 est disloqué à présent.

- (rassurant) Mais non.

- Mais si !

- Kris…

- (haussant le ton) Vous ne comprenez pas, Daniel ! J’ai dit à Sam que j’avais une liaison avec Jack !

- (choqué) Vous avez fait quoi ?

- Je sais, c’est horrible, elle aurait donné sa vie pour moi et…

- (essayant de se remettre) Mais ce n’est pas vrai ? Vous et Jack ?

- Non, non. Il ne c’est jamais rien passé entre nous. (ironique) Ce n’est pas faute d’avoir essayer de l’attirer…

- Elle vous a cru ?

- Elle n’avait aucune raison de douter de ma parole, elle toujours été si confiante. Elle ne n’aurait jamais pensé que j’étais capable d’une telle chose…

- (s’asseyant, consterné) Moi non plus… (pour lui-même) ça explique pas mal de choses.

- Ce n’est pas tout, j’ai aussi dit à Jack que Sam fréquentait quelqu’un en dehors de la base. J’étais tellement jalouse !

- (de plus en plus surpris) Pourquoi ?

- Sam. J’ai toujours voulu avoir ce qu’elle avait et quand je ne pouvais pas je m’arrangeais pour qu’elle ne l’ait pas nous plus. Je sais, je suis horrible ! (à Daniel) Je vous déçois, non ?

- (se levant et marchant dans le bureau) Pour tout vous dire : oui, beaucoup. Mais je m’en veux aussi énormément, je n’ai pas su voir que ça allait mal. Je me suis éloignée de Sam, celle que je considérais et considère toujours comme ma sœur, ma meilleure amie. Si j’avais été plus à son écoute elle m’en aurait parlé et j’aurais pu la détromper !

- Mais c’est de ma faute !

- Effectivement.

- Qu’est-ce que je peux faire ?

- Je ne sais pas… Peut-être que demain…

- J’ai peur qu’il soit trop tard.

- J’espère que non.

 

 

Salle d’embarquement, lendemain matin, 8h00

 

            Les sept équipiers étaient là, silencieux, devant la vague bleutée. Le général les regardait depuis la salle des commandes :

 

- Bonne chance SG1.

- (murmurant mais assez fort pour que les autres l’entendent) SG1… SG1… façon de parler !

 

            Ils passèrent tous la porte sans un mot de plus, seul Daniel lança un faible sourire à Sam qui cru un instant avoir retrouvé son meilleur ami mais elle détourna vite son regard pour croiser celui de Jonas ; ses yeux, comme les siens avaient une lueur particulière, comme un goût d’amertume : c’était leur dernière mission, la dernière mission de LEUR SG1 et dans quelles circonstances ! Elle sentit une main sur son épaule : Janet ! Ce contact la réconforta et lui insuffla le courage de passer la porte sans craquer.

 

 

Sur la planète

 

            La porte débouchait en plein milieu du village ou plutôt de la ville qui avait des connotations de la Rome antique et de la Renaissance : les rues pavées étaient très propres, claires, les femmes portaient des sortes de tuniques toutes de couleur et de formes différentes, les hommes avaient des tuniques plus courtes et des pantalons larges de la même matière et une bonne entente semblait régner entre les habitants.

Les maisons, en pierres blanches étaient à colonnades et décorées de sculptures et de marbres. La verdure était très présente et la campagne et la forêt bordaient les habitations dont certaines se situaient un peu en retrait de l’agglomération principale. En même temps on pouvait voir que leur technologie était assez évoluée malgré un mode de vie relativement ancien.

Un comité d’accueil attendait l’équipe à son arrivée sur la planète. A peine avait elle passé la porte que Sam laissa tomber son équipement et se jeta dans les bras d’un homme qui devait avoir dans les 35/40 ans, brun, les yeux noisette et très avenant. Il la serra longuement dans ses bras sous l’air ébahi de SG1. La jeune femme embrassa toutes les personnes présentes en souriant, elle semblait vraiment heureuse de les revoir. Une femme âgée prit la parole :

 

- Nous sommes très heureux de vous revoir To’ri pour pouvoir signer le traité qui assurera l’alliance entre nos deux peuples… et surtout de revoir Samantha d’autant plus depuis que nous avons appris que…

 

            Sam lui faisait discrètement signe de se taire, la veille femme la regarda, surprise, mais se tu, Sam lui fit un sourire de remerciement mais cet échange n’était pas vraiment passé inaperçu même si personne ne fit de commentaire.

 

- (à la vieille femme) Alamaï, (à l’homme qui l’avait pris dans ses bras) Ugaro, vous tous, je vous présente le colonel Jack O’Neill, le docteur Daniel Jackson, Jonas Quenn, Teal’c le docteur Janet Fraiser et le docteur Kristin Carter. (à ses collègues) Voici Alamaï, la grande conseillère des Célirias et Ugaro leur meilleur scientifique.

- (pour lui-même) Un scientifique ?… super !

- (un habitant de la planète, aux hommes) Veuillez nous suivre s’il vous plaît.

- (Alamaï) Sam…

- Oh, non. N’y comptez pas !

- (amusée) Voyons, vous savez que vous n’y échapperez pas.

- (Jack, un peu inquiet) Echapper à quoi ?

- Nous devons habiller ces dames selon nos traditions.

- (un sourire en coin) Parfait. Allez-y Carter. Doc., Kris…

- (avec un regard noir) A vos ordres colonel.

 

            Les trois jeunes femmes suivirent donc leur hôtesse à l’intérieur d’une bâtisse style romane à colonnades où les attendaient plusieurs autres femmes. Janet et Kris en ressortirent une demi-heure plus tard tandis que les quatre hommes parlaient avec des autochtones, Teal’c et Jack se renseignaient sur l’armement alors que Daniel et Jonas parlaient civilisation, coutumes et technologies.

Les deux femmes portaient la même forme de robe : longue jusqu’aux cheville, douce au toucher, légère, avec un léger décolleté en V, des manches courtes, cintrée à la taille puis évasée en bas. Celle de Janet était rose pâle et celle de Kris vert pâle. Les garçons se tournèrent vers elles.

 

- (Jack) Vous êtes ravissantes mesdames !

- (Daniel, taquin) Pour une fois je suis d’accord avec vous, Jack.

- (plaisantant) Vous vous croyez malin Daniel ? Laissez moi vous dire que…

 

            Il ne pu aller plus loin dans sa réflexion, le souffle coupé par la vision féerique (de son point de vue) de son major qui sortait à son tour de la maison, aux côtés de Alamaï. Manifestement elle n’avait pas l’air ravi de sa nouvelle tenue.

Sa tunique était légèrement différente de celle de ses deux amies : ses manches étaient longues et évasées mais laissaient ses épaules découvertes et elle était effectivement cintrée à la taille mais elle s’arrêtait au dessus du genoux (nettement au-dessus du genoux).

La robe était bleu pâle mais, contrairement à celle des deux autres, elle avait des reflets dorés qui mettaient en valeur sa blondeur et ses yeux bleus. Elle continuait de râler en avançant puis elle regarda successivement Janet et Kris, elle ne sembla pas remarquer le regard admiratif et insistant des hommes de l’assistance et notamment celui de son colonel.

 

- (à Alamaï) Vous vous moquez de moi, elles ne sont pas du tout habillées comme moi, elles ont deux fois plus de tissu que moi sur leur dos !

- (Kris, amusée) De quoi tu te plains Sam, tu as des manches longues !

- Ah, génial ! Des manches longues, rien de plus pratique pour faire des analyses !

- (Jack, sincère) Major, vous êtes magnifique !

- (sans même le regarder) Super !

- O’Neill a raison major Carter, vous êtes resplendissante.

- (Jonas) Je n’aurais pas mieux dit.

- Ecoutez, si vous voulez m’enfoncer je tiens à vous dire que ça n’est pas correct de frapper une femme à terre.

- (Teal’c, déstabilisé) Mais vous n’êtes pas à terre et nous ne vous n’exerçons pas de violence physique sur vous major Carter.

- (lui posant une main sur son bras)  Mais non Teal’c, c’est une façon de parler.

 

 

Sur la planète, dans la forêt, 9h30

 

            Jonas était resté au village pour étudier les clauses du contrat tandis que les autres se rendirent en forêt. Daniel trouva des ruines avec des inscriptions en goa’uld sur les murs. Jack, avec un air passablement exaspéré, s’était assis sur une pierre et Kris et Janet discutaient un peu plus loin.

 

- Si j’ai bien comprit cette ligne là signifierait « Et de l’élue dépendra le jugement et la survie de notre peuple »…

- (Sam, lisant au-dessus de son épaule) Je ne crois pas Daniel, dans le contexte je dirais plutôt « Et de l’élue dépendra la vérité » mais à prendre plutôt dans le sens « La survie de notre peuple dépendra de la vérité de l’élue » ou peut-être « apportée à l’élue ».

- (Teal’c, après avoir étudié l’inscription à son tour) Je suis d’accord avec le major Carter.

- (surpris) Sam, vous savez lire le goa’uld ?

- Bien sûr, Teal’c m’a appris quand je… Enfin il m’a appris.

- Et c’est  une très bonne élève docteur Jackson.

- (s’approchant) Major vous avez appris le goa’uld ? Vous n’avez rien d’autre à faire pendant vos vacances ?

- En réalité on était à Los Angeles avec Teal’c et Jonas pour Pâques et comme il a pas mal plut la première semaine j’en ai profité puisqu’on ne pouvait pas aller à la plage.

- Elle le parle couramment maintenant, nous avons même des conversations…

- Des conversations avec vous, Teal’c ?

- Il est beaucoup plus bavard en goa’uld, colonel.

- Vraiment ?

 

            Elle ne prit pas la peine de répondre et se retourna vers Teal’c.

 

- Oh, oui, pendant que j’y pense Teal’c …

 

            Ils commencèrent une discussion en goa’uld, même Daniel était largué et n’arrivait pas à suivre. A un moment, au grand étonnement de tous, Teal’c éclata de rire, bientôt suivi de Sam, et ne semblait plus pouvoir s’arrêter, il en avait les larmes aux yeux.

 

- (Daniel) Heu… excusez-moi mais je n’ai pas tout suivi…

- (Jack, moqueur) Quoi ? Vous, le grand docteur Daniel Jackson, vous n’avez pas compris ?

- (Daniel, l’ignorant) Sam, vous avez appris le goa’uld en une semaine ?

- Eh bien, j’ai encore du mal avec les temps du passé mais… oui. J’ai toujours été assez douée pour les langues mais je ne voyais pas un grand intérêt à les étudier à vrai dire. Et puis les souvenirs de Jolinar m’ont aidé.

- (Janet, admirative) Sam, vous êtes une équipe SG à vous toute seule.

- (Sam, peu enthousiaste, ironique) Ouais… (pour elle-même) et même un peu plus que ça.

 

Un peu plus tard, dans la forêt, Sam et Janet étaient en train de prélever des échantillons de plantes et le colonel s’impatientait même si la contemplation de son major était une activité qui lui plaisait au plus haut point.

 

- Vous avez bientôt fini ? Ça fait presque 4 heures qu’on est parti !

- (Sam, sèchement) Vous n’aviez qu’à rester au village, ça nous aurait épargné vos jérémiades et on aurait déjà terminé.

- Carter !

- (Kris, moralisatrice) Ecoute, Sam, si Jack dit ça c’est qu’il a ses raisons, nous sommes tous fatigués et rentrer me semble aussi la meilleure solution, de plus s’il nous a accompagné c’est pour notre propre protection.

 

            Si elle avait espéré faire plaisir au colonel en disant ça elle se trompait lourdement, les réparties de son second lui semblait cent fois préférable et il ne répondit pas à son sourire.

 

- (Sam) On a presque fini Kris. (ironique mais sur un ton très sérieux) Par contre, en rentrant il faudra passer dans un supermarché… (s’expliquant) je pense que tu as épuisé ton stock de cirage.

 

            Janet étouffa le rire qui la gagnait tout comme Daniel, Teal’c ne comprenant pas la blague (peut-être que vous non plus d’ailleurs). Kris avait rougi.

 

- Carter, qu’est-ce qui vous prend ? Laissez Kris en dehors de ça. Présentez lui vos excuses immédiatement !

- (sans se retourner) Oh, je suis désolée mon chou, il te reste encire plein de cirage… et puis au besoin tu peux te débrouiller sans, non ?

- Major !

- (levant vers lui un regard innocent) Colonel ?

- (commençant à partir, renonçant à lui tenir tête) On y va !

 

            Après une vingtaine de minutes de marche quasi-silencieuse, Sam était un peu en avant du groupe (il faut dire qu’elle connaissait déjà les lieux), Jack accéléra le pas pour la rejoindre et se mettre à son niveau (en fait c’était surtout pour chasser les idées qui lui venaient à l’esprit quand il la voyait marcher de dos dans cette petite robe).

 

- Vous ne devriez pas vous écarter Carter, ça pourrait être dangereux.

- (d’une voix dure) Merci mais je n’ai pas besoin de vos conseils ni d’être protégée, je me débrouille très bien toute seule et … TOUT LE MONDE A COUVERT !!

 

            Elle venait d’apercevoir un jaffa qui pointait sa lance dans leur direction. A son cri tous se jetèrent à terre. Par réflexe (ou par amour mais pour eux c’est pareil, pratiquement tous leurs réflexes sont dictés par l’amour) Jack entraîna Sam avec lui dans sa chute pour la protéger (comme l’agent Barret quand la maison explose et qu’il se jette sur Sam pour la « protéger », dans la saison 6).

Elle se dégagea rapidement et assez violemment et se précipita vers Kris, qui ne se relevait pas mais avait les yeux ouverts et le visage crispé, tandis que Teal’c tirait sur le jaffa en armure qui s’effondra.

 

- (relevant sa tête, angoissée) Kris, ça va ? Tu n’as rien ?

- (difficilement mais avec un petit sourire) C’est mon épaule…

 

            Janet un peu plus loin examinait les égratignures de Daniel, Sam lui fit un signe de la tête pour lui signifier qu’elle se débrouillerait.

 

- Laisse-moi voir ça.

 

            Sam se pencha sur sa cousine et posa sa main sur la blessure qui saignait. Sûre que personne ne pouvait la voir, elle se concentra et une lumière blanche diffuse sortit de sa paume et la plaie se referma (dans le genre Léo dans Charmed).

 Kris, qui ne sentait plus de douleur leva les yeux vers Sam et lui lança un regard interrogatif au major qui lui répondit par un sourire, elle n’insista pas. Sam se releva et aida Kris à en faire de même.

 

- (Jack, reprenant les choses en main) Teal’c vous allez porter Kristin, on rentre et on se dépêche, il ne vaut mieux pas traîner ici.

- (Sam, de dos) je ne suis pas sûre qu’elle ait besoin d’être portée et Teal’c est le plus apte à répliquer si nous sommes de nouveau attaqué…

- (Jack, en colère, ne tenant pas compte de la justesse de son raisonnement) Ecoutez, ce qui est arrivé est de votre faute, si vous n’aviez pas traîné et si vous ne jouiez pas les petites filles capricieuse j’aurais pu éviter qu’elle soit blessée !

- (Kris, doucement) Mais je n’ai rien…

 

            Personne ne sembla l’avoir entendu, ils restaient tous muets devant le spectacle de leurs amis se disputant qui était devenu monnaie courante depuis quelques temps.

 

- (Sam, se retournant, d’un ton neutre et froid à la fois) Je ne vous ai jamais demandé de vous occuper de moi.

- On en est là parce que vous n’en faites qu’à votre tête !

- (s’énervant) Pendant que vous y êtes on a qu’à dire que j’ai payé ce jaffa pour avoir l’insigne honneur d’être protégée par le grand colonel O’Neill ! C’est bien connu, je fais toujours tout pour attirer l’attention sur moi !

- (Jack, vidant ce qu’il avait sur le cœur, ironique mais méchamment) Moi qui pensait que cela vous ferait plaisir de rentrer… ça fait longtemps que vous n’avez pas vu Jonas, il ne vous manque pas trop ?

- Alors en fin de compte c’est ça votre problème ! Ça vous reste en travers de la gorge, ça ! (venimeuse) Mais vous avez raison, il faudra que je trouve Jonas en rentrant, il n’y a rien de mieux que le sexe pour se libérer des tensions en missions… oh, je suis bête, ça vous le saviez déjà !

 

            Ils savaient tous les deux qu’ils se mentaient : Jack était peiné de ce qui c’était passé mais ne lui en voulait pas vraiment et Sam ne pensait pas un mot de ce qu’elle venait de dire.

 

- (Janet) Vous vous entendez tous les deux ? Je crois que si on en est là c’est de notre faute à tous : regardez ce que vous avez fait de SG1 ! Vous étiez amis, non ? Et voilà le résultat !

- (Sam, calmée) Vous n’avez rien a voir la dedans, Janet, mais vous avez raison au moins sur un point : vous parlez au passé : nous étions une équipe et nous étions amis. Il n’y a plus rien à rajouter.

 

            Soudain ils se figèrent tous, non pas à cause de ses dernières paroles mais parce qu’un deuxième jaffa venait d’arriver derrière Sam, sans bruit, et pointait désormais son arme sur elle. Elle se retourna doucement, un étrange sourire aux lèvres et pas du tout effrayée contrairement à ses compagnons tétanisés.

Un seul et même cri sorti de leur bouche : « SAM ! » (sauf Teal’c parce que lui il dit toujours major Carter). Le tir était parti mais, sans que personne ne le remarque, Sam fit un geste de la main et le projectile dévia imperceptiblement de sa trajectoire, passa à quelques centimètres de la jeune femme et alla se ficher dans un arbre un peu plus loin sans qu’elle n’ait bougé d’un millimètre.

Jack reprit rapidement ses esprits et tira en rafale avec son M16 sur l’homme qui avait failli tuer la personne qui comptait le plus pour lui. Il s’acharna un bon moment sur le garde, le criblant de balles. Teal’c s’approcha enfin de lui et lui fit signe qu’il pouvait s’arrêter.

 

- (Janet) Sam, tu n’as rien ?

- (Kris) Tu es sûre que ça va ?

- C’est bon, je ne suis pas en sucre ! (d’un ton léger) Les jaffas ne sont plus ce qu’ils étaient, il ne savent même plus viser !

- (Jack, cachant son trouble en maugréant) Ah, ils vont en entendre parler de leur forêt tranquille et sans danger… infestée de jaffa, oui !

 

            En fait, il avait réellement eu très peur de perdre Sam, particulièrement sans avoir eu l’occasion de lui dire combien il tenait à elle et il l’aimait. Si elle devait mourir, en plus en étant en mauvais termes avec lui, il n’y survivrait pas.

Sam aussi avait eu peur de mourir un instant, de mourir après avoir dit de telles choses à l’homme qu’elle aimait, c’était une idée qui lui était insupportable. Elle avait foi en ses pouvoirs et savait qu’elle arriverait à éviter le tir mais pendant une fraction de seconde elle se reprocha de ne pas avoir fait plus attention et de s’être mise dans cette position de faiblesse : une semaine plus tôt elle serait morte…

Et le bilan de sa vie n’était pas particulièrement réjouissant : elle avait réussi à se brouiller et à haïr les seules personnes qui comptaient pour elle.

Personne n’avait remarqué que le premier jaffa s’était redressé péniblement et tentait d’attraper son zat (et certainement pas pour leur en faire cadeau).

Mais Sam eut comme une sorte de pressentiment et, tout en continuant d’avancer, elle referma lentement sa main en serrant son poing, les yeux fermés. Au même moment, le jaffa parut comme étranglé par une force invisible et après quelques sursauts il retomba lourdement sur le sol, inerte.

 

 

Au village, 13H

 

            Quand ils arrivèrent en vue du village, les habitants se précipitèrent à leur rencontre. Ils leur expliquèrent qu’un vaisseau cargo c’était écrasé sur la planète pendant leur absence et qu’ils avaient pu venir à bout de la dizaine de jaffas assez facilement mais que 2 s’étaient échappés et ils avaient eu peur pour leurs amis dans la forêt.

 

- (Jack, de mauvaise humeur) Oui, on les a rencontrés et on a eut une petite discussion avec eux… on s’est quitté bons amis.

 

            S’il avait espérer arracher un sourire à Sam de cette manière, il s’était trompé, en effet, dès l’arrivée de la jeune femme, Jonas et Ugaro l’avaient prise dans leurs bras, l’air inquiet, et maintenant ils discutaient tous les trois et elle ne paraissait pas prêter la moindre attention aux tentatives d’humour de son supérieur.

En réalité elle avait du prendre sur elle pour ne pas rire à cette phrase mais, se remémorant les mots durs qu’il avait eu peu avant, elle avait vite ravaler son sourire. Si elle restait près des deux hommes ce n’étaient pas pour rendre jaloux le colonel mais simplement parce qu’elle aimait beaucoup les deux hommes et avec eux elles avait le sentiment très agréable d’être appréciée, admirée, protégée, aimée.

Elle avait un grand besoin d’affection que Jack ne pouvait pas ou ne voulait pas selon elle, lui apporter (elle croit toujours qu’il est avec sa cousine) ni Daniel maintenant pour une raison qui lui échappait quoique que ce malaise entre eux venait peut-être du fait que l’archéologue avait l’impression qu’elle l’avait remplacé dans son rôle de grand frère et de confident par Jonas, ce qui n’était pas totalement faux.

Ce qui, en revanche n’avait pas échappé au colonel s’était le fait qu’Ugaro semblait déshabiller Sam du regard (en général c’est plutôt lui qui fait ça) et cela lui plaisait moyennement (pour ne pas dire pas du tout).

Par contre ses griefs contre Jonas s’envolaient peu à peu car il voyait bien que ses rapports avec Sam n’avaient pas changé, ils restaient toujours fraternels et amicaux voir tendres mais jamais amoureux, et donc qu’effectivement ils n’entretenaient pas de réelle liaison mais ça n’enlevait pas le fiancé qu’elle avait en dehors de la base (selon Kris) mais il trouvait ça de plus en plus improbable : Sam n’aurait jamais trompé quelqu’un qu’elle aimait, ça n’était pas son genre, il ne savait plus que penser…

 

- (Alamaï) Si vous êtes d’accord, j’aimerai que vous vous soumettiez à une autre de nos coutumes. (devant la grimace de Jack) Ne vous inquiétez pas colonel, c’est tout à fait indolore.

 

            Jack accepta alors avec empressement, ravi d’avoir un prétexte pour décoller Ugaro de son major.

 

 

 

 

Dans une salle peu éclairée

 

            Ils étaient tous (les terriens plus Jonas et Teal’c) assis sur la banquette qui courait le long de cette petite pièce ronde à la lumière tamisée.

 

- (Alamaï) Voilà, il s’agit de nous faire part de « proverbes » et de « citations » célèbres, comme vous dites, de votre monde. Vous êtes prêt ? (Je vous l’accorde, ça n’est pas très original)

 

            Jack  ne voyait pas pourquoi elle faisait une telle cérémonie pour entendre quelques proverbes mais la vieille femme, comme si elle avait lu dans ses pensées, lui dit que la citation choisie par une personne reflétait souvent le fond de son âme et que c’était aussi une façon d’en savoir plus sur leur peuple en général.

Teal’c et Jonas sortirent des proverbes de leurs planètes respectives. Kristin se cacha derrière un proverbe bateau, très courant et Jack utilisa cette phrase (que, perso, j’adore) : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » : une manière de faire comprendre à Sam que leur ancienne complicité lui manquait et qu’il ne lui en voulait pas mais elle ne sembla pas le percevoir comme ça.

Daniel, quant à lui se lança dans l’explication d’un obscure et tordu proverbe égyptien. Quand arriva le tour de Janet elle regarda longuement Sam qui détourna les yeux puis Jack qui en fit autant. La situation lui pesait vraiment, voir deux de ses meilleurs amis (dont sa meilleure amie) se déchirer comme ils le faisaient, alors qu’elle avait parfaitement conscience des sentiments qui les liaient, lui faisait beaucoup de peine.

 

- J’aime assez : « l’amour a ses raisons que la raison ignore ».

- (Alamaï) Très juste… et le plus souvent non seulement elle les ignore mais les repousse, les rejettent et les enfouit sous de vains prétextes. (se tournant vers la jeune femme à sa droite) Sam ?

- (visiblement mal à l’aise) Eh bien, je ne sais pas de quel auteur c’est mais j’ai lu ça il n’y a pas longtemps et j’ai pensé que… voilà… « J’aimerais mourir les yeux ouverts pour voir enfin les siens pleurer ».

 

            Sa voix tremblait légèrement et elle avait fixé son regard sur un point imaginaire sur le sol pour ne pas avoir à affronter celui interrogateur, perplexe ou triste de ses amis un peu surpris par la phrase qu’elle avait choisie mais qui représentait parfaitement ce qu’elle ressentait.

 

- (Alamaï, lui prenant la main) Votre âme est torturée Samantha (et une dose de pathétisme !), il faudra que je vous montre quelque chose ce soir… (réfléchissant tout haut) Je pense qu’il s’agit de vous, ça ne peut-être que ça…

- (Sam) Pardon ?

- (se reprenant avec un sourire) Non, ce n’est rien. Venez, le déjeuner est prêt. Au fait, nous avions convié quelques uns de vos amis.

- (Sam, méfiante) Qui ?

- (mystérieuse) Vous verrez le moment venu…

 

            Le major n’avait pas l’air particulièrement ravi de la nouvelle alors que les autres s’interrogeaient sur ce que tout cela pouvait bien signifier.

 

 

Salle à manger, 13h30

 

            La salle à manger était immense et somptueusement décorée (je vous laisse imaginer : draperies, soieries, chandeliers, vaisselle en argent…), quelques personnages importants de la cité étaient présents mais Alamaï ne s’arrêta pas :

 

- Nous allons accueillir nos hôtes dehors, près de la porte.

 

 

A la porte des étoiles

 

- (Jack) Et alors ?

- (Alamaï) On attend.

 

            Soudain la porte s’enclencha pour laisser passer le général Hammond, Jacob et Anise. Cette dernière prit Sam dans ses bras et le major l’accueillit volontiers. Son père fit de même et elle se laissa faire mais sans grand enthousiasme. Sam et Anise allèrent un peu plus loin pour discuter tranquillement tandis que les autres restaient à proximité de la porte.

 

- (Jack) Général, Jacob, qu’est-ce qui vous amène ?

- (Hammond, très naturellement) Nous venons pour déjeuner.

- (Jack) Ah, oui ?

 

            Il n’eut pas le temps d’aller plus loin dans sa réflexion qu’une forme lumineuse apparut au milieu d’eux. Daniel se précipita vers la femme qui se présentait devant eux toute vêtue de blanc.

 

- (Daniel) Oma ! Vous êtes revenue !

- (Oma) Daniel. Je suis heureuse de voir que vous allez bien.

- Oui, mais j’aurais pleins de questions sur…

- (se tournant vers Sam qui arrivait vers elle en souriant et lui tendant les mains) Sam, ma chérie ! Comment allez-vous ?

- (se laissant aller dans ses bras un instant) Très bien merci.

- (prenant affectueusement son menton dans sa main) Oh non, mon ange, vous n’allez pas « très bien », je peux le sentir. Mais vous êtes resplendissante, vous avez bien meilleure mine que lors de notre dernière rencontre.

- (Sam) Effectivement.

- N’oubliez jamais, n’oubliez jamais mon enfant ce que je vous ai dit. Je ne peux pas rester mais si vous changez d’avis… Vous nous avez tellement aidés, vous n’aurez qu’à m’appeler.

- (Sam) D’accord. Ne vous inquiétez pas.

- (Oma, passant sa main sur sa joue) Ne luttez plus, ne renier plus ce que vous ressentez au plus profond de vous. Vous méritez ce bonheur et tout se passera bien, croyez-moi.

- Mais je ne…

 

            La femme disparut, un doux sourire aux lèvres, comme elle était venue, dans un halo de lumière. Personne ne comprenait rien (sauf Alamaï et Anise manifestement) à la scène inattendue et irréelle qui venait de se dérouler sous leurs yeux.

 

- (Daniel) Vous… vous connaissez Oma Dessala ? Je veux dire, on l’a tous rencontrée au temple mais…

- Un peu.

- Quand ? Comment ?

- (Hammond) Major, il y aurait-il quelque chose que vous m’auriez caché par hasard ?

- (Sam, un peu mal à l’aise) Eh bien, en réalité, la dernière fois je ne vous ai pas tout dit : il y a eu quelques complications et… j’ai rencontré Oma, elle est adorable !

- (Jack, complètement perdu) « La dernière fois » ?

- (Hammond, ignorant cette intervention) Vous voulez dire que… (comprenant le vrai sens de ses paroles, réellement horrifié) Oh, mon dieu !

- (blasée) Ce n’est rien, je m’en suis remise seule.

- (Jack, s’énervant) Pourrait-on savoir de quoi vous parlez ?

- (encore sous le choc) Non, colonel, vous ne pouvez pas.

- (Jacob, inquiet) George, qu’est-ce que tu nous cache ?

- Désolée Jacob, si ta fille veut t’en parler elle le fera. Mais je croyais que la Tok’ra était au courant.

- (Anise) Nous n’avons pas eu le temps d’en informer Jacob lors de son retour de mission.

- Je vois.

- (Jack, agacé de ne pas comprendre) C’est bien gentil tout ça mais moi je ne vois rien du tout alors je voudrais bien qu’on m’explique !

- (sèchement) ça suffit colonel ! (plus doucement) Je voudrais parler à Sam en particulier.

 

            La jeune femme suivit le général jusque sous les colonnes de la galerie, ils eurent une discussion animée puis Hammond pris paternellement Sam dans ses bras et ils restèrent longtemps ainsi : on aurait dit qu’ils pleuraient tous les deux, après ils recommencèrent à parler mais calmement.

Les membres de SG1 et Janet étaient de plus en plus perdus.

Quelques minutes plus tard la porte s’enclencha de nouveau, laissant place cette fois à Laira, son mari, qui avait une main autour de sa taille, et un petit garçon d’environ 3 ans ½ : Josh, le fils de Jack et Laira et fils adoptif du nouveau compagnon de Laira, Nicolas : homme de cinquante ans, environ, l’air très doux.

Jack n’en croyait pas ses yeux (les autres non plus d’ailleurs : pourquoi avaient-ils été invités ?) mais il était content de voir son fils avec qui il avait fait connaissance quelques mois plutôt et avec qui il s’entendait relativement bien (même si il ne représentait pas vraiment l’image paternelle pour Josh), il s’avança vers le couple :

 

- Laira.

- Jack, ça fait plaisir de te revoir. (à Josh) Mon chéri, va embrasser ton père.

- (lui faisant une bise) Bonjour papa.

- Bonjour mon grand. Ça va ?

- Oui… (apercevant Sam, avec un grand sourire) Sammy !

 

            Elle leva les yeux quand elle aperçu Josh, son regard s’illumina : elle avait pas mal de temps avec lui quand elle était sur Edora, ils s’adoraient tous les deux. Josh admirait et adulait Sam et la jeune femme l’aimait beaucoup et reportait sur lui l’affection maternelle qu’elle ne pouvait donner à ses propres enfants (normal, elle n’en a pas) et peut-être qu’inconsciemment elle retrouvait en lui quelque chose de son colonel.

Elle s’approcha d’eux et le petit garçon couru vers elle, laissant son père en plan, pour sauter dans ses bras en s’accrochant à son cou. Elle le réceptionna et le fit tourner, ils riaient tous les deux, Sam rayonnait, son visage exprimait un bonheur que les autres croyaient ne plus revoir.

 

- Josh, mon ange !

- (lui faisant un gros bisou sur la joue) Sammy, tu m’as manquée.

- Moi aussi mon petit cœur.

- Pourquoi t’es pas venue avant ?

- J’avais beaucoup de travail…

- Mais papa est venu.

- Oui, mais j’ai travaillé plus que ton papa ces derniers temps.

- C’est pas juste !

- (regardant Hammond amusé par la réflexion de l’enfant) Tu as raison, je vais me faire payer mes heures sup.

- (à Jack, visiblement paumé) Oh, c’est vrai, je ne vous l’ai pas dit, je suis la marraine de votre fils. Amusant, non ?

 

            Elle le laissa sans plus d’explications et s’avança alors vers Laira, Josh toujours dans ses bras.

 

- (Laira, l’étreignant) Sam, tu m’as fait peur tu sais. Je suis tellement contente de te revoir !

- Moi aussi.

- (Nicolas, ouvrant les bras) Sam.

- (dans ses bras) Nicolas.

 

            On pouvait lire dans les yeux des trois adultes qu’ils étaient liés par un profond respect et une profonde amitié, peu de mots suffisaient entre eux.

 

- (Laira, une main sur son ventre, un peu rond) Sam, j’attends un enfant.

- (enthousiaste) C’est magnifique !

- On te doit tellement Sam… Alors on a décidé que, que se soit une fille ou un garçon, elle ou il s’appellerait Sam, comme toi.

- Oh, je ne sais pas quoi dire… c’est…

- (Nicolas, prenant affectueusement la main de sa femme) ça nous fait plaisir, vraiment.

- Alors c’est parfait.

- (Josh) Sammy, on peut aller faire des « espériences » comme la dernière fois avec de la fumée et tout ça ?

- (Sam, amusée) Après avoir manger et fait la sieste, oui, bien sûr.

- Chouette ! Et on pourra jouer à chat ?

- On ira même se promener dans la forêt si tu veux.

- (enfouissant sa tête dans le cou de Sam) Je t’adore !

 

            Jack était le seul à ignorer que Sam s’était rendu régulièrement sur Edora depuis plusieurs mois avec d’autres scientifiques (il était sûrement à la pêche) et avait donc sympathisé avec Laira et sa famille qu’elle avait également sauvés d’Anubis.

Le repas fut assez animé, Sam paraissait heureuse et discutait avec Laira, Nicolas, Alamaï, Ugaro, Anise, Janet et Jonas avec entrain, en lançant des blagues, Josh toujours sur ses genoux.

Durant la sieste de l’enfant Sam classa, avec l’aide de Janet et Ugaro, les relevés qu’elle avait faits le matin même et passa le reste de l’après-midi à jouer avec Josh et les enfants du village. Elle avait remis pour cela sa tenue de militaires : elle avait beaucoup de succès auprès des enfants et auprès de Jack, qui l’observait de loin sous le charme de la grâce de ses mouvements, de la beauté de son visage et de son attitude enfantine et légère.

Elle porta de nouveau sa robe pour le dîner avec une étole en plus, de la même couleur que la robe pour lutter contre la fraîcheur de la tombée de la nuit. Ils se mirent à table à 22 heures, sous les étoiles.

Les hommes aussi c’étaient changé et portaient la tenu des autochtones mais en blanc et l’étoffe était en peu moins souple et un peu plus chaude. Au milieu du repas le ciel s’assombrit brusquement et une ombre passa sur la ville et Thor se téléporta à côté d’eux.

 

- Salutations à tous.

- (Jack) Thor ! Quelle bonne surprise ! Je suppose que vous venez pour voir Carter, comme tout le monde…

- Vous supposez bien O’Neill. (à Sam) Major Carter, je suis honoré de vous revoir.

- Merci. Moi aussi.

- Pour vous prouver notre reconnaissance et vous exprimer toute notre admiration…

- (Jack, le coupant) Laissez-moi deviner… Vous avez donné son nom à un vaisseau ?

- Pas tout à fait, en réalité nous avons donné son nom à SON vaisseau.

- (Jack, surpris) Son… quoi ?

- (Sam, sous le choc) MON vaisseau ?

- Exactement Samantha, le vaisseau que nous vous offrons. Il est un peu plus petit que les nôtres : nous avons pensé que se serait plus pratique pour vous à manier, mais il bénéficie de toutes nos dernières avancées technologiques.

 

            Sam se leva et alla embrasser Thor.

 

- (Jacob) Sam, je crois que tu devrais confier ce vaisseau aux tok’ra et…

- (Sam, d’une voix tranchante) N’y compte pas ! (à Thor, d’une voix amicale complètement différente, excitée comme une gamine) On fait la course ?

 

            Thor eut l’air amusé et deux secondes plus tard ils avaient disparu tous les deux.

 

 

A bord du vaisseau

 

            Imaginez-vous un vaisseau Harsgard en un peu plus petit avec plein de trucs technologiques partout mais aussi un laboratoire, une bibliothèque et des quartiers tout à fait terriens.

 

Thor et Sam rejoignirent la salle des commandes dont tout le devant était transparent (je trouve ça vachement plus joli), un grand écran couvrait tout un côté (c’est l’écran qui sert à visualiser les plans du vaisseau, le déplacement des gens à l’intérieur, ces caractéristiques technique… sauf que là ça fait aussi lecteur de DVD (c’est pas une blague, de toute façon ça n’aurait pas été drôle)).

Sam admira la vue un instant puis laissa son regard s’attarder sur tous les appareils de la salle, Thor se contentant de l’observer, fascinée par ce qu’elle voyait, elle se risqua même à toucher l’écran et esquissa un sourire.

 

- Qu’en pensez-vous Samantha ?

- (regardant tout autour d’elle) C’est … magnifique ! (regardant Thor) Je ne peux pas accepter.

- Bien sûr que si. Vous avez risqué votre vie et vous nous avez débarrassé du plus dangereux des goa’uld qui ait jamais existé.

- … (toujours pratique) Et il se conduit comment ?

- Par la pensée… la vôtre. Il répondra à ce que votre esprit lui demandera de faire, mais vous serez la seule apte à le faire. Pour le contrôle manuel, tout est expliqué dans l’ordinateur…

- … (souriant) que je peux commander par la pensée.

- Tout à fait.

 

 

Sur la planète

 

            Le silence régnait à la table depuis la disparition de Sam, tout le monde était perdu dans ses pensées, essayant de trouver une explication plausible à tout ce qui c’était passé jusqu’à présent autour de Sam.

 

- (Daniel) Eh ben !

- …

- (Jack) Ils lui ont construits un vaisseau. Pourquoi ?

- (Anise, sur la défensive) Mais voyons c’est la moindre des choses, après ce qu’elle a fait !

- Justement c’est ce que j’aimerai bien savoir : ce qu’elle a fait.

- (Sam, apparaissant, coupant la parole à Anise) ELLE a tué Anubis.

 

            Grand silence (je les comprends, ça doit leur faire un choc).

 

- (Josh, s’accrochant aux jambes de Sam) Sammy, je peux voir ton vaisseau ?

- Bien sûr mon coeur.

 

            Elle lui prit la main et ils disparurent dans un éclair.

 

- (Jack, inquiet) C’est une blague ?

- (Jacob) Elle plaisante ?

- (Hammond) Pas du tout, colonel, Jacob. C’est parfaitement exact.

- (Jack) vous voulez dire que vous l’avez envoyée se battre seule contre Anubis…

- Et qu’elle a réussi à s’en sortir et à nous en débarrasser brillamment ? Oui.

- (se levant, haussant le ton) Mais c’était dangereux ! Elle aurait pu en mourir !

- (Daniel, grave) Et c’est d’ailleurs ce qui c’est passé, n’est-ce pas ?

- (Jack) Quoi ?

- (Jacob, pâle) George !

- (Hammond) Effectivement… mais je n’étais pas au courant jusqu’à la venue de Oma Dessala, elle ne m’en avait pas parlé jusqu’à aujourd’hui.

- (Jack) C’est pas vrai !

 

            Il quitta la salle, furieux davantage contre lui-même que contre le général en fait.

 

- (Janet) On est vraiment nuls, on a rien vu !

- (Jacob) Et moi donc !

 

            Thor réapparut en même temps que Jack revenait.

 

- Désirez-vous voir le vaisseau ?

 

 

Dans le vaisseau

 

            Sam, accroupie, était en train de montrer les différentes constellations à Josh qui l’écoutait attentivement, en admirant la vue qui s’offrait à lui, quand ils arrivèrent tous. Elle se retourna et les traits de son visage se durcirent.

 

- (Jack, voulant détendre l’atmosphère) Il est chouette votre nouveau vaisseau, Carter.

- (Sam) Je trouve aussi.

- (Jacob, s’avançant vers sa fille) Je sais que tu ne veux pas le laisser aux tok’ra et je te comprends parfaitement c’est normal, tu le mérites après avoir… enfin tu sais. Mais est-ce que je pourrais au moins savoir comment il marche et j’aimerais le conduire si tu permets.

- Je crois que ça ne va pas être possible.

- (Jack, essayant de faire de l’humour) Pourquoi, vous avez perdu la clef ?

- Non.

- (Jack, ne se contentant pas de cette monosyllabe) Alors ?

- La clef c’est moi.

- (Jacob) Pardon Sam, j’ai peur de ne pas bien comprendre.

- Je vais vous montrer.

 

            Sam fit démarrer le vaisseau avec son esprit, tout le monde fut surpris de la brusque accélération et ils tanguèrent tous un petit peu sauf Thor, Teal’c, Sam bien entendu et Josh car la jeune femme le tenait contre elle.

En fin de compte Sam trouvait cela très amusant et prenait beaucoup de plaisir à faire virer l’engin de bord, elle le remit ensuite en place.

 

- (Jacob, se remettant du voyage) Et tu veux dire que tu as fait ça par la pensée.

 

            Sur l’écran de la salle de commandes (où ils sont) on pu lire « Ton esprit de déduction m’étonnera toujours papa ! ».

 

- (Jacob) Tu contrôles tout ?

- (Sam, ironique) Amusant, non ? Bon, Alamaï nous appelle, il faut y aller.

 

            A peine eut-elle prononcé ces paroles qu’ils se retrouvèrent sur la terre ferme près de la table où ils avaient mangé.

 

- (Janet, à Sam, sans que les autres puisse l’entendre) C’est vous qui avez fait ça ?

- (innocemment, plantant son regard dans le sien) Moi ? …. (de dos, après s’être éloignée un petit peu) A votre avis ?

- (Thor) Je vais devoir vous quitter. (à Sam) Samantha, j’espère vous revoir très vite. Je vous laisse donc le vaisseau.

- Merci.

- C’est nous qui vous remercions.

 

            Sur ces mots il se télétransporta, ensuite Laira et Nicolas vinrent prendre congé en emportant Josh qui, après l’avoir longuement serrée dans ses bras et embrassée, fit promettre à Sam de venir le voir très bientôt, ils passèrent ensuite tous les trois la porte.

 

- (Daniel se tournant vers Sam) Pourquoi, pourquoi ne pas nous l’avoir dit, Sam ?

- Pourquoi pas ?

- (Jonas) Parce que vous avez fait là c’est fantastique, c’est génial, c’est… (la prenant dans ses bras) Sam vous l’avez tué et vous avez donné votre vie pour nous, rien de ce que nous pourrons dire où faire ne pourra être à la hauteur de cette action. Sur ma planète vous seriez nommée vincerazil d’honneur (je ne sais pas si ça existe mais on va dire que oui).

- Vous êtes adorable, Jonas.

- (Daniel, s’avançant et lui prenant la main (à Sam, pas à Jonas)) Sam, nous sommes vos amis…

- (ironique) Vraiment ?

- (sincère) Vraiment et on aurait du vous aider, si vous nous en aviez parlé on aurait pu vous soutenir.

- Mais l’auriez-vous fait ?

- (Teal’c) Moi oui.

- (Daniel) C’est évident !

- (Janet) Bien sûr !

- (Kris) Après tout ce que tu as fais pour moi Sam… comment aurait-il pu en être autrement ?

- (Jack, prenant la parole à son tour, sincère) Carter, attendre une réponse de ma part est inutile, vous savez ce que j’aurais fait.

- Ou pas... De toute façon je devais y aller seule et maintenant c’est terminé alors on ne va pas en discuter pendant des heures !

- (Alamaï, arrivant) Vous êtes tous là. Très bien, suivez-moi.

 

            Elle avait bien remarqué la tension qui régnait quand elle était arrivée et en était désolé mais la faute était partagée : Sam aurait du savoir que ses amis seraient toujours là pour elle et parler et les autres auraient du voir qu’elle n’allait pas bien…

Elle espérait cependant faire avancer les choses, d’une manière ou d’une autre. Elle les conduisit vers une grande maison plus belle et plus richement décorée que les autres et les fit entrer après que les deux immenses portes en bois doré se soient ouvertes d’elles-mêmes.

 

 

Dans une grande maison, un couloir, un peu plus tard

 

- (Alamaï) Attendez un instant.

 

            L’équipe SG1 et Janet patientaient dans le couloir tandis que la vieille femme ouvrait une belle et grande porte, finement ouvragée, au bout du couloir. Elle s’effaça ensuite pour les laisser passer.

Ils entrèrent et eurent tous le souffle coupé. Ils avaient pénétrés dans une sorte d’antichambre, entièrement décorée de marbre, qui donnait sur une vaste salle ronde qui s’ouvrait sur le ciel à cette heure sombre et impressionnant grâce à un dôme de verre voûté.

De grandes baies vitrées occupaient la majorité des murs d’une éclatante blancheur tandis que le sol, en mosaïques représentait des scènes mystiques et féériques. Les lourdes draperies aux fenêtres, retenues par de discrets cordons de soie blanche, étaient d’un bleu nuit troublant et donnait à la pièce une ambiance envoûtante.

Impression rehaussée par la petite table ronde en marbre délicatement sculpté et incrustée de pierres précieuse, au-dessus de laquelle pendait un magnifique et imposant lustre en cristal dont les dizaines de bougies éclairaient la salle d’une lumière tamisée, vacillante, sourde et mystérieuse.

De fines et élancées colonnes de marbre couraient tout autour de la pièce aux belles dimensions. Tout cela conférait au lieu une atmosphère magique et cérémonieuse qui imposait aux visiteurs un silence respectueux. La voix douce de la vieille femme se fit enfin entendre, son intonation semblant s’être accordée avec le décor.

 

- Il existe une légende, ici, sur Céléria, qui dit qu’il y a bien longtemps, plusieurs générations, cette pièce était en quelque sorte le générateur d’un bouclier géant qui protégeait la planète des attaques des goa’uld et autres ennemis. Mais un jour il s’est éteint et depuis on dit que quand viendra l’élu(e), un soir de pleine lune, il se remettra en marche. En attendant la salle est en sommeil.

- (Sam, attentive) En sommeil ?

- La légende veut que, quand l’élu(e) passera la porte, la salle se réveillera.

- (Jack) Se réveillera ? C’est un peu flou, non ?

- (Sam, sans tenir compte des propos de son supérieur) Vous croyez que ce ou cette élu(e) se trouve parmi nous ?

- J’en suis convaincue.

 

            Tous, sauf Sam entrèrent chacun à leur tour dans la salle, touchant la table et admirant (ou plutôt examinant pour Jonas et Daniel) les détails des sols et les écritures sur les colonnes, puis ils revinrent dans « l’antichambre ».

 

- (Daniel) C’est très intéressant comme architecture, je pourrais l’étudier plus en détails ?

- (Alamaï) Oui, bien sûr. Je vous conduirais ici demain quand il fera jour. Allons-y à présent, vous devez être fatigué.

 

            Ils avaient tous quitté la salle sauf Sam (et oui, encore, faut toujours qu’elle se fasse remarquer !), elle se doutait au fond d’elle, et en était presque sûr maintenant qu’elle avait vu la salle qui semblait l’appeler, qu’elle était cette élue mais elle n’avait pas voulu entrer car elle en avait plus qu’assez de toujours devoir tout faire, seulement il s’agissait de la survie d’un peuple et sa petite personne passait donc au second plan.

Alamaï l’avait vu mais faisait comme si de rien n’était car elle était persuadé aussi que Sam était la bonne personne mais elle comprenait son hésitation, surtout devant les autres.

Le major était devant l’entrée s’interrogeant encore sur ce qui pourrait bien se passer puis, comme poussée par une force indépendante de sa volonté, elle franchit la ligne invisible séparant les deux pièce et s’avança sous le dôme. Dès qu’elle eut posée un pied dans la salle une musique se fit entendre : d’abord doucement puis de plus en plus fort : « Bring me to life » de Evanescence.

 

How can you see into my eyes like open doors
leading you down into my core
where I’ve become so numb without a soul my spirit sleeping somewhere cold
until you find it there and lead it back home wake me up inside
wake me up inside
call my name and save me from the dark
bid my blood to run
before I come undone
save me from the nothing I’ve become

now that I know what I’m without
you can't just leave me
breathe into me and make me real
bring me to life

wake me up inside
wake me up inside
call my name and save me from the dark
bid my blood to run
before I come undone
save me from the nothing I’ve become
bring me to life

frozen inside without your touch without your love darling only you are the life among the dead

all this time I can't believe I couldn't see
kept in the dark but you were there in front of me
I’ve been sleeping a thousand years it seems
got to open my eyes to everything
without a thought without a voice without a soul
don't let me die here
there must be something more
bring me to life

 

Traduction (si ça vous intéresse):

Comment peux-tu voir dans mes yeux comme à travers des portes ouvertes ?
Te menant au fond de mon coeur
Où je suis devenu si engourdi
Sans une âme
Mon esprit dormant dans un endroit froid
Avant que tu ne le trouves là
Et que tu le ramènes à la maison
(Réveille-moi) Réveille mon intérieur
(Je ne peux pas me réveiller) Réveille mon intérieur
(Sauve-moi) Appelle mon nom et sauve-moi du noir
(Réveille-moi) Offre mon sang pour courir
(Je ne peux pas me réveiller) Avant que je ne sois détruit
(Sauve-moi) Sauve-moi de ce rien que je suis devenu
Maintenant que je sais ce que je suis sans
Tu ne peux pas me quitter
Respire en moi et rend moi réelle
Ramène-moi à la vie
[Refrain]
Ramène-moi à la vie
(J'ai vécu dans un mensonge... Il n'y a rien à l'intérieur)
Ramène-moi à la vie
Gelé à l'intérieur sans ton contact
Sans ton amour, chéri
Il n'y a que toi en vie parmi les morts
(Tout ce temps, je ne peux pas croire que je ne pouvais pas voir
Tenu dans l'obscurité, mais tu étais là devant moi)
J'ai dormi mille ans il (me) semble
Je dois ouvrir mes yeux à tout
(Sans une pensée, sans une voix, sans une âme)
Ne me laisse pas mourir ici (Il doit y avoir quelque chose d'autre)
Ramène-moi à la vie
[Refrain]

Ramène-moi à la vie
(J'ai vécu dans un mensonge... Il n'y a rien à l'intérieur)
Ramène-moi à la vie

 

            Sam eut un mouvement de surprise mais continua d’avancer en regardant tout autour d’elle, admirant le décor et cherchant à comprendre d’où pouvais venir cette musique qui, étrangement lui faisait énormément de bien comme si tous ses sentiments négatifs s’exprimaient par ces paroles, c’était une sorte de délivrance.

Les autres étaient tous revenus sur leur pas et mise à part Alamaï qui affichait un grand sourire, on pouvait lire sur le visage de ses compagnons la surprise, l’incompréhension et une certaine inquiétude.

 

- (Alamaï) Je le savais. (à ceux qui l’entouraient) N’avancez pas !

- (Jonas, un peu angoissé) Sam, qu’est-ce qui se passe ?

- (Sam, comme hypnotisée) Je ne sais pas…

- (Kris, après avoir réfléchi) Cette musique… je l’ai déjà entendu. Elle passe à la radio !

- (Alamaï) La salle analyse les sentiments des gens et choisit dans leur propre mémoire la chanson qui correspond le mieux à leur état d’esprit.

- (Daniel, pensif) Bring me to life…

- (Jack, énervé) Merci Daniel, on n’est pas sourd !

- (Daniel) ça doit vouloir dire quelque chose…

- (Janet, d’un ton plein de sous-entendu) … à quelqu’un.

- (Alamaï) Samantha, placez votre main sur la console.

- (Sam et Jack, en même temps) Pourquoi ?

 

            Leur regard se croisèrent puis celui de Sam de détacha pour aller se fixer sur Alamaï et ce qu’elle y lut sembla lui donner confiance. Elle appliqua donc la paume de sa main sur la surface de la table alors que la musique continuait en arrière fond.

Dès que sa peau fut en contact avec la pierre un éclair d’une luminosité intense parcouru la salle tandis que Sam était prise d’un frisson et chancela. L’éclair fit ensuite place à des images surnaturelles (c.f. le supplice de Tantale), la pièce avait pris des teintes de mauve, de doré, d’orange-rose « soleil couchant », des nébuleuses, des galaxies et des voies lactées miniatures de toutes les couleurs (comme celles des photos des magazines d’astronomie) flottaient dans l’espace au côté de millier de point lumineux figurant des étoiles formant des constellations : un spectacle époustouflant.

Sam s’approcha d’une « nébuleuse » et la toucha du bout des doigts avec un sourire enfantin naissant sur ses lèvres : c’était comme si sa main était passé dans un brouillard épais.

La jeune femme, au milieu de la salle, ressemblait à un ange et souriait toujours émerveillée, comme un enfant devant un nouveau jouet.

Elle se sentait vraiment bien, une impression de plénitude l’envahissait, tous ses problèmes semblaient s’être envolés la laissant complètement détendue. En revanche, Alamaï semblait un peu déçue, elle prit la parole, brisant le silence qui n’était pour l’instant troublé que par la chanson qui tournait en boucle :

 

- Vous êtes l’élue mais vous n’êtes pas prête.

- (Sam, semblant sortir d’un rêve) Je suis désolée…

- Ce n’est pas de votre faute Samantha, nous avons déjà attendu plus d’un de vos siècles, nous pourrons encore patienter. Ne vous sentez pas responsable, vous nous avez déjà beaucoup aidés.

- (se replongeant dans la contemplation de ce qui l’entourait) Je… je peux rester un moment ici ?

- (Alamaï) Bien sûr. (commençant à partir) Nous allons vous laisser…

- (Jack, visiblement pas d’accord) Je ne crois pas, non.

 

            La musique continuait et Sam était de nouveau complètement absorbée par les phénomènes lumineux qui flottaient autour d’elle. Jack semblait assez inquiet pour son second qui avait l’air ailleurs, détaché de ce qui se passait à l’extérieur de la salle.

 

- Carter, revenez maintenant. Major !

 

            Comprenant que rien ne la ferait réagir, il entra à son tour dans la pièce pour aller la chercher lui-même. Soudain la musique changea : il s’agissait maintenant de « She » (chanson de générique de début de « Coup de froudre à Notting Hill »).

 

 She may be the face I can't forget.
A trace of pleasure or regret
May be my treasure or the price I have to pay.
She may be the song that summer sings.
May be the chill that autumn brings.
May be a hundred different things
With in the measure of a day.

She
May be the beauty or the beast.
May be the famine or the feast.
May turn each day into a heaven or a hell.
She may be the mirror of my dreams.
A smile reflected in a stream
She may not be what she may seem
Inside her shell

She who always seems so happy in a crowd.
Whose eyes can be so private and so proud
No one's allowed to see them when they cry.
She may be the love that cannot hope to last
May come to me from shadows of the past.
That I'll remember till the day I die

She
May be the reason I survive
The why and wherefore I'm alive
The one I'll care for through the rough and ready years
Me I'll take her laughter and her tears
And make them all my souvenirs
For where she goes I've got to be
The meaning of my life is

She, she, she

 

- (Jack, se retournant puis regardant Sam) Heu… ça veut dire quoi, ça ?

- (Sam, bien réveillée, à Alamaï) Alamaï ?

- C’est impossible ! Je … Il n’y a qu’une élue et la pièce n’a pas réagi quand le colonel O’Neill y est entré la dernière fois…

- (Jack et Sam, en même temps) Donc ?

- La seule explication envisageable c’est que vous êtes bien l’élue Sam mais il vous manque quelque chose.

- (Sam, désignant Jack, incrédule) Lui ?

- C’est très probable.

- (Sam, vivement) Je ne crois pas, non !

- (Jack, vexé) Pourquoi pas ?

- (Sam, faisant un geste d’exaspération) Réfléchissez !

- (Jack, acerbe) Vous m’en voyez désolé, ce n’est pas dans mes habitudes !

- (Sam, se retournant vers lui) ça je sais, merci.

 

            Elle s’attendait à ce qu’il réplique avec une phrase ironique et bien placée dont il avait le secret mais il n’en fit rien et resta muet, Sam s’en voulut un peu de sa dernière réplique car elle avait la sensation qu’elle l’avait blessé : évidement, c’était principalement ce qu’elle cherchait à faire mais elle ne souhaitait pas aller aussi loin (vous me direz qu’elle est pas aller bien loin mais si elle a bien mis le ton approprié et sachant qu’il ne pense qu’à lui plaire ces simples mots ont pu lui faire mal mine de rien).

D’un autre côté Sam était un peu énervé car, ne voulant pas croire que cette chanson parlait des sentiments de Jack pour elle, elle l’imaginait pour Kris et en était en quelque sorte jalouse.

 

- (Alamaï) Jack, placez votre main sur la table.

 

            Il s’exécuta et un nouvel éclair illumina la salle, le décor ne changea pas beaucoup (toujours nébuleuses et galaxies) mais les couleurs oui : les teintes chaudes laissèrent la place à du bleu, de l’argenté et à différents tons de gris.

Jack et Sam semblaient étonnés et le colonel assimilait difficilement que son esprit était à l’origine de tout ça… sans compter que la musique continuait et qu’il devait admettre qu’effectivement les paroles reflétaient parfaitement sa pensée, du moins ces derniers temps car avant tout était très clair : il l’aimait et elle éclairait sa vie.

 

- (Alamaï, comme pour elle-même) Je ne comprends pas… ou peut-être que… (à Jack) Colonel O’Neill, laissez votre main ici. (à Sam) Samantha, posez la votre au-dessus de celle du colonel.

- Pardon, mais je dois mettre ma main sur la sienne ?

- (Jack, agacé) Je ne vais pas vous contaminer major !

- (Sam, sincère) Ce n’est pas ce que je voulais dire.

 

            Elle mit sa main en place en marquant une toute petite hésitation avant de mettre en contact sa peau avec celle du colonel. Quand la paume de sa main rencontra le haut de celle de Jack, un éclair encore plus important eut lieu laissant la place à quelque chose d’encore plus époustouflant, magique, merveilleux : toutes les couleurs se mélangeaient dans des arc-en-ciel, des nébuleuses et autres assemblages extraordinaires d’une beauté sans égale qui les laissa tous sans voix.

La musique aussi avait changée, on commençait à présent à entendre les premières notes de « This love, this heart » de Phill Collins : (Je ne sais pas si ça vous intéresse les paroles mais je préfère les mettre, en tous cas, moi j’adore cette chanson, elle est super belle et très émouvante… enfin c’est mon point de vue)

 

This love, this heart, these arms to hold
So tight to you, I won't let go
Can this be real, or just some dream that feels so true
I wish you love, I wish you more
You are all that I live for
I'll never hurt you believe me
My heart beats just for you
It only beats for you

I'll keep the fire alight for you
Can't think of nothing else, what can I do
This lonely heart of mine, it only beats for you
It only beats for you

You bring me peace, you make me smile
You give me strength and all the while
You ask for nothing, only love
And my heart beats just for you
It only beats for you

I'd say all these things to you
If you were here, but that's not gonna be
COs you 're not here at all
There's only me
But I won't stop trying

I won't give up, I'll wait for you
'Till you come back, it's all I can do
I'll be right here, I'm going nowhere without you
Give me the chance, just make the call
Just say the words, I'm waiting for
Just let this heart of mine show you
It only beats for you

Yes it only beats for you
It only beats for you
This love, this heart
These arms, they're only for you

These arms, they're only for you
They're only for you

 

 

            Après quelques secondes, Sam enleva sa main bien que ce contact lui fut (et à Jack aussi d’ailleurs) très agréable et légèrement troublant. Ils contemplèrent un instant la salle, comme perdus devant tant de magnificence, sachant presque inconsciemment que cette chanson qu’ils entendaient venait de l’esprit de Sam et s’adressait directement à Jack, il en était touché ; mais elle, elle n’appréciait pas vraiment que ses pensées soient mises à nues et faisait comme si il ne s’agissait pas de du vrai visage de son âme, elle ne voulait pas qu’ils sachent, qu’il sache…

 

- (Alamaï, très contente mais toujours digne) ça y est.

- (Sam) Et maintenant ?

- Il devrait se passer quelque chose.

- (Jack, troublé par les paroles de la chanson qui aurait tout aussi bien pu venir de lui) Du style ?

- En fait, je ne sais pas vraiment…

- (Jack) Génial !

- (Daniel, réfléchissant tout haut) La chanson…

- (Jack) Oui, on l’entend tous.

- (Daniel, commençant à comprendre) L’inscription…

- (Jack) On peut savoir où vous voulez en venir ?

- (Sam, en même temps) Vous pourriez être plus clair ?

- (Daniel, à Kristin) Dites leur.

- (Sam et Jack, simultanément) Dites leur quoi ?

 

            Ils se regardèrent une nouvelle fois puis reportèrent leur attention sur Daniel et Kris.

 

- (Kris) Mais, Daniel…

- (Daniel) Il le faut.

- (Kris, résignée) D’accord.

- (Jack, à l’ouest (comme d’hab.)) Pardon mais je...

- (Kris, sans le regarder) Tais toi, s’il te plaît, c’est assez difficile comme ça. (à Sam et Jack) Je sais que vous allez m’en vouloir mais je…je ne voulais pas ça. Enfin, voilà, je vous ai mentis : Jack, Sam n’a jamais eu de fiancé, en tout cas pas depuis ces 5 dernières années (enfin elles a eu des aventures avec des hommes, il n’y a qu’à voir les aliens ou plus concrètement Pete mais rien de très sérieux) et Sam, je n’ai jamais eu de liaison ni même la moindre relation autre que purement amicale et fraternelle avec Jack. Il… il m’a repoussé. (en larmes) Je suis vraiment désolée.

 

- (Sam, peinée, étonnée) Kris… pourquoi ?

- (Jack, carrément en colère) Comment as-tu osé ? Comment à tu pu faire une chose pareille ? Tu me dégoûtes !

- (Kris, en larmes) Jack, je t’en pris ! Je regrette tellement!

- (Jack) Tu te rends compte de ce que vous… Carter ? Sam ? ça va?

 

            Sam s’était sentie mal, elle avait pâlie significativement et s’appuyait à présent sur la table pour ne pas tomber. Tout d’un coup elle bascula en arrière mais une force invisible la maintint en l’air, à moitié couchée en hauteur, à la diagonale, les pieds à quelques centimètres du sol.

Un immense rayon lumineux sembla sortir du corps de la jeune femme pour se diriger en ligne droite jusqu’en haut du dôme puis dans le ciel (c.f. la fin du cinquième élément). Quand il disparut, le major retomba mais Jack ayant prévu le coup, il la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol et l’allongea délicatement, la tête sur ses genoux. Une nouvelle chanson remplaça la précédente, cette fois venant de Jack : « Nothing at all » de Ronan Keating.

 

It's amazing how you can speak right to my heart,
without saying a word, you can light up the dark,
try as I may I could never explain what I hear
when you don't say a thing....


The smile on your face lets me know that you need me,
there's a truth in your eyes saying you'll never leave me
the touch of your hand says you'll catch me when ever I fall
you say it best when you say nothing at all

all day long I can hear people talking out loud ...ohohoh

But when you hold me near,
you drown out the crowd (the crowd)
try as they may they can never define,
what 's been said between your heart and mine...

The smile on your face lets me know that you need me,
there's a truth in your eyes saying you'll never leave me
the touch of your hands says you'll catch me when ever I fall
you say it best when you say nothing at all

the smile on your face lets me know that you need me,
there's a truth in your eyes saying you'll never leave me
the touch of your hands says you'll catch me when ever I fall
you say it best when you say nothing at all

(you say it best when you say nothing at all)
(you say it best when you say nothing at all)

the smile on your face,
the truth in your eyes,
that touch of your hands lets me know that you need me

(you say it best when you say nothing at a
ll)

 

- (Alamaï, enthousiaste) Le bouclier est enclenché.

- (Jack, très inquiet, caressant les cheveux de Sam qui avait les yeux fermés) Sam, vous m’entendez ? Vous allez bien ?

- (Sam, ouvrant difficilement les yeux, dans un souffle) Je suis désolée…

- Non, ne vous inquiétez pas, vous n’allez pas mourir.

- (Alamaï) Bien sûr que non ! Mais par contre le processus l’a privée de son énergie pour un moment.

- (Sam, esquissant un sourire) Je sais. Je ne parlais pas de ça mais…

- (Jack, prenant sa main et remettant en place une mèche de ses cheveux de l’autre) Oh… Ecoutez, c’est moi qui suis désolé, c‘est de ma faute (bon c’est pas vraiment de sa faute si elle a « dérapé » avec Jonas mais il dit ça pour la réconforter et pour la déculpabiliser) et… (devant son geste de négation de la tête) J’aurais du vous dire combien j’étais fier de vous, combien je vous trouvais merveilleuse, intelligente, belle, courageuse, (plus doucement) combien je vous aime depuis longtemps, depuis le début en fait et comme je n’ai jamais aimé personne (je sais ce que vous vous dites : c’est romantique à pleurer !). Je t’aime tellement, j’ai tellement besoin de toi… maintenant que tu le sais, tu n’as plus d’excuse (voulant faire de l’humour mais tendrement) et ne me sort pas un truc de scientifique du genre « rien ne doit sortir de cette salle » ou je fais une dépression.

- (enlaçant ses doigts avec les siens après avoir esquissée un sourire douloureux) Jack… Moi aussi je… (elle avait du mal à parler et à garder les yeux ouverts)

- (la serrant contre lui) Sam, reste avec moi. Je suis là, je ne te laisserais pas, plus jamais.

 

            Il la berça en la serrant davantage dans ses bras mais elle perdit conscience. Jack, guidé par Alamaï la porta jusqu’à une salle qui ressemblait à une infirmerie et la déposa délicatement sur un lit, dans des draps de satins blancs. Alamaï lui prodigua quelques soins puis Jack resta à son chevet toute la nuit, sa main dans la sienne et s’endormit à ses côtés.

 

 

« Infirmerie », le lendemain matin

 

            Jack n’avait pas bougé et tenait toujours la main de son major (futur colonel si vous ne l’avez pas oublié) et n’était pas réveillé. Le général Hammond arriva à la porte et regarda cette scène d’un air attendri, un sourire aux lèvres, puis entra suivi de SG1 et Janet, enfin Jacob, Anise et Alamaï ainsi que Ugaro se joignirent au groupe.

Daniel toussa plus au moins discrètement pour signaler leur présence, ce qui eut pour effet de sortir Jack de son sommeil : il se redressa mais ne lâcha pas la main de Sam pour autant.

 

- (Daniel) Alors, Jack, bien dormi ?

- (Jack, un peu gêné) Heu… oui, très bien. (lâchant la main de Sam, conscient de son geste, changeant de sujet) Et votre super bouclier, il marche ?

- (Alamaï) Très bien colonel, grâce à Samantha et à vous, nous vous en remercions.

- (Jack) Mais je n’ai rien fait moi !

- (Hammond) Je ne dirais pas ça comme ça colonel. (devant son air surpris) Daniel m’a tout raconté.

- (Jack) Daniel, qu’est-ce que vous êtes encore aller inventer ? Qu’avez-vous bien pu lui raconter ?

- (Sam, qui s’était réveillée sans que personne ne s’en aperçoive, ironique mais pas méchamment) Colonel, si vous voulez crier, allez le faire dehors.

 

            Tout le monde se rassembla autour du lit, Jacob, Kris, Janet et Jonas la prirent dans leurs bras et ils se mirent tous à lui demander comment elle allait, à la féliciter…

 

- (Sam) C’est bon, stop ! Je n’ai rien du tout, je vais très bien, alors arrêtez ça tout de suite. Je ne suis pas en phase terminale d’une maladie incurable que je sache, à moins que vous m’ayez cachée quelque chose, (se tournant vers son amie) Janet ?

- (Janet, riant) Non !

- (Sam) J’ai juste un énorme mal de tête alors TOUT LE MONDE DEHORS ! (devant leur protestations) EXECUTION !

 

            Ils sortirent enfin, amusés par son ton autoritaire, mais Jack (il n’avait pas adressé la parole à Kris) resta, il voulait parler avec Sam, parler de ce qui venait de se passer.

 

- Sam, il faudrait qu’on parle de ce qui c’est passé hier.

- Il s’est passé quelque chose hier ?

- Sam…

- (les yeux baissés (elle ne pense pas ce qu’elle dit), essayant de garder une voix calme) Mon colonel, en ce qui me concerne, il ne s’est rien passé.

- (n’y croyant pas ses oreilles) Vous ne pouvez pas revenir sur ce qu’on s’est dit !

- Mais je n’ai rien dit, moi.

- Alors ça recommence, c’est ça ? (s’énervant) Rien ne doit sortir de cette salle ! Vous y croyez vraiment, vous ? Vous y arriverez ?

 

            Tout d’un coup Thor se téléporta dans la salle, coupant le colonel dans son élan et l’obliger à reprendre un semblant de calme.

 

- Je suis désolé de vous interrompre mais je dois parler d’une chose très importante avec Samantha.

- (Sam) On avait fini de toute façon.

- (Jack) Oh, non ! On n’avait pas fini du tout et…

 

            Devant le regard noir puis suppliant de Sam dans lequel il vit une telle détresse qu’il renonça et sortit mais avant de passer la porte il lança :

 

- On en reparlera Sam, je n’abandonnerais pas cette fois…

- (murmurant, sans qu’il puisse l’entendre) J’espère bien.

 

            Malgré ce qu’elle disait elle ne voulait pas oublier ce qui s’était passé, elle l’aimait de tout son cœur et au fond elle était heureuse de connaître ses véritables sentiments de savoir que Jack l’aimait aussi et ne voulais pas laisser tomber.

Elle se reconcentra sur Thor qui paraissait assez soucieux et pressé de lui parler.

 

- De quoi vouliez-vous me parler ?

- Nous avons réussi à arranger une entrevue avec le second d’Anubis, nous voudrions que vous y alliez…

 

 

Dehors, 20 minutes plus tard

 

            Sam arriva avec Thor sur la terrasse, habillée cette fois d’une robe rouge (de la texture des habits d’Anise) à fines bretelles laissant son dos nu qui, lui arrivait, asymétriquement, juste au dessus des genoux, complétée par un foulard rouge et or qui entourait son cou et pendait dans son dos. Avant que quiconque ait pu ouvrir la bouche la jeune femme pris la parole.

 

- Je vais devoir partir un tout petit moment avec Thor pour régler une affaire mais je vous retrouverais sur Terre dans l’après-midi et je repasserais ici pour prendre congé et rapporter l’issue de mon entretien au conseil avant de rentrer.

- (Hammond) On peut savoir où vous allez, major ?

- Non.

- (Thor) Sur le vaisseau d’Osiris.

- (Sam) Thor !

- Ils ont le droit de savoir, Samantha.

- (Kris) Sam, c’est trop dangereux !

- Mais non.

- (Teal’c) Je viens avec vous.

- (Jonas) Moi aussi.

- (Sam, avant que Daniel ou Jacob ou Janet ait pu ouvrir la bouche) Non, je vous assure, ce n’est pas la peine, je n’aurais pas besoin de vous.

- (Jack, s’avançant) Moi, je vous accompagnerais.

- (Sam) Certainement pas !

- (Jacob) Sammie, écoute…

- (Sam, le menaçant de son index) Toi, tu n’as pas de conseil à me donner ! Toi encore moins que quiconque ici !

- (Jacob) C’est vrai ? (désignant Kris) Et ce que Kristin a fait, tu trouves ça comment ?

- C’est ça, mets lui tout sur le dos ! Kristin a toujours eu foi en moi, elle !

- (Jacob) Tu crois ?

- Oui ! De toute façon la discussion est close. Si tu veux me parler, envoie-moi un email et peut-être que je te répondrais.

- (Hammond, voulant calmer les choses) Dites-nous au moins pourquoi vous y allez.

- (Sam, après avoir hésité) Je dois rencontrer Osiris pour signer un traité : maintenant qu’Anubis est mort, enfin que je l’ai tué, elle veut reprendre les choses en main et nous devons l’empêcher de continuer ce qu’Anubis avait commencé. (se tournant vers Daniel) Au fait, Daniel j’aime mieux vous prévenir que si je me voyais à un moment où à un autre dans l’obligation de la tuer je n’hésiterais pas pour Sarah, en revanche je ne peux pas la contraindre à changer d’hôte si elle accepte de négocier.

- (Daniel) Je comprends parfaitement, et je sais que vous ferez au mieux.

- (Sam) Merci. A plus tard !

 

            Elle s’écarta un peu d’eux avec Thor et leur tourna le dos, l’hasgard disparut en premier. Mais, au moment où elle se téléportait dans une lumière éblouissante (enfin tout le monde croit que c’est Thor qui fait ça mais en fait elle a acquit ce pouvoir, ne me demandez pas comment…) Jack posa une main sur son épaule et fut donc téléporté avec elle sur le vaisseau, il ne voulait pas la laisser y aller seule (je précise qu’il l’a fait exprès, il n’est pas si con quand même).

 

 

Sur, le vaisseau d’Osiris, salle des commandes/du trône

 

            Sam apparut au milieu de la salle suivi de près par Jack, qui avait toujours sur son épaule, en face du trône dans lequel se trouvait le goa’uld. Se rendant compte de la présence de Jack, elle se retourna brusquement, en colère.

 

- Qu’est-ce que vous faites là ? Je vous avais dit de ne pas venir ! Vous n’auriez pas pu m’écouter pour une fois ? Me faire ne serait-ce qu’un petit peu confiance ?

- Ce n’est pas une question de confiance. Je sais que vous êtes la plus apte de nous tous à faire… ce que vous devez faire, mais je ne veux pas vous perdre ! Vous comprenez ? J’ai peur pour vous !

- Et maintenant je vais être obligée de vous protéger !

- Pas du tout, je…

- (Osiris) Excusez-moi de vous interrompre, To’ri, dans votre charmante et attendrissante petite dispute de couple mais…

- (Sam, énervé) On n’est pas un couple ! C’est clair ?

- Carter, je ne pense pas que se soit la meilleure approche ni la plus diplomatique.

- Et depuis quand vous vous y connaissez en diplomatie ? Alors taisez-vous et laissez-moi faire ! (à Osiris, plus calmement) Bon, nous savons tous les deux pourquoi je suis là alors on va passer sur les civilités et attaquer le vif du sujet : je veux que vous quittiez cette galaxie, que vous cessiez toute tentative d’intrusion et d’invasion sur les territoires terriens et sur ceux de nos alliés.

- (Osiris, amusée) Rien que ça… Vous plaisantez ?

- Pas du tout. Je suis très sérieuse au contraire.

- (O) Ce n’est pas parce que vous avez tué Anubis que je vais me mettre à trembler devant vous. Vous avez eu de la chance une fois mais vous n’avez pas d’ordres à me donner ! Vous êtes sur MON vaisseau, en MON pouvoir.

- (S) Sans blague, vous croyez ?

- (O) Je pourrai vous faire tuer sur le champ…

- (S) Vous n’avez qu’à essayer !

- (O) … ou peut-être vous torturer lentement.

- (S) Vraiment ? C’est tout ? Vous manquez d’imagination, je suis déçue !

- (Osiris, amusé par son cran) Je pourrais trouver bien mieux et bien plus douloureux.

- (S) C’est certain.

- (O, agacé) Vous devriez avoir peur !

- (S) Je suis morte de peur seulement je ne le montre pas. Le colonel vous le dira, je suis très forte pour intérioriser mes émotions.

- (Osiris) ça suffit !

- (Sam, d’une voix dure) Je suis bien d’accord avec vous. Fini de rire. Faites sortir les jaffas que vous avez caché dans la salle et discutons.

- (Osiris et Jack en même temps) Quels jaffas ?

- (S) Très drôle !

- (O) Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Mettriez-vous la parole de votre Dieu en doute ?

- (S) A vrai dire… oui. Ne m’obligez pas à les trouver moi-même !

- …

- (S) Je vois, c’est comme vous voulez.

 

            Sam fit un geste de la main et tous les jaffas cachés dans différents recoins de la pièce furent violemment poussés  au milieu par une force invisible. D’un geste du menton la jeune femme ouvrit une porte et d’un autre de la main elle renvoya tous les jaffas, sauf deux, de l’autre côté avant de refermer la porte. Jack et le goa’uld n’en croyaient pas leurs yeux. Osiris se reprit vite mais n’était plus aussi sûr de lui.

 

- (O) Vous ne m’impressionnez pas avec vos tours de magies !

- (S) ça n’était pas mon intention. Je suis venue ici pour vous faire signer 1 traité et je compte bien que vous le fassiez et que vous respectiez ce traité alors je préfère vous éviter la honte de capituler devant vos hommes. S’il le faut, j’utiliserais la force et (très sérieusement) je pourrais même vous tuer sans aucun remords.

- (O) Vous n’avez pas ce pouvoir !

- (S) On parie ?

- (O) JAFFAS !

 

            Un des deux gardes pointa sa lance vers Sam et  tira mais le projectile fut arrêté à mi-course dès que Sam leva la main puis d’une poussée elle le renvoya au tireur qui le reçu en pleine poitrine et s’effondra.

L’autre jaffa tira à son tour mais le projectile se désintégra cette fois contre une sorte de bouclier qui s’était formé autour de Sam et qui envoya en retour une sorte de décharge électrique au jaffa sans que la jeune femme (désolé de dire ça à chaque fois mais je ne sais pas trop comment désigner Sam) eut à faire quoi que ce soit.

Jack était paralysé, il avait eu extrêmement peur quand il avait vu ses hommes tirer sur SON major, SA Sam et il avait été on ne peut plus surpris en voyant ce qu’elle avait fait. Osiris se leva et pointa son arme de poing goa’uld vers le major mais son visage pris un air angoissé quand rien n’en sorti.

 

- (Sam, un petit sourire aux lèvres) N’y pensez même pas.

- (O) Mais… comment ?

- (Sam, secouant la tête) Ttttttt… Je vous avais prévenue pourtant. C’est votre principal problème à vous les goa’uld : vous êtes trop sûr de vous.

- (Osiris, réessayant, sans succès) C’est impossible !

- (Jack, tout content) Faut croire que si.

- (S) Et maintenant, on peut discuter de cet accord ?

- Jamais ! Jamais je ne cèderais devant des to’ri !

- (Sam, souriant) Je l’attendais celle-là ! C’est votre deuxième défaut : l’orgueil, particulièrement mal placé en plus. Je vois que vous n’avez pas compris : si je vous demande votre avis c’est que je suis gentille, je pourrais très bien m’en passer !

- Vous mentez ! Vous ne pouvez rien contre moi !

- (Sam, prenant son menton dans sa main) ça m’embête mais je vais devoir vous donner un aperçu de ce que je pourrais vous faire.

 

            Sam leva sa main ouverte, paume vers le haut, puis la referma lentement, doucement, dès qu’elle entama son geste Osiris tomba à genoux, porta ses mains à son cou et semblait beaucoup souffrir. Sam relâcha sa main et le goa’uld reprit son souffle.

 

- Je ne veux pas vous tuer mais si vous m’y obligez…

- (Osiris, haletant et se relevant) Allez en enfer !

- (Sam) Je commence à perdre patiente ! J’en est marre, vous nous emprisonnez, vous nous torturez, vous nous tuez, vous nous séparez des personnes que nous aimons… Je ne vais pas supporter en plus votre sale caractère, ça suffit !

 

            Sam envoya le goa’uld contre une paroi de la salle d’un simple regard.

 

- (Sam, s’approchant d’Osiris) Vous pensez que je n’aurais pas le cran de vous torturer ? Vous avez raison mais les tok’ra se feront une joie de le faire, vu ce que vous avez fait à leur base il n’y a pas si longtemps, et moi je me ferais une joie de vous livrer à eux… Non ? Ça ne vous plaît pas ? Dans ce cas, l’autre solution serait que vous vous rangiez à nos conditions, que vous m’obéissiez, enfin c’est une façon de parler, que vous quittiez la galaxie. Si vous voulez vous battre contre Yu, Chronos et compagnie c’est votre problème, tant mieux ! Enfin Chronos on l’a déjà tué alors… Mais si vous vous attaquez à nos amis je me verrais dans l’obligation de… (souriant) de vous tuer !

- (Osiris, se relevant) Votre plan était presque parfait. Je ne peux effectivement rien contre vous. Mais contre lui ?

 

            Grâce à l’arme de sa main elle envoya Jack durement contre une paroie.

 

- Non ! … (au goa’uld) ça, vous allez le payer !

 

            Sam ouvrit la main et une boule de feu se forma dans sa paume (elle-même étonné des pouvoirs qu’elle pouvait tirer de sa haine pour ce goa’uld et de son amour pour Jack (comme c’est romantique !)) : avant qu’Osiris ait pu répéter son geste (qui allait être fatal cette fois) elle lui envoya et le goa’uld se consuma sur place, l’air franchement surpris.

Bientôt il ne resta qu’un tas de cendres. Sam se précipita ensuite vers Jack et s’agenouilla à ses côtés, les larmes aux yeux, il était toujours inconscient.

 

- Mon colonel ? Mon colonel, réveillez-vous, s’il vous plaît ! Jack ? Dites quelque chose ! (lui prenant la main, esquissant un sourire) On dirait que les rôles sont inversés cette fois-ci… (des larmes roulant sur ses joues) Réveillez-vous, je vous en supplie. Ne me laissez pas, je… j’ai trop besoin de vous. Je vous promets qu’on parlera, on sera SG1 comme avant si vous voulez, plus de mensonges, plus de dissimulations… mais ne m’abandonnez pas, vous l’avez promis. (passant son autre main sur son front puis sur sa joue (à lui)) Je ne peux rien contre ce genre de blessure, (plaisantant) vous ne pouviez pas avoir une plaie ouverte, comme tout le monde, il faut toujours que vous en fassiez trop !... Battez-vous, faites-le pour moi, je… j’ai besoin de toi moi aussi. (dans un souffle (oui, je sais, c’est très pathétique mais on est tellement frustré dans la série que je me rattrape.)) Je vous aime Jack O’Neill.

 

            Des larmes glissaient à présent de ses yeux rougis jusqu’à terre, elle se pencha vers lui et posa délicatement ses lèvres sur les siennes mais tout d’un coup Jack, qu’elle croyait encore inconscient, répondit à son baiser avec passion en passant une main derrière sa nuque pour rapprocher leurs visages et l’autre sur sa taille pour l’allonger sur lui. Il la serra dans ses bras et la renversa de façon à se retrouver sur elle sans cesser de l’embrasser. Quand ils se séparèrent enfin :

 

- (plus soulagée que fâchée) Jack ! Tu n’avais rien !

- Rien, rien, c’est vite dit, j’aurais quand même quelques bleus.

- Jack !

- D’accord, j’avoue… mais je savais que tu trouverais un moyen d’échapper à notre petite discussion comme dirait l’autre, ou plutôt comme disait l’autre parce que là… donc j’ai pris les choses en main et maintenant tu vas devoir tenir tes promesses et assumer tes paroles, tu ne peux plus revenir en arrière.

- (le renversant pour se retrouver au dessus) Tu es machiavélique !

- Non, je suis fou amoureux !

- (amusée) Irrécupérable…

- (fier de lui, l’embrassant dans le cou) Je sais. (reprenant ses lèvres) C’est pour ça que tu m’aimes ! (entre deux baisers) Tu veux m’épouser ?

- (surprise) Quoi ?

- Ne me dis pas que c’est trop tôt, j’ai eu 6 ans pour y réfléchir. (sincère) Alors est-ce tu accepterais de devenir ma femme ?

- (se redressant) Jack, tu es sérieux ?

- (déçu) Tu ne veux pas ?

- (se jetant à son coup) (pas pour l’étrangler !) Bien sûr que si !

- Ah, tu m’as fait peur… (lui prenant la main) Major Samantha Elisabeth Carter, voulez-vous m’épouser ?

- Oui. Bien sûr que oui !

(Je sais qu’on n’aura sûrement jamais l’occasion d’entendre Jack demander Sam en mariage dans la série alors je le mets trois fois en 7 lignes pour le plaisir)

            Ils se rallongèrent, sans cesser de sourire, et s’embrassèrent encore un moment en se caressant tendrement et passionnément, ivres de leur nouveau bonheur puis ils s’assirent contre un mur Sam entre les jambes de Jack, qui lui entourait la taille de ses bras, dos à lui, appuyé contre son torse et la tête calée au creux de son épaule alors que Jack avait nichée la sienne dans le cou de la jeune femme, respirant son odeur.

Elle avait déjà contacté Thor pour lui expliquer la situation de façon à ce qu’il prenne des dispositions adéquates. Il savait que les deux militaires avaient fait de leur mieux et même si il était déçu de l’échec des négociations ils se réjouissait qu’ils s’en soient sortis.

 

- (Jack, affectueusement) Dis moi, mon ange, c’est quoi tous ses trucs que tu fais avec tes mains ?

- (riant) Je t’expliquerais… le plus simplement possible !

- (malicieux) Bonne initiative major. Mais pour l’instant, j’ai plus intéressant à faire…

- Comme quoi ?

- (la retournant vers lui et recommençant à l’embrasser) Comme ça…

- Hummm… je vois. C’est vrai que c’est nettement plus intéressant.

- (taquin) Pour une fois que tu es d’accord avec moi.

- (s’écartant un peu) Hey ! Tu exagères !

- (la resserrant contre lui, changeant de sujet) Et tu peux faire quoi d’autre ?

- ça par exemple.

 

            Dès qu’elle eut dit ces mots, ils se retrouvèrent sur le lit dans lequel elle avait dormi la nuit précédente. Jack roula sur elle.

 

- Tu es pleine de ressources, c’est ça que j’aime chez toi !

- Seulement ça ?

- Non, tes yeux, ton sourire, toi… c’est toi que j’adore !

 

            Ils reprirent leurs baisers qui gagnèrent en intensité et en profondeur et s’accompagnèrent de caresses désordonnées, bientôt ils se déshabillèrent mutuellement et se glissèrent dans les draps de satin blanc, assouvissant leurs désirs et leurs pulsions trop longtemps refoulés.

(Je ne m’attarderai pas là-dessus, c’est une fiction tout public en plus je suis pas très douée pour raconter ce genre de scène et dans un vrai épisode, si un jour ils les mettent ensemble (je prie pour ça), on en verra pas plus)

Un peu plus tard ils dormaient tous les deux, dans les bras l’un de l’autre, tendrement enlacés. La porte s’entrebâilla et Alamaï passa sa tête par l’ouverture puis les regarda un instant : un sourire se dessina sur ses lèvres, elle referma doucement la porte.

 

 

Dehors

 

            Tous les terriens étaient là, devant la maison attendant qu’Alamaï leur fasse part de la situation.

 

- (Hammond, à Alamaï) Alors ?

- (Alamaï) Je crois qu’ils ont réglés leur problème de communication.

- (Hammond, amusé) Très bien, je vais enfin pouvoir reprendre le travail normalement, tout va enfin redevenir comme avant à la base ! J’aurais mon équipe préférée au complet !

- (Daniel) ça ne saura pas tout à fait comme avant : on aura deux colonels O’Neill à la base dont un avec des supers pouvoirs à la wonderwoman, ce sera… encore mieux qu’avant !

- (Hammond, riant) Encore plus distrayant… amusant !

- (Kris, d’une toute petite voix) Je vais quitter le SGC et reprendre mon poste à New-York, je crois que ça vaudra mieux pour tout le monde, je ne suis pas faites pour cette vie.

- (Hammond) Je le crois aussi. Je voudrais vous dire que vous allez nous manquer mais je mentirais…

- (Kris) Je comprends.

- (Jacob) Je ne peux supporter que l’on fasse du mal à ma fille mais je te souhaite quand même bonne chance.

- (Kris) Merci.

 

            Daniel et Janet lui serrèrent la main avec compassion mais ils n’oubliaient pas ce qu’elle avait provoqué. Teal’c et Jonas avaient du mal à cacher leur antipathie pour la jeune femme.

 

- (Janet) Et pour Osiris ?

- (Teal’c) Je pense que le major Carter a fait au mieux.

- (Jonas, enthousiaste) A mon avis elle l’a démolie si elle l’a énervée !

- (Hammond, paternel) Allez, rentrons. Ils nous rejoindront plus tard, je peux bien leur accorder quelques jours de vacances, surtout à Sam ! (souriant) Et quand ils reviendront SG1 sera au complet et pour le major…enfin, le colonel Carter, nous ferons ce qu’à dit Teal’c : elle doit sentir que nous la soutenons et que nous sommes fiers d’elle. (à Jacob) Tu verras, tout ira mieux dans quelques temps… (malicieux) je pense que Jack va bien l’aider ! Ça ne te dérange pas, j’espère ?

- Je me suis fait à l’idées de l’avoir pour gendre dès que j’ai vu que Sammy n’était pas insensible à son humour… et puis je sais qu’il l’aime vraiment : il ne la fera pas souffrir.

- (Janet) Je suis entièrement d’accord avec vous.

- (Hammond) Moi, je m’y attends depuis que je les ai vu tous les deux dans la même pièce…

- (Daniel, commençant à avancer) C’est parti, on rentre à la maison ! (à Alamaï) Nous vous remercions pour tout et je reviendrai pour approfondir les recherches que j’ai commencées ce matin.

- Vous serez toujours les biens venus, ici.

- (Tous) Merci.

 

            Leur groupe se dirigea vers la porte des étoiles, repartant plus heureux qu’ils n’étaient arrivés. Georges et Jacob discutaient avec Janet de tous les signes qu’ils avaient cru voir de l’attachement des deux militaires l’un pour l’autre, Teal’c et Daniel avaient le sourire aux lèvres et Jonas, content de son séjour également, alla entrer les coordonnées.

Ils passèrent tous le cercle bleu qui se referma peu après. Les villageois venus les saluer se dispersèrent ensuite pour vaquer à leurs occupations tandis que Alamaï restait encore un peu avant de rentrer dans la maison.

Avant de retourner sur Terre, Sam et Jack firent un tour sur le nouveau vaisseau de la jeune femme et parlèrent beaucoup tous les deux, de tout : Laira, Josh, Martouff, Kris… et de tout ce qu’ils avaient sur le cœur en général, y compris des sentiments qu’ils refoulaient tous les deux pratiquement depuis leur première rencontre.

Ils passèrent le reste de cette balade dans l’espace dans les bras l’un de l’autre à s’embrasser et plus si affinités… pour rattraper le temps perdu (bêtement je dois dire). Quand il rentrèrent à la base ils furent très bien accueilli (évidemment) et félicités par tous leurs amis (pour avoir vaincus Osiris (en plus d’Anubis mais bon, c’est Sam qui a tout fait) et pour leur nouveau statut de couple).

Et deux mois plus tard on célébrait leur mariage (et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… vous connaissez la chanson) !

 

 

 

 

 

The (happy) end

 

J’espère que ça vous a plu, peut-être que je devrai faire un meilleur début (c’est un peu confus) mais par contre pour la fin, je suis désolée : je ne supporte pas les histoires qui se finissent mal.


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