RETOUR A EDORA//MENSONGES ET CONSEQUENCES

 

Auteur : Angel 16 ou angelsamC

Email : angel16@noos.fr ou angelsamC@hotmail.com

Résumé : c’est dans le titre ! SG1 doit retourner sur Edora

Genre : 97% romance, 3% action

Spoiler : « Pluie de feu », « Diviser pour conquérir »

Saison : 6, après la disparition de Daniel et avant sa réapparition

Disclaimer :

Note : c’est ma première fiction alors pitié ! Sinon, j’aime autant vous prévenir que j’adore le personnage de Sam (j’ai même un peu tendance à la glorifier) et que je donne un mauvais rôle à Laira (je la prie par avance de m’en excuser) mais j’avoue que, étant fan de Sam, l’épisode pluie de feu m’est resté au travers de la gorge : imaginez si ce crétin avait ramené sa copine sur Terre. Je l’aurais tué ! C’est comme si il avait oublié Sam, la pauvre, je ne vois même pas comment elle a pu lui pardonner… Je sais, ce n’est qu’une série, mais quand même !

Note 2 : Vous remarquerez que j’aime bien mettre des photos : je trouve que ça rend l’histoire plus réelle (la plupart sont de Sam bien sûr !)

 

 

Bonne lecture

 

 

 

Dans les couloirs de la base 8h30  

 

Jack déambulait dans les couloirs comme à son habitude, enfin déambuler n’était peut-être pas le terme exact car il se dirigeait manifestement vers le labo de son second. Il sourit en pensant à  Jonas et au doc qui ne cessaient de lui demander sournoisement d’où lui venait son engouement soudain pour la science.

En effet, depuis quelques temps si on cherchait le colonel O’Neill dans la base entre deux missions on avait 9 chances sur 10 de le trouver dans le laboratoire du major Carter, pour le dixième restant on pouvait toujours essayer le mess ou la salle de gym. Les deux militaires s’entendaient très bien, leurs liens ébranlés par la mort de Daniel s’étaient resserrés, leur complicité était plus forte que jamais… Là il s’égarait !! (En fait c’est plutôt moi qui m’égare mais bon on peut toujours rêver…)

 

- (à lui-même) Allons Jack, reprend-toi !

 

Mais c’était un fait, ils étaient pratiquement tout l’un pour l’autre à présent et seule la présence de l’autre leur avait permis de sortir indem de cette histoire. (Sortez les violons…)

En réalité il savait bien, comme toute la base d’ailleurs, qu’il ne s’était nullement pris de passion pour les sciences mais plutôt pour la belle scientifique. Il ne l’aidait pas comme il le prétendait (ou peut-être juste moralement), sauf en allant lui chercher des cafés de temps en temps, mais passait son temps à la regarder travailler, à l’admirer et cela lui procurait une sensation de bien-être dont il se sentait un peu coupable.

Rien que d’y penser sa présence lui manquait déjà… ses grands yeux saphir dans lesquels il ne se lassait jamais de plonger, ses cheveux dorés et ce sourire si particulier qu’elle lui réservait et auquel il ne pouvait résister.

 

- (intérieurement) Jack tu es son colonel, ne l’oublie pas.

 

Non, c’est sûr il ne pouvait l’oublier et c’était à peu près la seule ombre à sa bonne humeur. Il sourit une fois encore (au grand étonnement des militaires qu’il croisait) en pensant à ce que Daniel aurait dit s’il avait entendu ses pensées et arriva devant le labo.

C’était bien le seul lieu dédié à la science qu’il aimait (et recherchait) et dans lequel il se sentait bien, le major appréciait aussi sa présence même si elle ne disait rien : ils n’avaient pas besoin de paroles entre eux, les regards suffisaient.

Après tout elle l’avait bien réconcilié avec les scientifiques et il l’avait presque réconciliée avec les vacances, si il réfléchissait bien elle l’avait réconcilié avec la vie… il lui devait tellement. Voilà qu’il devenait sentimental, elle l’avait vraiment changée en cinq ans !

Aujourd’hui cependant il avait une raison particulière d’être là, il devait se faire pardonner : en effet la veille au retour de la mission purement scientifique qu’ils avaient fait avec SG9, il s’était emporté et s’était entendu dire que les scientifiques n’étaient que des emmerdeurs professionnels, des inadaptés sociaux et des êtres inutiles et sans cervelle… et d’autre petites choses dont il ne préférait ne pas se souvenir, dont il ne pensait pas le moindre mot et qu’il avait regrettées dès qu’il les avait prononcées.

Il devait probablement ce petit égarement à la fatigue des dernières missions… non, ça c’est ce dont il voulait se persuader, en réalité la moutarde lui était monté au nez lorsqu’il avait vu qu’elle n’était pas insensible à l’attention particulière que lui portait un scientifique de l’autre équipe, elle avait quasiment flirté avec lui sous son nez !

Ce n’était pas possible, il était jaloux. Et il ne supportait pas l’idée de l’avoir fait souffrir ni celle qu’elle lui en veuille, il n’avait pas pu en dormir de la nuit et voulait absolument la voir avant le débriefing.

 

 

Dans le labo 

 

            TOC TOC TOC

- Entrez. 

- Carter ?

- (sèchement) Colonel, vous frappez avant d’entrer maintenant ?

- (Pour lui-même) Elle a dit colonel sans le « mon ». C’est mal parti !

  (A Sam, d’un ton qui se voulait joyeux) Bonjour à vous aussi Carter. Vous avez bien dormi ?

- Je n’ai pas le temps pour vos enfantillages aujourd’hui colonel, si vous n’avez rien d’important à me dire vous feriez mieux de me laisser. J’ai du travail.

- (se rapprochant, doucement) Major, vous êtes encore fâchée ?

- (ironique) Moi ? Pourquoi serai-je fâchée ? (haussant le ton) Vous n’avez fait que dire ce que vous pensiez, maintenant au moins je sais à quoi m’en tenir ! (Elle avait interrompu son travail et s’était tournée vers lui, son regard flamboyait.)

- Non Carter… vous n’y êtes pas du tout…

- (acerbe) Oh, je sais, je suis bien trop stupide pour comprendre le grand Jack O’Neill ! Il faut m’excuser, après tout je ne suis qu’une scientifique !

- Ce n’est pas ce que je voulais dire. (Il se rapprocha d’elle doucement et posa sa main sur son avant-bras)

- Vous l’avez pensé tellement fort ! (Elle se dégagea et détourna son regard)

 

Il vit que ce n’était plus vraiment de la colère dans sa voix mais plutôt de la tristesse. Elle voulait cacher les larmes qu’elle n’arrivait plus à retenir. Le colonel ne supportait pas de la voir dans cet état, surtout à cause de lui.

Il se dit qu’il fallait frapper fort pour lui faire retrouver ce joli sourire qu’il aimait tant. Il mit un genoux à terre et pris la main de son major dans la sienne, elle eut un mouvement de surprise mais ne retira pas sa main : ce contact ne lui déplaisait pas.

 

- (surprise) Mon colonel ! Qu’est-ce que vous faites ?

- Carter vous allez m’écouter sans m’interrompre… c’est un ordre Carter !

- Bien mon colonel.

- Voilà, je voulais vous dire que je regrette vraiment tout ce que j’ai dit hier, que je n’en pensais pas un mot. Enfin, vous savez que je n’adore pas les scientifiques mais j’ai appris à les estimer et c’est grâce à vous. Ce que je voulais dire c’est que vous êtes la jeune femme la plus intelligente, la plus brillante et la plus intéressante que je n’ai jamais connue… sans compter que vous êtes aussi la plus belle.

- (amusée et un peu gênée par cette « déclaration ») Colonel, je ne vous en demandais pas tant !

- Mais si, je vous le dois, je me suis montré vraiment en dessous de tout avec vous. Maintenant laissez-moi finir : (prenant un air solennel) Major Carter me ferez vous l’honneur de m’accorder votre…pardon !!

 

            Sam qui souriait depuis le « je n’adore pas les scientifiques » était sur le point d’éclater de rire. Ses yeux pétillaient à présent, elle se demandait comment il faisait pour qu’elle ne lui en veuille jamais longtemps et pour la faire rire si facilement, non en réalité elle le savait trop bien…

 

- Accordé mon colonel.

- Merci Major… C’est moi qui vous fais rire comme ça ?

 

            Il se releva en grimaçant (il n’est plus très jeune) mais très content de lui, il avait réussi à faire rire son major et c’était le plus important à ses yeux.

 

- A présent, pour être sûr d’être tout à fait pardonné, je suis prêt à me soumettre à la sanction que vous voudrez bien m’infliger.

- C’est vrai je peux vous demander n’importe quoi ?

- N’importe quoi ! (avec un grand sourire)

- Vous ne savez pas dans quoi vous vous engagez, (avec un regard malicieux), d’abord vous allez aider Janet à l’infirmerie pendant 1 mois en faisant toutes les tâches qu’elle voudra bien vous donner …

- Non pas ça ! Vous savez que je déteste aller à l’infirmerie ! (suppliant)Trouvez autre chose…

- Je serai inflexible mon colonel ! Mais ce n’est pas tout, vous devrez arriver à l’heure à tout les briefing pendant au moins 1 semaine…

 

            Sam profitait à fond du pouvoir qu’elle possédait momentanément sur son supérieur hiérarchique et cela lui plaisait beaucoup elle ne le niait pas, tout comme elle ne niait pas le fait que la vue de son colonel à genoux devant elle lui avait vraiment fait quelque chose.

A présent elle affichait un sourire radieux devant la mine contrite de Jack 0’Neill. Il s’était relevé mais n’avait pas lâché sa main ne voulant pas couper cet agréable contact. Il avait adopté un regard suppliant de chien battu avec l’espoir de faire fléchir sa belle tortionnaire mais cela n’avait pas l’air très efficace.

 

- Là vous m’en demandez trop major, c’est de l’abus de pouvoir !

- Ce n’est pas négociable mon colonel, (une lueur dans le regard), en fait si vous ne le faites pas vous (elle sembla réfléchir un moment puis se décida avec un grand sourire)… vous serez privé de laboratoire !

- Ce qui veut dire ?

- Que vous ne pourrez pas venir m’embêter pendant un mois, l’accès de mon labo vous sera fermé !

- Vous êtes diabolique, c’est du chantage sentimental !

- Ah oui ?

- Vous ne pouvez pas faire cela !

- Mais si.

- Non !

- Bien sûr que si !

 

            Ils s’affrontaient du regard un grand sourire aux lèvres. Jack n’aurait jamais pensé qu’elle pouvait faire une telle chose, montrer une telle malice mais il en était plutôt content. Elle l’avait percé à jour finalement, elle savait très bien qu’il ferait tout pour pouvoir passer du temps avec elle. Elle le regardait maintenant d’un air victorieux, elle pouvait lire dans ses yeux qu’elle avait fait mouche et qu’il ferait ce qu’elle voulait.

 

- D’accord major mais si je réussis j’exige une récompense…

 

            Il la regarda, elle ne refuserait pas.

 

- Si je survis à toutes ses épreuves vous m’accorderez un dîner en tête à tête.

 

            Elle avait l’air étonnée d’une telle franchise et d’un tel pas en avant dans leurs relations : c’était presque (je dirais même carrément) un rendez-vous, mais elle avait très envie d’accepter.

 

- Entendu, je ne risque pas grand-chose. Maintenant vous m’excuserez mais j’ai des expériences à finir avant la réunion.

 

            Il partit après lui avoir fait un baisemain, le contact de ses lèvres sur sa peau l’avait fait frissonner : il l’avait bien senti et en était ravi, et après qu’elle lui ait rappelé que sa « punition » commençait le jour même.

 Elle reprit ses expériences un sourire aux lèvres ; Elle non plus n’avait pas pu bien dormir après ce qu’il avait dit la veille, cela l’avait blessée, mais à présent elle avait compris : il tenait à elle (à quel point elle ne le savait pas) et son comportement ne devait pas être étranger au fait que durant cette mission il n’avait pas eu toute l’attention qu’elle lui accordait d’ordinaire. Sam n’avait pas assez confiance en son charme pour bien mesurer l’ampleur des sentiments de son colonel envers elle et l’idée qu’il soit tout simplement extrêmement jaloux à chaque fois qu’elle semblait se rapprocher d’un autre homme n’avait fait que l’effleurer : elle l’avait chassée de son esprit le plus fermement possible.

 

SG1 EST ATTENDUE EN SALLE DE BRIEFING DANS 20, MINUTES !!!

 

 

Dans la salle de briefing 8h55

 

            Sam avait rencontré Teal’c et Jonas dans les couloirs.

 

- Alors Sam vous allez mieux qu’hier on dirait.

- Oui major, c’est vrai, vous avez l’air épanouie.

- Merci teal’c, oui effectivement ça va très bien.

- (curieux) Vous avez parlé avec Jack ce matin ?

- Pourquoi ?

- (souriant) Je ne sais pas, vous étiez en froid avec lui, et à chaque fois que vous vous fâchez tous les deux vous êtes tristes, d’une humeur exécrable et quand vous vous réconciliez vous êtes… (cherchant le bon mot) « heureux ».

- Vous dites n’importe quoi Jonas !

- Je suis d’accord avec Jonas Queen sur ce point.

- Teal’c vous n’allez pas vous y mettre vous aussi…

 

            Ils rencontrèrent le général Hammond devant la porte et le saluèrent. Ils entrèrent ensemble dans la salle et eurent tous un mouvement de surprise : Jack était déjà là, à sa place et souriait, content du petit effet qu’il venait de produire il regarda Sam d’un air entendu.

Le général était sous le choc, depuis qu’il connaissait son second il ne l’avait vu que très rarement arriver à l’heure en réunion mais jamais en avance.

 

- Colonel, vous avez dormi là ?

- Non mon général, pourquoi ?

- (en s’asseyant) Je ne sais pas qui vous êtes mais rendez nous le Jack que nous connaissons !

- Général c’est si surprenant que je sois à l’heure ? (se tournant vers Jonas) Et vous ce n’est pas la peine d’en rajouter ! (devant l’air interdit des 3 hommes) Ben quoi ? Je ne suis pas toujours en retard quand même, vous allez finir par me vexer !

- Vous avouerez Colonel que vous ne nous avez pas habitué à une telle ponctualité !

- Je suis d’accord avec le général. Cette attitude me semble tout à fait surprenante.

- Idem ici comme dirai Teal’c. Jack vous allez bien ?

- Mais oui !! De plus, Jonas, je vous rappelle que pour vous c’est colonel !!

 

            Les autres regardaient cet échange avec amusement. Ils y étaient habitués à présent et savaient que dans le fond Jack appréciait beaucoup Jonas, d’ailleurs il avait avec lui les mêmes rapports conflictuels qu’avec Daniel qui était pourtant son meilleur ami.

 

- (pas du tout vexé) Bien mon colonel.

- (l’air désespéré) Non, non et non !! C’est colonel, pas « mon » colonel !

- Mais Sam vous appelle comme ça…

- Carter c’est Carter, mais vous…

- Je vois, vous ne cachez plus vos préférences COLONEL !!

- Jonas !! (Sam était de plus en plus gênée)

- Bien sûr et vous le défendez.

 

Malgré ses paroles Jonas arborait un grand sourire, il adorait taquiner ses coéquipiers sur le lien particulier qui les unissait et adorait par-dessus tout les mettre mal à l’aise.

 

- Colonel, Jonas… nous nous écartons du sujet là. Mais au fait colonel, que nous vaut cette avance ?

- C’est à cause de Carter…

- ça m’aurait étonné !

- Un problème Jonas ?

- Non colonel.

- Excusez-moi mais je ne vois pas le rapport avec le major, elle est arrivée après vous si je ne m’abuse.

- Effectivement général mais il s’agit d’un marché que nous avons fait.

- Je ne vois pas ce qui pourrait vous faire arriver à l’heure.

- (assez bas mais faisant en sorte que tous le monde l’entende quand même) Moi je vois très bien.

- Jonas ! ... En fait il s’agit plutôt d’un chantage, mon général.

- Du chantage major ?

- (un peu gênée) Non, je n’aurais pas appelé ça comme ça général.

- (le général, regardant successivement les deux militaires, un sourire aux lèvres) Ah non ? De toute façon le moins que l’on puisse dire c’est que ça marche. Quel est l’enjeu ?

- Si je ne tiens pas je suis privé de laboratoire…

- (les trois hommes en même temps) Privé de laboratoire ?

- Oui, je n’aurai plus le droit de venir embêter mon major dans son labo, plus le droit de la regarder trafiquer ses réacteurs à naquada ou de faire semblant de l’aider dans ses expériences… Elle fermera sa porte à clef quoi !! (devant l’air ahurie des autres) Je sais c’est cruel.

 

            Les trois hommes se reprirent en même temps alors que Sam avait bien du mal à se retenir d’éclater de rire, elle comprenait bien la perplexité de ses collègues devant l’explication hasardeuse de son colonel. En même temps elle était amusée par l’emploi du « mon » devant major (c'est-à-dire elle) qui avait échappé au colonel.

 

- Vous voulez dire O’Neill que vous arrivez à l’heure pour avoir le droit de passer du temps dans un endroit où on ne fait que parler de choses scientifiques auxquelles vous ne comprenez strictement rien ?

- C’est ça !

 

En prononçant ces mots il se rendit compte de l’étrangeté de telles paroles dans sa bouche mais un sourire de son major le sortit de ses réflexions.

 

- Je n’aurais jamais imaginé que vous puissiez dire une telle chose un jour colonel !

- (très sérieusement) Moi non plus mon général !

- (moqueur) Je ne pense pas que j’aurai obtenu le même résultat en vous refusant l’accès à mon bureau !

- Je ne crois pas non plus Jonas Queen.

- Vous n’avez pas non plus le charme légendaire de notre major, n’est-ce pas colonel !

- Je ne vous le fais pas dire général, d’ailleurs on n’a jamais vu de militaires de la base baver devant Jonas alors que pour Carter…

 

            Sam avait virée au rouge et s’était tassée le plus discrètement possible au fond de son fauteuil tandis qu’un discret sourire se dessinait sur  les lèvres de Teal’c et un plus franc sur celle de Jonas.

 

- Messieurs vous serait-il possible de retrouver votre sérieux le temps du briefing.

- (la fixant en souriant) Mais major nous sommes on ne peut plus sérieux… Allez, Jonas commencez ! Parlez nous donc de cette nouvelle planète P4X je ne sais plus quoi.

 

            Jonas commença donc son exposé, il parla comme d’habitude de la température, de la faune et de la flore et des éventuelles traces de civilisation. Le général et le major écoutait attentivement, Teal’c soulevait son sourcil aux moments importants mais le colonel ne prêtait aucune attention à ce que pouvait bien raconter son coéquipier il passait le temps en contemplant son major et en griffonnant sur le dossier de la mission.

En y regardant de plus près on ne pouvait pas vraiment dire qu’il griffonnait, il dessinait plutôt et son dessin ressemblait beaucoup à un portrait de son major préféré. Tout d’un coup le général remarqua son attitude.

 

- Colonel c’est une bonne chose que d’arriver à l’heure en réunion mais maintenant il faudrait penser à suivre le cours de la réunion en question… Colonel !!

- (sortant de ses réflexions personnelles) Général ? ... mais j’écoute mon général, je suis captivé par ce que nous raconte notre cher Jonas.

- Ah oui, alors de quoi vient-il de parler ?

 

            Jack lança un regard suppliant à son second.

 

- Major, je vous interdis de venir à son secours !

- Et bien … il parlait de … enfin de la planète quoi ! Je suis sûr que cela avait un rapport avec cette planète …

- Dont vous ignorez jusqu’au nom.

- Heu…

- Général, si je puis me permettre, le colonel suivrait certainement mieux les explications si c’était Sam qui parlait ou du moins il ferait semblant pour s’attirer l’un de ses sourires…

- Ecoutez colonel, j’ajoute une clause à votre contrat, non seulement vous devrez y arriver à l’heure mais en plus vous devrez suivre en débriefing. C’est un ordre colonel !

- D’accord mais si je tiens cela coûtera plus cher au major Carter…

- Comment cela ?

- Elle me devait déjà un dîner alors… là elle ne devra pas mettre les pieds dans son laboratoire durant les prochaines vacances.

- Entendu.

- (suppliante) Mon général…

- Major, il s’agit de l’intérêt national ! (tout bas) Et puis à mon avis vous ne risquez pas grand-chose. (plus haut) De toute façon vous avez besoin de vous reposer alors cela tombe plutôt bien.

 

             Le colonel avait un grand sourire aux lèvres, le général essayait tant bien que mal de dissimuler le sien derrière un air sérieux : c’est sûr qu’il s’ennuierait si il n’avait pas ces deux là pour le distraire ! Il couva une dernière fois son équipe préférée d’un regard paternel avant de sortir de la pièce. SG1 l’imita peu après.

Sam sortit à la fois amusée par le fait que le général ait pris part à leur petit jeu et soulagée : à un moment elle avait bien cru que le colonel allait lui demander une fois encore de l’accompagner à la pêche et elle ne savait pas quelle excuse elle aurait bien pu trouver cette fois.

Surtout que devant le général, elle pouvait difficilement avouer qu’elle aurait adoré pouvoir aller avec lui mais qu’elle avait peur de ne pas pouvoir se contrôler ; seule avec lui l’image d’une cours martiale ne suffirait peut-être pas pour refouler ses sentiments donc elle lui était reconnaissante de ne pas avoir abusé de la situation. Toutefois elle se demandait si ce n’était pas la seule présence du général qui avait entraînée cette « retenue ».

 

 

Dans les couloirs

 

            Teal’c et Jonas jugèrent plus à propos de laisser les deux militaires discuter en tête à tête.

 

- Alors mon colonel, vous avez obtenu ce que vous vouliez ?

- Je ne suis pas sûre que cela vous déplaise !

- …

- On ne trouve rien à dire major ?

- (moqueuse) J’attends de voir combien de temps vous tiendrez.

- Vous me sous-estimez… Quand je suis bien motivé j’accomplis des miracles !

- Qu’est-ce qui peut bien vous motiver autant ? (avec un sourire charmeur)

- (en s’approchant d’elle et en la regardant dans les yeux) Je crois que vous le savez pertinemment…

- (taquine) Ah oui, et bien je vous suggère de méditer dessus pendant que je termine mes expériences !

 

            Elle se dirigea vers son labo et le colonel fit mine de la suivre, elle se retourna et mit ses mains sur ses hanches en essayant de prendre un air courroucé.

 

- Que faites vous mon colonel ?

- Je vous accompagne jusqu’à votre laboratoire… qui sait, vous pourriez vous perdre dans les couloirs !

- Colonel c’est gentil à vous mais l’infirmerie se trouve de l’autre côté !

- (avec un air surpris) Ah bon ? Mais pourquoi irai-je à l’infirmerie ?

- Colonel…

- Major… je ne peux pas vous résister !

- (fière d’elle) Je sais. Allez je vous emmène !

 

            Elle le prit par le bras et il se laissa conduire docilement sous les regards amusés et curieux des militaires qu’ils rencontraient. Puis elle le poussa pour qu’il entre dans l’infirmerie.

 

 

Dans l’infirmerie 9h15

 

            Le colonel s’était assis sur un lit, Janet n’était pas dans la pièce pour l’instant.

 

- Je sais pourquoi vous avez choisi ce supplice.

- (intriguée) Expliquez vous…

- (avec un regard coquin) Vous m’avez amené ici parce que vous avez très envie de jouer au docteur avec moi…

- (l’air faussement choqué) Mon colonel !

- (entrant) Avouez que ça porte à confusion Sam !

- Janet ! Vous écoutez aux portes ?

- (triomphant) Ah vous voyez le doc est d’accord avec moi !

- (lui jetant un regard meurtrier démenti par un sourire) Vous n’avez pas votre mot à dire vous !

- (réalisant que leur présence ici était inhabituelle, surtout pour Jack) Mais au fait, Sam pourquoi êtes vous ici avec le colonel O’Neill ?

- Et bien il se trouve que le colonel est ici pour vous aider pour répondre au moindre de vos ordres tant qu’il n’est pas en mission !

- (Janet, surprise) Non !

- (Jack, désespéré) Non.

- Mais oui, c’est sa punition.

- Punition pour quoi ?

- Ce n’est pas important !

- Personnel ?

- C’est ça !

- (n’insistant pas) ça risque d’être amusant !

- (le colonel en ronchonnant) Comme vous dites !

           

Janet partit dans une pièce contiguë pour chercher un dossier, elle se demandait ce qu’avait bien pu dire ou faire Sam pour convaincre le colonel de venir ici, même si elle avait bien une petite idée sur la question…

 

- (de l’autre pièce) Au fait la liste est prête, elle m’ont toutes donné leurs noms et j’ai pu faire le classement !

- Alors ?

- C’est Jonas !

- Pas étonnant !

 

            Jack comprenait de moins en moins de quoi il s’agissait ou plus exactement ayant peur de comprendre.

 

- Pourriez-vous, s’il vous plaît, éclairer ma lanterne ?

- …

- Major ?

- (de l’autre pièce) Je vais vous le dire moi, c’est une liste des mecs les plus mignons de la base !

- Et c’est Jonas le premier ?

- (amusée) Je vous sens vexé, je me trompe ?

- Non major, mais je me demande bien qui a pu voter pour lui…

- (de l’autre pièce) A part Sam vous voulez dire !

- Carter ?

- Mais non mon colonel…

- (de l’autre pièce) Et puis si ça peut vous rassurer vous êtes troisième, c’est bien à votre âge !

- Quoi mon âge ?

- Rien, il est parfait.

- Vous me rassurez… mais cette histoire de liste ça n’est pas sérieux quand même ?

- Bien sûr que si ! Vous n’allez pas me faire croire que vous n’en faîtes pas…

 

            Jack la pris par la taille et l’attira à lui par surprise, elle se laissa faire et  il passa sa main libre derrière sa nuque pour l’amener au niveau de son visage et lui murmurer à l’oreille :

 

- Ne vous inquiétez pas Sam, vous serez toujours la première de ma liste.

 

            Il libéra son cou mais garda prise sur sa taille et ne la laissa pas s’éloigner. Le major était troublée à la fois par sa proximité avec son colonel, par le frisson qui l’avait parcourue au contact de sa main sur son coup et par la phrase qu’il avait prononcé : le fait qu’il l’appelle par son prénom l’avait plus touché que le sens des mots en lui-même.

Jack ne savait également pas quoi faire, ne voulant pas aller trop loin ayant peur qu’elle ne ressente pas la même chose que lui, mais ce qu’il savait c’est qu’il se sentait étrangement bien depuis qu’elle était dans ses bras et que lorsqu’il lui avait parlé à l’oreille il avait eu un mal fou à se contrôler pour ne pas l’embrasser.

A présent il avait capturé ces yeux dans les siens et essayait d’y lire sa réaction à son geste et à ses paroles, il y vit la surprise, un peu de gêne mais ce qui lui fit très plaisir c’est cette lueur de plaisir mêlée de crainte et de … désir ! Il n’y croyait pas mais pourtant…

Elle détourna le regard, elle avait peur de montrer ce qu’elle ressentait mais il la retourna vers lui en prenant doucement son menton entre ses doigts, elle n’avait plus envie de partir, jamais… il la regardait si tendrement. Elle se sentit fondre lorsqu’il approcha ses lèvres des siennes…

 

- (se dirigeant vers la pièce où étaient les deux militaires) Alors qu’est-ce que je vais bien pouvoir trouver pour occuper notre super colonel ?

 

            Janet ! Il aurait pu la tuer. L’instant magique s’était évanoui et son major s’était écartée mais il avait toujours sa main sur sa hanche et il ne voulait pas perdre ce dernier lien. Sam réfléchissait à toute vitesse, Janet allait arriver d’un instant à l’autre, elle décida de jouer la carte de l’ironie.

 

- (en se composant un sourire) Colonel, je sais très bien ce que vous essayez de faire.

- Ah oui ?

- (en s’écartant définitivement) Bien sûr, mais ça ne marchera pas. Je n’annulerai ni ne réduirai votre peine… désolée il va falloir que vous affrontiez le docteur !

 

            Elle se dirigea vers la porte et la passa après avoir lancé un clin d’œil et avoir fait un petit signe d’encouragement à son colonel. La fuite n’était peut-être pas la meilleure des réactions mais c’était la plus sûre pour l’instant : elle n’avait pas encore surmonté toutes ses émotions.

 

- Alors colonel qu’avez-vous fait pour mériter un tel traitement de la part de votre major ?

- (légèrement énervé par l’intrusion du médecin) Rien du tout !

- Allons colonel quelques heures en ma compagnie ce n’est pas si terrible…

- (maugréant) Un mois.

- Un mois ! Elle vous a ensorcelé ou quoi !

- Qui ?

- Ne jouez pas les innocents. Pour qui d’autre auriez-vous accepté de passer tout un mois à m’aider à l’infirmerie ?

- Cela ne vous regarde pas !

- (avec un grand sourire) Très bien mais alors vous ne saurez pas à quelle place Sam vous avait mis dans sa liste…

- Doc, vous n’oseriez pas ne pas me le dire !

- C’est donnant donnant…

- J’avais quelque chose à me faire pardonner.

- Et…

- Et je vais le faire.

- Elle compte beaucoup pour vous, non ?

- Effectivement… Alors cette liste ?

- (contente d’elle) On dirait que ça vous intéresse plus que vous vouliez le laisser croire… Bon, ce que je peux vous dire sans trahir sa confiance c’est que son classement vous aurait fait très plaisir et qu’il différait légèrement de celui final.

 

            Elle laissa derrière elle un colonel rayonnant qui exécuta toutes les tâches qu’elle lui confia avec un entrain et une bonne humeur assez inhabituelle. Sam quant à elle avait rejoint son labo plus pour réfléchir à sa relation avec son supérieur que pour poursuivre une quelconque expérience.

 

 

Dans le labo de Sam 12h15

 

            Sam était assise devant son bureau et triait mécaniquement une grosse pile de dossiers, c’était la seule activité qu’elle avait pu trouvé qu’elle pouvait accomplir malgré son manque de concentration.

Elle avait déjà avalé un nombre impressionnant de café et se rendit compte en regardant l’horloge que la mission aurait lieu dans 1h30, ces 3 heures lui avait semblé une éternité.

Elle savait pourtant que ce qui lui manquait c’étaient les interruptions permanentes et le bavardage de son supérieur. Il fallait absolument qu’elle pense à autre chose…

 

TOC TOC TOC

 

- Entrez.

- Je ne vous dérange pas Sam ?

- (souriant) Jonas… Non, vous ne me dérangez jamais voyons !

- Vous ne voulez toujours pas me dire ce qui nous vaut ce changement soudain de Jack, cette transformation en militaire modèle ?

- …

- En fait j’ai bien une petite idée mais je ne suis pas sûre qu’elle va vous plaire

- (amusée) Dites toujours.

- J’ai lu dans un livre il n’y a pas longtemps quelque chose à propos d’un certain Cupidon, je me demandais si il n’y avait pas un lien.

- Jonas vous êtes incorrigible !

- Mais vous ne niez pas.

- Vous le faites exprès ?

- Moi ?

 

            Sam et Jonas affichaient tous les deux un grand sourire, ils avaient une grande complicité : Sam l’avait adopté tout de suite et défendu devant le colonel : il lui rappelait Daniel quelques fois.

C’était tellement agréable de pouvoir parler avec une personne non militaire partageant sa passion pour les sciences. Jonas, quant à lui, avait été séduit par le charme, la sympathie, l’intelligence et le courage de la scientifique.

A un moment il avait même cru que cela pourrait aller plus loin entre eux mais Sam l’avait gentiment détrompé et ils avaient à présent des rapports très amicaux voir fraternels.

 

- Ne vous inquiétez pas, je ne dirai rien.

- Je n’en attendais pas moins de vous mon cher.

 

            Sam tournait le dos à la porte, tout d’un coup quelqu’un qu’elle reconnut aussitôt lui plaqua ses mains sur les yeux.

 

- (déguisant sa voix sensuellement) Qui est-ce Major Carter ?

- Hm… Major Davis, je vous avais dit de venir me chercher ce soir, vous ne pouvez donc plus vous passer de moi ?

- Carter !!

- (faisant semblant d’être déçue) Oh, c’est vous colonel !

 

            Jonas au bord du fou rire avait bien compris la manœuvre du major qui voulait faire marcher son supérieur mais celui-ci n’avait pas l’air de goûter la plaisanterie.

 

- Major, qu’est-ce que c’est que cette histoire avec Davis ?

- Quoi ? Jonas ne vous a rien dit ?

- Jonas !

- Jack, vous ne voyez pas qu’elle vous fait marcher ?

- Carter ?

- Ne vous emportez pas mon colonel, ce n’était pas si méchant…

- Mais dites-moi, vous étiez jaloux ou je me trompe ?

- Jonas, je ne vous ai pas sonné il me semble ; je m’inquiétais seulement pour un membre de mon équipe.

- Je ne crois pas que le major Davis aurait mangé votre major.

- Mêlez-vous de ce qui vous regarde Jonas !

- (avec un sourire désarmant) Vous ne m’en voulez pas mon colonel ?

- (taquin) Il faut voir, cela fait beaucoup de tortures dans la journée…

- Je vais vous laisser.

- (sans quitter son major des yeux) Faites donc Jonas, faites donc.

- A tout à l’heure Jonas !

 

            Le colonel s’était assis sur un tabouret et réitérait son geste de l’infirmerie, à savoir attirer Sam à lui.

 

- Comment comptez-vous vous faire pardonner mon major ?

- Je vous offre à déjeuner !

- Au mess ?

- Désolé mon colonel mais nous n’avons pas le temps d’aller dehors avant la mission…

- Moui, vous ne vous en sortirez pas comme ça !

- (malicieuse) Comment avez-vous pu croire que je pourrai vous confondre avec ce bureaucrate ?

- (en l’attirant encore plus près de lui) Alors vous me reconnaîtrez les yeux fermés ?

- Pas vous ?

- Si, entre des milliards !

- Merci.

- Je ne sais pas si c’était un compliment…

- …

- Mais je crois que oui.

- On va manger ?

- (les deux bras autour de sa taille, surpris lui-même de sa propre audace mais l’attribuant aux  fait que Sam semblait plus « libérée ») C’est vraiment ce que vous voulez ?

- (le regardant dans les yeux) Je crois que ce serait plus raisonnable.

- (descendant du tabouret mais ne la lâchant pas) C’est parti !

- (moqueuse) Mon colonel vous devriez peut-être me lâcher avant que nous ne sortions.

 

            Il s’exécuta de mauvaise grâce et ils sortirent tous les deux du laboratoire puis se rendirent en discutant au mess où ils rejoignirent les deux autres membres de l’équipe qui venaient de s’attabler.

Ils mangèrent tout en plaisantant car ils étaient tous, pour différentes raisons, d’excellente humeur. Soudain l’alarme habituelle retentit dans toute la base : encore une arrivée inattendue. SG1 quitta sa table et se dirigea vers la salle de la porte.

 

- Qu’est-ce que je vous parie que c’est la Tok’ra qui a encore fait une connerie et qui nous demande d’aller à son secours.

- Mon colonel vous êtes un peu sévère avec eux !

- Et vous vous n’êtes pas objective.

- Cela n’a rien à voir avec mon père, ils nous ont aidé parfois…

 

            Elle coupa court à la conversation avant que Jack ait eu le temps de répliquer en se précipitant dans les bras de son père qui venait de passer la porte des étoiles.

 

- Papa !

- Ma petite Sammie !

-(doucement) Si je l’appelais comme ça qu’est-ce que je me prendrais.

- (lui serrant la main) Jack. !

- (un peu ironique) Jacob, quelle bonne surprise !

- (sûr que sa fille ne pourrai pas l’entendre) Peut-être qu’elle ne le prendrait pas si mal que ça.

 

            Le colonel se contenta de lui adresser un sourire complice, malgré ce qu’il disait il appréciait beaucoup le père de Carter, mais peut-être parce que c’était son père à elle justement. Le père de la femme qu’il aimait.

 

 

Dans la salle de briefing 13h

  

Le colonel s’assit à côté du major Carter comme à son habitude, en face de Teal’c et Jonas tandis que Jacob arpentait la salle.

 

- Alors Jacob, que vous est-il arrivé cette fois ?  

- A vrai dire Jack, je ne viens pas vous voir au nom des Tok’ra mais pour un peuple que nous avons rencontré et qui risque d’avoir des ennuis.

- Et vous ne pouvez pas les aider papa ?

- Non Sam, nous voudrions bien mais nous ne sommes pas en mesure de faire quelque chose pour eux. La Tok’ra a déjà assez d’ennuis comme ça…

- Et vous nous confiez le sale boulot.

- Colonel !

- Laisse George, en fait nous avons pensé que puisque que vous connaissez déjà ce peuple…

Voilà, je vous explique, nous avons appris qu’Anubis se dirigeait vers cette planète et il faudrait que vous les aidiez à s’enfuir ou à préparer leurs défenses.

- Bien sûr Jacob nous allons organiser une mission. SG1, SG6 va vous remplacer pour la mission prévue et vous irez sur cette planète.

- Qui est ?

- Je dois vous avouez, Jack, que je ne suis guère plus doué que vous pour retenir les noms scientifiques mais il me semble que vous l’appeliez aussi Edora.

 

            Un silence pesant se fit dans la pièce. L’évocation de cette planète jeta un froid, Sam et Jack avaient un regard douloureux et cachaient tant bien que mal leur trouble respectif. Le général et Teal’c compatissaient, ils savaient combien les deux militaires avait souffert à cause de cette planète. Jacob et Jonas ne comprenaient pas très bien la cause de cette gêne.

 

- (se tournant vers les militaires) Colonel, major… ça va aller ?

- (pas vraiment convaincu) ça va. (vers Sam, avec un pauvre sourire) Carter ?

- (d’une petite voix) Tout va bien mon colonel.

 

            Il lui pris la main sous la table et la pressa doucement en lui lançant un regard encourageant qui pouvait signifier « ne vous inquiétez pas je ne vous laisserais pas cette fois » qui arracha un triste sourire à son major, elle était touché par ce geste de soutient spontané de la part de son supérieur mais pas vraiment rassurée pour autant.

 

- Nous allons y aller mon général.

- Je n’en attendais pas moins de vous. Vous partirez dans une heure !

 

            Tout le monde sortit de la salle, Jack aurait bien voulu parler à son major mais elle était en grande discussion avec son père, il préféra s’isoler un peu. Edora !

Cela lui rappelait de mauvais souvenirs… mais cela lui avait permis toutefois de faire une découverte : s’il devait ne plus revenir sur Terre, la chose qui lui manquerait le plus ce serait Carter.

Elle lui avait tellement manqué quand il était là-bas, il savait déjà qu’il l’aimait mais il ne s’attendait pas à un tel vide, une telle souffrance.

Bien sûr il y avait eu Laira mais ça avait seulement une grosse bêtise, un instant d’égarement, inconsciemment il avait voulu punir Carter de ne pas être venu le chercher plus tôt, il avait même pensé qu’elle l’avait fait exprès et qu’il ne lui avait pas manqué.

 

 

Dans les couloirs de la base (pas tous dans le même)

 

- Sam, tu es sûre que tout va bien ?

- Mais oui papa !

- Qu’est-ce qui c’est passé sur cette planète ?

- Rien, je t’assure.

- Sam…

- C’était il y a longtemps.

- Et si je me rappelle bien après ça tu as été anéantie pendant 6 mois !

- Cette fois c’est différent. (elle voulait autant s’en convaincre elle-même qu’en convaincre son père)

- ça avait un rapport avec l’absence de Jack ?

- Papa, je t’en pris…

- (compatissant) Comme tu veux. Allez va te préparer !

 

(plus loin)

- Teal’c pourquoi est-ce que tout le monde a eu une telle réaction ? Il y un truc qui ne va pas sur cette planète ?

- C’est assez compliqué Jonas Queen, pour résumer le colonel O’Neill est resté coincé sur cette planète et à fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû faire pendant que le major Carter tentait tout pour le ramener, ce dont il n’a jamais rien su.

- Hou là, ça promet d’être intéressant…

- (levant un sourcil) Intéressant n’est pas le terme que j’aurai choisi Jonas Queen.

- C’est une expression Teal’c !

 

(plus loin)

- George !

- Jacob ?

- Je peux vous parler ?

- Bien sûr.

- Il s’agit de Sam, elle n’a vraiment pas l’air bien. Qu’est-ce qui c’est passé sur cette planète ?

- Elle n’a rien voulu vous dire… (devant l’acquiescement de son interlocuteur) Je ne peux pas le faire à sa place d’autant plus que je ne suis pas au courant de tout, tout ce que je peux vous dire c’est qu’elle a beaucoup souffert mais il me semble que c’est à eux de régler le problème.

- Vous n’êtes pas particulièrement rassurant !

- Désolé.

 

 

Dans la salle d’embarquement 14h

 

             Un étrange malaise planait dans la salle d’embarquement comme si la mission comportait un risque particulier.

 

- Alors général vous ne nous souhaitez pas bonne chance ?

- Si, bien sûr. Bonne chance colonel ! Vous avez 72 heures.

 

             SG1 passa la porte, le colonel en premier, comme pour prouver qu’il n’avait pas peur, suivi de Teal’c. Sam marqua un arrêt devant la surface bleue qui se dressait devant elle. Jonas posa la main sur son bras :

 

- Tout ira bien Sam.

 

            Ils franchirent la porte ensemble…

 

 

 

 

 

Sur Edora

 

            Quand Sam passa la porte la première chose qu’elle vît c’est Laira dans les bras de son colonel et seul le contact de la main de Jonas lui permis de ne pas repartir immédiatement, elle se contenta de détourner le regard. Jack était bien embarrassé, il savait depuis le début qu’il ne ressentait strictement rien de plus que de la sympathie pour Laira et de la reconnaissance pour lui avoir offert une nouvelle vie, elle lui avait sauté dans les bras et il en avait été si surpris qu’il n’avait rien fait.

Il la repoussa doucement mais fermement et voulu se tourner vers son major mais Laira l’entraîna, en s’accrochant à lui, vers un groupe de villageois qui le saluèrent puis se mirent à parler avec lui comme si il était l’un d’entre eux. Teal’c partit avec Jacob (qui devait bientôt repartir) faire le tour du village, Sam n’avait pas bougé.

 

- Allons, nous ne sommes là que pour 72 heures…

- (d’un ton funèbre) Il peut se passer bien des choses en 72 heures. Je vais faire un tour, j’ai besoin de marcher un peu. (d’un ton qui se voulait joyeux) A plus tard !

 

            Elle erra un peu, laissant son équipement au village, puis s’assit sur une pierre au bord de l’eau pour réfléchir. Elle pris finalement une décision qui lui coûtait beaucoup et allait certainement lui coûter bien davantage dans l’avenir.

 

- (à elle-même) Après tout nous n’avons aucun avenir ensemble, je ne sais même pas si il tient encore un peu à moi (elle savait pertinemment qu’elle se mentait à elle-même). Il ne me considère que comme une collègue, au mieux une amie et au pire une scientifique particulièrement énervante et sans intérêt. (essayant de s’en persuader) Je ne peux rien lui apporter… ici il pourra fonder une famille, avoir une gentille petite femme qui ne l’ennuiera pas avec des théories scientifiques, avoir des enfants… (elle eu un sourire malgré elle) et même un lac dans lequel il pourra passer son temps à pêcher. Je n’ai pas le droit de détruire sa chance de bonheur, je ne peux pas me montrer égoïste. Si il veut rester ici je ne dirais rien, je ne montrerai aucune émotion et en attendant je vais l’éviter autant que possible. Si on ne peut pas être heureux ensemble il n’y a pas de raison pour que nous restions seuls tous les deux. Surtout s’il n’éprouve pas les mêmes sentiments que moi.

 

             Arrivée à cette conclusion elle ne pu empêcher ses larmes de couler mais cela lui faisait du bien. Ce qu’elle aurait voulu à cet instant précis c’était parler avec Daniel, il était comme son grand frère, il l’aurait consolé et conseillé, mais voilà, Daniel n’était plus là.

Il lui manquait vraiment.

Elle chassa cette pensée d’un geste et essuya ses larmes et resta quelque temps sur son siège improvisé quand une petite voix se fit entendre, un charmant petit garçon de 4 ans environ l’observait à quelques mètres (oui je sais les dates ne correspondent pas vraiment mais il fallait qu’il sache à peu près parler).

 

- Bonjour, je m’appelle Nicolas et toi comment tu t’appelles ?

- Je m’appelle Car… Samantha, mais mes amis m’appellent Sam.

- (s’approchant) Sam, c’est joli !

- Merci, Nicolas c’est très mignon aussi !

- (pensif) Tu es venue avec les autres par le grand rond. (avec un grand sourire) Je te trouve très belle !

 

 

            Emue par la spontanéité de ce petit ange, elle eut du mal à refouler ses larmes et elle le prit sur ses genoux. Nicolas enfouit sa tête dans le cou de la jeune femme : elle pouvait sentir sa détresse et se mit instinctivement à le bercer doucement en lui murmurant :

 

- C’est toi qui es adorable.

 

            Ils restèrent un moment comme cela puis l’enfant releva la tête.

 

- Et en plus tu es très gentille… pas comme ma maman, elle me gronde tout le temps, elle me crie après, c’est pour cela que je suis venu ici !

- Tant mieux comme ça je t’ai rencontré, c’est bien non ?

- (en lui faisant un gros bisous sur la joue) Oui ! (suppliant) Et tu vas rester longtemps ?

- Un petit peu…

- Super ! Je pourrai t’accompagner ?

- (en passant sa main dans les cheveux du petit garçon) Bien sûr !

 

            Ils rentrèrent main dans la main au village mais s’arrêtèrent un peu en retrait, Sam se mit au niveau de l’enfant :

 

- Qu’est-ce qu’il y a ?

- (montrant Laira) C’est ma maman là-bas… et à côté c’est mon papa, c’est maman qui l’a dit !

 

            Sam eut un sursaut, l’homme qu’il lui montrait du doigt n’était autre que le colonel O’Neill, mais cacha son trouble du mieux qu’elle pu.

 

- (de la peur dans la voix) Tu crois qu’il va m’aimer ?

- (rassurante) Mais oui mon ange, il va t’adorer. Ne t’inquiète pas !

 

            Elle se dit en elle-même que ses résolutions de tout à l’heure étaient plus que justifiées, il avait une famille à présent, une sorte de deuxième chance : elle ne pouvait pas lui gâcher ça d’ailleurs elle ne savait même pas si elle en avait le pouvoir ni même l’envie… maintenant qu’elle était sûre qu’il avait eu des rapports plus que poussés avec cette femme.

Elle laissa un moment l’enfant qui rejoignit sa mère et fut présenté à son père présumé qui était plus surpris que ravi de la nouvelle, il aurait voulu en parler avec son major mais elle était encore introuvable.

Pendant le reste de l’après midi Laira l’accapara, mais ce qu’il ne savait pas c’est que Nicolas suivait Sam comme son ombre et qu’ils s’attachaient de plus en plus l’un à l’autre.

Le dîner fut étrangement calme, l’atmosphère était tendue à l’extrême, seule Laira était intarissable. Jonas et Teal’c observaient les deux militaires qui ne c’étaient pas adressés plus de deux mots dans la soirée. Jack essayait de capter le regard de son second mais elle détournait ses yeux à chaque fois. Elle finit par quitter la table en s’excusant, Jack la suivit peu après mais ne la trouva pas.

 

- (pour lui-même) A croire qu’elle le fait exprès !

 

            Il était vraiment exaspéré mais ne savait pas encore à propos de quoi exactement, il avait la sensation de perdre le contrôle de la situation mais ce dont il était sûr c’était que lorsqu’il imaginait son avenir il voyait toujours Sam à ses côtés, surtout depuis Jolinar (quand elle avait failli mourir) et d’autant plus lorsqu’il songeait au rapprochement qui avait eu lieu entre eux le matin même, mais là il avait l’impression qu’elle l’abandonnait.

Il était sûr de ses sentiments, de son amour pour Sam mais ne savait plus quoi penser de son comportement à elle, il avait pourtant cru qu’elle éprouvait quelque chose de plus fort que l’amitié pour lui avec le test zatar’c, mais elle avait semblée vouloir oublier ce qui c’était passé dans cette salle…

Sam l’observait cachée un peu plus loin, ce dont elle avait le plus envie en ce moment c’était de prendre son supérieur dans ses bras et de le serrer contre elle le plus longtemps possible, elle comprenait son égarement mais s’en tînt à son premier plan : le laisser vivre sa vie et s’éloigna discrètement. Personne ne dormit bien cette nuit là parmis nos 4 équipiers.

 

Le lendemain matin tout le monde vaqua à ses occupations de prévention et de défense. Sam et Nicolas ne se quittaient pas ; il avait trouvé en elle une image maternelle et lui vouait un véritable culte, quand à elle, elle était sous le charme de ce petit bonhomme et ne lui en voulait en aucune façon pour ce qu’il était : le fils de l’homme qu’elle aimait et d’une autre femme.

Jonas trouvait cela très mignon et passait pas mal de temps avec eux, il n’avait pas vraiment compris où Sam voulait en venir avec le colonel mais voyait qu’elle s’imposait une souffrance qui la dépassait et qu’elle ne supportait que grâce à la présence d’un petit bout de chou aux yeux émeraude. Teal’c resta avec le colonel qui le lui avait demandé ne supportant plus la présence permanente et envahissante de Laira.

Vers le milieu de l’après midi il entendit des éclats de voix provenant de la maison de cette dernière il entra et trouva son « fils » en pleurs qui quitta précipitamment la pièce, de plus en plus surpris il découvrit son major et Laira en train d’hurler l’une sur l’autre.

 

- Carter, ça suffit ! Laira, que ce passe t’il ?

- Tu n’as qu’à demander à ton major ! Je l’ai trouvée en train de crier sur notre fils, regarde dans quel état il est… en plus je suis sûre qu’elle l’a frappé ! Elle le déteste depuis le premier jour, elle est jalouse c’est tout !  

- (perplexe) Laisse nous s’il te plaît.

- Mon colonel…

 

Il n’y croyait pas, ce n’était pas possible… pas elle… elle n’aurait jamais pu faire ça. Il voulait qu’elle s’explique qu’elle dise n’importe quoi et puis en fait non, il était effondré et sentait la colère et l’incompréhension monter en lui mais il ne savait pas contre qui les diriger et comme il n’y avait que son major dans la pièce il s’entendit dire :

 

- (hurlant) Non Carter, ne m’adressez plus la parole, jamais ! Ne me regardez même pas ! Je ne peux pas croire que vous ayez fait une telle chose, c’est… je ne trouve pas de mots assez fort pour qualifier ce comportement ! C’est ignoble ! Je ne vous reconnais plus ! Je vous croyais au-dessus de ça ! Comment avez-vous pu faire cela !  A un enfant, mon propre fils! (devant le silence de son second). Vous m’avez horriblement déçu Carter, je ne pourrai jamais vous pardonner un tel acte ! Disparaissez de ma vue ! Vous rentrez demain à la base. Nous verrons pour les sanctions plus tard, pour l’instant ne croisez plus mon chemin. (avant qu’elle sorte) Vous pouvez déjà vous considérer comme ne faisant plus parti de SG1… je ne sais même pas comment j’ai fait pour être un jour votre ami…

 

            Elle partit, calmement en apparence, le laissant effondré : il ne pensait toujours pas un mot de ce qu’il venait de dire car il ne pouvait vraiment pas croire qu’elle avait pu faire ça et même si cela avait été le cas il aurait trouvé le moyen de lui pardonner… il l’aimait tellement !

Ce n’était pas à elle particulièrement qu’il en voulait mais plutôt à tout l’univers pour l’avoir mis dans une telle situation. Il aurait voulu lui courir après et s’excuser mais il ne la comprenait plus depuis la veille. Il décida de sortir faire un tour : tout se mélangeait dans sa tête et il finit par rentrer, s’allonger sur un lit et s’endormir.

Quant à Sam elle n’était pas dans un meilleur état elle avait subi sans rien dire les remontrances de son supérieur, remontrances injustifiées car avant qu’il arrive c’était elle qui défendait le petit, elle avait préférer ne rien dire pour suivre le plan qu’elle avait formé (à savoir sortir de la vie de son colonel) mais cela avait été et restait une véritable torture.

Elle aurait préféré qu’il parte avec une opinion d’elle moins mauvaise mais au moins là elle était sûre que cela avait marché.

Maintenant la seule chose qu’elle avait envie de faire c’était de mettre fin à ses jours mais elle se dit que ce n’était peut-être pas la meilleure solution. Elle avait tellement mal qu’elle ne pouvait même pas pleurer : sa seule raison de vivre jusqu’à présent devait la haïr…

Elle se laissa glisser le long d’un mur et éclata en sanglots douloureux qui secouaient ses épaules, elle tremblait, avait froid… il avait eu des mots si durs ! D’une autre personne elle aurait pu à la rigueur le supporter, ou du moins ne pas en tenir compte, mais là… Jonas entra :

 

- (doucement) Sam ?

- …

 

Il s’assit à côté d’elle et passa un bras par-dessus ses épaules, elle leva ses yeux plein de larmes vers lui et lui adressa un petit sourire reconnaissant en s’appuyant contre son torse. Jonas la prit dans ses bras et le serra contre lui : elle avait besoin de ce contact amical et rassurant.

 

- (doucement) Vous n’avez pas besoin de parler, je sais ce qui s’est passé, j’ai croisé Jack… Sam, je ne crois pas que vous ayez pu faire cela et je sais que vous ne l’avez pas fait parce que je vous connais et en plus je vous ai vu avec Nicolas.

- …

- (perplexe) Mais alors Sam, pourquoi ? Pourquoi vous ne l’avez pas dit au colonel ? Pourquoi ne vous-êtes vous pas justifiée ? Je ne lui ai rien dit mais vous devriez lui parler…

- Non, il ne faut pas. C’est mieux comme ça, ici il pourra fonder une famille avec eux et… (secouée par un sanglot) il vaut mieux qu’il me déteste et m’oublie.

 

            Jonas compris tout d’un coup, elle se sacrifiait pour lui, sacrifiait ses sentiments. Il l’écarta un peu de lui pour voir son visage. Il pouvait voir dans ses yeux la profondeur de ses émotions : l’amour, la peine, l’égarement, une souffrance intense ; les mêmes qu’il avait cru lire dans le regard de Jack quand ce dernier lui avait décrit la scène.

 

- Mais peut-être qu’il n’a pas envie de vous oublier, de fonder une famille sans vous !

- (dans un souffle) Il le faut… (se reprenant) Je crois, Jonas, que si il tenait à moi autant que vous le dites il n’aurait certainement pas été aussi prompt à me juger.

- Je ne pense pas qu’il vous croit coupable, je dirai plutôt qu’il est…perdu. Il ne sais plus quoi penser Sam et c’est en grande partie à cause de vous il me semble !

- Je ne sais plus… Je crois que je vais dormir un peu.

- Bonne id…

 

            Nicolas arriva en trombe dans la chambre du major et se précipita dans ses bras de Sam et s’agrippa à elle désespérément. Elle sécha rapidement ses dernières larmes et répondit à son étreinte.

 

- Sam !!

- Nicolas, ça va ?

- Oui, mais toi ?

- ça va mon ange, ne t’inquiète pas !

- Pourquoi tu pleures ? C’est à cause de papa ? Il est méchant… (avec conviction) Moi quand je serai grand je deviendrais un guerrier comme papa mais je t’épouserai,  je ne te ferai pas pleurer et je te protègerai des méchants !

- (avec un sourire) Tu es trop mignon !

- Vous voyez Sam, c’est de famille.

- Jonas !

- (Teal’c en entrant) Major Carter, je suis juste passé voir si vous alliez bien.

- (se levant et serrant Teal’c dans ses bras) Merci Teal’c !

- (levant un sourcil) C’est normal major, je ne penses pas que vous ayez fait ce dont on vous accuse.

- (en s’agrippant à la jambe de Sam) Bien sûr que non !

- (levant un sourcil) Et en plus major je constate que vous êtes bien entourée.

- (prenant Nicolas dans ses bras) On ne peut mieux !

- Allez Teal’c venez. Sam nous allons vous laisser, il faut vous reposer

- De toute façon je repars à la base demain matin.

- (les 3) Quoi ?

- Le colonel l’a explicitement demandé…

- Sam vous n’allez pas lui obéir quand même ?

- (désespéré) Sam, ne me laisse pas !

- Je n’ai pas vraiment le choix… (tristement) Ramenez Nicolas chez lui s’il vous plaît.

 

            Après avoir déposé un baiser sur le front de l’enfant  elle lui ébouriffa les cheveux affectueusement.

 

- Tout ira bien mon cœur, pour l’instant tu dois aller dormir d’accord ?

- (en reniflant) Oui.

- Bonne nuit à vous trois.

- Bonne nuit Sam/Major.

 

            Sam alla se coucher (tout habillée) un peu réconforté par le soutien de ses amis mais eut un sommeil agité. Même en considérant que le colonel s’était laissé emporté et ne pensait pas ce qu’il disait, il avait bel et bien couché avec cette femme, ce qui confirmait ses soupçons d’alors, pendant qu’elle faisait tout pour le ramener à elle. Il n’était donc pas probable qu’il ressente quoi que se soit pour elle aujourd’hui et à plus forte raison à l’époque non plus.

 Le lendemain elle fut réveillée par son colonel qui arriva en trombe dans la chambre suivi de près par Jonas et Teal’c.

 

- (criant) Alors major, vous êtes fière de vous !

- Pardon ?

- (d’un ton mauvais) Vous avez gagné, vous devriez être contente…

- Mon colonel…

- Je ne suis pas « votre colonel » et il me semblait vous avoir dit de ne plus m’adresser la parole !

- (à Jonas) Que ce passe t’il enfin ?

- C’est Nicolas…

- (se plaçant devant elle) Il s’est enfui à cause de vous ! Tout est de votre faute ! Il a eu peur de vous alors il est partit ! Votre conduite et inqualifiable !

 

            Sam avait pris sa tête dans ses mains à l’annonce de la nouvelle, elle la releva brusquement, son regard s’était durci comme le ton de sa voix :

 

- Non ! C’est votre faute ! C’est vous qui gâchez toujours tout !

- (surpris mais toujours en colère) Vous avez eu ce que vous vouliez mais je vous préviens que jamais je vous réintègrerais dans l’équipe, je maintiens tout ce que j’ai…

- Si vous saviez combien je me fous de votre équipe à la con, (plus violemment) sachant que vous êtes dedans je n’en referais partie pour rien au monde !

- Major !

- Vous, la ferme ! (à un homme qui viens d’entrer) Oui ?

- Des jaffas viennent de débarquer major, on en a repéré trois qui se dirigeaient vers la forêt !

- Mon dieu ! Jonas, Teal’c, avec moi !

 

            Ils sortirent en courant et se séparèrent pour être plus efficace. Un peu plus loin dans la forêt, le colonel et le major aperçurent Nicolas en même temps mais Sam remarqua aussi un jaffa tapi dans les fourrés qui visait l’endroit où Jack avait rejoint l’enfant.

Elle ne réfléchit même pas et se jeta sur l’homme qui allait tuer Nicolas et son colonel. Elle était tellement énervée qu’elle le mit à terre et désarma rapidement mais il réussit toutefois à la blesser à l’épaule avec sa lance.

 Le colonel et Nicolas levèrent la tête au bruit de la lutte, tout le monde avait accouru et Laira serrait son fils contre elle. Le colonel ne pensait qu’à son major qui ne se relevait pas. Il la rejoignit le plus vite possible mais Jonas, qui l’avait devancé, avait déjà aidé la jeune femme à s’asseoir et examinait sa blessure.

 Jack s’approcha et pris délicatement la main de son major dans les siennes, elle la retira brutalement sans même un regard pour lui.

 

- Major, vous allez bien ?

 

            Elle ne lui répondit pas. Nicolas se dégagea vivement de l’étreinte de sa mère et couru dans les bras de Sam sous le regard stupéfait de Jack.

 

- (en larmes) Sam !

- Mon petit ange ! Tu vas bien ?

- (sans se détacher d’elle) Oui, tu as un bobo ? Tu as mal ?

- Pas trop, ça ira.

- (se tournant vers Jack et criant) C’est de ta faute si elle a un bobo ! Tu es méchant ! Je ne t’aime plus, tu as fait pleurer Sam !

- (Jonas à Jack voulant détourner la conversation) ça va allez la blessure n’est pas très profonde mais il va falloir qu’elle rentre à la base pour se faire soigner.

- (ironique) De toute façon je devais partir, alors…

- (Jack, doucement) Carter, je voudrais vous parler…

- (sèchement) C’est dommage parce que moi je n’en ai pas envie !

 

            Elle se leva avec l’aide de Jonas et partit, la main de Nicolas dans la sienne.

 

- (levant vers elle un regard suppliant) Sam, emmène moi avec toi…Je voudrais que tu sois ma maman ! (Ok, ça n’est vraiment pas sympa pour Laira mais c’est pour l’histoire)

 

            Cette phrase toucha profondément Sam qui le serra contre elle mais celui qui fut le plus ému c’est Jack, il pensa que c’était exactement ce qu’il ressentait, il n’aurait pas mieux dit et n’avait pas de vœux plus cher.

Si Nicolas avait pu être leur fils à Sam et à lui il aurait été comblé, mais au lieu de ça sa mère était une odieuse manipulatrice et Sam ne lui pardonnerait jamais le jugement qu’il avait porté sur elle et lui non plus d’ailleurs.

Il se détestait, se sentait tellement impuissant et honteux face à cette situation. Il ne pu retenir ses larmes plus longtemps alors il se laissa aller contre un arbre : il avait eu tout faux depuis le début ! Et au fond de lui il s’en était toujours douté. Jonas et Teal’c ne l’avaient jamais vu dans un tel état et le laissèrent seul.

Jonas accompagna Sam à la porte, il était convenu que Nicolas viendrait avec elle pour faire un bilan car il avait pris froid pendant la nuit.

 

- Sam je crois que vous devriez lui parler.

- A qui ?

- Sam, ne jouez pas à ça avec moi. Il souffre autant que vous, j’en suis sûr !

- Je ne crois pas qu’il souffre vraiment, il est blessé dans son orgueil parce qu’il s’est trompé tout simplement.

- Vous ne devriez pas être aussi dure avec lui !

- C’est lui qui a été trop loin, ce n’est pas une victime !

- Il regrette certainement.

- (amèrement) Qu’il regrette !

 

            Elle passa la porte au moment où le colonel accourait dans la clairière, il cria son prénom désespérément. Elle se retourna, lui lança un regard méprisant et disparut dans le cercle bleu qui s’effaça derrière elle.

Il aurait tant voulu lui parler s’excuser, la prendre dans ses bras, la couvrir de baisers, lui murmurer des mots doux… tout ce qu’il ne pouvait pas et ne pourrait probablement plus jamais faire. Il avait besoin de sa présence, d’entendre sa voix, voir son sourire. La vie, sans Sam ne l’intéressait plus. Il tomba à genoux par terre, Laira et Jonas s’approchèrent.

 

- J’ai tout raté… tout !

- (Laira, se penchant) Jack, tu te fais du mal.

- Vous, ne vous approchez plus de moi ! Vous avez menti et à cause de vous elle est partie. (elle s’en alla outrée)

- Jack ne rejetez pas toujours la faute sur les autres, le problème vient de plus loin et vous le savez.

- Jonas, vous êtes très énervant quand vous avez raison.

- ça va mieux ?

- J’ai toujours envie de mourir mais je renonce aux atroces souffrances.

- Vous avez retrouvé votre mauvais humour à ce que je vois…

- (tristement) Oui mais Carter n’ai pas là pour en rire cette fois.

- (la main sur son épaule, rassurant) Tout n’est pas encore perdu.

 

            Ils se levèrent et allèrent préparer les dernières défenses puisque l’invasion avait commencé.

 

 

A la base

 

            Janet accueillit Sam et l’enfant avec surprise mais soulagement quand elle vit que son amie n’était pas gravement blessée.

 

- Sam, vous allez bien ? Qui est ce jeune garçon ? Que c’est-il passé ?

- (l’enfant s’accrochant toujours à sa main) Pour répondre à toutes vos questions ma blessure n’est pas très grave ensuite cet enfant est celui du colonel et de Laira et enfin les goaul’d sont en train d’envahir la planète et j’ai été virée de SG1. Et ici ?

- (ébahie) Quoi !

- Le colonel et moi on a eu un petit différent…

- Petit comment ?

- On ne se parle plus.

- (avec conviction) Il a été méchant avec Sam ! Très méchant !

- (le prenant dans ses bras) C’est un petit peu plus compliqué que ça. (à Janet) Mais il tient l’idée générale.

- Il va falloir que tu m’expliques tout ça en détails. Mais d’abord je vais m’occuper de ta blessure et de Nicolas.

 

            Après avoir été soignée Sam se rendit dans son labo et entrepris de le ranger un peu, avant que le docteur en ait fini avec l’enfant. Quand il la rejoignit ils allèrent manger puis elle le laissa se reposer dans une chambre. Janet vint la voir et l’entraîna dans l’infirmerie.

 

- J’ai plusieurs choses à vous dire Sam : d’abord nous avons eu un appel radio de Jonas il nous a tout expliqué. (devant l’air soupçonneux de Sam) Et oui, tout. Le général Hammond est furieux contre le colonel.

- Ce n’est rien, de toute façon je crois que j’avais besoin de vacances.

- Rien ? Il a été odieux, même en supposant que Jonas n’est pas très objectif. Je trouve que vous prenez la situation plutôt bien…  Mais j’ai trouvé autre chose qui pourrai vous intéresser, je me suis permis de faire des examens complémentaires à Nicolas et j’ai une nouvelle plus que surprenante…

- (Sam resta muette)…

- Et bien le colonel O’Neill n’est pas le père de Nicolas !

 

            Janet était plutôt fière de l’effet qu’elle avait produit, Sam avait du s’asseoir sur un lit à l’annonce de la nouvelle, elle n’y croyait pas. Cette femme était vraiment machiavélique non seulement elle les avait fait s’entredéchirer mais en plus elle avait menti sur la paternité de son fils, car Sam en était sûre : Laira savait ce qu’elle faisait.

Cependant elle ne parvenait pas à lui en vouloir totalement, aimant le même homme elle pouvait comprendre qu’elle soit prête à tout pour le récupérer et le garder. Ce n’était qu’une femme qui voulait donner un père à son enfant et en tant que femme Sam pouvait, sinon l’excuser, du moins le comprendre.

 

- Alors qu’en dites-vous ?

- (sous le choc) J’avoue que c’est assez inattendu. Je ne sais pas quoi penser.

- Heu… je l’ai dis à Jonas, le colonel doit être au courant maintenant.

- (se levant brusquement) Vous n’auriez pas du ! Il n’aurait pas du le savoir, ça aurait été mieux pour eux. Ils auraient pu être heureux ensemble, tous les trois !

- (surprise par sa réaction) Sam, vous êtes étonnante, même quand il vous fait du mal vous donnez la priorité à son bonheur.

- (avec une ironie douloureuse) Que voulez-vous, on ne se refait pas !   

- (la prenant dans ses bras) Il faut pensez à vous Sam, vous allez vous détruire. Ce n’est pas simplement l’amie qui vous dit ça mais aussi le docteur, (l’écartant d’elle et la tenant par les épaules) vous n’allez vraiment pas bien. (presque maternelle) Je ne supporte pas de vous voir comme ça, Jonas et Teal’c non plus… même le général a remarqué quelque chose !

 

LE MAJOR CARTER EST DEMANDE EN SALLE DE BRIEFING !

 

- (essuyant les larmes qui perlaient à ses yeux) Je dois y aller. (esquissant un sourire) A bientôt !... Et merci.

 

 

En salle de briefing

 

            Sam entra dans la pièce puis eu un mouvement de recul lorsqu’elle vit Laira aux côtés du général.

 

- Major, j’ai une mauvaise nouvelle.

           

Pour Sam la simple présence de Laira était une mauvaise nouvelle en soi, elle eu du mal à ne pas lui sauter à la gorge mais pensa à Nicolas.

 

- (se reprenant) Ah oui ?

- Votre équipe c’est faite capturer par Anubis avec quelques villageois et …

- Vous voudriez que j’aille les sauver comme d’habitude. (sarcastique) Mais je vous rappelle que je ne fais plus partie de cette équipe.

 

Le général ne l’avait jamais vu comme ça mais ne pouvait pas, vu les circonstances, lui en tenir rigueur.

 

- Je sais que le colonel…

- Il aurait pu s’épargner cette peine, j’allais démissionner de toute manière.

- (surpris et peiné de voir sa filleule aussi perdue) Major, la décision ne vous appartient pas plus qu’au colonel alors jusqu’à preuve du contraire vous faites partie de cette équipe, (paternel) mais si vous ne voulez pas faire partie de la mission de sauvetage je comprendrais. Après ce qu’a fait le colonel…

- Non, je vais y aller général, seule. (devant la perplexité du général) De toute façon toutes les équipes sont sorties et même si elles étaient toute présentes nous serions toujours en infériorité numérique.

 

            Le général savait qu’elle avait raison et avait totalement confiance en ses compétences militaires mais se demandait si elle tiendrait le coup sur le plan moral.

 

- (après un moment de réflexion) D’accord, vous irez avec Laira.

- Quoi ?

- Major, elle connaît cette planète mieux que personne ici. De plus c’est un ordre !

- Bien.

 

            Elle sortit rapidement, son colonel était en danger et en plus elle devait se coltiner celle qui était responsable de tout, elle passa ensuite embrasser Nicolas. Les deux femmes se préparèrent et passèrent la porte une demi-heure plus tard.

Le village était en piteux état, elles se dirigèrent vers le vaisseau mère « garé » sur un grand champ. Je sais pas trop comment le raconter alors on admettra que les deux femmes réussirent à monter dans le vaisseau, bien sûr c’est Sam qui faisait tout (mettre à terre les méchants, ouvrir les portes…), Laira était assez admirative et se contentait de la suivre.

 

 

Dans le vaisseau

 

Elles avançaient prudemment dans le vaisseau, l’arme au point. Sam se tenait en avant, elle tourna à un angle en demandant à Laira de rester juste derrière elle, elle avait un plan et voulait faire exploser le vaisseau.

Laira tenait à aller délivrer tout de suite les prisonniers et partit de son côté sans rien dire. Mais elle n’était pas habituée à ce genre de missions et fut rapidement capturée par un groupe de jaffas, Sam qui était accourue derrière elle eut juste le temps de se cacher.

Après avoir fait ce qu’elle voulait avec les cristaux dans la salle des machines, jugeant qu’il serait mieux de délivrer les autres avant Laira, Sam se dirigea vers les cellules qui contenaient son équipe et les villageois, ils n’avaient pas encore été torturés.

Ils étaient tous très surpris de la voir ici mais très reconnaissant, surtout Jack qui ne s’attendait pas à ce qu’elle vienne après ce qu’il lui avait dit : il la reconnaissait bien là, professionnelle jusqu’au bout. Ils firent évacuer les habitants puis elle leur expliqua ce qui c’était passé avec Laira. Jack qui ne digérait pas sa froideur vis-à-vis de lui en profita pour se défouler :

 

- Vous êtes inconsciente ou quoi ! Il ne fallait pas la laisser seule, elle n’est pas militaire !

- (sarcastique) Merci j’avais remarqué, vous aussi d’ailleurs ! Et si vous voulez tout savoir je ne voulais pas emmener votre petite copine avec moi mais on ne m’a pas demandé mon avis !

- Major, vous êtes au bord de l’insubordination !

- (s’énervant) Vous savez ce que j’en fais de votre insubordination ! (ironique) Vous m’avez virée, non ? De toute façon je ne suis plus dans l’armée, alors…

- (très surpris) Sam/Major Carter ?

- (faisant semblant d’être contente)  Et oui, Washington m’attend !

- Qu’allez-vous faire ?

- (gênée) Je vais … enfin je vais entrer au NID, l’agent Barret m’a proposé de travailler avec lui en tant que scientifique mais nous serons détachés à la Maison Blanche pour superviser le projet Stargate et faire le lien entre les deux organisations.

 

            Jonas et Teal’c étaient consternés, ils ne pensaient pas qu’elle tiendrait compte des menaces du colonel qu’il avait proférées sous le coup de la colère. Ce dernier, au bord de l’évanouissement, en avait perdu la parole ; si elle partait, il ne resterait pas c’était certain, il ne pourrait pas, d’ailleurs il ne savait pas comment il ferait pour vivre sans elle… Il ne savait pas quoi dire.

 

- Jonas, Teal’c, colonel O’Neill, rentrez. Je m’occupe de Laira !

- Certainement pas !

- On ne sera pas plus efficace à plusieurs alors allez-y ! De plus, comme l’a fait subtilement remarquer le colonel, c’est de ma faute si elle est entre les mains d’Anubis.

 

             Son ton ne permettait aucune remarque mais alors qu’elle partait le colonel lui pris la main et murmura avec une tendresse douloureuse et une pointe d’inquiétude :

 

- Faites attention à vous Carter… je vous en prie…

- (surprise) Oui m… colonel.

 

            Elle était plus touchée qu’elle voulait bien l’admettre, elle le connaissait par cœur son colonel et savait pertinemment qu’il était rongé de remords et peut-être aussi de chagrin… Mais il lui avait fait trop mal, cette fois il faudrait qu’il aille beaucoup plus loin pour lui prouver son attachement.

Elle lui avait déjà pardonné pas mal de choses, toutes les fois où il l’avait plus ou moins laissée tomber : quand il était devenu vieux, quand il y avait eu cette histoire de dimensions parallèles et cette autre Sam et enfin la première fois qu’ils avaient été sur Edora, ça avait été le plus dur…

Bien sûr elle aussi avait parfois délaissé le colonel au profit de Martouff, Narim, Jo ou Orlin, mais elle n’avait jamais été très loin !

 

 

Dans la salle de pilotage

 

            Sam arriva dans la salle en pointant son arme devant elle, Anubis était sur son trône et, en plus de celui qui maintenait Laira, il n’y avait que deux jaffas. Anubis tourna la tête vers elle, elle s’avança au milieu de la pièce son arme dirigée vers le Goaul’d mais quatre nouveaux Jaffas firent leur apparition. Le Major était encerclée.

 

- Major Samantha Carter, je vous attendais.

- (surprise mais ironique) Ah oui ? Vous vouliez que je vous élimine ?

- Je crois que vous surestimez vos forces major… Vous n’êtes pas en position de faire de l’humour, (en montrant Laira) de plus j’ai un atout en main.

- Libérez-la !

- Je ne vois pas ce qui pourrait me faire obéir. (se levant) Qu’avez-vous à m’offrir en échange ?

- (Après avoir réfléchi un moment) Moi. Prenez-moi à sa place.

- (lui tournant autour) Vous croyez que vous avez plus de valeur qu’elle ?

- Je ne sais pas, mais je suis une des militaires qui ont tué Râ, Apophis, Hathor…, qui ont sauvé Thor et j’ai été l’hôte d’une Tok’ra. (avec un sourire en coin) Sans compter que j’ai tué Seth moi-même et que je viens de libérer tous vos prisonniers !

- (s’écartant, amusé par le cran de la jeune femme) En effet. (aux Jaffas en désignant Laira) Libérez cette femme !

 

            Les Jaffas conduisirent Laira, Anubis n’ayant effectivement rien à en tirer et ne trouvant rien d’amusant à la torturer juste pour le plaisir,  à la sortie du vaisseau. Pendant ce temps Sam posa son arme à terre puis deux gardes se saisirent d’elle et la mirent dans une cellule avec un Tok’ra, Anubis ayant décidé de s’occuper d’elle plus tard.

 

 

 

 

 

Près de la porte

 

            Les deux équipes et les villageois virent arriver Lara avec soulagement mais quand ils remarquèrent qu’elle était seule un vent d’angoisse souffla sur le groupe. Le colonel manqua de tomber et Teal’c du le soutenir. Jonas alla à la rencontre de la femme.

 

- (inquiet)  Que c’est-il passé ?

- (essoufflée) Anubis m’avait attrapé puis le major Carter est arrivée et … et elle a pris ma place.

- (en rage) Quoi !

- (contenant Jack) Colonel… Elle a fait quoi ?

- (mal à l’aise) Et bien elle a convaincu ce goaul’d de me laisser partir si elle restait avec lui et il a accepté parce qu’elle a plus de valeur que moi à ses yeux.

- Et aux nôtres aussi !

- Jack…

- Vous n’auriez pas du la laisser faire.

- Mais j’ai un enfant moi et je…

- (de plus en plus en colère) Vous feriez mieux de ne pas en parlez, en plus votre enfant préfère de loin rester avec mon major !

- Colonel, ça n’est pas le moment, nous devons partir les troupes d’Anubis sont à notre poursuite !

- Vous avez raison. Teal’c et vous vous allez faire évacuer tout le monde, je vais chercher Carter !

- Colonel vous ne pouvez rien faire pour elle pour l’instant, il vaut mieux rentrer. Vous ne l’aiderez pas en vous faisant tuer !

 

            Ils entraînèrent le colonel avec eux et passèrent la porte de justesse. Après être passé à l’infirmerie et avoir tout expliqué au général le colonel voulut repartir sur le champ mais le général ne le lui permis pas et exigea qu’ils se reposent.

Le colonel était effondré, Jonas le retrouva en larmes (bon, j’avoue c’est pas très crédible mais il a des sentiments quand même !) dans le labo de Sam, il n’aurait jamais imaginé le voir comme ça. Il le consola de son mieux et lui conseilla de rejoindre ses quartiers pour essayer de dormir un peu.

 

 

Dans une cellule, dans le vaisseau

 

            Sam fut jetée brutalement dans une cellule mais un homme l’aida à se relever et à s’asseoir sur un banc.

 

- (étonnée mais reconnaissante) Merci.

- (souriant) C’est normal, je peux savoir avec qui ai-je l’honneur de partager ma cellule ?

- Major Samantha Carter de SG1, US Air Force, de la Terre. Et vous ?

- Haran de la Tok’ra… Vous êtes Sam, la fille de Jacob ?

- C’est ça. Je suis contente de trouver un ami ici !

- (avec un sourire) Moi aussi ! Maintenant que l’on est deux on va peut-être pouvoir faire quelque chose.

- Et il faudrait le faire vite car j’ai mis une bombe dans ce vaisseau, elle explosera dans… approximativement 26 minutes et 54 secondes.

- (amusé) Approximativement ?

 

            Sam et Haran mirent au point un plan pour s’échapper. Ils appelèrent les gardes qui ouvrirent la porte de la cellule et entrèrent. Sam s’approcha de L’un d’entre eux, les mains sur les hanches.

 

- Excusez-moi j’aurais voulu savoir si il était possible d’avoir un verre de sodas, light de préférence ? (devant l’air dubitatif du garde) Ou alors juste de l’eau ? (lui tournant le dos) Bon tant pis !

 

Brusquement elle fit volte face et maîtrisa le garde tandis que Haran faisait de même avec l’autre. Ils prirent leurs armes et partirent. Ils rencontrèrent plusieurs groupes de Jaffas qu’ils maîtrisèrent et ils sortirent du vaisseau mais Sam fut gravement touchée par une lance.

Ils arrivèrent à la porte, Sam soutenue par Haran, au moment où le vaisseau explosa et fit exploser par la même occasion le vaisseau mère qui s’était fixé à lui. Ils ne pouvaient cependant pas rentrer sur terre car ils n’avaient pas de GDO et furent obligés de se rendre sur une planète où il y avait eu une ancienne base Tok’ra.

Ils pensaient que c’était mieux au cas où des jaffas auraient pu les suivre : ils ne voulaient pas les mener directement chez les Tok’ra. Haran était maintenant obligé de porter Sam qui avait sombrée dans l’inconscience mais comme il avait été torturé ses forces étaient diminuées, il du s’arrêter à quelques kilomètres de la porte dans une clairière et s’effondra aux côtés de Sam toujours inanimée.

Il s’en voulait d’avoir choisi cette destination, pas trop par rapport à lui-même (les Tok’ra ont le sens du sacrifice : c’est’y pas bô ça ?) mais plutôt pour la jeune femme qui lui avait fait confiance et risquait de mourir.

 

 

Base SGC

 

            Le colonel s’était assoupi, harassé de fatigue et de chagrin. Il rêvait et Daniel apparut dans son rêve, entouré d’un halo de lumière :

 

- Daniel ?

- (l’air préoccupé) Jack, je suis là pour vous aider.

- Vous dites ça tout le temps mais vous voyez, on a encore plus de problèmes ! Si vous voulez vraiment m’aider ramenez Carter, je ferais tout ce que vous voudrez mais ramenez la… s’il vous plaît !

- Je ne peux pas. (devant son air désespéré) Mais vous, vous pouvez.

- Comment ça ?

- Je ne peux rien faire physiquement mais je peux vous indiquer où chercher. Seulement il va falloir faire vite elle doit être hospitalisée le plus rapidement possible !

- Où est-elle ?

 - Sur une planète qui a servie de base aux Tok’ra il n’y a pas longtemps. P6X547.

- Vous en êtes sûr ?

- Faites moi confiance Jack, c’est aussi mon amie. Je veux l’aider autant que vous.

 

            Jack se réveilla brusquement et mis un peu de temps à se rappeler de tout ce qui s’était passé, tout lui revint en mémoire et il fonça voir le général.

 

 

 

Le bureau du général

 

- Colonel, je suis désolé mais ce n’est pas possible.

- (désespéré) Mais général puisque je vous dit qu’elle est sur cette planète !

- Colonel vous dites que c’est Daniel qui vous a donné cette information, pendant votre sommeil qui plus est.

- Vous ne me croyez pas !

- J’aimerai vous croire, sincèrement… Colonel vous avez eu ces dernières 48 heures des moments difficiles et le fait qu’un membre de votre équipe ait disparu doit beaucoup vous perturber et …

- (furieux) Je ne suis pas fou, Daniel était là ! Général, c’est une question de vie ou de mort, chaque minute compte ! Elle est blessée, elle a besoin de nous !

- Je sais que vous vous sentez coupable mais…

- (en sortant) Non ! Vous ne savez rien !

 

            Le général était bouleversé, il aimait beaucoup Sam, elle était comme une fille pour lui et il ne supportait pas plus que Jack l’idée de la savoir en danger quelque part et il voyait très mal comment annoncer la nouvelle à son père.

Cependant il ne pouvait pas se permettre d’envoyer ses hommes sur une planète dont ils ne savaient rien avant d’avoir consulté les Tok’ra et avoir eu l’autorisation du président.

 

 

Au mess

 

- Colonel, vous êtes sûr de vouloir faire cela ?

- Nous sommes sa dernière chance Jonas !

- Je sais Colonel et vous pouvez compter sur moi.

- Idem ici.

- (touché) Je vous remercie tous les deux.

- C’est normal colonel, nous l’aimons nous aussi. Et puis objectivement nous ne risquons rien, nous ne sommes pas dans l’armée : nous pouvons désobéir.

- Alors voilà ce que nous allons faire…

 

            Ils décidèrent d’agir la nuit même, Jonas devait s’occuper des ordinateurs avec les notes de Sam, Jack et Teal’c iraient sur la planète. Ils savaient tous qu’ils agissaient contre les ordres directs d’un supérieur.

Teal’c et Jonas ne risquaient pas grand-chose par contre Jack était passible de la cour martiale mais c’était bien la dernière de ses préoccupations.  

 

 

Sur la planète

 

Ils passèrent la porte sans problème après un signe encourageant de Jonas. Arrivés sur la planète ils se servirent d’une sonde aérienne pour repérer Sam et Haran, ils les trouvèrent tous les deux inconscients et les ramenèrent à la base.

A leur arrivée ils tombèrent nez à nez avec le général. Jack qui portait Sam ne lui accorda pas un regard et posa délicatement la jeune femme sur un brancard et Teal’c fit de même avec le tok’ra.

 

 

Dans la salle de briefing

 

- (assis dans son fauteuil) Mon général…

- Colonel O’Neill, laissez moi parler ! En d’autres circonstances je vous aurais envoyé en cour martiale mais étant donné que vous avez effectivement sauvé le major Carter je passerais là-dessus… C’est la dernière fois colonel !

- Merci général.

- (se levant et lui serrant la main) Merci à vous de l’avoir ramenée.

 

 

A l’infirmerie

 

            Le Colonel ne quitta pas le chevet de son major durant tout le temps où elle resta dans le coma après l’opération. Quand elle se réveilla il n’était cependant pas là (Janet lui avait ordonné d’aller se reposer) et elle eut un pincement au cœur en le constatant mais elle n’en fit rien voir à Teal’c et à Jonas qui étaient à ses côtés.

Plus tard le colonel revint à l’infirmerie, Sam qui l’avait entendu mais n’avait aucune envie de lui parler fit semblant de dormir sur le côté, elle lui tournait le dos. Jack ne sachant pas qu’elle pouvait l’entendre décida de vider tout ce qu’il avait sur le cœur et il s’assit à côté d’elle après avoir caresser subrepticement ses cheveux blonds.

 

- (tendrement) Carter, je sais que vous ne pouvez pas m’entendre mais je voulais vous dire que… enfin je voulais vous demander pardon pour tout ce que j’ai pu vous dire ou faire et je voulais que vous sachiez que je regrette profondément tout ce qui c’est passé là-bas. Je n’ai jamais pensé que vous ayez pu faire une chose pareille mais sincèrement je ne savais pas où j’en étais. Oh Sam ! Vous êtes ce qui compte le plus au monde pour moi et je ne supporte pas de vous faire du mal. (retenant ses larmes) Vous n’avez pas le droit de me laisser maintenant que j’ai réalisé que…enfin que…

- (Janet entrant dans la pièce) Sam, maintenant que vous êtes réveillée, il faudrait que je vous fasse une prise de sang… Tiens colonel, déjà de retour ?

 

            Jack ne savait plus où se mettre, elle était réveillée, elle avait tout entendu ! En y réfléchissant ce n’était peut-être pas si mal que ça. Après tout il pensait vraiment ce qu’il avait dit et même si il voulait qu’elle le sache il n’aurait peut-être pas osé lui dire en face.

Sam fit comme si de rien n’était et se redressa sans un mot ni même un regard pour le colonel mais elle était vraiment touchée de cet aveu plus ou moins volontaire et était contente de ce qu’elle venait d’entendre. Elle décida cependant de lui faire payer encore un peu ce qu’il lui avait fait donc elle resta glaciale avec lui.

Jack passait beaucoup de temps à l’infirmerie mais personne ne s’en étonnait surtout que pratiquement toute la base avait pris connaissance de ce qui c’était passé durant la mission et se doutait depuis longtemps des sentiments profonds qui unissaient les deux militaires.

Un peu plus tard l’agent Barett arriva et prit Sam dans ses bras puis il s’écarta mais garda sa main dans la sienne.

 

- (soulagé) Sam, tu m’as fait si peur !

- (avec un grand sourire) Ne t’inquiète pas Malcom, tout va bien maintenant.

- Quand même, il faudrait que tu perdes cette manie de te fourrer dans des situations pas possibles ! (à Jack) Je vous remercie Colonel de l’avoir ramenée, vous auriez pu avoir des problèmes…

- (sèchement) Je n’ai fait que mon devoir de chef d’équipe.

 

            Sam réfléchissait, elle savait bien sûr que c’était le colonel qui l’avait ramenée mais elle ignorait qu’il avait pour cela risqué sa carrière. Elle se dit qu’elle avait été un peu dure avec lui et qu’elle aurait du le remercier, mais en voyant le ton qu’il avait pris avec William et la jalousie qui se lisait dans son regard et ses gestes, elle perdit toute idée de compassion.

 

L’AGENT BARETT EST DEMANDE AU TELEPHONE

 

- (s’excusant) Je dois y aller, je reviens tout de suite, Sammie.

 

Il y eut un silence.

 

- (ironique, une pointe de jalousie dans la voix) Alors Carter, on fait ami-ami avec le NID maintenant ?

- ça vous pose un problème ?

- Pas du tout !

- (agacée) Je vous rappelle que Malcom nous a aidé à vous sortir de prison, sans lui et avec votre diplomatie si fine…

- (entrant en trombe, aux anges) Sam, Cécile va accoucher. C’est formidable ! (à Jack) Cécile est ma femme.

- (interdit et honteux de sa jalousie) Toutes mes félicitations.

- (après avoir lancée un regard noir à Jack, vraiment heureuse) Je suis très contente pour vous deux Malcom, il faut que tu partes immédiatement mais appelle moi dès que tu pourras…

- (l’embrassant sur la joue) Bien sûr ! Si c’est une fille, elle s’appellera Samantha.

- Merci, ça me touche beaucoup.

- (Jack, regardant Sam) C’est un très bon choix !

 

Un peu plus tard, Sam pianotait sur son ordinateur et vit son colonel revenir juste après un débriefing auquel il avait du assister, elle ne pu s’empêcher de faire une réflexion.

 

- Mais vous passez tout votre temps à l’infirmerie !

- (du tac au tac) Oui, j’ai un mois de travaux forcés à faire alors je les fais.

 

            Sam esquissa un sourire, le colonel en était ravi il avait obtenu ce qu’il voulait.

 

- Je voulais aussi vous prévenir major, pour l’instant j’ai été à l’heure à tous les briefing, vous allez devoir me réserver une soirée.

 

            Elle eut un deuxième sourire plus franc qui enchanta le colonel mais elle se repris et adopta un ton méprisant pour répondre un vague « nous verrons… ».

(Pendant que Sam était à l’infirmerie Nicolas y passait le plus clair de son temps à dessiner ou à jouer avec des peluches et des figurines que  le colonel avait achetées. Il avait été décidé que, dès qu’il serait complètement guéri, l’enfant retournerait sur sa planète où son vrai père qui venait d’apprendre son existence l’attendait avec impatience. Toutefois, Sam lui avait promis de venir le voir le plus souvent possible).

Peu après cet entretien Jonas vint la voir, ils ne savaient pas que le colonel, qui se trouvait par hasard dans le couloir, ne perdait pas un mot de la conversation.

 

- (avec un grand sourire) Alors Sam, toujours au boulot ? Je croyais que le docteur Fraiser vous avez demandé de vous reposer ?

- (lui rendant son sourire) C’est exact mais vous savez comment je suis, je désobéis toujours aux ordres !

- Je crois que le colonel déteint sur vous.

- (avec un air dégoûté) Oh non ! Moi si je le fais c’est pour mon boulot, pas par goût !

- (plus sombre) En effet, de toute façon je ne le fréquente pas beaucoup ces derniers temps.

- Pourquoi ?

- ça n’est rien !

- Mais si…

- Et bien, disons que je n’ai pas vraiment apprécié la manière dont il vous a traité.

- (se levant et le prenant dans ses bras) Jonas, vous êtes trop gentil, vous ne devriez pas… pas pour moi !

- ça n’est pas seulement parce que vous êtes mon amie mais parce qu’il a vraiment mal agit. (l’écartant un peu pour voir son visage) Et maintenant à cause de lui vous allez partir, comment on va faire sans vous… comment je vais faire ? Sam, ne croyez pas ce qu’il vous a dit, vous êtes essentielle au SGC et vous êtes le ciment, l’âme notre équipe !

- (amusée) vous ne croyez pas que vous en fait un peu trop ? (plus sérieuse) Je ne veux pas que vous vous brouilliez avec le colonel à cause de moi.

- (sincère) Sam, rien ne sera plus pareil sans vous, si vous partez je ne reste pas.

- (touchée) Merci Jonas…

- (entrant) Moi non plus !

- (les deux) Colonel ! (Jonas seul) Vous écoutez aux portes maintenant ?

- (ne comprenant pas ce qu’il voulait dire) « Vous non plus » ?

- (la fixant avec un regard triste) Si vous nous quittez il est hors de question que je reste.

- (surprise et encore fatiguée, allant s’asseoir sur la chaise de son bureau) Ecoutez tous les deux, je … je ne sais pas quoi dire, ça me touche beaucoup. (souriant) Mais comme je l’ai déjà dis à Teal’c ainsi qu’à Janet et au général, j’ai décidé de…

- (Jonas, s’asseyant à côté d’elle) Sam, je vous en pris.

- … j’ai décidé de rester !

- (la prenant dans ses bras) Sam, c’est génial !

- Vous savez, ne plus risquer ma vie tous les jours je crois que ça me manquerai. (se levant) Et puis vous me manqueriez trop vous tous !

- (la prenant à son tour dans ses bras) Merci major.

- (Jonas, s’éclipsant) Je crois que je vais vous laisser.

- (murmurant à l’oreille) Je ne sais pas si vous pourrez me pardonner un jour mais vous venez encore de me sauver la vie. Je suis désolé pour tout…

- (posant sa tête sur son épaule) Je sais.

  

Ils restèrent un moment comme ça puis se séparèrent à regret, un sourire flottant sur les lèvres de chacun ; le colonel repartit se promener dans les couloirs le cœur plus léger tandis que Sam souriait toute seule en repensant à l’attention que lui portait chaque membre de son équipe et même à Daniel qui lui avait parlé durant son coma et l’avait pas mal aidée.

Le lendemain Janet autorisa Sam à sortir de l’infirmerie aussi le major avait revêtu des habits civils puisqu’elle allait avoir des congés, Jack était venue la voir et elle se montrait amicale, tenant compte de son comportement et des révélations qu’il lui avaient faites. On lui annonça la visite du lieutenant-colonel Simmons.

 

- Oh non, pas lui ! (pour elle-même) Quand est-ce qu’il va enfin comprendre qu’il ne m’intéresse pas ?

- Un problème major ?

- Je cherche un moyen de me débarrasser de Simmons…

- (souriant) ça nous fait un point commun !

- (une lueur dans le regard) … J’ai une idée ! (Au colonel) Si vous vouliez vraiment vous faire pardonner, c’est le moment de s’y mettre ! Venez avec moi !

 

 

Dans un couloir

 

            Le colonel avait obéi mais se demandait ce que son major avait derrière la tête. Elle l’entraîna dans un couloir vide et s’assura que Simmons arrivait par ici. Elle fixa son colonel dans les yeux et l’attira vers elle en l’agrippant par son col.

 

 

- Maintenant embrassez-moi !

- Quoi !

- Mon colonel, dépêchez-vous !

 

            Voyant qu’elle n’avait pas l’air de plaisanter et comme il en avait très envie, il prit délicatement son visage dans ses mains et l’embrassa d’abord doucement puis de plus en plus passionnément. Une de ses mains se posa sur sa taille et il l’attira vers lui pour pouvoir la sentir contre lui, elle passa ses deux bras autour de son cou et s’accrocha à lui.

Ils sentaient une vague de désir les submerger, ils avaient attendu si longtemps qu’à présent ils se donnaient entièrement l’un à l’autre et ils avaient oubliés tout ce qui se passait autour : ils étaient bien, heureux.

 Leur baiser se faisait de plus en plus ardent, ils se séparèrent à bout de souffle mais seulement par les lèvres, ils étaient toujours dans les bras l’un de l’autre, les yeux dans les yeux. Simmons n’était plus là depuis un bon moment.

 

- (en murmurant) Je pense qu’il est parti, mon colonel.

- (malicieux) Vous croyez, major ?

- (souriant) À vrai dire je n’en suis pas sûre.

- Dans ce cas, il ne vaut mieux pas prendre de risques…

 

            Il se pencha à nouveau vers elle et captura de nouveau ses lèvres, elle se laissa faire et ils restèrent ainsi jusqu’au moment où ils durent reprendre leur souffle. Sam pris l’initiative et s’écarta un peu gênée mais pas fâchée du tout.

 

- (avec un grand sourire) La prochaine fois que vous aurez un service à me demander, n’hésitez surtout pas, je suis votre homme !

 

            Sam s’éloigna un sourire charmeur aux lèvres, étonnée de sa propre audace, d’autant plus que la base était truffée de caméras de surveillance et que le général aurait très bien pu voir ce manquement caractérisé au règlement mais à ce moment elle s’en fichait éperdument.

 

 

Quelques jours plus tard, à une remise de médailles, un vendredi soir

 

SG1 et SG3 devaient recevoir une médaille de la main du général Hammond pour leur intervention sur Edora. Après leur avoir épinglé les médailles, le général fit un petit discours louant leur courage et termina sur ces mots :

 

-… Pour la suite je vais laisser ma place à un homme qui est plus en mesure que moi de parler d’une certaine personne. Colonel O’Neill, si vous voulez bien.

 

            Jack monta sur l’estrade tandis que les autres membres des équipes descendaient de la plate-forme. Il prit la parole avec assurance pour une fois et avec le sourire.  

 

- Le général m’a gentiment laissé la place car il se trouve que je connais très bien la personne dont nous allons parler et qui va recevoir cette promotion. Je dois vous dire qu’elle la mérite amplement car elle a sauvé le SGC, la Terre et même l’univers un grand nombre de fois, (avec un petit sourire en coin) sans compter toutes celles où elle m’a sauvé moi. (lançant un clin d’œil à l’auditoire) Peut-être que pour vous ce n’est pas déterminant parce que ça vous oblige à me supporter encore, mais bon... Elle a d’autant plus de mérite que c’est pratiquement la seule personne qui me supporte dans cette base et aussi la seule qui apprécie, du moins je le crois, mon humour. (sérieux) Bien que l’on ait eu quelques petits accrochages je voudrais que cette personne sache qu’elle est l’une des, si ce n’est la personne que je respecte le plus, que j’admire le plus et que même si je m’emporte je ne pense jamais la moitié de ce que je dis et enfin si parfois je vais trop loin j’espère qu’elle me connaît assez pour pouvoir me pardonner.

 

            Les militaires se demandaient de qui il pouvait bien parler, surtout en de si bons termes, Sam était perplexe et un peu jalouse en même temps de ce militaire que Jack semblait particulièrement apprécier. Janet, Teal’c et Jonas semblaient avoir une petite idée sur la question et le général affichait un petit sourire paternel. Jack repris :

 

- Si cette personne était un homme ça serait une sorte de mixage entre Einstein et MacGyver, même si je ne suis pas sûr qu’elle appréciera le compliment bien que s’en soit un, mais comme c’est une femme il s’agit de … Samantha Elisabeth Carter, (souriant) Sam pour ceux qui n’aurait pas compris.

 

            Sam était assez surprise et affichait un petit sourire en coin comme à chaque fois que le colonel faisait de l’humour. Elle le rejoignit et il lui accrocha son insigne en lui murmurant à l’oreille « Bravo colonel Carter, vous l’avez mérité ».

Ils se serrèrent la main un peu plus longtemps que l’aurait voulu la simple courtoisie, en souriant, puis Sam pris le général Hammond dans ses bras ainsi que Jonas et Teal’c.

 

 

Dans un couloir

 

- (Sam, interpellant Jack) Mon colonel…

- Oui mon colonel. (elle sourit) Ecoutez, vu qu’on est colonel tous les deux on pourrait s’appeler par nos prénom. Alors se sera Jack pour vous, Sam.

- Bien mon col… Jack.

- Vous pouvez aussi oublier le langage respectueux, on est du même grade maintenant.

- Ok, JACK. Ce que je voulais dire c’est que votre discours m’a beaucoup touché alors merci, merci pour tout.

- (la regardant intensément dans les yeux) Je pensais tout ce que j’ai dit, vraiment.

 

Après un pot avec le personnel du SGC, SG1 décida d’aller manger une pizza pour fêter tout ça. Ils mangèrent dans une ambiance très détendue puis Jonas et Teal’c rentrèrent à la base laissant seuls les deux militaires.

 

 

A la pizzeria

 

            Sam et Jack se racontaient mutuellement leur enfance et leur adolescence et ils s’amusaient bien en partageant un immense banana split.

 

-… Nous, au collège, notre grand truc s’était de faire des listes. Par exemple les mecs les plus beaux, les plus intellos, les plus grands. Enfin, plein de choses complètement stupides dans ce genre, vous voyez.

- (malicieux) Ah oui, en parlant de liste… celle dont vous m’aviez parlé il n’y a pas longtemps…

- (un sourire aux lèvres, jouant les innocentes) Quelle liste ?

- Vous savez… la liste.

- Oh, cette liste là.

- J’aimerais bien savoir qui vous aviez mis en premier, après tout moi je vous ai bien dit qui je mettais toujours en premier.

- (espiègle) Ah oui, qui ?

- (lui prenant la main et la regardant dans les yeux) Je crois que vous savez qui. (il embrassa doucement la paume de sa main)

- Je ne vois pas de qui vous voulez parler.

 

            Jack se rapprocha de son visage et posa légèrement ses lèvres sur les siennes.

 

- Il me semble que je commence à comprendre mais j’ai toujours un léger doute.

 

            Rassurée par sa réaction encourageante, il l’embrassa plus franchement sans lâcher son regard en essayant de faire passer dans ce baiser tout l’amour qu’il éprouvait pour elle.

 

- (souriant) Colonel Jack O’Neill, j’adore votre façon d’expliquer les choses. Vous aimeriez que je vous dise, moi qui est le premier sur ma liste.

- Je crois que cela me plairait.

 

            Cette fois, Sam se pencha vers lui et l’embrassa passionnément. Pendant ce temps Jonas et Teal’c étaient partis mais Jonas s’était rendu compte qu’il avait oublié son carnet d’adresse sur la table du restaurant.

Il expliqua à Teal’c qu’il contenait les noms et numéros de téléphone de toutes les filles de la base qui le lui avaient donné et qu’il en avait besoin car, si Teal’c allait en Kel’no’rim, lui ne voulait pas finir la soirée tout seul.

Ils retournèrent donc au restaurant et trouvèrent les deux militaires en train de s’embrasser. Ils étaient très contents pour eux et pas vraiment surpris.

 

- Eux au moins on sait avec qui ils vont passer la soirée …

- (s’écartant brusquement de Jack) Jonas, Teal’c qu’est-ce que vous faites là ?

- (en lui faisant un clin d’œil) Je vous retourne la question Sam. Vous n’avez pas l’air de vous ennuyer !

 

            Sam avait rougi mais Jonas la rassura et lui fit part de son enthousiasme. Ils sortirent tous les quatre. Jonas et Teal’c rentrèrent pour de bon et Jack raccompagna Sam chez elle en voiture. Ils restèrent plongés dans leurs pensées tout au long du trajet puis Jack ouvrit la porte à la jeune femme et la suivit jusque sur le perron.

 

 

Chez Sam

 

- Vous restez un moment mon colonel ?

- Avec plaisir, mon colonel.

- Désolée, c’est l’habitude !

- (entrant derrière elle et refermant la porte) Et que comptez-vous faire pour vous faire pardonner ?

- (s’approchant de lui, câline) Vous avez une idée ?

- (la prenant par la taille) J’envisagerait assez un approfondissement des explications que je vous ai données tout à l’heure.

- (passant ses bras autour de son cou) ça me va.

 

            Il l’embrassa passionnément mais cette fois il laissa ses mains parcourir le corps de la femme qu’il aimait. L’intensité de leur étreinte était croissante et Sam enroula ses jambes autour des hanches de Jack. Ils n’avaient pas besoin de mots, ils savaient parfaitement ce qu’ils voulaient et ce que voulait l’autre.

 Comme ils commençaient à se déshabiller Sam lui murmura où était sa chambre et il la porta jusque sur son lit et en l’allongeant il lui glissa un «  Je t’aime, Sam » tendre et passionné à l’oreille avant de reprendre possession de ses lèvres.

 

Après c’est censuré, tout ce que je peut vous dire c’est que quand on attend 6  longues années on a beaucoup de chose à rattraper.

 

            Ils se réveillèrent le lendemain vers midi mais goûtèrent longuement au plaisir d’être enfin dans les bras l’un de l’autres, ils étaient rayonnant et pour la première fois en 5 ans vraiment heureux. Pour Jack, se réveiller avec la femme qu’il aimait qui reposait sur son torse, belle comme un ange était le plus beau des cadeaux.

 Il ne s’était jamais senti aussi bien, peut-être parce qu’il n’avait jamais aimé une femme à ce point ; il ne se lassait pas de la contempler en se disant qu’il ne méritait pas un tel bonheur, qu’il ne méritait pas d’être aimé d’une telle femme...

 

- (parcourant son visage avec ses lèvres) Bonjour colonel Carter.

- (ouvrant ses yeux et souriant) Bonjour colonel O’Neill.

- C’est la plus belle nuit que j’ai jamais passée… (écartant tendrement une mèche de son visage) Je t’aime Sam.

- (basculant sur lui) Moi aussi je t’aime Jack.

 

 Il l’entoura de ses bras et ils repartirent sous les draps. Ils passèrent presque la totalité de la fin du week-end dans la chambre de Sam ; Jack se montra particulièrement attentionné, couvrant Sam de mots doux, de caresses, de baisers et lui apportant de somptueux plateaux repas.

Le lundi matin ils rentrèrent tous les deux à la base, main dans la main car ils ne voulaient pas se cacher, quitte à être ensemble, ils voulaient afficher leur amour au grand jour. Même s’ils comptaient bien rester très professionnels en mission, ils voulaient se marier et envisageaient très sérieusement de fonder une famille assez rapidement.

Ils passèrent pas mal de temps dans le labo de Sam où ils ne travaillèrent pas beaucoup et Jack ne voulu pas la laisser partir mais du s’y résigner quand on la demanda par haut-parleur non sans lui avoir fait promettre de revenir bientôt et de lui consacrer toute sa soirée.

 

 

A la base

 

            Sam avait donc laissé Jack, qui avait rejoint ses quartiers après un dernier baiser, et travaillait sur une sonde avec d’autres scientifiques devant la porte. En fait Jack, avec la complicité de Jonas s’était glissé dans la salle de contrôle et s’empara du micro, qui diffusa dans toute la base :

 

ICI LE COLONEL JACK O’NEILL QUI VOUS PARLE JE SOUHAITE VOUS ANNONCER QUE JE VAIS DEMISSIONNER MAIS SURTOUT CE QUI EST IMPORTANT C’EST QUE J’AIME LE COLONEL SAMANTHA CARTER, QU’ELLE COMPTE PLUS QUE TOUT POUR MOI QUE JE VAIS L’EPOUSER ET QUE SI MON TRAVAIL EST UN OBSTACLE A NOTRE AMOUR ET BIEN LE SGC DEVRA SE PASSER DE MOI CAR SAM PASSE AVANT TOUT.

 

            Tout le monde était ébahi et le fut encore plus quand Jack débarqua dans la salle de la porte, marcha droit vers Sam, la pris dans ses bras et l’embrassa. Tous les gens présents applaudirent, même ceux derrière les vitres, puis la voix du général Hammond se fit entendre :

 

J’AI MOI AUSSI UNE ANNONCE A FAIRE, LE COLONEL NE SERA PAS OBLIGE DE DEMISSIONNER ETANT DONNE QUE LE PRESIDENT A ACCORDE IL Y A QUELQUES TEMPS UNE DEROGATION AU SGC PAR RAPPORT A LA LOI DE NON FRATERNISATION. SINON TOUTES MES FELICITATIONS COLONELS.

 

            Les applaudissements reprirent de plus belle alors que le général, souriant, levait son pouce en direction de ses deux seconds toujours au milieu de la salle. Sam et Jack étaient aux anges, on n’aurait pas pu leur faire un plus beau cadeau et ils étaient vraiment libres de s’aimer maintenant et ils comptaient bien en profiter.

 

- (à son oreille) Je t’aime mon colonel.

- Moi aussi je t’aime colonel Samantha Carter… Mais au fait, on est en vacances dans 1 semaine et je te rappelle que tu n’as pas le droit de rester ici, qu’est-ce que tu compte faire ?

- (mutine) Je ne sais pas… (passant la main dans les cheveux de son colonel) Tu ne m’avais pas parlé d’un chalet ?

- Possible…

- Et tu m’inviterais dans ton chalet ?

- Non. (devant son air surpris) C’est NOTRE chalet maintenant !

 

            Elle était très touchée de cette correction et se serra un peu plus contre l’homme qui allait partager le reste de sa vie. Personne ne pouvait en douter, ils seraient très heureux.

 

 

 

 

 

FIN

 

D’accord ça fait un peu (beaucoup) happy end mais on ne se refait pas !

Et encore je vous ai épargnés « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… » quoique je n’en pense pas moins !

 


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