Dans les couloirs de la base 8h30
Jack déambulait
dans les couloirs comme à son habitude, enfin déambuler n’était
peut-être pas le terme exact car il se dirigeait manifestement
vers le labo de son second. Il sourit en pensant à
Jonas et au doc qui ne cessaient de lui demander sournoisement
d’où lui venait son engouement soudain pour la science.
En effet, depuis quelques temps si on cherchait
le colonel O’Neill dans la base entre deux missions on avait
9 chances sur 10 de le trouver dans le laboratoire du major
Carter, pour le dixième restant on pouvait toujours essayer
le mess ou la salle de gym. Les deux militaires s’entendaient
très bien, leurs liens ébranlés par la mort de Daniel s’étaient
resserrés, leur complicité était plus forte que jamais… Là
il s’égarait !! (En fait c’est plutôt moi qui m’égare
mais bon on peut toujours rêver…)
- (à lui-même) Allons Jack, reprend-toi !
Mais c’était un
fait, ils étaient pratiquement tout l’un pour l’autre à présent
et seule la présence de l’autre leur avait permis de sortir
indem de cette histoire. (Sortez les violons…)
En réalité il savait bien, comme toute la
base d’ailleurs, qu’il ne s’était nullement pris de passion
pour les sciences mais plutôt pour la belle scientifique.
Il ne l’aidait pas comme il le prétendait (ou peut-être juste
moralement), sauf en allant lui chercher des cafés de temps
en temps, mais passait son temps à la regarder travailler,
à l’admirer et cela lui procurait une sensation de bien-être
dont il se sentait un peu coupable.
Rien que d’y penser sa présence lui manquait
déjà… ses grands yeux saphir dans lesquels il ne se lassait
jamais de plonger, ses cheveux dorés et ce sourire si particulier
qu’elle lui réservait et auquel il ne pouvait résister.
- (intérieurement) Jack tu es son colonel,
ne l’oublie pas.
Non, c’est sûr
il ne pouvait l’oublier et c’était à peu près la seule ombre
à sa bonne humeur. Il sourit une fois encore (au grand étonnement
des militaires qu’il croisait) en pensant à ce que Daniel
aurait dit s’il avait entendu ses pensées et arriva devant
le labo.
C’était bien le seul lieu dédié à la science
qu’il aimait (et recherchait) et dans lequel il se sentait
bien, le major appréciait aussi sa présence même si elle ne
disait rien : ils n’avaient pas besoin de paroles entre
eux, les regards suffisaient.
Après tout elle l’avait bien réconcilié avec
les scientifiques et il l’avait presque réconciliée avec les
vacances, si il réfléchissait bien elle l’avait réconcilié
avec la vie… il lui devait tellement. Voilà qu’il devenait
sentimental, elle l’avait vraiment changée en cinq ans !
Aujourd’hui cependant il avait une raison
particulière d’être là, il devait se faire pardonner :
en effet la veille au retour de la mission purement scientifique
qu’ils avaient fait avec SG9, il s’était emporté et s’était
entendu dire que les scientifiques n’étaient que des emmerdeurs
professionnels, des inadaptés sociaux et des êtres inutiles
et sans cervelle… et d’autre petites choses dont il ne préférait
ne pas se souvenir, dont il ne pensait pas le moindre mot
et qu’il avait regrettées dès qu’il les avait prononcées.
Il devait probablement ce petit égarement
à la fatigue des dernières missions… non, ça c’est ce dont
il voulait se persuader, en réalité la moutarde lui était
monté au nez lorsqu’il avait vu qu’elle n’était pas insensible
à l’attention particulière que lui portait un scientifique
de l’autre équipe, elle avait quasiment flirté avec lui sous
son nez !
Ce n’était pas possible, il était jaloux.
Et il ne supportait pas l’idée de l’avoir fait souffrir ni
celle qu’elle lui en veuille, il n’avait pas pu en dormir
de la nuit et voulait absolument la voir avant le débriefing.
Dans le labo
TOC TOC TOC
- Entrez.
- Carter ?
- (sèchement) Colonel, vous frappez avant
d’entrer maintenant ?
- (Pour lui-même) Elle a dit colonel sans
le « mon ». C’est mal parti !
(A
Sam, d’un ton qui se voulait joyeux) Bonjour à vous aussi
Carter. Vous avez bien dormi ?
- Je n’ai pas le temps pour vos enfantillages
aujourd’hui colonel, si vous n’avez rien d’important à me
dire vous feriez mieux de me laisser. J’ai du travail.
- (se rapprochant, doucement) Major, vous
êtes encore fâchée ?
- (ironique) Moi ? Pourquoi serai-je
fâchée ? (haussant le ton) Vous n’avez fait que dire
ce que vous pensiez, maintenant au moins je sais à quoi m’en
tenir ! (Elle avait interrompu son travail et s’était
tournée vers lui, son regard flamboyait.)
- Non Carter… vous n’y êtes pas du tout…
- (acerbe) Oh, je sais, je suis bien trop
stupide pour comprendre le grand Jack O’Neill ! Il faut
m’excuser, après tout je ne suis qu’une scientifique !
- Ce n’est pas ce que je voulais dire. (Il
se rapprocha d’elle doucement et posa sa main sur son avant-bras)
- Vous l’avez pensé tellement fort !
(Elle se dégagea et détourna son regard)
Il vit que ce
n’était plus vraiment de la colère dans sa voix mais plutôt
de la tristesse. Elle voulait cacher les larmes qu’elle n’arrivait
plus à retenir. Le colonel ne supportait pas de la voir dans
cet état, surtout à cause de lui.
Il se dit qu’il fallait frapper fort pour
lui faire retrouver ce joli sourire qu’il aimait tant. Il
mit un genoux à terre et pris la main de son major dans la
sienne, elle eut un mouvement de surprise mais ne retira pas
sa main : ce contact ne lui déplaisait pas.
- (surprise) Mon colonel ! Qu’est-ce
que vous faites ?
- Carter vous allez m’écouter sans m’interrompre…
c’est un ordre Carter !
- Bien mon colonel.
- Voilà, je voulais vous dire que je regrette
vraiment tout ce que j’ai dit hier, que je n’en pensais pas
un mot. Enfin, vous savez que je n’adore pas les scientifiques
mais j’ai appris à les estimer et c’est grâce à vous. Ce que
je voulais dire c’est que vous êtes la jeune femme la plus
intelligente, la plus brillante et la plus intéressante que
je n’ai jamais connue… sans compter que vous êtes aussi la
plus belle.
- (amusée et un peu gênée par cette « déclaration »)
Colonel, je ne vous en demandais pas tant !
- Mais si, je vous le dois, je me suis montré
vraiment en dessous de tout avec vous. Maintenant laissez-moi
finir : (prenant un air solennel) Major Carter me ferez
vous l’honneur de m’accorder votre…pardon !!
Sam qui souriait depuis le « je n’adore pas les
scientifiques » était sur le point d’éclater de rire.
Ses yeux pétillaient à présent, elle se demandait comment
il faisait pour qu’elle ne lui en veuille jamais longtemps
et pour la faire rire si facilement, non en réalité elle le
savait trop bien…
- Accordé mon colonel.
- Merci Major… C’est moi qui vous fais rire
comme ça ?
Il se releva en grimaçant (il n’est plus très jeune)
mais très content de lui, il avait réussi à faire rire son
major et c’était le plus important à ses yeux.
- A présent, pour être sûr d’être tout à
fait pardonné, je suis prêt à me soumettre à la sanction que
vous voudrez bien m’infliger.
- C’est vrai je peux vous demander n’importe
quoi ?
- N’importe quoi ! (avec un grand sourire)
- Vous ne savez pas dans quoi vous vous engagez,
(avec un regard malicieux), d’abord vous allez aider Janet
à l’infirmerie pendant 1 mois en faisant toutes les tâches
qu’elle voudra bien vous donner …
- Non pas ça ! Vous savez que je déteste
aller à l’infirmerie ! (suppliant)Trouvez autre chose…
- Je serai inflexible mon colonel !
Mais ce n’est pas tout, vous devrez arriver à l’heure à tout
les briefing pendant au moins 1 semaine…
Sam profitait à fond du pouvoir qu’elle possédait momentanément
sur son supérieur hiérarchique et cela lui plaisait beaucoup
elle ne le niait pas, tout comme elle ne niait pas le fait
que la vue de son colonel à genoux devant elle lui avait vraiment
fait quelque chose.
A présent elle affichait un sourire radieux
devant la mine contrite de Jack 0’Neill. Il s’était relevé
mais n’avait pas lâché sa main ne voulant pas couper cet agréable
contact. Il avait adopté un regard suppliant de chien battu
avec l’espoir de faire fléchir sa belle tortionnaire mais
cela n’avait pas l’air très efficace.
- Là vous m’en demandez trop major, c’est
de l’abus de pouvoir !
- Ce n’est pas négociable mon colonel, (une
lueur dans le regard), en fait si vous ne le faites pas vous
(elle sembla réfléchir un moment puis se décida avec un grand
sourire)… vous serez privé de laboratoire !
- Ce qui veut dire ?
- Que vous ne pourrez pas venir m’embêter
pendant un mois, l’accès de mon labo vous sera fermé !
- Vous êtes diabolique, c’est du chantage
sentimental !
- Ah oui ?
- Vous ne pouvez pas faire cela !
- Mais si.
- Non !
- Bien sûr que si !
Ils s’affrontaient du regard un grand sourire aux lèvres.
Jack n’aurait jamais pensé qu’elle pouvait faire une telle
chose, montrer une telle malice mais il en était plutôt content.
Elle l’avait percé à jour finalement, elle savait très bien
qu’il ferait tout pour pouvoir passer du temps avec elle.
Elle le regardait maintenant d’un air victorieux, elle pouvait
lire dans ses yeux qu’elle avait fait mouche et qu’il ferait
ce qu’elle voulait.
- D’accord major mais si je réussis j’exige
une récompense…
Il la regarda, elle ne refuserait pas.
- Si je survis à toutes ses épreuves vous
m’accorderez un dîner en tête à tête.
Elle avait l’air étonnée d’une telle franchise et d’un
tel pas en avant dans leurs relations : c’était presque
(je dirais même carrément) un rendez-vous, mais elle
avait très envie d’accepter.
- Entendu, je ne risque pas grand-chose.
Maintenant vous m’excuserez mais j’ai des expériences à finir
avant la réunion.
Il partit après lui avoir fait un baisemain, le contact
de ses lèvres sur sa peau l’avait fait frissonner : il
l’avait bien senti et en était ravi, et après qu’elle lui
ait rappelé que sa « punition » commençait le jour
même.
Elle
reprit ses expériences un sourire aux lèvres ; Elle non
plus n’avait pas pu bien dormir après ce qu’il avait dit la
veille, cela l’avait blessée, mais à présent elle avait compris :
il tenait à elle (à quel point elle ne le savait pas) et son
comportement ne devait pas être étranger au fait que durant
cette mission il n’avait pas eu toute l’attention qu’elle
lui accordait d’ordinaire. Sam n’avait pas assez confiance
en son charme pour bien mesurer l’ampleur des sentiments de
son colonel envers elle et l’idée qu’il soit tout simplement
extrêmement jaloux à chaque fois qu’elle semblait se rapprocher
d’un autre homme n’avait fait que l’effleurer : elle
l’avait chassée de son esprit le plus fermement possible.
SG1 EST ATTENDUE EN SALLE DE BRIEFING DANS
20, MINUTES !!!
Dans la salle de briefing 8h55
Sam avait rencontré Teal’c et Jonas dans les couloirs.
- Alors Sam vous allez mieux qu’hier on dirait.
- Oui major, c’est vrai, vous avez l’air
épanouie.
- Merci teal’c, oui effectivement ça va très
bien.
- (curieux) Vous avez parlé avec Jack ce
matin ?
- Pourquoi ?
- (souriant) Je ne sais pas, vous étiez en
froid avec lui, et à chaque fois que vous vous fâchez tous
les deux vous êtes tristes, d’une humeur exécrable et quand
vous vous réconciliez vous êtes… (cherchant le bon mot) « heureux ».
- Vous dites n’importe quoi Jonas !
- Je suis d’accord avec Jonas Queen sur ce
point.
- Teal’c vous n’allez pas vous y mettre vous
aussi…
Ils rencontrèrent le général Hammond devant la porte
et le saluèrent. Ils entrèrent ensemble dans la salle et eurent
tous un mouvement de surprise : Jack était déjà là, à
sa place et souriait, content du petit effet qu’il venait
de produire il regarda Sam d’un air entendu.
Le général était sous le choc, depuis qu’il
connaissait son second il ne l’avait vu que très rarement
arriver à l’heure en réunion mais jamais en avance.
- Colonel, vous avez dormi là ?
- Non mon général, pourquoi ?
- (en s’asseyant) Je ne sais pas qui vous
êtes mais rendez nous le Jack que nous connaissons !
- Général c’est si surprenant que je sois
à l’heure ? (se tournant vers Jonas) Et vous ce n’est
pas la peine d’en rajouter ! (devant l’air interdit des
3 hommes) Ben quoi ? Je ne suis pas toujours en retard
quand même, vous allez finir par me vexer !
- Vous avouerez Colonel que vous ne nous
avez pas habitué à une telle ponctualité !
- Je suis d’accord avec le général. Cette
attitude me semble tout à fait surprenante.
- Idem ici comme dirai Teal’c. Jack vous
allez bien ?
- Mais oui !! De plus, Jonas, je vous
rappelle que pour vous c’est colonel !!
Les autres regardaient cet échange avec amusement.
Ils y étaient habitués à présent et savaient que dans le fond
Jack appréciait beaucoup Jonas, d’ailleurs il avait avec lui
les mêmes rapports conflictuels qu’avec Daniel qui était pourtant
son meilleur ami.
- (pas du tout vexé) Bien mon colonel.
- (l’air désespéré) Non, non et non !!
C’est colonel, pas « mon » colonel !
- Mais Sam vous appelle comme ça…
- Carter c’est Carter, mais vous…
- Je vois, vous ne cachez plus vos préférences
COLONEL !!
- Jonas !! (Sam était de plus en plus
gênée)
- Bien sûr et vous le défendez.
Malgré ses paroles
Jonas arborait un grand sourire, il adorait taquiner ses coéquipiers
sur le lien particulier qui les unissait et adorait par-dessus
tout les mettre mal à l’aise.
- Colonel, Jonas… nous nous écartons du sujet
là. Mais au fait colonel, que nous vaut cette avance ?
- C’est à cause de Carter…
- ça m’aurait étonné !
- Un problème Jonas ?
- Non colonel.
- Excusez-moi mais je ne vois pas le rapport
avec le major, elle est arrivée après vous si je ne m’abuse.
- Effectivement général mais il s’agit d’un
marché que nous avons fait.
- Je ne vois pas ce qui pourrait vous faire
arriver à l’heure.
- (assez bas mais faisant en sorte que tous
le monde l’entende quand même) Moi je vois très bien.
- Jonas ! ... En fait il s’agit plutôt
d’un chantage, mon général.
- Du chantage major ?
- (un peu gênée) Non, je n’aurais pas appelé
ça comme ça général.
- (le général, regardant successivement les
deux militaires, un sourire aux lèvres) Ah non ? De toute
façon le moins que l’on puisse dire c’est que ça marche. Quel
est l’enjeu ?
- Si je ne tiens pas je suis privé de laboratoire…
- (les trois hommes en même temps) Privé
de laboratoire ?
- Oui, je n’aurai plus le droit de venir
embêter mon major dans son labo, plus le droit de la regarder
trafiquer ses réacteurs à naquada ou de faire semblant de
l’aider dans ses expériences… Elle fermera sa porte à clef
quoi !! (devant l’air ahurie des autres) Je sais c’est
cruel.
Les trois hommes se reprirent en même temps alors que
Sam avait bien du mal à se retenir d’éclater de rire, elle
comprenait bien la perplexité de ses collègues devant l’explication
hasardeuse de son colonel. En même temps elle était amusée
par l’emploi du « mon » devant major (c'est-à-dire
elle) qui avait échappé au colonel.
- Vous voulez dire O’Neill que vous arrivez
à l’heure pour avoir le droit de passer du temps dans un endroit
où on ne fait que parler de choses scientifiques auxquelles
vous ne comprenez strictement rien ?
- C’est ça !
En prononçant
ces mots il se rendit compte de l’étrangeté de telles paroles
dans sa bouche mais un sourire de son major le sortit de ses
réflexions.
- Je n’aurais jamais imaginé que vous puissiez
dire une telle chose un jour colonel !
- (très sérieusement) Moi non plus mon général !
- (moqueur) Je ne pense pas que j’aurai obtenu
le même résultat en vous refusant l’accès à mon bureau !
- Je ne crois pas non plus Jonas Queen.
- Vous n’avez pas non plus le charme légendaire
de notre major, n’est-ce pas colonel !
- Je ne vous le fais pas dire général, d’ailleurs
on n’a jamais vu de militaires de la base baver devant Jonas
alors que pour Carter…
Sam avait virée au rouge et s’était tassée le plus
discrètement possible au fond de son fauteuil tandis qu’un
discret sourire se dessinait sur les lèvres de Teal’c et un plus franc sur celle
de Jonas.
- Messieurs vous serait-il possible de retrouver
votre sérieux le temps du briefing.
- (la fixant en souriant) Mais major nous
sommes on ne peut plus sérieux… Allez, Jonas commencez !
Parlez nous donc de cette nouvelle planète P4X je ne sais
plus quoi.
Jonas commença donc son exposé, il parla comme d’habitude
de la température, de la faune et de la flore et des éventuelles
traces de civilisation. Le général et le major écoutait attentivement,
Teal’c soulevait son sourcil aux moments importants mais le
colonel ne prêtait aucune attention à ce que pouvait bien
raconter son coéquipier il passait le temps en contemplant
son major et en griffonnant sur le dossier de la mission.
En y regardant de plus près on ne pouvait
pas vraiment dire qu’il griffonnait, il dessinait plutôt et
son dessin ressemblait beaucoup à un portrait de son major
préféré. Tout d’un coup le général remarqua son attitude.
- Colonel c’est une bonne chose que d’arriver
à l’heure en réunion mais maintenant il faudrait penser à
suivre le cours de la réunion en question… Colonel !!
- (sortant de ses réflexions personnelles)
Général ? ... mais j’écoute mon général, je suis captivé
par ce que nous raconte notre cher Jonas.
- Ah oui, alors de quoi vient-il de parler ?
Jack lança un regard suppliant à son second.
- Major, je vous interdis de venir à son
secours !
- Et bien … il parlait de … enfin de la planète
quoi ! Je suis sûr que cela avait un rapport avec cette
planète …
- Dont vous ignorez jusqu’au nom.
- Heu…
- Général, si je puis me permettre, le colonel
suivrait certainement mieux les explications si c’était Sam
qui parlait ou du moins il ferait semblant pour s’attirer
l’un de ses sourires…
- Ecoutez colonel, j’ajoute une clause à
votre contrat, non seulement vous devrez y arriver à l’heure
mais en plus vous devrez suivre en débriefing. C’est un ordre
colonel !
- D’accord mais si je tiens cela coûtera
plus cher au major Carter…
- Comment cela ?
- Elle me devait déjà un dîner alors… là
elle ne devra pas mettre les pieds dans son laboratoire durant
les prochaines vacances.
- Entendu.
- (suppliante) Mon général…
- Major, il s’agit de l’intérêt national !
(tout bas) Et puis à mon avis vous ne risquez pas grand-chose.
(plus haut) De toute façon vous avez besoin de vous reposer
alors cela tombe plutôt bien.
Le colonel avait un grand sourire aux lèvres,
le général essayait tant bien que mal de dissimuler le sien
derrière un air sérieux : c’est sûr qu’il s’ennuierait
si il n’avait pas ces deux là pour le distraire ! Il
couva une dernière fois son équipe préférée d’un regard paternel
avant de sortir de la pièce. SG1 l’imita peu après.
Sam sortit à la fois amusée par le fait que
le général ait pris part à leur petit jeu et soulagée :
à un moment elle avait bien cru que le colonel allait lui
demander une fois encore de l’accompagner à la pêche et elle
ne savait pas quelle excuse elle aurait bien pu trouver cette
fois.
Surtout que devant le général, elle pouvait
difficilement avouer qu’elle aurait adoré pouvoir aller avec
lui mais qu’elle avait peur de ne pas pouvoir se contrôler ;
seule avec lui l’image d’une cours martiale ne suffirait peut-être
pas pour refouler ses sentiments donc elle lui était reconnaissante
de ne pas avoir abusé de la situation. Toutefois elle se demandait
si ce n’était pas la seule présence du général qui avait entraînée
cette « retenue ».
Dans les couloirs
Teal’c et Jonas jugèrent plus à propos de laisser les
deux militaires discuter en tête à tête.
- Alors mon colonel, vous avez obtenu ce
que vous vouliez ?
- Je ne suis pas sûre que cela vous déplaise !
- …
- On ne trouve rien à dire major ?
- (moqueuse) J’attends de voir combien de
temps vous tiendrez.
- Vous me sous-estimez… Quand je suis bien
motivé j’accomplis des miracles !
- Qu’est-ce qui peut bien vous motiver autant ?
(avec un sourire charmeur)
- (en s’approchant d’elle et en la regardant
dans les yeux) Je crois que vous le savez pertinemment…
- (taquine) Ah oui, et bien je vous suggère
de méditer dessus pendant que je termine mes expériences !
Elle se dirigea vers son labo et le colonel fit mine
de la suivre, elle se retourna et mit ses mains sur ses hanches
en essayant de prendre un air courroucé.
- Que faites vous mon colonel ?
- Je vous accompagne jusqu’à votre laboratoire…
qui sait, vous pourriez vous perdre dans les couloirs !
- Colonel c’est gentil à vous mais l’infirmerie
se trouve de l’autre côté !
- (avec un air surpris) Ah bon ? Mais
pourquoi irai-je à l’infirmerie ?
- Colonel…
- Major… je ne peux pas vous résister !
- (fière d’elle) Je sais. Allez je vous emmène !
Elle le prit par le bras et il se laissa conduire docilement
sous les regards amusés et curieux des militaires qu’ils rencontraient.
Puis elle le poussa pour qu’il entre dans l’infirmerie.
Dans l’infirmerie 9h15
Le colonel s’était assis sur un lit, Janet n’était
pas dans la pièce pour l’instant.
- Je sais pourquoi vous avez choisi ce supplice.
- (intriguée) Expliquez vous…
- (avec un regard coquin) Vous m’avez amené
ici parce que vous avez très envie de jouer au docteur avec
moi…
- (l’air faussement choqué) Mon colonel !
- (entrant) Avouez que ça porte à confusion
Sam !
- Janet ! Vous écoutez aux portes ?
- (triomphant) Ah vous voyez le doc est d’accord
avec moi !
- (lui jetant un regard meurtrier démenti
par un sourire) Vous n’avez pas votre mot à dire vous !
- (réalisant que leur présence ici était
inhabituelle, surtout pour Jack) Mais au fait, Sam pourquoi
êtes vous ici avec le colonel O’Neill ?
- Et bien il se trouve que le colonel est
ici pour vous aider pour répondre au moindre de vos ordres
tant qu’il n’est pas en mission !
- (Janet, surprise) Non !
- (Jack, désespéré) Non.
- Mais oui, c’est sa punition.
- Punition pour quoi ?
- Ce n’est pas important !
- Personnel ?
- C’est ça !
- (n’insistant pas) ça risque d’être amusant !
- (le colonel en ronchonnant) Comme vous
dites !
Janet partit dans
une pièce contiguë pour chercher un dossier, elle se demandait
ce qu’avait bien pu dire ou faire Sam pour convaincre le colonel
de venir ici, même si elle avait bien une petite idée sur
la question…
- (de l’autre pièce) Au fait la liste est
prête, elle m’ont toutes donné leurs noms et j’ai pu faire
le classement !
- Alors ?
- C’est Jonas !
- Pas étonnant !
Jack comprenait de moins en moins de quoi il s’agissait
ou plus exactement ayant peur de comprendre.
- Pourriez-vous, s’il vous plaît, éclairer
ma lanterne ?
- …
- Major ?
- (de l’autre pièce) Je vais vous le dire
moi, c’est une liste des mecs les plus mignons de la base !
- Et c’est Jonas le premier ?
- (amusée) Je vous sens vexé, je me trompe ?
- Non major, mais je me demande bien qui
a pu voter pour lui…
- (de l’autre pièce) A part Sam vous voulez
dire !
- Carter ?
- Mais non mon colonel…
- (de l’autre pièce) Et puis si ça peut vous
rassurer vous êtes troisième, c’est bien à votre âge !
- Quoi mon âge ?
- Rien, il est parfait.
- Vous me rassurez… mais cette histoire de
liste ça n’est pas sérieux quand même ?
- Bien sûr que si ! Vous n’allez pas
me faire croire que vous n’en faîtes pas…
Jack la pris par la taille et l’attira à lui par surprise,
elle se laissa faire et il passa sa main libre derrière sa nuque pour
l’amener au niveau de son visage et lui murmurer à l’oreille :
- Ne vous inquiétez pas Sam, vous serez toujours
la première de ma liste.
Il libéra son cou mais garda prise sur sa taille et
ne la laissa pas s’éloigner. Le major était troublée à la
fois par sa proximité avec son colonel, par le frisson qui
l’avait parcourue au contact de sa main sur son coup et par
la phrase qu’il avait prononcé : le fait qu’il l’appelle
par son prénom l’avait plus touché que le sens des mots en
lui-même.
Jack ne savait également pas quoi faire,
ne voulant pas aller trop loin ayant peur qu’elle ne ressente
pas la même chose que lui, mais ce qu’il savait c’est qu’il
se sentait étrangement bien depuis qu’elle était dans ses
bras et que lorsqu’il lui avait parlé à l’oreille il avait
eu un mal fou à se contrôler pour ne pas l’embrasser.
A présent il avait capturé ces yeux dans
les siens et essayait d’y lire sa réaction à son geste et
à ses paroles, il y vit la surprise, un peu de gêne mais ce
qui lui fit très plaisir c’est cette lueur de plaisir mêlée
de crainte et de … désir ! Il n’y croyait pas mais pourtant…
Elle détourna le regard, elle avait peur
de montrer ce qu’elle ressentait mais il la retourna vers
lui en prenant doucement son menton entre ses doigts, elle
n’avait plus envie de partir, jamais… il la regardait si tendrement.
Elle se sentit fondre lorsqu’il approcha ses lèvres des siennes…
- (se dirigeant vers la pièce où étaient
les deux militaires) Alors qu’est-ce que je vais bien pouvoir
trouver pour occuper notre super colonel ?
Janet ! Il aurait pu la tuer. L’instant magique
s’était évanoui et son major s’était écartée mais il avait
toujours sa main sur sa hanche et il ne voulait pas perdre
ce dernier lien. Sam réfléchissait à toute vitesse, Janet
allait arriver d’un instant à l’autre, elle décida de jouer
la carte de l’ironie.
- (en se composant un sourire) Colonel, je
sais très bien ce que vous essayez de faire.
- Ah oui ?
- (en s’écartant définitivement) Bien sûr,
mais ça ne marchera pas. Je n’annulerai ni ne réduirai votre
peine… désolée il va falloir que vous affrontiez le docteur !
Elle se dirigea vers la porte et la passa après avoir
lancé un clin d’œil et avoir fait un petit signe d’encouragement
à son colonel. La fuite n’était peut-être pas la meilleure
des réactions mais c’était la plus sûre pour l’instant :
elle n’avait pas encore surmonté toutes ses émotions.
- Alors colonel qu’avez-vous fait pour mériter
un tel traitement de la part de votre major ?
- (légèrement énervé par l’intrusion du médecin)
Rien du tout !
- Allons colonel quelques heures en ma compagnie
ce n’est pas si terrible…
- (maugréant) Un mois.
- Un mois ! Elle vous a ensorcelé ou
quoi !
- Qui ?
- Ne jouez pas les innocents. Pour qui d’autre
auriez-vous accepté de passer tout un mois à m’aider à l’infirmerie ?
- Cela ne vous regarde pas !
- (avec un grand sourire) Très bien mais
alors vous ne saurez pas à quelle place Sam vous avait mis
dans sa liste…
- Doc, vous n’oseriez pas ne pas me le dire !
- C’est donnant donnant…
- J’avais quelque chose à me faire pardonner.
- Et…
- Et je vais le faire.
- Elle compte beaucoup pour vous, non ?
- Effectivement… Alors cette liste ?
- (contente d’elle) On dirait que ça vous
intéresse plus que vous vouliez le laisser croire… Bon, ce
que je peux vous dire sans trahir sa confiance c’est que son
classement vous aurait fait très plaisir et qu’il différait
légèrement de celui final.
Elle laissa derrière elle un colonel rayonnant qui
exécuta toutes les tâches qu’elle lui confia avec un entrain
et une bonne humeur assez inhabituelle. Sam quant à elle avait
rejoint son labo plus pour réfléchir à sa relation avec son
supérieur que pour poursuivre une quelconque expérience.
Dans le labo de Sam 12h15
Sam était assise devant son bureau et triait mécaniquement
une grosse pile de dossiers, c’était la seule activité qu’elle
avait pu trouvé qu’elle pouvait accomplir malgré son manque
de concentration.
Elle avait déjà avalé un nombre impressionnant
de café et se rendit compte en regardant l’horloge que la
mission aurait lieu dans 1h30, ces 3 heures lui avait semblé
une éternité.
Elle savait pourtant que ce qui lui manquait
c’étaient les interruptions permanentes et le bavardage de
son supérieur. Il fallait absolument qu’elle pense à autre
chose…
TOC TOC TOC
- Entrez.
- Je ne vous dérange pas Sam ?
- (souriant) Jonas… Non, vous ne me dérangez
jamais voyons !
- Vous ne voulez toujours pas me dire ce
qui nous vaut ce changement soudain de Jack, cette transformation
en militaire modèle ?
- …
- En fait j’ai bien une petite idée mais
je ne suis pas sûre qu’elle va vous plaire
- (amusée) Dites toujours.
- J’ai lu dans un livre il n’y a pas longtemps
quelque chose à propos d’un certain Cupidon, je me demandais
si il n’y avait pas un lien.
- Jonas vous êtes incorrigible !
- Mais vous ne niez pas.
- Vous le faites exprès ?
- Moi ?
Sam et Jonas affichaient tous les deux un grand sourire,
ils avaient une grande complicité : Sam l’avait adopté
tout de suite et défendu devant le colonel : il lui rappelait
Daniel quelques fois.
C’était tellement agréable de pouvoir parler
avec une personne non militaire partageant sa passion pour
les sciences. Jonas, quant à lui, avait été séduit par le
charme, la sympathie, l’intelligence et le courage de la scientifique.
A un moment il avait même cru que cela pourrait
aller plus loin entre eux mais Sam l’avait gentiment détrompé
et ils avaient à présent des rapports très amicaux voir fraternels.
- Ne vous inquiétez pas, je ne dirai rien.
- Je n’en attendais pas moins de vous mon
cher.
Sam tournait le dos à la porte, tout d’un coup quelqu’un
qu’elle reconnut aussitôt lui plaqua ses mains sur les yeux.
- (déguisant sa voix sensuellement) Qui est-ce
Major Carter ?
- Hm… Major Davis, je vous avais dit de venir
me chercher ce soir, vous ne pouvez donc plus vous passer
de moi ?
- Carter !!
- (faisant semblant d’être déçue) Oh, c’est
vous colonel !
Jonas au bord du fou rire avait bien compris la manœuvre
du major qui voulait faire marcher son supérieur mais celui-ci
n’avait pas l’air de goûter la plaisanterie.
- Major, qu’est-ce que c’est que cette histoire
avec Davis ?
- Quoi ? Jonas ne vous a rien dit ?
- Jonas !
- Jack, vous ne voyez pas qu’elle vous fait
marcher ?
- Carter ?
- Ne vous emportez pas mon colonel, ce n’était
pas si méchant…
- Mais dites-moi, vous étiez jaloux ou je
me trompe ?
- Jonas, je ne vous ai pas sonné il me semble ;
je m’inquiétais seulement pour un membre de mon équipe.
- Je ne crois pas que le major Davis aurait
mangé votre major.
- Mêlez-vous de ce qui vous regarde Jonas !
- (avec un sourire désarmant) Vous ne m’en
voulez pas mon colonel ?
- (taquin) Il faut voir, cela fait beaucoup
de tortures dans la journée…
- Je vais vous laisser.
- (sans quitter son major des yeux) Faites
donc Jonas, faites donc.
- A tout à l’heure Jonas !
Le colonel s’était assis sur un tabouret et réitérait
son geste de l’infirmerie, à savoir attirer Sam à lui.
- Comment comptez-vous vous faire pardonner
mon major ?
- Je vous offre à déjeuner !
- Au mess ?
- Désolé mon colonel mais nous n’avons pas
le temps d’aller dehors avant la mission…
- Moui, vous ne vous en sortirez pas comme
ça !
- (malicieuse) Comment avez-vous pu croire
que je pourrai vous confondre avec ce bureaucrate ?
- (en l’attirant encore plus près de lui)
Alors vous me reconnaîtrez les yeux fermés ?
- Pas vous ?
- Si, entre des milliards !
- Merci.
- Je ne sais pas si c’était un compliment…
- …
- Mais je crois que oui.
- On va manger ?
- (les deux bras autour de sa taille, surpris
lui-même de sa propre audace mais l’attribuant aux
fait que Sam semblait plus « libérée ») C’est
vraiment ce que vous voulez ?
- (le regardant dans les yeux) Je crois que
ce serait plus raisonnable.
- (descendant du tabouret mais ne la lâchant
pas) C’est parti !
- (moqueuse) Mon colonel vous devriez peut-être
me lâcher avant que nous ne sortions.
Il s’exécuta de mauvaise grâce et ils sortirent tous
les deux du laboratoire puis se rendirent en discutant au
mess où ils rejoignirent les deux autres membres de l’équipe
qui venaient de s’attabler.
Ils mangèrent tout en plaisantant car ils
étaient tous, pour différentes raisons, d’excellente humeur.
Soudain l’alarme habituelle retentit dans toute la base :
encore une arrivée inattendue. SG1 quitta sa table et se dirigea
vers la salle de la porte.
- Qu’est-ce que je vous parie que c’est la
Tok’ra qui a encore fait une connerie et qui nous demande
d’aller à son secours.
- Mon colonel vous êtes un peu sévère avec
eux !
- Et vous vous n’êtes pas objective.
- Cela n’a rien à voir avec mon père, ils
nous ont aidé parfois…
Elle coupa court à la conversation avant que Jack ait
eu le temps de répliquer en se précipitant dans les bras de
son père qui venait de passer la porte des étoiles.
- Papa !
- Ma petite Sammie !
-(doucement) Si je l’appelais comme ça qu’est-ce
que je me prendrais.
- (lui serrant la main) Jack. !
- (un peu ironique) Jacob, quelle bonne surprise !
- (sûr que sa fille ne pourrai pas l’entendre)
Peut-être qu’elle ne le prendrait pas si mal que ça.
Le colonel se contenta de lui adresser un sourire complice,
malgré ce qu’il disait il appréciait beaucoup le père de Carter,
mais peut-être parce que c’était son père à elle justement.
Le père de la femme qu’il aimait.
Dans la salle de briefing 13h
Le colonel s’assit
à côté du major Carter comme à son habitude, en face de Teal’c
et Jonas tandis que Jacob arpentait la salle.
- Alors Jacob, que vous est-il arrivé cette
fois ?
- A vrai dire Jack, je ne viens pas vous
voir au nom des Tok’ra mais pour un peuple que nous avons
rencontré et qui risque d’avoir des ennuis.
- Et vous ne pouvez pas les aider papa ?
- Non Sam, nous voudrions bien mais nous
ne sommes pas en mesure de faire quelque chose pour eux. La
Tok’ra a déjà assez d’ennuis comme ça…
- Et vous nous confiez le sale boulot.
- Colonel !
- Laisse George, en fait nous avons pensé
que puisque que vous connaissez déjà ce peuple…
Voilà, je vous explique, nous avons appris
qu’Anubis se dirigeait vers cette planète et il faudrait que
vous les aidiez à s’enfuir ou à préparer leurs défenses.
- Bien sûr Jacob nous allons organiser une
mission. SG1, SG6 va vous remplacer pour la mission prévue
et vous irez sur cette planète.
- Qui est ?
- Je dois vous avouez, Jack, que je ne suis
guère plus doué que vous pour retenir les noms scientifiques
mais il me semble que vous l’appeliez aussi Edora.
Un silence pesant se fit dans la pièce.
L’évocation de cette planète jeta un froid, Sam et Jack avaient
un regard douloureux et cachaient tant bien que mal leur trouble
respectif. Le général et Teal’c compatissaient, ils savaient
combien les deux militaires avait souffert à cause de cette
planète. Jacob et Jonas ne comprenaient pas très bien la cause
de cette gêne.
- (se tournant vers les militaires) Colonel,
major… ça va aller ?
- (pas vraiment convaincu) ça va. (vers Sam,
avec un pauvre sourire) Carter ?
- (d’une petite voix) Tout va bien mon colonel.
Il lui pris la main sous la table et la pressa doucement
en lui lançant un regard encourageant qui pouvait signifier
« ne vous inquiétez pas je ne vous laisserais pas cette
fois » qui arracha un triste sourire à son major, elle
était touché par ce geste de soutient spontané de la part
de son supérieur mais pas vraiment rassurée pour autant.
- Nous allons y aller mon général.
- Je n’en attendais pas moins de vous. Vous
partirez dans une heure !
Tout le monde sortit de la salle, Jack aurait bien
voulu parler à son major mais elle était en grande discussion
avec son père, il préféra s’isoler un peu. Edora !
Cela lui rappelait de mauvais souvenirs…
mais cela lui avait permis toutefois de faire une découverte :
s’il devait ne plus revenir sur Terre, la chose qui lui manquerait
le plus ce serait Carter.
Elle lui avait tellement manqué quand il
était là-bas, il savait déjà qu’il l’aimait mais il ne s’attendait
pas à un tel vide, une telle souffrance.
Bien sûr il y avait eu Laira mais ça avait
seulement une grosse bêtise, un instant d’égarement, inconsciemment
il avait voulu punir Carter de ne pas être venu le chercher
plus tôt, il avait même pensé qu’elle l’avait fait exprès
et qu’il ne lui avait pas manqué.
Dans les couloirs de la base (pas tous
dans le même)
- Sam, tu es sûre que tout va bien ?
- Mais oui papa !
- Qu’est-ce qui c’est passé sur cette planète ?
- Rien, je t’assure.
- Sam…
- C’était il y a longtemps.
- Et si je me rappelle bien après ça tu as
été anéantie pendant 6 mois !
- Cette fois c’est différent. (elle voulait
autant s’en convaincre elle-même qu’en convaincre son père)
- ça avait un rapport avec l’absence de Jack ?
- Papa, je t’en pris…
- (compatissant) Comme tu veux. Allez va
te préparer !
(plus loin)
- Teal’c pourquoi est-ce que tout le monde
a eu une telle réaction ? Il y un truc qui ne va pas
sur cette planète ?
- C’est assez compliqué Jonas Queen, pour
résumer le colonel O’Neill est resté coincé sur cette planète
et à fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû faire pendant
que le major Carter tentait tout pour le ramener, ce dont
il n’a jamais rien su.
- Hou là, ça promet d’être intéressant…
- (levant un sourcil) Intéressant n’est pas
le terme que j’aurai choisi Jonas Queen.
- C’est une expression Teal’c !
(plus loin)
- George !
- Jacob ?
- Je peux vous parler ?
- Bien sûr.
- Il s’agit de Sam, elle n’a vraiment pas
l’air bien. Qu’est-ce qui c’est passé sur cette planète ?
- Elle n’a rien voulu vous dire… (devant
l’acquiescement de son interlocuteur) Je ne peux pas le faire
à sa place d’autant plus que je ne suis pas au courant de
tout, tout ce que je peux vous dire c’est qu’elle a beaucoup
souffert mais il me semble que c’est à eux de régler le problème.
- Vous n’êtes pas particulièrement rassurant !
- Désolé.
Dans la salle d’embarquement 14h
Un étrange malaise planait dans la salle d’embarquement
comme si la mission comportait un risque particulier.
- Alors général vous ne nous souhaitez pas
bonne chance ?
- Si, bien sûr. Bonne chance colonel !
Vous avez 72 heures.
SG1 passa la porte, le colonel en premier, comme
pour prouver qu’il n’avait pas peur, suivi de Teal’c. Sam
marqua un arrêt devant la surface bleue qui se dressait devant
elle. Jonas posa la main sur son bras :
- Tout ira bien Sam.
Ils franchirent la porte ensemble…
Sur Edora
Quand Sam passa la porte la première chose qu’elle
vît c’est Laira dans les bras de son colonel et seul le contact
de la main de Jonas lui permis de ne pas repartir immédiatement,
elle se contenta de détourner le regard. Jack était bien embarrassé,
il savait depuis le début qu’il ne ressentait strictement
rien de plus que de la sympathie pour Laira et de la reconnaissance
pour lui avoir offert une nouvelle vie, elle lui avait sauté
dans les bras et il en avait été si surpris qu’il n’avait
rien fait.
Il la repoussa doucement mais fermement et
voulu se tourner vers son major mais Laira l’entraîna, en
s’accrochant à lui, vers un groupe de villageois qui le saluèrent
puis se mirent à parler avec lui comme si il était l’un d’entre
eux. Teal’c partit avec Jacob (qui devait bientôt repartir)
faire le tour du village, Sam n’avait pas bougé.
- Allons, nous ne sommes là que pour 72 heures…
- (d’un ton funèbre) Il peut se passer bien
des choses en 72 heures. Je vais faire un tour, j’ai besoin
de marcher un peu. (d’un ton qui se voulait joyeux) A plus
tard !
Elle erra un peu, laissant son équipement au village,
puis s’assit sur une pierre au bord de l’eau pour réfléchir.
Elle pris finalement une décision qui lui coûtait beaucoup
et allait certainement lui coûter bien davantage dans l’avenir.
- (à elle-même) Après tout nous n’avons aucun
avenir ensemble, je ne sais même pas si il tient encore un
peu à moi (elle savait pertinemment qu’elle se mentait à elle-même).
Il ne me considère que comme une collègue, au mieux une amie
et au pire une scientifique particulièrement énervante et
sans intérêt. (essayant de s’en persuader) Je ne peux rien
lui apporter… ici il pourra fonder une famille, avoir une
gentille petite femme qui ne l’ennuiera pas avec des théories
scientifiques, avoir des enfants… (elle eu un sourire malgré
elle) et même un lac dans lequel il pourra passer son temps
à pêcher. Je n’ai pas le droit de détruire sa chance de bonheur,
je ne peux pas me montrer égoïste. Si il veut rester ici je
ne dirais rien, je ne montrerai aucune émotion et en attendant
je vais l’éviter autant que possible. Si on ne peut pas être
heureux ensemble il n’y a pas de raison pour que nous restions
seuls tous les deux. Surtout s’il n’éprouve pas les mêmes
sentiments que moi.
Arrivée à cette conclusion elle ne pu empêcher
ses larmes de couler mais cela lui faisait du bien. Ce qu’elle
aurait voulu à cet instant précis c’était parler avec Daniel,
il était comme son grand frère, il l’aurait consolé et conseillé,
mais voilà, Daniel n’était plus là.
Il lui manquait vraiment.
Elle chassa cette pensée d’un geste et essuya
ses larmes et resta quelque temps sur son siège improvisé
quand une petite voix se fit entendre, un charmant petit garçon
de 4 ans environ l’observait à quelques mètres (oui je
sais les dates ne correspondent pas vraiment mais il fallait
qu’il sache à peu près parler).
- Bonjour, je m’appelle Nicolas et toi comment
tu t’appelles ?
- Je m’appelle Car… Samantha, mais mes amis
m’appellent Sam.
- (s’approchant) Sam, c’est joli !
- Merci, Nicolas c’est très mignon aussi !
- (pensif) Tu es venue avec les autres par
le grand rond. (avec un grand sourire) Je te trouve très belle !
Emue par la spontanéité de ce petit ange, elle eut
du mal à refouler ses larmes et elle le prit sur ses genoux.
Nicolas enfouit sa tête dans le cou de la jeune femme :
elle pouvait sentir sa détresse et se mit instinctivement
à le bercer doucement en lui murmurant :
- C’est toi qui es adorable.
Ils restèrent un moment comme cela puis l’enfant releva
la tête.
- Et en plus tu es très gentille… pas comme
ma maman, elle me gronde tout le temps, elle me crie après,
c’est pour cela que je suis venu ici !
- Tant mieux comme ça je t’ai rencontré,
c’est bien non ?
- (en lui faisant un gros bisous sur la joue)
Oui ! (suppliant) Et tu vas rester longtemps ?
- Un petit peu…
- Super ! Je pourrai t’accompagner ?
- (en passant sa main dans les cheveux du
petit garçon) Bien sûr !
Ils rentrèrent main dans la main au village mais s’arrêtèrent
un peu en retrait, Sam se mit au niveau de l’enfant :
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- (montrant Laira) C’est ma maman là-bas…
et à côté c’est mon papa, c’est maman qui l’a dit !
Sam eut un sursaut, l’homme qu’il lui montrait du doigt
n’était autre que le colonel O’Neill, mais cacha son trouble
du mieux qu’elle pu.
- (de la peur dans la voix) Tu crois qu’il
va m’aimer ?
- (rassurante) Mais oui mon ange, il va t’adorer.
Ne t’inquiète pas !
Elle se dit en elle-même que ses résolutions de tout
à l’heure étaient plus que justifiées, il avait une famille
à présent, une sorte de deuxième chance : elle ne pouvait
pas lui gâcher ça d’ailleurs elle ne savait même pas si elle
en avait le pouvoir ni même l’envie… maintenant qu’elle était
sûre qu’il avait eu des rapports plus que poussés avec cette
femme.
Elle laissa un moment l’enfant qui rejoignit
sa mère et fut présenté à son père présumé qui était plus
surpris que ravi de la nouvelle, il aurait voulu en parler
avec son major mais elle était encore introuvable.
Pendant le reste de l’après midi Laira l’accapara,
mais ce qu’il ne savait pas c’est que Nicolas suivait Sam
comme son ombre et qu’ils s’attachaient de plus en plus l’un
à l’autre.
Le dîner fut étrangement calme, l’atmosphère
était tendue à l’extrême, seule Laira était intarissable.
Jonas et Teal’c observaient les deux militaires qui ne c’étaient
pas adressés plus de deux mots dans la soirée. Jack essayait
de capter le regard de son second mais elle détournait ses
yeux à chaque fois. Elle finit par quitter la table en s’excusant,
Jack la suivit peu après mais ne la trouva pas.
- (pour lui-même) A croire qu’elle le fait
exprès !
Il était vraiment exaspéré mais ne savait pas encore
à propos de quoi exactement, il avait la sensation de perdre
le contrôle de la situation mais ce dont il était sûr c’était
que lorsqu’il imaginait son avenir il voyait toujours Sam
à ses côtés, surtout depuis Jolinar (quand elle avait failli
mourir) et d’autant plus lorsqu’il songeait au rapprochement
qui avait eu lieu entre eux le matin même, mais là il avait
l’impression qu’elle l’abandonnait.
Il était sûr de ses sentiments, de son amour
pour Sam mais ne savait plus quoi penser de son comportement
à elle, il avait pourtant cru qu’elle éprouvait quelque chose
de plus fort que l’amitié pour lui avec le test zatar’c, mais
elle avait semblée vouloir oublier ce qui c’était passé dans
cette salle…
Sam l’observait cachée un peu plus loin,
ce dont elle avait le plus envie en ce moment c’était de prendre
son supérieur dans ses bras et de le serrer contre elle le
plus longtemps possible, elle comprenait son égarement mais
s’en tînt à son premier plan : le laisser vivre sa vie
et s’éloigna discrètement. Personne ne dormit bien cette nuit
là parmis nos 4 équipiers.
Le lendemain matin
tout le monde vaqua à ses occupations de prévention et de
défense. Sam et Nicolas ne se quittaient pas ; il avait
trouvé en elle une image maternelle et lui vouait un véritable
culte, quand à elle, elle était sous le charme de ce petit
bonhomme et ne lui en voulait en aucune façon pour ce qu’il
était : le fils de l’homme qu’elle aimait et d’une autre
femme.
Jonas trouvait cela très mignon et passait
pas mal de temps avec eux, il n’avait pas vraiment compris
où Sam voulait en venir avec le colonel mais voyait qu’elle
s’imposait une souffrance qui la dépassait et qu’elle ne supportait
que grâce à la présence d’un petit bout de chou aux yeux émeraude.
Teal’c resta avec le colonel qui le lui avait demandé ne supportant
plus la présence permanente et envahissante de Laira.
Vers le milieu de l’après midi il entendit
des éclats de voix provenant de la maison de cette dernière
il entra et trouva son « fils » en pleurs qui quitta
précipitamment la pièce, de plus en plus surpris il découvrit
son major et Laira en train d’hurler l’une sur l’autre.
- Carter, ça suffit ! Laira, que ce
passe t’il ?
- Tu n’as qu’à demander à ton major !
Je l’ai trouvée en train de crier sur notre fils, regarde
dans quel état il est… en plus je suis sûre qu’elle l’a frappé !
Elle le déteste depuis le premier jour, elle est jalouse c’est
tout !
- (perplexe) Laisse nous s’il te plaît.
- Mon colonel…
Il n’y croyait
pas, ce n’était pas possible… pas elle… elle n’aurait jamais
pu faire ça. Il voulait qu’elle s’explique qu’elle dise n’importe
quoi et puis en fait non, il était effondré et sentait la
colère et l’incompréhension monter en lui mais il ne savait
pas contre qui les diriger et comme il n’y avait que son major
dans la pièce il s’entendit dire :
- (hurlant) Non Carter, ne m’adressez plus
la parole, jamais ! Ne me regardez même pas ! Je
ne peux pas croire que vous ayez fait une telle chose, c’est…
je ne trouve pas de mots assez fort pour qualifier ce comportement !
C’est ignoble ! Je ne vous reconnais plus ! Je vous
croyais au-dessus de ça ! Comment avez-vous pu faire
cela ! A un enfant, mon propre fils! (devant le
silence de son second). Vous m’avez horriblement déçu Carter,
je ne pourrai jamais vous pardonner un tel acte ! Disparaissez
de ma vue ! Vous rentrez demain à la base. Nous verrons
pour les sanctions plus tard, pour l’instant ne croisez plus
mon chemin. (avant qu’elle sorte) Vous pouvez déjà vous considérer
comme ne faisant plus parti de SG1… je ne sais même pas comment
j’ai fait pour être un jour votre ami…
Elle partit, calmement en apparence, le laissant effondré :
il ne pensait toujours pas un mot de ce qu’il venait de dire
car il ne pouvait vraiment pas croire qu’elle avait pu faire
ça et même si cela avait été le cas il aurait trouvé le moyen
de lui pardonner… il l’aimait tellement !
Ce n’était pas à elle particulièrement qu’il
en voulait mais plutôt à tout l’univers pour l’avoir mis dans
une telle situation. Il aurait voulu lui courir après et s’excuser
mais il ne la comprenait plus depuis la veille. Il décida
de sortir faire un tour : tout se mélangeait dans sa
tête et il finit par rentrer, s’allonger sur un lit et s’endormir.
Quant à Sam elle n’était pas dans un meilleur
état elle avait subi sans rien dire les remontrances de son
supérieur, remontrances injustifiées car avant qu’il arrive
c’était elle qui défendait le petit, elle avait préférer ne
rien dire pour suivre le plan qu’elle avait formé (à savoir
sortir de la vie de son colonel) mais cela avait été et restait
une véritable torture.
Elle aurait préféré qu’il parte avec une
opinion d’elle moins mauvaise mais au moins là elle était
sûre que cela avait marché.
Maintenant la seule chose qu’elle avait envie
de faire c’était de mettre fin à ses jours mais elle se dit
que ce n’était peut-être pas la meilleure solution. Elle avait
tellement mal qu’elle ne pouvait même pas pleurer : sa
seule raison de vivre jusqu’à présent devait la haïr…
Elle se laissa glisser le long d’un mur et
éclata en sanglots douloureux qui secouaient ses épaules,
elle tremblait, avait froid… il avait eu des mots si durs !
D’une autre personne elle aurait pu à la rigueur le supporter,
ou du moins ne pas en tenir compte, mais là… Jonas entra :
- (doucement) Sam ?
- …
Il s’assit à côté
d’elle et passa un bras par-dessus ses épaules, elle leva
ses yeux plein de larmes vers lui et lui adressa un petit
sourire reconnaissant en s’appuyant contre son torse. Jonas
la prit dans ses bras et le serra contre lui : elle avait
besoin de ce contact amical et rassurant.
- (doucement) Vous n’avez pas besoin de parler,
je sais ce qui s’est passé, j’ai croisé Jack… Sam, je ne crois
pas que vous ayez pu faire cela et je sais que vous ne l’avez
pas fait parce que je vous connais et en plus je vous ai vu
avec Nicolas.
- …
- (perplexe) Mais alors Sam, pourquoi ?
Pourquoi vous ne l’avez pas dit au colonel ? Pourquoi
ne vous-êtes vous pas justifiée ? Je ne lui ai rien dit
mais vous devriez lui parler…
- Non, il ne faut pas. C’est mieux comme
ça, ici il pourra fonder une famille avec eux et… (secouée
par un sanglot) il vaut mieux qu’il me déteste et m’oublie.
Jonas compris tout d’un coup, elle se sacrifiait pour
lui, sacrifiait ses sentiments. Il l’écarta un peu de lui
pour voir son visage. Il pouvait voir dans ses yeux la profondeur
de ses émotions : l’amour, la peine, l’égarement, une
souffrance intense ; les mêmes qu’il avait cru lire dans
le regard de Jack quand ce dernier lui avait décrit la scène.
- Mais peut-être qu’il n’a pas envie de vous
oublier, de fonder une famille sans vous !
- (dans un souffle) Il le faut… (se reprenant)
Je crois, Jonas, que si il tenait à moi autant que vous le
dites il n’aurait certainement pas été aussi prompt à me juger.
- Je ne pense pas qu’il vous croit coupable,
je dirai plutôt qu’il est…perdu. Il ne sais plus quoi penser
Sam et c’est en grande partie à cause de vous il me semble !
- Je ne sais plus… Je crois que je vais dormir
un peu.
- Bonne id…
Nicolas arriva en trombe dans la chambre du major et
se précipita dans ses bras de Sam et s’agrippa à elle désespérément.
Elle sécha rapidement ses dernières larmes et répondit à son
étreinte.
- Sam !!
- Nicolas, ça va ?
- Oui, mais toi ?
- ça va mon ange, ne t’inquiète pas !
- Pourquoi tu pleures ? C’est à cause
de papa ? Il est méchant… (avec conviction) Moi quand
je serai grand je deviendrais un guerrier comme papa mais
je t’épouserai, je
ne te ferai pas pleurer et je te protègerai des méchants !
- (avec un sourire) Tu es trop mignon !
- Vous voyez Sam, c’est de famille.
- Jonas !
- (Teal’c en entrant) Major Carter, je suis
juste passé voir si vous alliez bien.
- (se levant et serrant Teal’c dans ses bras)
Merci Teal’c !
- (levant un sourcil) C’est normal major,
je ne penses pas que vous ayez fait ce dont on vous accuse.
- (en s’agrippant à la jambe de Sam) Bien
sûr que non !
- (levant un sourcil) Et en plus major je
constate que vous êtes bien entourée.
- (prenant Nicolas dans ses bras) On ne peut
mieux !
- Allez Teal’c venez. Sam nous allons vous
laisser, il faut vous reposer
- De toute façon je repars à la base demain
matin.
- (les 3) Quoi ?
- Le colonel l’a explicitement demandé…
- Sam vous n’allez pas lui obéir quand même ?
- (désespéré) Sam, ne me laisse pas !
- Je n’ai pas vraiment le choix… (tristement)
Ramenez Nicolas chez lui s’il vous plaît.
Après avoir déposé un baiser sur le front de l’enfant
elle lui ébouriffa les cheveux affectueusement.
- Tout ira bien mon cœur, pour l’instant
tu dois aller dormir d’accord ?
- (en reniflant) Oui.
- Bonne nuit à vous trois.
- Bonne nuit Sam/Major.
Sam alla se coucher (tout habillée) un peu réconforté
par le soutien de ses amis mais eut un sommeil agité. Même
en considérant que le colonel s’était laissé emporté et ne
pensait pas ce qu’il disait, il avait bel et bien couché avec
cette femme, ce qui confirmait ses soupçons d’alors, pendant
qu’elle faisait tout pour le ramener à elle. Il n’était donc
pas probable qu’il ressente quoi que se soit pour elle aujourd’hui
et à plus forte raison à l’époque non plus.
Le
lendemain elle fut réveillée par son colonel qui arriva en
trombe dans la chambre suivi de près par Jonas et Teal’c.
- (criant) Alors major, vous êtes fière de
vous !
- Pardon ?
- (d’un ton mauvais) Vous avez gagné, vous
devriez être contente…
- Mon colonel…
- Je ne suis pas « votre colonel »
et il me semblait vous avoir dit de ne plus m’adresser la
parole !
- (à Jonas) Que ce passe t’il enfin ?
- C’est Nicolas…
- (se plaçant devant elle) Il s’est enfui
à cause de vous ! Tout est de votre faute ! Il a
eu peur de vous alors il est partit ! Votre conduite
et inqualifiable !
Sam avait pris sa tête dans ses mains à l’annonce de
la nouvelle, elle la releva brusquement, son regard s’était
durci comme le ton de sa voix :
- Non ! C’est votre faute ! C’est
vous qui gâchez toujours tout !
- (surpris mais toujours en colère) Vous
avez eu ce que vous vouliez mais je vous préviens que jamais
je vous réintègrerais dans l’équipe, je maintiens tout ce
que j’ai…
- Si vous saviez combien je me fous de votre
équipe à la con, (plus violemment) sachant que vous êtes dedans
je n’en referais partie pour rien au monde !
- Major !
- Vous, la ferme ! (à un homme qui viens
d’entrer) Oui ?
- Des jaffas viennent de débarquer major,
on en a repéré trois qui se dirigeaient vers la forêt !
- Mon dieu ! Jonas, Teal’c, avec moi !
Ils sortirent en courant et se séparèrent pour être
plus efficace. Un peu plus loin dans la forêt, le colonel
et le major aperçurent Nicolas en même temps mais Sam remarqua
aussi un jaffa tapi dans les fourrés qui visait l’endroit
où Jack avait rejoint l’enfant.
Elle ne réfléchit même pas et se jeta sur
l’homme qui allait tuer Nicolas et son colonel. Elle était
tellement énervée qu’elle le mit à terre et désarma rapidement
mais il réussit toutefois à la blesser à l’épaule avec sa
lance.
Le
colonel et Nicolas levèrent la tête au bruit de la lutte,
tout le monde avait accouru et Laira serrait son fils contre
elle. Le colonel ne pensait qu’à son major qui ne se relevait
pas. Il la rejoignit le plus vite possible mais Jonas, qui
l’avait devancé, avait déjà aidé la jeune femme à s’asseoir
et examinait sa blessure.
Jack
s’approcha et pris délicatement la main de son major dans
les siennes, elle la retira brutalement sans même un regard
pour lui.
- Major, vous allez bien ?
Elle ne lui répondit pas. Nicolas se dégagea vivement
de l’étreinte de sa mère et couru dans les bras de Sam sous
le regard stupéfait de Jack.
- (en larmes) Sam !
- Mon petit ange ! Tu vas bien ?
- (sans se détacher d’elle) Oui, tu as un
bobo ? Tu as mal ?
- Pas trop, ça ira.
- (se tournant vers Jack et criant) C’est
de ta faute si elle a un bobo ! Tu es méchant !
Je ne t’aime plus, tu as fait pleurer Sam !
- (Jonas à Jack voulant détourner la conversation)
ça va allez la blessure n’est pas très profonde mais il va
falloir qu’elle rentre à la base pour se faire soigner.
- (ironique) De toute façon je devais partir,
alors…
- (Jack, doucement) Carter, je voudrais vous
parler…
- (sèchement) C’est dommage parce que moi
je n’en ai pas envie !
Elle se leva avec l’aide de Jonas et partit, la main
de Nicolas dans la sienne.
- (levant vers elle un regard suppliant)
Sam, emmène moi avec toi…Je voudrais que tu sois ma maman !
(Ok, ça n’est vraiment pas sympa pour Laira mais c’est
pour l’histoire)
Cette phrase toucha profondément Sam qui le serra contre
elle mais celui qui fut le plus ému c’est Jack, il pensa que
c’était exactement ce qu’il ressentait, il n’aurait pas mieux
dit et n’avait pas de vœux plus cher.
Si Nicolas avait pu être leur fils à Sam
et à lui il aurait été comblé, mais au lieu de ça sa mère
était une odieuse manipulatrice et Sam ne lui pardonnerait
jamais le jugement qu’il avait porté sur elle et lui non plus
d’ailleurs.
Il se détestait, se sentait tellement impuissant
et honteux face à cette situation. Il ne pu retenir ses larmes
plus longtemps alors il se laissa aller contre un arbre :
il avait eu tout faux depuis le début ! Et au fond de
lui il s’en était toujours douté. Jonas et Teal’c ne l’avaient
jamais vu dans un tel état et le laissèrent seul.
Jonas accompagna Sam à la porte, il était
convenu que Nicolas viendrait avec elle pour faire un bilan
car il avait pris froid pendant la nuit.
- Sam je crois que vous devriez lui parler.
- A qui ?
- Sam, ne jouez pas à ça avec moi. Il souffre
autant que vous, j’en suis sûr !
- Je ne crois pas qu’il souffre vraiment,
il est blessé dans son orgueil parce qu’il s’est trompé tout
simplement.
- Vous ne devriez pas être aussi dure avec
lui !
- C’est lui qui a été trop loin, ce n’est
pas une victime !
- Il regrette certainement.
- (amèrement) Qu’il regrette !
Elle passa la porte au moment où le colonel accourait
dans la clairière, il cria son prénom désespérément. Elle
se retourna, lui lança un regard méprisant et disparut dans
le cercle bleu qui s’effaça derrière elle.
Il aurait tant voulu lui parler s’excuser,
la prendre dans ses bras, la couvrir de baisers, lui murmurer
des mots doux… tout ce qu’il ne pouvait pas et ne pourrait
probablement plus jamais faire. Il avait besoin de sa présence,
d’entendre sa voix, voir son sourire. La vie, sans Sam ne
l’intéressait plus. Il tomba à genoux par terre, Laira et
Jonas s’approchèrent.
- J’ai tout raté… tout !
- (Laira, se penchant) Jack, tu te fais du
mal.
- Vous, ne vous approchez plus de moi !
Vous avez menti et à cause de vous elle est partie. (elle
s’en alla outrée)
- Jack ne rejetez pas toujours la faute sur
les autres, le problème vient de plus loin et vous le savez.
- Jonas, vous êtes très énervant quand vous
avez raison.
- ça va mieux ?
- J’ai toujours envie de mourir mais je renonce
aux atroces souffrances.
- Vous avez retrouvé votre mauvais humour
à ce que je vois…
- (tristement) Oui mais Carter n’ai pas là
pour en rire cette fois.
- (la main sur son épaule, rassurant) Tout
n’est pas encore perdu.
Ils se levèrent et allèrent préparer les dernières
défenses puisque l’invasion avait commencé.
A la base
Janet accueillit Sam et l’enfant avec
surprise mais soulagement quand elle vit que son amie n’était
pas gravement blessée.
- Sam, vous allez bien ? Qui est ce
jeune garçon ? Que c’est-il passé ?
- (l’enfant s’accrochant toujours à sa main)
Pour répondre à toutes vos questions ma blessure n’est pas
très grave ensuite cet enfant est celui du colonel et de Laira
et enfin les goaul’d sont en train d’envahir la planète et
j’ai été virée de SG1. Et ici ?
- (ébahie) Quoi !
- Le colonel et moi on a eu un petit différent…
- Petit comment ?
- On ne se parle plus.
- (avec conviction) Il a été méchant avec
Sam ! Très méchant !
- (le prenant dans ses bras) C’est un petit
peu plus compliqué que ça. (à Janet) Mais il tient l’idée
générale.
- Il va falloir que tu m’expliques tout ça
en détails. Mais d’abord je vais m’occuper de ta blessure
et de Nicolas.
Après avoir été soignée Sam se rendit dans son labo
et entrepris de le ranger un peu, avant que le docteur en
ait fini avec l’enfant. Quand il la rejoignit ils allèrent
manger puis elle le laissa se reposer dans une chambre. Janet
vint la voir et l’entraîna dans l’infirmerie.
- J’ai plusieurs choses à vous dire Sam :
d’abord nous avons eu un appel radio de Jonas il nous a tout
expliqué. (devant l’air soupçonneux de Sam) Et oui, tout.
Le général Hammond est furieux contre le colonel.
- Ce n’est rien, de toute façon je crois
que j’avais besoin de vacances.
- Rien ? Il a été odieux, même en supposant
que Jonas n’est pas très objectif. Je trouve que vous prenez
la situation plutôt bien… Mais j’ai trouvé autre chose qui pourrai vous
intéresser, je me suis permis de faire des examens complémentaires
à Nicolas et j’ai une nouvelle plus que surprenante…
- (Sam resta muette)…
- Et bien le colonel O’Neill n’est pas le
père de Nicolas !
Janet était plutôt fière de l’effet qu’elle avait produit,
Sam avait du s’asseoir sur un lit à l’annonce de la nouvelle,
elle n’y croyait pas. Cette femme était vraiment machiavélique
non seulement elle les avait fait s’entredéchirer mais en
plus elle avait menti sur la paternité de son fils, car Sam
en était sûre : Laira savait ce qu’elle faisait.
Cependant elle ne parvenait pas à lui en
vouloir totalement, aimant le même homme elle pouvait comprendre
qu’elle soit prête à tout pour le récupérer et le garder.
Ce n’était qu’une femme qui voulait donner un père à son enfant
et en tant que femme Sam pouvait, sinon l’excuser, du moins
le comprendre.
- Alors qu’en dites-vous ?
- (sous le choc) J’avoue que c’est assez
inattendu. Je ne sais pas quoi penser.
- Heu… je l’ai dis à Jonas, le colonel doit
être au courant maintenant.
- (se levant brusquement) Vous n’auriez pas
du ! Il n’aurait pas du le savoir, ça aurait été mieux
pour eux. Ils auraient pu être heureux ensemble, tous les
trois !
- (surprise par sa réaction) Sam, vous êtes
étonnante, même quand il vous fait du mal vous donnez la priorité
à son bonheur.
- (avec une ironie douloureuse) Que voulez-vous,
on ne se refait pas !
- (la prenant dans ses bras) Il faut pensez
à vous Sam, vous allez vous détruire. Ce n’est pas simplement
l’amie qui vous dit ça mais aussi le docteur, (l’écartant
d’elle et la tenant par les épaules) vous n’allez vraiment
pas bien. (presque maternelle) Je ne supporte pas de vous
voir comme ça, Jonas et Teal’c non plus… même le général a
remarqué quelque chose !
LE MAJOR CARTER EST DEMANDE EN SALLE DE BRIEFING !
- (essuyant les larmes qui perlaient à ses
yeux) Je dois y aller. (esquissant un sourire) A bientôt !...
Et merci.
En salle de briefing
Sam entra dans la pièce puis eu un mouvement de recul
lorsqu’elle vit Laira aux côtés du général.
- Major, j’ai une mauvaise nouvelle.
Pour Sam la simple
présence de Laira était une mauvaise nouvelle en soi, elle
eu du mal à ne pas lui sauter à la gorge mais pensa à Nicolas.
- (se reprenant) Ah oui ?
- Votre équipe c’est faite capturer par Anubis
avec quelques villageois et …
- Vous voudriez que j’aille les sauver comme
d’habitude. (sarcastique) Mais je vous rappelle que je ne
fais plus partie de cette équipe.
Le général ne
l’avait jamais vu comme ça mais ne pouvait pas, vu les circonstances,
lui en tenir rigueur.
- Je sais que le colonel…
- Il aurait pu s’épargner cette peine, j’allais
démissionner de toute manière.
- (surpris et peiné de voir sa filleule aussi
perdue) Major, la décision ne vous appartient pas plus qu’au
colonel alors jusqu’à preuve du contraire vous faites partie
de cette équipe, (paternel) mais si vous ne voulez pas faire
partie de la mission de sauvetage je comprendrais. Après ce
qu’a fait le colonel…
- Non, je vais y aller général, seule. (devant
la perplexité du général) De toute façon toutes les équipes
sont sorties et même si elles étaient toute présentes nous
serions toujours en infériorité numérique.
Le général savait qu’elle avait raison et avait totalement
confiance en ses compétences militaires mais se demandait
si elle tiendrait le coup sur le plan moral.
- (après un moment de réflexion) D’accord,
vous irez avec Laira.
- Quoi ?
- Major, elle connaît cette planète mieux
que personne ici. De plus c’est un ordre !
- Bien.
Elle sortit rapidement, son colonel était en danger
et en plus elle devait se coltiner celle qui était responsable
de tout, elle passa ensuite embrasser Nicolas. Les deux femmes
se préparèrent et passèrent la porte une demi-heure plus tard.
Le village était en piteux état, elles se
dirigèrent vers le vaisseau mère « garé » sur un
grand champ. Je sais pas trop comment le raconter alors
on admettra que les deux femmes réussirent à monter dans le
vaisseau, bien sûr c’est Sam qui faisait tout (mettre à terre
les méchants, ouvrir les portes…), Laira était assez admirative
et se contentait de la suivre.
Dans le vaisseau
Elles avançaient prudemment dans le vaisseau,
l’arme au point. Sam se tenait en avant, elle tourna à un
angle en demandant à Laira de rester juste derrière elle,
elle avait un plan et voulait faire exploser le vaisseau.
Laira tenait à aller délivrer tout de suite
les prisonniers et partit de son côté sans rien dire. Mais
elle n’était pas habituée à ce genre de missions et fut rapidement
capturée par un groupe de jaffas, Sam qui était accourue derrière
elle eut juste le temps de se cacher.
Après avoir fait ce qu’elle voulait avec
les cristaux dans la salle des machines, jugeant qu’il serait
mieux de délivrer les autres avant Laira, Sam se dirigea vers
les cellules qui contenaient son équipe et les villageois,
ils n’avaient pas encore été torturés.
Ils étaient tous très surpris de la voir
ici mais très reconnaissant, surtout Jack qui ne s’attendait
pas à ce qu’elle vienne après ce qu’il lui avait dit :
il la reconnaissait bien là, professionnelle jusqu’au bout.
Ils firent évacuer les habitants puis elle leur expliqua ce
qui c’était passé avec Laira. Jack qui ne digérait pas sa
froideur vis-à-vis de lui en profita pour se défouler :
- Vous êtes inconsciente ou quoi ! Il
ne fallait pas la laisser seule, elle n’est pas militaire !
- (sarcastique) Merci j’avais remarqué, vous
aussi d’ailleurs ! Et si vous voulez tout savoir je ne
voulais pas emmener votre petite copine avec moi mais on ne
m’a pas demandé mon avis !
- Major, vous êtes au bord de l’insubordination !
- (s’énervant) Vous savez ce que j’en fais
de votre insubordination ! (ironique) Vous m’avez virée,
non ? De toute façon je ne suis plus dans l’armée, alors…
- (très surpris) Sam/Major Carter ?
- (faisant semblant d’être contente) Et oui, Washington m’attend !
- Qu’allez-vous faire ?
- (gênée) Je vais … enfin je vais entrer
au NID, l’agent Barret m’a proposé de travailler avec lui
en tant que scientifique mais nous serons détachés à la Maison
Blanche pour superviser le projet Stargate et faire le lien
entre les deux organisations.
Jonas et Teal’c étaient consternés, ils ne pensaient
pas qu’elle tiendrait compte des menaces du colonel qu’il
avait proférées sous le coup de la colère. Ce dernier, au
bord de l’évanouissement, en avait perdu la parole ;
si elle partait, il ne resterait pas c’était certain, il ne
pourrait pas, d’ailleurs il ne savait pas comment il ferait
pour vivre sans elle… Il ne savait pas quoi dire.
- Jonas, Teal’c, colonel O’Neill, rentrez.
Je m’occupe de Laira !
- Certainement pas !
- On ne sera pas plus efficace à plusieurs
alors allez-y ! De plus, comme l’a fait subtilement remarquer
le colonel, c’est de ma faute si elle est entre les mains
d’Anubis.
Son ton ne permettait aucune remarque mais alors
qu’elle partait le colonel lui pris la main et murmura avec
une tendresse douloureuse et une pointe d’inquiétude :
- Faites attention à vous Carter… je vous
en prie…
- (surprise) Oui m… colonel.
Elle était plus touchée qu’elle voulait bien l’admettre,
elle le connaissait par cœur son colonel et savait pertinemment
qu’il était rongé de remords et peut-être aussi de chagrin…
Mais il lui avait fait trop mal, cette fois il faudrait qu’il
aille beaucoup plus loin pour lui prouver son attachement.
Elle lui avait déjà pardonné pas mal de choses,
toutes les fois où il l’avait plus ou moins laissée tomber :
quand il était devenu vieux, quand il y avait eu cette histoire
de dimensions parallèles et cette autre Sam et enfin la première
fois qu’ils avaient été sur Edora, ça avait été le plus dur…
Bien sûr elle aussi avait parfois délaissé
le colonel au profit de Martouff, Narim, Jo ou Orlin, mais
elle n’avait jamais été très loin !
Dans la salle de pilotage
Sam arriva dans la salle en pointant son arme devant
elle, Anubis était sur son trône et, en plus de celui qui
maintenait Laira, il n’y avait que deux jaffas. Anubis tourna
la tête vers elle, elle s’avança au milieu de la pièce son
arme dirigée vers le Goaul’d mais quatre nouveaux Jaffas firent
leur apparition. Le Major était encerclée.
- Major Samantha Carter, je vous attendais.
- (surprise mais ironique) Ah oui ?
Vous vouliez que je vous élimine ?
- Je crois que vous surestimez vos forces
major… Vous n’êtes pas en position de faire de l’humour, (en
montrant Laira) de plus j’ai un atout en main.
- Libérez-la !
- Je ne vois pas ce qui pourrait me faire
obéir. (se levant) Qu’avez-vous à m’offrir en échange ?
- (Après avoir réfléchi un moment) Moi. Prenez-moi
à sa place.
- (lui tournant autour) Vous croyez que vous
avez plus de valeur qu’elle ?
- Je ne sais pas, mais je suis une des militaires
qui ont tué Râ, Apophis, Hathor…, qui ont sauvé Thor et j’ai
été l’hôte d’une Tok’ra. (avec un sourire en coin) Sans compter
que j’ai tué Seth moi-même et que je viens de libérer tous
vos prisonniers !
- (s’écartant, amusé par le cran de la jeune
femme) En effet. (aux Jaffas en désignant Laira) Libérez cette
femme !
Les Jaffas conduisirent Laira, Anubis n’ayant effectivement
rien à en tirer et ne trouvant rien d’amusant à la torturer
juste pour le plaisir, à la sortie du vaisseau. Pendant ce temps Sam
posa son arme à terre puis deux gardes se saisirent d’elle
et la mirent dans une cellule avec un Tok’ra, Anubis ayant
décidé de s’occuper d’elle plus tard.
Près de la porte
Les deux équipes et les villageois virent arriver Lara
avec soulagement mais quand ils remarquèrent qu’elle était
seule un vent d’angoisse souffla sur le groupe. Le colonel
manqua de tomber et Teal’c du le soutenir. Jonas alla à la
rencontre de la femme.
- (inquiet)
Que c’est-il passé ?
- (essoufflée) Anubis m’avait attrapé puis
le major Carter est arrivée et … et elle a pris ma place.
- (en rage) Quoi !
- (contenant Jack) Colonel… Elle a fait quoi ?
- (mal à l’aise) Et bien elle a convaincu
ce goaul’d de me laisser partir si elle restait avec lui et
il a accepté parce qu’elle a plus de valeur que moi à ses
yeux.
- Et aux nôtres aussi !
- Jack…
- Vous n’auriez pas du la laisser faire.
- Mais j’ai un enfant moi et je…
- (de plus en plus en colère) Vous feriez
mieux de ne pas en parlez, en plus votre enfant préfère de
loin rester avec mon major !
- Colonel, ça n’est pas le moment, nous devons
partir les troupes d’Anubis sont à notre poursuite !
- Vous avez raison. Teal’c et vous vous allez
faire évacuer tout le monde, je vais chercher Carter !
- Colonel vous ne pouvez rien faire pour
elle pour l’instant, il vaut mieux rentrer. Vous ne l’aiderez
pas en vous faisant tuer !
Ils entraînèrent le colonel avec eux et passèrent la
porte de justesse. Après être passé à l’infirmerie et avoir
tout expliqué au général le colonel voulut repartir sur le
champ mais le général ne le lui permis pas et exigea qu’ils
se reposent.
Le colonel était effondré, Jonas le retrouva
en larmes (bon, j’avoue c’est pas très crédible mais il
a des sentiments quand même !) dans le labo de Sam,
il n’aurait jamais imaginé le voir comme ça. Il le consola
de son mieux et lui conseilla de rejoindre ses quartiers pour
essayer de dormir un peu.
Dans une cellule, dans le vaisseau
Sam fut jetée brutalement dans une cellule mais un
homme l’aida à se relever et à s’asseoir sur un banc.
- (étonnée mais reconnaissante) Merci.
- (souriant) C’est normal, je peux savoir
avec qui ai-je l’honneur de partager ma cellule ?
- Major Samantha Carter de SG1, US Air Force,
de la Terre. Et vous ?
- Haran de la Tok’ra… Vous êtes Sam, la fille
de Jacob ?
- C’est ça. Je suis contente de trouver un
ami ici !
- (avec un sourire) Moi aussi ! Maintenant
que l’on est deux on va peut-être pouvoir faire quelque chose.
- Et il faudrait le faire vite car j’ai mis
une bombe dans ce vaisseau, elle explosera dans… approximativement
26 minutes et 54 secondes.
- (amusé) Approximativement ?
Sam et Haran mirent au point un plan pour s’échapper.
Ils appelèrent les gardes qui ouvrirent la porte de la cellule
et entrèrent. Sam s’approcha de L’un d’entre eux, les mains
sur les hanches.
- Excusez-moi j’aurais voulu savoir si il
était possible d’avoir un verre de sodas, light de préférence ?
(devant l’air dubitatif du garde) Ou alors juste de l’eau ?
(lui tournant le dos) Bon tant pis !
Brusquement elle
fit volte face et maîtrisa le garde tandis que Haran faisait
de même avec l’autre. Ils prirent leurs armes et partirent.
Ils rencontrèrent plusieurs groupes de Jaffas qu’ils maîtrisèrent
et ils sortirent du vaisseau mais Sam fut gravement touchée
par une lance.
Ils arrivèrent à la porte, Sam soutenue par
Haran, au moment où le vaisseau explosa et fit exploser par
la même occasion le vaisseau mère qui s’était fixé à lui.
Ils ne pouvaient cependant pas rentrer sur terre car ils n’avaient
pas de GDO et furent obligés de se rendre sur une planète
où il y avait eu une ancienne base Tok’ra.
Ils pensaient que c’était mieux au cas où
des jaffas auraient pu les suivre : ils ne voulaient
pas les mener directement chez les Tok’ra. Haran était maintenant
obligé de porter Sam qui avait sombrée dans l’inconscience
mais comme il avait été torturé ses forces étaient diminuées,
il du s’arrêter à quelques kilomètres de la porte dans une
clairière et s’effondra aux côtés de Sam toujours inanimée.
Il s’en voulait d’avoir choisi cette destination,
pas trop par rapport à lui-même (les Tok’ra ont le
sens du sacrifice : c’est’y pas bô ça ?) mais
plutôt pour la jeune femme qui lui avait fait confiance et
risquait de mourir.
Base SGC
Le colonel s’était assoupi, harassé de fatigue et de
chagrin. Il rêvait et Daniel apparut dans son rêve, entouré
d’un halo de lumière :
- Daniel ?
- (l’air préoccupé) Jack, je suis là pour
vous aider.
- Vous dites ça tout le temps mais vous voyez,
on a encore plus de problèmes ! Si vous voulez vraiment
m’aider ramenez Carter, je ferais tout ce que vous voudrez
mais ramenez la… s’il vous plaît !
- Je ne peux pas. (devant son air désespéré)
Mais vous, vous pouvez.
- Comment ça ?
- Je ne peux rien faire physiquement mais
je peux vous indiquer où chercher. Seulement il va falloir
faire vite elle doit être hospitalisée le plus rapidement
possible !
- Où est-elle ?
-
Sur une planète qui a servie de base aux Tok’ra il n’y a pas
longtemps. P6X547.
- Vous en êtes sûr ?
- Faites moi confiance Jack, c’est aussi
mon amie. Je veux l’aider autant que vous.
Jack se réveilla brusquement et mis un peu de temps
à se rappeler de tout ce qui s’était passé, tout lui revint
en mémoire et il fonça voir le général.
Le bureau du
général
- Colonel, je suis désolé mais ce n’est pas
possible.
- (désespéré) Mais général puisque je vous
dit qu’elle est sur cette planète !
- Colonel vous dites que c’est Daniel qui
vous a donné cette information, pendant votre sommeil qui
plus est.
- Vous ne me croyez pas !
- J’aimerai vous croire, sincèrement… Colonel
vous avez eu ces dernières 48 heures des moments difficiles
et le fait qu’un membre de votre équipe ait disparu doit beaucoup
vous perturber et …
- (furieux) Je ne suis pas fou, Daniel était
là ! Général, c’est une question de vie ou de mort, chaque
minute compte ! Elle est blessée, elle a besoin de nous !
- Je sais que vous vous sentez coupable mais…
- (en sortant) Non ! Vous ne savez rien !
Le général était bouleversé, il aimait beaucoup Sam,
elle était comme une fille pour lui et il ne supportait pas
plus que Jack l’idée de la savoir en danger quelque part et
il voyait très mal comment annoncer la nouvelle à son père.
Cependant il ne pouvait pas se permettre
d’envoyer ses hommes sur une planète dont ils ne savaient
rien avant d’avoir consulté les Tok’ra et avoir eu l’autorisation
du président.
Au mess
- Colonel, vous êtes sûr de vouloir faire
cela ?
- Nous sommes sa dernière chance Jonas !
- Je sais Colonel et vous pouvez compter
sur moi.
- Idem ici.
- (touché) Je vous remercie tous les deux.
- C’est normal colonel, nous l’aimons nous
aussi. Et puis objectivement nous ne risquons rien, nous ne
sommes pas dans l’armée : nous pouvons désobéir.
- Alors voilà ce que nous allons faire…
Ils décidèrent d’agir la nuit même, Jonas devait s’occuper
des ordinateurs avec les notes de Sam, Jack et Teal’c iraient
sur la planète. Ils savaient tous qu’ils agissaient contre
les ordres directs d’un supérieur.
Teal’c et Jonas ne risquaient pas grand-chose
par contre Jack était passible de la cour martiale mais c’était
bien la dernière de ses préoccupations.
Sur la planète
Ils passèrent
la porte sans problème après un signe encourageant de Jonas.
Arrivés sur la planète ils se servirent d’une sonde aérienne
pour repérer Sam et Haran, ils les trouvèrent tous les deux
inconscients et les ramenèrent à la base.
A leur arrivée ils tombèrent nez à nez avec
le général. Jack qui portait Sam ne lui accorda pas un regard
et posa délicatement la jeune femme sur un brancard et Teal’c
fit de même avec le tok’ra.
Dans la salle de briefing
- (assis dans son fauteuil) Mon général…
- Colonel O’Neill, laissez moi parler !
En d’autres circonstances je vous aurais envoyé en cour martiale
mais étant donné que vous avez effectivement sauvé le major
Carter je passerais là-dessus… C’est la dernière fois colonel !
- Merci général.
- (se levant et lui serrant la main) Merci
à vous de l’avoir ramenée.
A l’infirmerie
Le Colonel ne quitta pas le chevet de son major durant
tout le temps où elle resta dans le coma après l’opération.
Quand elle se réveilla il n’était cependant pas là (Janet
lui avait ordonné d’aller se reposer) et elle eut un pincement
au cœur en le constatant mais elle n’en fit rien voir à Teal’c
et à Jonas qui étaient à ses côtés.
Plus tard le colonel revint à l’infirmerie,
Sam qui l’avait entendu mais n’avait aucune envie de lui parler
fit semblant de dormir sur le côté, elle lui tournait le dos.
Jack ne sachant pas qu’elle pouvait l’entendre décida de vider
tout ce qu’il avait sur le cœur et il s’assit à côté d’elle
après avoir caresser subrepticement ses cheveux blonds.
- (tendrement) Carter, je sais que vous ne
pouvez pas m’entendre mais je voulais vous dire que… enfin
je voulais vous demander pardon pour tout ce que j’ai pu vous
dire ou faire et je voulais que vous sachiez que je regrette
profondément tout ce qui c’est passé là-bas. Je n’ai jamais
pensé que vous ayez pu faire une chose pareille mais sincèrement
je ne savais pas où j’en étais. Oh Sam ! Vous êtes ce
qui compte le plus au monde pour moi et je ne supporte pas
de vous faire du mal. (retenant ses larmes) Vous n’avez pas
le droit de me laisser maintenant que j’ai réalisé que…enfin
que…
- (Janet entrant dans la pièce) Sam, maintenant
que vous êtes réveillée, il faudrait que je vous fasse une
prise de sang… Tiens colonel, déjà de retour ?
Jack ne savait plus où se mettre, elle était réveillée,
elle avait tout entendu ! En y réfléchissant ce n’était
peut-être pas si mal que ça. Après tout il pensait vraiment
ce qu’il avait dit et même si il voulait qu’elle le sache
il n’aurait peut-être pas osé lui dire en face.
Sam fit comme si de rien n’était et se redressa
sans un mot ni même un regard pour le colonel mais elle était
vraiment touchée de cet aveu plus ou moins volontaire et était
contente de ce qu’elle venait d’entendre. Elle décida cependant
de lui faire payer encore un peu ce qu’il lui avait fait donc
elle resta glaciale avec lui.
Jack passait beaucoup de temps à l’infirmerie
mais personne ne s’en étonnait surtout que pratiquement toute
la base avait pris connaissance de ce qui c’était passé durant
la mission et se doutait depuis longtemps des sentiments profonds
qui unissaient les deux militaires.
Un peu plus tard l’agent Barett arriva et
prit Sam dans ses bras puis il s’écarta mais garda sa main
dans la sienne.
- (soulagé) Sam, tu m’as fait si peur !
- (avec un grand sourire) Ne t’inquiète pas
Malcom, tout va bien maintenant.
- Quand même, il faudrait que tu perdes cette
manie de te fourrer dans des situations pas possibles !
(à Jack) Je vous remercie Colonel de l’avoir ramenée, vous
auriez pu avoir des problèmes…
- (sèchement) Je n’ai fait que mon devoir
de chef d’équipe.
Sam réfléchissait, elle savait bien sûr que c’était
le colonel qui l’avait ramenée mais elle ignorait qu’il avait
pour cela risqué sa carrière. Elle se dit qu’elle avait été
un peu dure avec lui et qu’elle aurait du le remercier, mais
en voyant le ton qu’il avait pris avec William et la jalousie
qui se lisait dans son regard et ses gestes, elle perdit toute
idée de compassion.
L’AGENT BARETT EST DEMANDE AU TELEPHONE
- (s’excusant) Je dois y aller, je reviens
tout de suite, Sammie.
Il y eut un silence.
- (ironique, une pointe de jalousie dans
la voix) Alors Carter, on fait ami-ami avec le NID maintenant ?
- ça vous pose un problème ?
- Pas du tout !
- (agacée) Je vous rappelle que Malcom nous
a aidé à vous sortir de prison, sans lui et avec votre diplomatie
si fine…
- (entrant en trombe, aux anges) Sam, Cécile
va accoucher. C’est formidable ! (à Jack) Cécile est
ma femme.
- (interdit et honteux de sa jalousie) Toutes
mes félicitations.
- (après avoir lancée un regard noir à Jack,
vraiment heureuse) Je suis très contente pour vous deux Malcom,
il faut que tu partes immédiatement mais appelle moi dès que
tu pourras…
- (l’embrassant sur la joue) Bien sûr !
Si c’est une fille, elle s’appellera Samantha.
- Merci, ça me touche beaucoup.
- (Jack, regardant Sam) C’est un très bon
choix !
Un peu plus tard,
Sam pianotait sur son ordinateur et vit son colonel revenir
juste après un débriefing auquel il avait du assister, elle
ne pu s’empêcher de faire une réflexion.
- Mais vous passez tout votre temps à l’infirmerie !
- (du tac au tac) Oui, j’ai un mois de travaux
forcés à faire alors je les fais.
Sam esquissa un sourire, le colonel en était ravi il
avait obtenu ce qu’il voulait.
- Je voulais aussi vous prévenir major, pour
l’instant j’ai été à l’heure à tous les briefing, vous allez
devoir me réserver une soirée.
Elle eut un deuxième sourire plus franc qui enchanta
le colonel mais elle se repris et adopta un ton méprisant
pour répondre un vague « nous verrons… ».
(Pendant que Sam était à l’infirmerie Nicolas
y passait le plus clair de son temps à dessiner ou à jouer
avec des peluches et des figurines que
le colonel avait achetées. Il avait été décidé que,
dès qu’il serait complètement guéri, l’enfant retournerait
sur sa planète où son vrai père qui venait d’apprendre son
existence l’attendait avec impatience. Toutefois, Sam lui
avait promis de venir le voir le plus souvent possible).
Peu après cet entretien Jonas vint la voir,
ils ne savaient pas que le colonel, qui se trouvait par hasard
dans le couloir, ne perdait pas un mot de la conversation.
- (avec un grand sourire) Alors Sam, toujours
au boulot ? Je croyais que le docteur Fraiser vous avez
demandé de vous reposer ?
- (lui rendant son sourire) C’est exact mais
vous savez comment je suis, je désobéis toujours aux ordres !
- Je crois que le colonel déteint sur vous.
- (avec un air dégoûté) Oh non ! Moi
si je le fais c’est pour mon boulot, pas par goût !
- (plus sombre) En effet, de toute façon
je ne le fréquente pas beaucoup ces derniers temps.
- Pourquoi ?
- ça n’est rien !
- Mais si…
- Et bien, disons que je n’ai pas vraiment
apprécié la manière dont il vous a traité.
- (se levant et le prenant dans ses bras)
Jonas, vous êtes trop gentil, vous ne devriez pas… pas pour
moi !
- ça n’est pas seulement parce que vous êtes
mon amie mais parce qu’il a vraiment mal agit. (l’écartant
un peu pour voir son visage) Et maintenant à cause de lui
vous allez partir, comment on va faire sans vous… comment
je vais faire ? Sam, ne croyez pas ce qu’il vous a dit,
vous êtes essentielle au SGC et vous êtes le ciment, l’âme
notre équipe !
- (amusée) vous ne croyez pas que vous en
fait un peu trop ? (plus sérieuse) Je ne veux pas que
vous vous brouilliez avec le colonel à cause de moi.
- (sincère) Sam, rien ne sera plus pareil
sans vous, si vous partez je ne reste pas.
- (touchée) Merci Jonas…
- (entrant) Moi non plus !
- (les deux) Colonel ! (Jonas seul)
Vous écoutez aux portes maintenant ?
- (ne comprenant pas ce qu’il voulait dire)
« Vous non plus » ?
- (la fixant avec un regard triste) Si vous
nous quittez il est hors de question que je reste.
- (surprise et encore fatiguée, allant s’asseoir
sur la chaise de son bureau) Ecoutez tous les deux, je … je
ne sais pas quoi dire, ça me touche beaucoup. (souriant) Mais
comme je l’ai déjà dis à Teal’c ainsi qu’à Janet et au général,
j’ai décidé de…
- (Jonas, s’asseyant à côté d’elle) Sam,
je vous en pris.
- … j’ai décidé de rester !
- (la prenant dans ses bras) Sam, c’est génial !
- Vous savez, ne plus risquer ma vie tous
les jours je crois que ça me manquerai. (se levant) Et puis
vous me manqueriez trop vous tous !
- (la prenant à son tour dans ses bras) Merci
major.
- (Jonas, s’éclipsant) Je crois que je vais
vous laisser.
- (murmurant à l’oreille) Je ne sais pas
si vous pourrez me pardonner un jour mais vous venez encore
de me sauver la vie. Je suis désolé pour tout…
- (posant sa tête sur son épaule) Je sais.
Ils restèrent
un moment comme ça puis se séparèrent à regret, un sourire
flottant sur les lèvres de chacun ; le colonel repartit
se promener dans les couloirs le cœur plus léger tandis que
Sam souriait toute seule en repensant à l’attention que lui
portait chaque membre de son équipe et même à Daniel qui lui
avait parlé durant son coma et l’avait pas mal aidée.
Le lendemain Janet autorisa Sam à sortir
de l’infirmerie aussi le major avait revêtu des habits civils
puisqu’elle allait avoir des congés, Jack était venue la voir
et elle se montrait amicale, tenant compte de son comportement
et des révélations qu’il lui avaient faites. On lui annonça
la visite du lieutenant-colonel Simmons.
- Oh non, pas lui ! (pour elle-même)
Quand est-ce qu’il va enfin comprendre qu’il ne m’intéresse
pas ?
- Un problème major ?
- Je cherche un moyen de me débarrasser de
Simmons…
- (souriant) ça nous fait un point commun !
- (une lueur dans le regard) … J’ai une idée !
(Au colonel) Si vous vouliez vraiment vous faire pardonner,
c’est le moment de s’y mettre ! Venez avec moi !
Dans un couloir
Le colonel avait obéi mais se demandait ce que son
major avait derrière la tête. Elle l’entraîna dans un couloir
vide et s’assura que Simmons arrivait par ici. Elle fixa son
colonel dans les yeux et l’attira vers elle en l’agrippant
par son col.
- Maintenant embrassez-moi !
- Quoi !
- Mon colonel, dépêchez-vous !
Voyant qu’elle n’avait pas l’air de plaisanter et comme
il en avait très envie, il prit délicatement son visage dans
ses mains et l’embrassa d’abord doucement puis de plus en
plus passionnément. Une de ses mains se posa sur sa taille
et il l’attira vers lui pour pouvoir la sentir contre lui,
elle passa ses deux bras autour de son cou et s’accrocha à
lui.
Ils sentaient une vague de désir les submerger,
ils avaient attendu si longtemps qu’à présent ils se donnaient
entièrement l’un à l’autre et ils avaient oubliés tout ce
qui se passait autour : ils étaient bien, heureux.
Leur
baiser se faisait de plus en plus ardent, ils se séparèrent
à bout de souffle mais seulement par les lèvres, ils étaient
toujours dans les bras l’un de l’autre, les yeux dans les
yeux. Simmons n’était plus là depuis un bon moment.
- (en murmurant) Je pense qu’il est parti,
mon colonel.
- (malicieux) Vous croyez, major ?
- (souriant) À vrai dire je n’en suis pas
sûre.
- Dans ce cas, il ne vaut mieux pas prendre
de risques…
Il se pencha à nouveau vers elle et captura de nouveau
ses lèvres, elle se laissa faire et ils restèrent ainsi jusqu’au
moment où ils durent reprendre leur souffle. Sam pris l’initiative
et s’écarta un peu gênée mais pas fâchée du tout.
- (avec un grand sourire) La prochaine fois
que vous aurez un service à me demander, n’hésitez surtout
pas, je suis votre homme !
Sam s’éloigna un sourire charmeur aux lèvres, étonnée
de sa propre audace, d’autant plus que la base était truffée
de caméras de surveillance et que le général aurait très bien
pu voir ce manquement caractérisé au règlement mais à ce moment
elle s’en fichait éperdument.
Quelques jours plus tard, à une remise
de médailles, un vendredi soir
SG1 et SG3 devaient
recevoir une médaille de la main du général Hammond pour leur
intervention sur Edora. Après leur avoir épinglé les médailles,
le général fit un petit discours louant leur courage et termina
sur ces mots :
-… Pour la suite je vais laisser ma place
à un homme qui est plus en mesure que moi de parler d’une
certaine personne. Colonel O’Neill, si vous voulez bien.
Jack monta sur l’estrade tandis que les autres membres
des équipes descendaient de la plate-forme. Il prit la parole
avec assurance pour une fois et avec le sourire.
- Le général m’a gentiment laissé la place
car il se trouve que je connais très bien la personne dont
nous allons parler et qui va recevoir cette promotion. Je
dois vous dire qu’elle la mérite amplement car elle a sauvé
le SGC, la Terre et même l’univers un grand nombre de fois,
(avec un petit sourire en coin) sans compter toutes celles
où elle m’a sauvé moi. (lançant un clin d’œil à l’auditoire)
Peut-être que pour vous ce n’est pas déterminant parce que
ça vous oblige à me supporter encore, mais bon... Elle a d’autant
plus de mérite que c’est pratiquement la seule personne qui
me supporte dans cette base et aussi la seule qui apprécie,
du moins je le crois, mon humour. (sérieux) Bien que l’on
ait eu quelques petits accrochages je voudrais que cette personne
sache qu’elle est l’une des, si ce n’est la personne que je
respecte le plus, que j’admire le plus et que même si je m’emporte
je ne pense jamais la moitié de ce que je dis et enfin si
parfois je vais trop loin j’espère qu’elle me connaît assez
pour pouvoir me pardonner.
Les militaires se demandaient de qui il pouvait bien
parler, surtout en de si bons termes, Sam était perplexe et
un peu jalouse en même temps de ce militaire que Jack semblait
particulièrement apprécier. Janet, Teal’c et Jonas semblaient
avoir une petite idée sur la question et le général affichait
un petit sourire paternel. Jack repris :
- Si cette personne était un homme ça serait
une sorte de mixage entre Einstein et MacGyver, même si je
ne suis pas sûr qu’elle appréciera le compliment bien que
s’en soit un, mais comme c’est une femme il s’agit de … Samantha
Elisabeth Carter, (souriant) Sam pour ceux qui n’aurait pas
compris.
Sam était assez surprise et affichait un petit sourire
en coin comme à chaque fois que le colonel faisait de l’humour.
Elle le rejoignit et il lui accrocha son insigne en lui murmurant
à l’oreille « Bravo colonel Carter, vous l’avez mérité ».
Ils se serrèrent la main un peu plus longtemps
que l’aurait voulu la simple courtoisie, en souriant, puis
Sam pris le général Hammond dans ses bras ainsi que Jonas
et Teal’c.
Dans un couloir
- (Sam, interpellant Jack) Mon colonel…
- Oui mon colonel. (elle sourit) Ecoutez,
vu qu’on est colonel tous les deux on pourrait s’appeler par
nos prénom. Alors se sera Jack pour vous, Sam.
- Bien mon col… Jack.
- Vous pouvez aussi oublier le langage respectueux,
on est du même grade maintenant.
- Ok, JACK. Ce que je voulais dire c’est
que votre discours m’a beaucoup touché alors merci, merci
pour tout.
- (la regardant intensément dans les yeux)
Je pensais tout ce que j’ai dit, vraiment.
Après un pot avec
le personnel du SGC, SG1 décida d’aller manger une pizza pour
fêter tout ça. Ils mangèrent dans une ambiance très détendue
puis Jonas et Teal’c rentrèrent à la base laissant seuls les
deux militaires.
A la pizzeria
Sam et Jack se racontaient mutuellement leur enfance
et leur adolescence et ils s’amusaient bien en partageant
un immense banana split.
-… Nous, au collège, notre grand truc s’était
de faire des listes. Par exemple les mecs les plus beaux,
les plus intellos, les plus grands. Enfin, plein de choses
complètement stupides dans ce genre, vous voyez.
- (malicieux) Ah oui, en parlant de liste…
celle dont vous m’aviez parlé il n’y a pas longtemps…
- (un sourire aux lèvres, jouant les innocentes)
Quelle liste ?
- Vous savez… la liste.
- Oh, cette liste là.
- J’aimerais bien savoir qui vous aviez mis
en premier, après tout moi je vous ai bien dit qui je mettais
toujours en premier.
- (espiègle) Ah oui, qui ?
- (lui prenant la main et la regardant dans
les yeux) Je crois que vous savez qui. (il embrassa doucement
la paume de sa main)
- Je ne vois pas de qui vous voulez parler.
Jack se rapprocha de son visage et posa légèrement
ses lèvres sur les siennes.
- Il me semble que je commence à comprendre
mais j’ai toujours un léger doute.
Rassurée par sa réaction encourageante, il l’embrassa
plus franchement sans lâcher son regard en essayant de faire
passer dans ce baiser tout l’amour qu’il éprouvait pour elle.
- (souriant) Colonel Jack O’Neill, j’adore
votre façon d’expliquer les choses. Vous aimeriez que je vous
dise, moi qui est le premier sur ma liste.
- Je crois que cela me plairait.
Cette fois, Sam se pencha vers lui et l’embrassa passionnément.
Pendant ce temps Jonas et Teal’c étaient partis mais Jonas
s’était rendu compte qu’il avait oublié son carnet d’adresse
sur la table du restaurant.
Il expliqua à Teal’c qu’il contenait les
noms et numéros de téléphone de toutes les filles de la base
qui le lui avaient donné et qu’il en avait besoin car, si
Teal’c allait en Kel’no’rim, lui ne voulait pas finir la soirée
tout seul.
Ils retournèrent donc au restaurant et trouvèrent
les deux militaires en train de s’embrasser. Ils étaient très
contents pour eux et pas vraiment surpris.
- Eux au moins on sait avec qui ils vont
passer la soirée …
- (s’écartant brusquement de Jack) Jonas,
Teal’c qu’est-ce que vous faites là ?
- (en lui faisant un clin d’œil) Je vous
retourne la question Sam. Vous n’avez pas l’air de vous ennuyer !
Sam avait rougi mais Jonas la rassura et lui fit part
de son enthousiasme. Ils sortirent tous les quatre. Jonas
et Teal’c rentrèrent pour de bon et Jack raccompagna Sam chez
elle en voiture. Ils restèrent plongés dans leurs pensées
tout au long du trajet puis Jack ouvrit la porte à la jeune
femme et la suivit jusque sur le perron.
Chez Sam
- Vous restez un moment mon colonel ?
- Avec plaisir, mon colonel.
- Désolée, c’est l’habitude !
- (entrant derrière elle et refermant la
porte) Et que comptez-vous faire pour vous faire pardonner ?
- (s’approchant de lui, câline) Vous avez
une idée ?
- (la prenant par la taille) J’envisagerait
assez un approfondissement des explications que je vous ai
données tout à l’heure.
- (passant ses bras autour de son cou) ça
me va.
Il l’embrassa passionnément mais cette fois il laissa
ses mains parcourir le corps de la femme qu’il aimait. L’intensité
de leur étreinte était croissante et Sam enroula ses jambes
autour des hanches de Jack. Ils n’avaient pas besoin de mots,
ils savaient parfaitement ce qu’ils voulaient et ce que voulait
l’autre.
Comme
ils commençaient à se déshabiller Sam lui murmura où était
sa chambre et il la porta jusque sur son lit et en l’allongeant
il lui glissa un « Je t’aime, Sam » tendre et passionné
à l’oreille avant de reprendre possession de ses lèvres.
Après c’est censuré, tout ce que je peut
vous dire c’est que quand on attend 6
longues années on a beaucoup de chose à rattraper.
Ils se réveillèrent le lendemain vers midi mais goûtèrent
longuement au plaisir d’être enfin dans les bras l’un de l’autres,
ils étaient rayonnant et pour la première fois en 5 ans vraiment
heureux. Pour Jack, se réveiller avec la femme qu’il aimait
qui reposait sur son torse, belle comme un ange était le plus
beau des cadeaux.
Il
ne s’était jamais senti aussi bien, peut-être parce qu’il
n’avait jamais aimé une femme à ce point ; il ne se lassait
pas de la contempler en se disant qu’il ne méritait pas un
tel bonheur, qu’il ne méritait pas d’être aimé d’une telle
femme...
- (parcourant son visage avec ses lèvres)
Bonjour colonel Carter.
- (ouvrant ses yeux et souriant) Bonjour
colonel O’Neill.
- C’est la plus belle nuit que j’ai jamais
passée… (écartant tendrement une mèche de son visage) Je t’aime
Sam.
- (basculant sur lui) Moi aussi je t’aime
Jack.
Il l’entoura de ses bras et ils repartirent sous
les draps. Ils passèrent presque la totalité de la fin du
week-end dans la chambre de Sam ; Jack se montra particulièrement
attentionné, couvrant Sam de mots doux, de caresses, de baisers
et lui apportant de somptueux plateaux repas.
Le lundi matin ils rentrèrent tous les deux
à la base, main dans la main car ils ne voulaient pas se cacher,
quitte à être ensemble, ils voulaient afficher leur amour
au grand jour. Même s’ils comptaient bien rester très professionnels
en mission, ils voulaient se marier et envisageaient très
sérieusement de fonder une famille assez rapidement.
Ils passèrent pas mal de temps dans le labo
de Sam où ils ne travaillèrent pas beaucoup et Jack ne voulu
pas la laisser partir mais du s’y résigner quand on la demanda
par haut-parleur non sans lui avoir fait promettre de revenir
bientôt et de lui consacrer toute sa soirée.
A la base
Sam avait donc laissé Jack, qui avait rejoint ses quartiers
après un dernier baiser, et travaillait sur une sonde avec
d’autres scientifiques devant la porte. En fait Jack, avec
la complicité de Jonas s’était glissé dans la salle de contrôle
et s’empara du micro, qui diffusa dans toute la base :
ICI LE COLONEL JACK O’NEILL QUI VOUS PARLE
JE SOUHAITE VOUS ANNONCER QUE JE VAIS DEMISSIONNER MAIS SURTOUT
CE QUI EST IMPORTANT C’EST QUE J’AIME LE COLONEL SAMANTHA
CARTER, QU’ELLE COMPTE PLUS QUE TOUT POUR MOI QUE JE VAIS
L’EPOUSER ET QUE SI MON TRAVAIL EST UN OBSTACLE A NOTRE AMOUR
ET BIEN LE SGC DEVRA SE PASSER DE MOI CAR SAM PASSE AVANT
TOUT.
Tout le monde était ébahi et le fut encore plus quand
Jack débarqua dans la salle de la porte, marcha droit vers
Sam, la pris dans ses bras et l’embrassa. Tous les gens présents
applaudirent, même ceux derrière les vitres, puis la voix
du général Hammond se fit entendre :
J’AI MOI AUSSI UNE ANNONCE A FAIRE, LE
COLONEL NE SERA PAS OBLIGE DE DEMISSIONNER ETANT DONNE QUE
LE PRESIDENT A ACCORDE IL Y A QUELQUES TEMPS UNE DEROGATION
AU SGC PAR RAPPORT A LA LOI DE NON FRATERNISATION. SINON TOUTES
MES FELICITATIONS COLONELS.
Les applaudissements reprirent de plus belle alors
que le général, souriant, levait son pouce en direction de
ses deux seconds toujours au milieu de la salle. Sam et Jack
étaient aux anges, on n’aurait pas pu leur faire un plus beau
cadeau et ils étaient vraiment libres de s’aimer maintenant
et ils comptaient bien en profiter.
- (à son oreille) Je t’aime mon colonel.
- Moi aussi je t’aime colonel Samantha Carter…
Mais au fait, on est en vacances dans 1 semaine et je te rappelle
que tu n’as pas le droit de rester ici, qu’est-ce que tu compte
faire ?
- (mutine) Je ne sais pas… (passant la main
dans les cheveux de son colonel) Tu ne m’avais pas parlé d’un
chalet ?
- Possible…
- Et tu m’inviterais dans ton chalet ?
- Non. (devant son air surpris) C’est NOTRE
chalet maintenant !
Elle était très touchée de cette correction et se serra
un peu plus contre l’homme qui allait partager le reste de
sa vie. Personne ne pouvait en douter, ils seraient très heureux.
FIN
D’accord
ça fait un peu (beaucoup) happy end mais on ne se refait pas !
Et
encore je vous ai épargnés « ils se marièrent et eurent
beaucoup d’enfants… » quoique je n’en pense pas moins !
|