Sur une plage de la côte ouest des Etats-Unis
- Comment me suis-je laissé entraîner ici ?
Le colonel Jack O’Neill maugréait comme à son habitude
mais le décor était un peu différent cette fois, il était
allongé sur une serviette de plage et entouré de sable fin
et de jeunes femmes en maillots de bain.
En effet, deux jours auparavant sa sœur,
Elisabeth, lui avait passé un coup de fil en lui demandant
si il voulait la rejoindre sur la côte où elle séjournait
avec ses trois enfants dans un appartement qu’elle avait loué
pour 1 semaine.
Exceptionnellement (mais ce n’est pas lui
qui allait s’en plaindre) le général Hammond leur avait accordés
2 semaines de congés en raison des différentes missions plutôt
éprouvantes qu’ils avaient menées à bien les mois précédents.
Ayant déjà demandé à Carter de l’accompagner
à la pêche pour les vacances et cette dernière ayant refusée
avec un magnifique sourire dont elle avait le secret (il n’en
était pas trop démoralisé car elle avait une vraie excuse :
elle partait une semaine avec Janet et Cassy), il se trouvait
donc là, prenant le soleil et surveillant du coin de l’œil
ses neveux qui se baignaient en compagnie de leur mère. Thomas
avait 6 ans, Kathy 4 et Emily 2, ils étaient tous les trois
adorables et aimaient beaucoup leur oncle.
Jack s’ennuyait un peu en rêvant de son major
et, en bon militaire, observait la plage quand son regard
fut attiré par une magnifique jeune femme qu’il venait juste
de remarquer à une cinquantaine de mètres de lui qui discutait
avec une jolie brune à moitié cachée par un parasol.
Il ne pouvait plus en détacher ses yeux,
il ne la voyait pas bien parce qu’elle portait un large chapeau
de paille et des lunettes de soleil noires mais son allure
lui semblait étrangement familière, elle dégageait un charme
et une grâce qui lui rappelait quelqu’un…
Il se surprit lui-même à la fixer longuement :
ça n’était pas dans ses habitudes de donner tant d’importance
au physique, après tout il pouvait s’agir d’une peste ou d’une
parfaite idiote, surtout depuis que la femme qui occupait
son esprit depuis plus de 5ans déjà était non seulement d’une
beauté extraordinaire mais alliait aussi des qualités de caractère
exceptionnelles. Perdu dans ses agréables pensées qui le ramenaient
à Sam il continuait pourtant de regarder dans la direction
de cette mystérieuse jeune femme.
Il observait avec complaisance le corps superbe
de l’inconnue et s’imaginait voir celui de son major qu’il
aurait adoré ne serait-ce qu’apercevoir dans cette tenue plus
que légère, en effet la jeune femme portait un maillot de
bain triangle qui mettait en valeur ses formes parfaites.
A un moment il remarqua que l’objet de son
attention avait devinée son manège, elle avait tournée la
tête vers lui puis avait échangée quelques mots avec sa voisine
qui avait éclaté de rire. Jack avait la désagréable impression
qu’il avait été pris en flagrant délit et que l’on se moquait
de lui mais ce qui le mit encore plus mal à l’aise c’est que
la jeune femme se leva et se dirigea vers lui.
En admirant sa démarche il eut à nouveau
cette impression de familiarité et ne pu s’empêcher de mieux
détailler ce dont elle été vêtue : son maillot kaki était
rehaussé d’un fin trait argenté, elle avait entouré ses hanches
d’un mini paréo assorti avec un petit cœur argenté, il remarqua
ensuite qu’elle portait des plaques militaires. Une pensée
lui traversa l’esprit … cela pourrait expliquer l’attirance
qu’il éprouvait pour l’inconnue mais non, ça ne pouvait pas
être ça…
La jeune femme se trouvait maintenant à quelques
mètres de lui et affichait un sourire malicieux à moitié caché
par un ample chapeau, le colonel ne pouvait nier le plaisir
qu’il éprouvait à la voir devant lui soudain une voix familière
et enjouée se fit entendre.
- Alors mon colonel vous avez laissé tomber
la pêche ?
Ce sourire, il l’aurait reconnu entre mille et cette
voix…
- (surpris) Carter ?
- (enlevant ses lunettes) Pourquoi, vous
pensiez que c’était qui ?
- Je…
A la vue du regard azur qu’il connaissait et aimait
tant il fut partagé entre la surprise que lui causait cette
apparition et la joie que lui procurait la présence de la
femme qu’il aimait secrètement.
- (enlevant son chapeau et secouant ses cheveux)
Vous avez perdu votre langue colonel ?
- Non, c’est juste que… enfin je ne m’attendais
pas à vous voir et surtout, votre tenue (faisant un geste
de la main)…
- (amusée) Elle ne vous plaît pas ?
- Oh, si ! (retrouvant son aisance habituelle)
D’ailleurs dès que je verrai le président je lui toucherait
deux mots à propos des uniformes… Même sur la plage vous adoptez
le look militaire !
- Il paraît que ça plaît aux hommes, (taquine)
ce n’est pas vrai ?
- (la dévorant des yeux) Pour les autres
je ne sais pas, mais pour moi ça marche !
- (flattée mais préférant changer de sujet)
Dites-moi, qu’est-ce que vous faites là ?
- Et bien, après avoir été lâchement abandonné
par vous, ma sœur m’a invité à passer quelques jours, avec
elle, ici. Et vous ?
- (désignant l’endroit où elle était assise)
Je suis venue avec Janet et Cassy.
Ils discutèrent un petit moment de tout et de rien,
totalement décontractés puis Thomas arriva en courrant suivi
de près par Kathy.
- Oncle Jack ! Oncle Jack, tu sais ce
que j’ai vu dans …
Il se figea en voyant Sam
et se retourna vers sa sœur.
- Kathy ! Kathy, oncle Jack a trouvé
une sirène !
Les deux adultes sourirent à cette remarque que Jack
trouva cependant très pertinente. Kathy arriva essoufflée
et dévisagea Sam très sérieusement.
- Mais non, ça peut pas, elle n’a pas de
nageoire !… (mue par une soudaine inspiration) Je sais
c’est un ange ! (à Sam) N’est-ce pas que tu es un ange ?
- (répondant à sa place, voulant concilier
tout le monde) C’est un ange sirène : dans l’eau elle
a une queue de poisson, des ailes dans le ciel et sur terre
elle est comme nous mais c’est un secret, il ne faut pas le
répéter.
Sam sourit aux explications de son colonel, les enfants
doutaient un peu de la véracité des paroles de leur oncle.
- Tu t’appelles comment ? Moi c’est
Kathy.
- Enchantée Kathy, je m’appelle Samantha
mais tu peux m’appeler Sam si tu veux.
- Sam ? C’est joli, tu es vraiment belle…
Tu es l’ange d’oncle Jack ?
- Je ne sais pas si…
- (regardant Sam avec un beau sourire) C’est
ça ma puce, c’est mon ange, elle veille sur moi.
- Tu voudras bien être mon ange à moi aussi ?
- (prenant la petite dans ses bras) Bien
sûr ma chérie.
Elles formaient vraiment un charmant tableau et Jack
ne pouvait s’empêcher de s’émouvoir à cette vue : une
mère et sa fille… si seulement il pouvait s’agir de sa femme
et de leur fille. Cela lui rappelait aussi la fois où ils
avaient trouvé Cassandra : Sam et elle s’étaient rapprochées
très rapidement… Cela correspondait aussi à la première fois
où il s’était rendu compte combien il tenait à son major,
il avait vraiment eut très peur de la perdre à l’époque, beaucoup
plus qu’il aurait pu l’imaginer, lorsqu’elle était restée
dans le silo.
- (Thomas, regardant Sam) Tous les anges
sont aussi beaux ?
- Oh non, j’ai la plus belle !
- Tu as de la chance !
- (lançant un clin d’œil à Sam) Je sais !
Oui, il en avait de la chance de l’avoir connue et
de travailler à ses côtés mais en même temps il ne pouvait
lui avouer ses sentiments… : un demi cadeau comme la
vie à l’habitude de donner.
- (sur le ton de la plaisanterie) Je parie
qu’on ne vous avait jamais qualifié d’ange avant, major !
- (doucement) Si, une fois…
Un voile de tristesse passa dans ses yeux, son sourire
s’effaça et Jack regretta immédiatement sa réflexion.
- Narim…
- Je suis désolé.
- Ce n’est rien, c’est du passé. (retrouvant
son sourire) Et puis ange sirène c’est bien la première fois !
Il s’en voulait quand même, à la fois de lui avoir
rappelé de douloureux souvenirs et aussi de lui avoir fait
penser à un homme qui avait failli l’éloigner de lui. Sur
le coup il n’avait pas eu peur mais après, quand ils avaient
été amenés à le revoir, il avait mesuré les possibilités que
cet homme aurait pu avoir de lui enlever la femme qu’il aimait
et il avait eu très peur, peur de la perdre (et oui, encore !
Il n’est pas très courageux en fin de compte).
Les pensées de Sam s’étaient immédiatement
tournées vers cet homme qui l’avait aimée tellement profondément
et pour qui elle avait éprouvé un réel attachement. La première
fois qu’elle l’avait vu elle avait vraiment ressenti quelque
chose de spécial, elle avait été attirée par son physique
aussi bien que par son intelligence et sa douceur, d’ailleurs
son départ l’avait vraiment attristée sur le moment mais pourtant
quand elle l’avait revu ça n’était plus pareil. Elle n’avait
pas tout de suite compris pourquoi mais depuis un certain
temps maintenant elle savait : elle aimait déjà son colonel,
même inconsciemment et cela l’empêchait de nouer de vraies
relations. Cependant la mort de Narim, sa disparition l’avait
réellement peinée.
- (arrivant derrière Sam) Jack, je te laisse
5 minutes et je te retrouve déjà en galante compagnie, on
peut dire que tu ne perds pas de temps !
- (surpris) Elisabeth !
- Maman, c’est l’ange d’oncle Jack !
- Ah oui ? (se tournant vers Sam) Et
bien, enchantée, moi je suis sa sœur et… Sam ?
- (déposant Kathy par terre) Lizzie ?
- Vous vous connaissez ?
- (la prenant dans ses bras) Oui, ça fait
un bail !
- Mon colonel, Lizzie est sortie avec mon
frère il y a longtemps…
- Et Sam est une ex de mon mari, ton beau
frère !
- (manquant de s’étouffer) Quoi ?
- (ignorant la remarque de son frère) Dis-moi
Sammy, qu’est-ce que tu deviens ?
- Je suis major dans l’armée…
- Et une grande scientifique !
- (lui adressant un sourire) Théoricienne
en astrophysique. Et je travaille avec ton frère, je suis
son second depuis plus de 6 ans maintenant.
- Ma pauvre, comment tu fais ? En plus
il déteste les scientifiques !
- Carter est une exception !
- Tu en as de la chance, dis donc Sam ;
mais quand je vois la femme que tu es devenue je comprends
mieux…
- (se reprenant) Oh mais c’est une excellente
militaire alors ça compense.
- Mon dieu, je n’arrive pas à croire qu’il
dise ça, tu l’as bien changé, il faudra que tu me donnes ton
secret.
- (sûr de lui) ça ne marchera pas.
- Et pourquoi donc, mon cher ?
- Parce que c’est elle le secret !
- (un peu gênée) Mon colonel !
- (innocemment) Un problème Carter ?
- Heu, ça ne vous dérangerait pas de laisser
tomber les grades pendant les vacances parce que moi entendre
toute la journée major, colonel, monsieur et Carter…
- ça ne me dérange pas. Sam ?
- J’essaierais de m’y habituer, c’est Janet
qui va avoir un choc ! (à Lizzie) Mais sinon toi, à part
avoir trois charmants enfants, tu fais quoi ?
- Et bien je suis mariée avec Stephen…
- (amusée) Non ?
- Mais si, quand tu as refusé de l’épouser
et que tu es partie il a mis au moins 2 ans à s’en remettre
et puis on s’est vu plus souvent et deux ans plus tard on
s’est marié (comme pour se justifier) mais juste avec la famille
proche, tu sais.
- Ne t’inquiète pas, je ne suis pas vexée,
de toute façon j’aurais été plutôt mal à l’aise.
- A part ça, je suis au ministère des finances.
Mais toi… une éminente scientifique, qui l’aurait cru ?
Tu ne faisais que des bêtises à l’université.
- Sam, vous n’étiez pas « sage » ?
- Et bien…
- Oh non, pas du tout, elle faisait les quatre
cent coup, toujours à enfreindre les règlements et à s’amuser,
entraînant toute sa cour avec elle : c’était la fille
la plus populaire du collège et la plus souvent renvoyée !
- Je me suis assagie.
- Je vois ça !
- Sam, tu restes combien de temps ?
- Une semaine, peut être 10 jours.
- Il faudra qu’on se voit, on a plein de
chose à se raconter… Pourquoi pas dès ce soir ? On pourrait
se faire un resto sur le port !
- Oui ce serait sympa, par contre je viendrais
avec mes amies Janet et Cassy, tu verras elles sont super !
- Ok, on dit 20 heures, devant le manège.
- Pas de problème !
Jack était perdu dans ses pensées, ça faisait beaucoup
en quelques minutes : l’apparition, sa sœur, les prénoms…
mais il se réjouissait déjà de passer une agréable
soirée avec son major en dehors du contexte de boulot même
si il se doutait que Janet ne pourrait s’empêcher de faire
des commentaires (de toute façon si ça n’était pas elle s’était
Daniel !).
- Jack, tu ne vas pas te baigner ?
- (pas très enthousiaste) Je ne sais pas…
- (Sam, avec un grand sourire) Moi, j’y vais,
vous voulez venir ?
- (soudain très motivé) Avec joie !
- Laissez moi deux minutes il faut que je
dépose mes affaires.
Elle partit rejoindre Janet et déposa son chapeau,
ses lunettes et son paréo. Elle expliqua rapidement la situation
à la jeune femme qui afficha un petit sourire, n’étant pas
vraiment étrangère au « hasard » qui avait fait
se rencontrer les deux militaires. Du côté de Jack et sa sœur :
- « Avec joie », hein ?
- Quoi ?
- Tu l’aimes bien ton major, non ?
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- (souriant) Je ne sais pas… Mais il me semble
que depuis que tu travail avec elle tu vas beaucoup mieux,
(sérieuse) à un moment j’ai cru que tu ne t’en relèverais
pas… (plus joyeuse) Remarque, avec elle tu ne pouvais trouver
mieux !
- Arrêtes, il n’y a rien entre nous !
C’est une collègue efficace et une bonne amie, c’est tout.
- (peu convaincue mais laissant tomber) Oui,
c’est ça !
- (arrivant) Vous êtes prêt, Jack ?
- (ne pouvant s’empêcher de l’admirer une
nouvelle fois) On y va !
Ils se dirigèrent vers l’eau et quand ils arrivèrent
Jack regarda, avec malice, successivement la mer et son second.
- Jack, vous n’oseriez pas !
- (taquin) Vous croyez ?
- Jack…
- Sam…
Ils se jaugeaient du regard en souriant quand tout
d’un coup Jack envoya une grande gerbe d’eau sur sa compagne
qui répliqua immédiatement, ce petit jeu dura un moment
puis Sam réussit à le faire tomber dans l’eau, il resta
ainsi, assis par terre, dans soixante centimètres d’eau, et
la jeune femme lui tendit sa main, avec un sourire victorieux,
pour qu’il se relève : il la prit mais au lieu de s’en
servir pour sortir, il entraîna Sam le rejoindre et elle atterrit
à moitié sur lui puis ils éclatèrent de rire.
Aucun des deux ne souhaitait bouger, ils
étaient bien comme ça, l’un contre l’autre. Jack adorait le
contact de la peau de son major sur la sienne et le fait de
pouvoir sentir son odeur. Leurs mains s’étaient enlacées (à
la base pour empêcher l’autre de se relever) et le colonel
entourait la taille de son second de ses bras. Elle se retourna
et ils restèrent un moment les yeux dans les yeux quand tout
d’un coup une voix au-dessus d’eux leur fit relever la tête.
- (amusée) Qu’est-ce que vous faites ?
Au fait, bonjour Jack.
- (surpris) Cassy ?
- Elle-même. Alors qu’étiez vous entrain
de faire ?
- (Sam, se relevant) Mais rien du tout.
- Où peut-être que ce n’est pas de mon âge ?
- (se levant à son tour) Tu as tout compris !
- Jack !
- « Jack » ?
- Ben quoi ? C’est les vacances !
- (ironique) Je vois… ça vous dirai un combat
sur les épaules ? Maman et moi contre vous deux !
- D’accord, si Sam est ok.
- Evidemment !
- Je vais la chercher !
- Bien, en attendant j’ai un petit compte
à régler…
En disant cela il prit Sam dans ses bras, au début
elle se débattit en rigolant puis, ayant déjà souvent rêvé
d’une situation de ce genre, renonça. Jack l’emmena un peu
plus loin vers le large avant de la jeter à l’eau.
Comme elle ne remontait pas tout de suite
il prit un peu peur mais sentit quelqu’un l’attraper par derrière,
seulement il se retourna avant qu’elle ait eu le temps le
lui mettre la tête sous l’eau. Il l’entoura de ses bras au
niveau de la taille, ce geste il ne se l’aurait jamais permis
en temps normal, même si il en avait souvent très envie, mais
là il n’avait pas l’impression d’avoir son major en face de
lui mais simplement une jeune femme très attirante pour qui
il éprouvait des sentiments plus forts de jour en jour.
- (d’une voix sensuelle) Qu’aviez l’intention
de faire, Sam ?
- (câline) Mais rien du tout.
- Vous n’alliez pas attaquer un supérieur
de dos ?
- Je n’oserais pas !
- C’est bien ce que je pensais…
- On ne vous dérange pas, j’espère ?
- (se retournant brusquement) Doc, c’est
toujours un plaisir de vous voir, particulièrement à l’extérieur
d’une infirmerie !
Sam esquissa un sourire ce qui ravi Jack et amusa Cassy
et Janet.
- Je vois que vous ne perdez pas votre humour
quand vous êtes en vacances et comme d’habitude Sam est la
seule à en rire !
- On ne change pas ses bonnes habitudes.
- Pourquoi, vous avez l’habitude de prendre
votre major dans vos bras en mission ?
- (souriant) Mais bien sûr, (malicieux) on
va même parfois plus loin…
- Oh, je m’en doutais de toute façon.
- Janet !
- Bon, on y va ?
Cassy monta sur les épaules de Janet et Sam sur celles
de Jack, au début les deux militaires étaient un peu mal à
l’aise de part leur promiscuité mais il ne s’agissait que
d’un jeu après tout et ils se laissèrent emporté par leur
enthousiasme.
Bien sûr, Sam et Jack gagnaient à chaque
fois : ils formaient une superposition plus stable et
raisonnaient avec tactique. Après que Cassy fut tombée 6 fois
de suite elle renonça et s’avoua vaincue. Sam descendit des
épaules du colonel, ils affichaient tous les deux un grand
sourire et se tapèrent dans les mains en signe de victoire.
- Ce n’est pas juste que vous gagniez toujours !
- C’est normal ma chère Cassy, nous ne faisons
pas parti de SG1 pour rien, nous sommes les meilleurs !
- Je crois surtout que vous formez une sacré
équipe tous les deux !
- Tout, juste doc ! Sam est le cerveau
et je suis les muscles.
- Ce n’est pas un peu rapide comme répartition ?
- Oui, je vous l’accorde, je suis moi-même
très intelligent mais il ne faudrait pas vexer notre major.
Le major en question ne semblait pas du tout vexée
mais fit couler son colonel qui ne s’y attendait pas, il ressortit
la tête de l’eau :
- Sam…
- (souriant) Vous voyez que moi aussi j’ai
des muscles !
- Oh mais je n’en ai jamais douté, seulement,
maintenant si je veux maintenir ma réputation de colonel sévère
et dur avec ses hommes il va falloir que je vous punisse pour
votre insubordination caractérisée…
- Vous ne me faites pas peur…
- Vous devriez avoir peur !
Il se jeta sur elle avec une mimique de monstre des
océans mais elle l’évita habillement, il se releva et lui
courut après. Il la poursuivit un moment puis finit par l’attraper
et la jeter dans l’eau. Janet et Cassandra les regardaient,
amusées. Quelques temps plus tard ils s’arrêtèrent à bout
de souffle et se décidèrent à sortir de l’eau.
Ils rejoignirent chacun leur serviette et
se séchèrent. Sam avait déjà enfilée son petit short en jean
quand un jeune homme vint l’aborder, il commença à lui parler
et elle lui répondit poliment avec un air de total ennui.
Le colonel avait remis son bermuda beige
et une chemise blanche et observait la scène : il n’aimait
pas voir des hommes tourner autour de son major et décida
de venir à son secours, bien qu’elle soit en mesure de se
défendre toute seule, surtout contre un pauvre mec juste un
peu lourd qui n’avait rien de dangereux notamment comparé
aux troupes d’Anubis.
Il arriva derrière elle, glissa ses bras
autour de sa taille et l’embrassa dans le cou. Elle eut un
mouvement de surprise (mais rien à voir avec celle de Janet
et Cassy) mais se laissa faire : elle trouvait cela très
agréable et elle avait compris où voulait en venir son colonel.
- (à son oreille d’une voix sensuelle) Salut,
mon ange, tout va bien ?
- (se retournant) Oh, c’est toi chéri ?
Ce monsieur allait justement partir… n’est-ce pas ?
- (très gêné) Oui, bien sûr. (partant) Bonne
journée !
- C’est ça. (à Jack) Merci de m’en avoir
débarrassé.
- C’est normal Sam et j’ai connu plus désagréable
comme service.
- (souriant) Maintenant je vous serai extrêmement
reconnaissante si vous pouviez avoir l’obligeance de me laisser
finir de m’habiller.
- (la lâchant enfin) Bien sûr ! Surtout
que le doc me regarde d’un œil torve.
- « torve » ?
- Mais oui major. Il m’arrive aussi d’utiliser
des mots savants.
- (reprenant son expression) Oh, je n’en
ai jamais douté… (à Janet) Au fait, ça ne vous dérange pas
si on va au resto ce soir sur le port ?
- Pas du tout ! N’est-ce pas Cassy ?
- Oui, c’est super, on va pouvoir voir Jack !
- (un peu rougissante) Oui, enfin… c’est
surtout que je connais la sœur de Jack et comme ça fait longtemps
qu’on ne s’est pas vu…
- (taquin) Vous ne venez pas que pour moi ?
Je suis déçu.
- Mon colonel !
- (à son oreille, plaisantant) Ne craignez
rien major je sais que vous m’adorez !
- Vous en êtes sûr ?
- Sinon vous ne m’auriez pas suivi jusque
là, (en partant) vous ne pouvez pas vous passer de moi…
- (souriant) C’est ce que vous croyez !...
N’oubliez pas de dire à votre sœur que c’est bon pour ce soir !
- A vos ordres major !
Cette dernière réplique arracha un sourire à Sam ainsi
qu’à ses deux compagnes. Ils se quittèrent donc en se confirmant
le rendez-vous, Jack rentra avec sa sœur et les trois jeunes
femmes regagnèrent leur hôtel.
Sur le port, près du manège
Ils se retrouvèrent
tous devant le manège en question, Jack portait une veste
blanche et un jean, Sam avait une robe dos nu noire près du
corps qui lui arrivait aux ¾ de ses cuisses.
Quand il la vit arriver dans cette tenue
le colonel se dit qu’elle était vraiment belle son major et
particulièrement sexy comme ça. Il se rendait compte un peu
plus chaque jour à quel point il tenait à elle, même si ça
faisait déjà quelques années qu’il était sûr de ses sentiments
envers elle et les cachait.
L’ayant déjà adoptée, les deux enfants (la
plus petite ayant été laissée à une baby-sitter) se jetèrent
dans les bras de Sam qui fit ensuite les présentations.
- Sam ! Sam !
- Salut les bouts de chou ! Lizzie.
Jack. (se tournant vers Janet et Cassy) Voici Lizzie, la sœur
de Jack et une copine d’université et ses deux aînés :
Thomas et Kathy. (à Lizzie) Voici Janet, ma meilleure amie
et le médecin de notre base et sa fille Cassandra.
- Enchantée. (souriant) Sachant que vous
êtes la sœur du colonel ça n’a pas du être facile tous les
jours mais je suis contente de vous rencontrer, vous allez
pouvoir nous raconter des anecdotes sur votre frère.
- Et sur Sam ! Je suis très heureuse
moi aussi de vous voir : être le médecin de mon frère
ne doit pas être facile non plus, il n’est pas spécialement
complaisant comme patient.
- Je ne vous le fais pas dire mais la plus
à plaindre c’est quand même Sam !
- (malicieuse, regardant jack) Il n’a pas
l’air de la traumatiser…
- Exact, je suis un chef d’équipe très compréhensif
et protecteur.
Janet et Lizzie
échangèrent un regard significatif tandis que Sam levait les
yeux au ciel. Il l’était certainement mais seulement avec
son major préféré.
- (Kathy, un peu angoissée, depuis les bras
de Sam) Mais oncle jack n’est pas méchant avec Sam, dis ?
C’est son ange !
- (Cassy, d’un air entendu) Oh non, pas avec
Sam !
Les petits voulurent absolument faire du manège
et Lizzie céda, seulement ils voulaient que leur ange en face
aussi. Jack la poussa à accepter en proposant de faire lui-même
un tour ce à quoi les enfants poussèrent des cris de joie.
- Allons major, si j’en fais aussi vous n’aurez
pas de honte à avoir !
- Mon colonel, vous avez tout à fait le droit
de vous ridiculiser publiquement mais il est absolument hors
de question que je le fasse !
- Sam…
- (appréhendant ce qu’il allait faire) Jack ?
- (se rapprochant) Vous ne voudriez pas faire
de peine à ces petits enfants innocents (montrant Tom et Kathy
sur le manège qui la regardaient avec un air suppliant).
- Là n’est pas la question.
- (donnant ses lunettes de soleil à sa sœur)
Tiens-moi ça s’il te plait. (souriant)Vous ne me laissez pas
le choix major.
Il prit de nouveau Sam dans ses bras et la porta sur
le manège sous le regard amusé de leurs amies et des passants.
La prisonnière n’avait pas vraiment l’air de se plaindre de
son rapt et rigolait en protestant vaguement. Il la posa en
amazone sur un grand cheval de bois (ceux qui montent et descendent)
et pris place sur celui à côté avant de faire signe à l’homme
responsable du manège qu’il pouvait démarrer. Il se tourna
ensuite vers son second.
- Vous allez voir, ce n’est pas si terrible.
- …
- Major, vous ne boudez pas j’espère ?
- (esquissant un sourire mais restant muette)
- Vous savez toujours sourire, c’est déjà
ça, pour ce qui est de la parole remarquez ça n’est pas plus
mal…
- (menaçant de le frapper) Jack !
- Tiens, vous ne boudez plus ?
- Je ne boude pas, je réfléchis à une vengeance.
- Ne réfléchissais pas trop, la plupart des
hommes préfèrent les belles ingénues.
- (amusée) Même vous ?
- (doucement) Je ne suis pas la plupart des
hommes…
Ils continuèrent de tourner un moment en silence tout
en faisant des signes de la main aux deux enfants un peu plus
loin devant. Sam réfléchissait au caractère extraordinaire
de la situation et s’étonnait qu’elles se soient trouvées
comme par hasard dans la même ville et le même quartier que
son colonel, et maintenant voilà qu’elle était sur un manège
avec lui !
Jack se faisait à peu près les mêmes réflexions
à ceci près qu’il bénissait le ciel pour cette rencontre,
il observait son major du coin de l’œil et constatait avec
joie qu’elle avait un sourire aux coin des lèvres : un
sourire qu’il connaissait bien et contemplait souvent sans
qu’elle ne s’en rende compte.
Quand le manège s’arrêta, Jack descendit
prestement de sa monture et aida Sam à en faire autant et
quand leurs visages se trouvèrent à la même hauteur il lui
glissa doucement :
- Alors, mademoiselle la scientifique, qu’en
avez vous déduit ?
- (souriant toujours) Selon une étude des
plus poussée… vous êtes encore pire que ce que je pensais !
- (courant vers eux) Sam ! C’est trop
gentil d’être venue avec nous !
- (chuchotant) En plus vous en retirez tous
le mérite.
- (malicieuse) C’est normal ! C’est
moi qui ai subi le préjudice…
- Du tout ! Tous les regards des hommes
étaient fixés sur vous, il y en a plein qui se sont arrêtés
et les pères en oubliaient de regarder leur gamin !
- (secouant la tête) Vous êtes désespérant !
- (triomphant) Je sais !
Elle prit la main qu’il lui offrait pour descendre
la marche qui permettait de sortir du manège et ils ne se
lâchèrent pas.
- Alors, Sam, ça t’a plu ?
- Toi ma grande tu ferais bien de ne pas
en rajouter sinon il se pourrait que tu finisses la soirée
dans l’eau du port ! (se tournant vers Jack qui tenait
toujours sa main) Et que ça ne vous donne pas de mauvaise
idée !
- (innocemment) Pour qui me prenez vous,
Sam ? (taquin) De plus je vous ferais remarquer que votre
langage n’est pas très respectueux… il se pourrait bien que
je fasse un rapport.
- Qui dira quoi ? Après avoir enlevé
de force mon major et l’avoir placé sur un cheval de manège
contre son gré…
- (faisant semblant d’être désespéré) C’est
bon, c’est bon, je laisse tomber le rapport.
Ils partirent ensuite vers le restaurant, qui faisait
aussi karaoké et possédait un petit orchestre, mais Sam se
rendant compte que sa main était toujours dans celle de son
supérieur se décida à l’en retirer mais elle ne voulait pas
le faire sèchement car elle ne voulait pas que Jack croit
que ce contact lui était désagréable, bien au contraire, mais
elle savait que la situation était un peu déplacée. Elle décida
de jouer franc jeu.
- Jack ?
Le colonel releva la tête, il trouvait toujours bizarre
d’entendre son nom dans la bouche de son major (il aimait
beaucoup ça) et il savait très bien de quoi elle voulait lui
parler mais lui aurait voulu garder éternellement cette main
chaude et douce dans la sienne.
- Oui ?
- Non que je n’apprécie pas la situation…
- Mais ?
- Mais je vous jure que je ne vais ni m’envoler
ni m’enfuir…
- Et ?
- Vous pouvez me lâcher.
- (à regret) Bien sûr.
Pour le rassurer un peu plus, avant d’enlever sa main,
elle exerça sur la sienne une légère pression qui le surpris
très agréablement et le fit sourire.
Au restaurant
Ils s’assirent
à une table ronde près de la piste de danse et du karaoké,
Sam était entre Jack et Cassy et en face de Lizzie. Kathy
et Thomas allèrent jouer dans un endroit qui leur était réservé.
Janet entama la conversation :
- C’est étrange quand même que vous connaissiez
toutes les deux et que vous, Sam vous n’ayez jamais rencontré
le colonel.
- Tout d’abord Jack était déjà dans l’armée
à l’époque et ne revenait que pendant certaines permissions…
- … et à vrai dire on ne se voyait pas tant
que ça avec Lizzie, elle avait quand même 5 ans de plus que
moi et était surtout ami avec mon frère.
- Et même sa petite amie à un moment !
- Oui, mais pas très longtemps.
- (plaisantant) Non, il m’a vite laissé tombé !
En revanche toi tu es sortie avec Stephen rapidement et on
s’est vu plus en groupe… jusqu’à ce que tu le laisses tomber !
- (amusée) J’avais 21 ans, lui 27, on est
sortis ensemble 6 mois et il voulait déjà qu’on se marie !
J’étais trop jeune…
- (malicieuse) C’est surtout que ça n’était
pas ton genre !
- Il était un peu trop… sage. Il ne faisait
que travailler, jamais un pas de travers, toujours à obéir
consciencieusement… il ne savait pas s’amuser…
- (avec un clin d’œil) … ni faire de moto !
- (souriant) En plus ! Et il y a pire :
il ne supportait pas l’armée et ne voulait absolument pas
que j’en fasse partie !
Les autres avait écouté avec intérêt cet échange, Jack
en avait appris beaucoup sur son major : elle n’était
pas si sérieuse qu’il n’y paraissait, elle n’aimait pas les
genres « premiers de la classe » et préférait les
gens qui ne suivent pas les règlements à la lettre :
c’était plutôt encourageant pour lui bien qu’il se dise encore
qu’il était vraiment trop vieux et pas assez intelligent pour
elle ; il se mêla à la conversation.
- ça aurait été dommage !
- (sa sœur, taquine) Qu’elle ne fasse pas
partie de l’armée où qu’elle soit mariée ?
- Mais les deux, d’autant que cela t’aurait
privé de ton mari. (d’un ton plein de sous entendu puisque
sa sœur n’était pas au courant) Et cela aurait été fatal à
l’humanité.
- Tu n’en fais pas un peu trop, là ?
- (Janet, avec un grand sourire) Non, il
est dans le vrai… mais vous aussi. Entre les deux maux je
ne sais pas lequel l’affecterait le plus.
- (Jack, plaisantant) ça dépend. Sam, si
vous étiez mariée, vous auriez pris un amant ?
- (entrant dans son jeu) Peut-être mais j’en
aurais pris un jeune !
- (souriant) Il y aurait-il une insulte cachée
là-dessous ?
- (malicieuse) Du tout, mais j’ai supposé
que vous prendriez l’information pour vous et comme, si j’étais
mariée avec Stephen, mon mari serait déjà plus jeune que vous,
je crois que je ne vous prendrais pas pour amant, mon choix
se porterait plutôt sur quelqu’un d’encore plus jeune que
lui.
- (amusé) ça a le mérite d’être clair.
- (charmeuse) Mais je ne suis pas mariée.
- Encore heureux ! Vous m’en voyez extrêmement
soulagé.
Janet et Lizzie étaient écroulées sur la table, Lizzie
s’interrogeait cependant sur les libertés que Sam prenait
avec son supérieur, sachant que Jack n’était pas commode au
travail, et doutait que leur relation se limitait au simple
professionnalisme : il lui suffisait de voir comment
son frère regardait son amie, l’admirait et la dévorait du
regard.
Ils mangèrent en discutant, l’atmosphère
était très détendue et ils s’échangeaient blagues et anecdotes.
Lorsqu’ils arrivèrent au dessert la musique était très entraînante
et quelques couples évoluaient sur la piste.
Un jeune homme vint inviter Cassy et un autre
Sam, cette dernière accepta avec autant d’enthousiasme que
la jeune fille, après avoir lancé un sourire au colonel. En
la voyant évoluer sur la piste avec cet inconnu, Jack se maudissait
intérieurement de ne pas l’avoir invité avant. Janet semblait
avoir devinée ses pensées.
- On dirait que quelqu’un vous a devancé
colonel.
- (détachant son regard de son major) Pardon ?
- Vous auriez pu l’inviter, non ?
- Qui vous dit que je voulais l’inviter ?
- (moqueuse) Vos yeux…
- Et qui vous dit qu’elle aurait accepté ?
- ça je le sais, c’est tout.
Elle ne rajouta rien et le colonel repris son activité
favorite, à savoir contempler son second, mais à la fin de
la danse il se leva sans rien dire et alla à la rencontre
de son major. Il lui parla à l’oreille, elle sourit, prit
la main qu’il lui tendait et ils se mirent à danser tous les
deux.
Au début ils se tenaient assez éloignés l’un
de l’autre mais au fur et à mesure ils se rapprochèrent (surtout
à l’initiative de Jack) jusqu’à se retrouver serrés l’un contre
l’autre et ils formaient à présent un couple très mignon
au milieu de la piste (en plus ils dansent bien).
Thomas et Kathy ainsi que les deux jeunes
femmes les observaient depuis la table et de leur point de
vu les sentiments des deux militaires ne faisaient aucun doute.
- (Kathy, brisant le silence) Est-ce que
les hommes peuvent épouser leurs anges ?
- J’ai bien peur que non ma chérie.
- (Janet, la reprenant) En fait, en règle
générale ils ne peuvent pas mais là…
- Qu’est-ce que vous voulez dire ?
- Eh bien, vous voyez c’est le général Hammond,
notre supérieur, qui m’a conseillé de venir ici en vacances
avec Sam…
- Et ?
- (avec un sourire) Et il savait pertinemment
que Jack passait ses congés ici, il m’avait même indiqué le
quartier !
- (souriant aussi) Je vois !
- (Thomas, plein d’espoir) Alors maman, oncle
Jack peut épouser son ange ?
- Oui mon poussin. (malicieuse) Mais il ne
le sait pas et on ne doit pas le lui dire.
- C’est un secret alors ?
- Exactement.
Sur la piste, le rythme de la danse s’étant ralenti,
Sam et Jack étaient maintenant l’un contre l’autre. Le colonel
avait sa main sur le dos nu de son major et ce contact leur
était très agréable à tous les deux. Ils se séparèrent à la
fin de la musique et regagnèrent la table.
L’animateur du restaurant pris la parole.
- Et maintenant je déclare ouverte la soirée
karaoké !
- (se tournant vers Sam) C’est super, je
n’ai jamais fait ce genre de jeu !
- Tu vas voir Cassy, c’est assez marrant.
- Surtout que vous avez à votre table une
spécialiste.
- (goguenard) Je ne savais pas ma chère sœur
que tu étais une professionnelle des karaokés.
- Oh, mais je parlais de Sam.
- Sam ?
- C’était notre championne toute catégorie,
en plus elle avait un de ces jeux de scène ! Les gens
n’avaient d’yeux et d’oreilles que pour elle quand elle était
sur scène. (voyant que Sam rougissait) Mais c’est vrai !
(aux autres) A tel point que le gérant du bar nous donnait
des consommations gratuites parce qu’elle lui amenait des
clients.
- Eh bien, Sam, on en apprend de belles sur
vous aujourd’hui.
- Janet ! J’étais jeune, je ne sais
plus chanter…
- (taquin) Allons major, c’est comme le manège,
ça ne s’oublie pas !
- (après lui avoir lancé un regard noir)
De toute façon je ne pourrais pas, monter sur scène et tout…
- Vous donnez bien des conférences dans des
amphithéâtres bondés !
- Le doc a raison. Tenez, si je chante une
chanson jusqu’au bout en faisant des gestes et tout ce qui
s’en suit vous le faites !
- (amusée) Je ne vois pas pourquoi, je ne
vous demande pas de chanter, moi !
- (moqueuse) Ce serait même plutôt le contraire !
- Cassy !... Allez Sam, ne vous faites
pas prier !
- (faussement désespérée) D’accord c’est
bon, j’abdique ! Vous aurez une chanson, mais pas plus.
- (ironique) Elle disait toujours ça et après
on était obligé de l’arracher au micro pour rentrer.
- Lizzie !
- (se levant) Moi j’y vais !
Jack se dirigea vers l’animateur qui afficha un grand
sourire et ils discutèrent un moment puis l’animateur alla
arranger quelque chose sur la machine. Le colonel s’empara
du micro, retroussa ses manches et adressa un clin d’oeil
à son second qui le regardait amusée.
La musique se fit entendre et Jack adopta
une allure à la « Dany Brillant » (Je ne sais
pas si vous voyez ce que je veux dire mais c’est un peu genre
vieux latin lover ou charmeur italien) et commença à chanter
sans quitter son major du regard, il avait une attitude un
peu désinvolte pour ne pas donner trop de poids aux paroles
(bien qu’elles illustrent parfaitement sa pensée), pour ne
pas la mettre mal à l’aise, comme si il les prenait au second
degré.
Mais son regard sincère, tendre et intense
démentait cette apparente légèreté. Il s’agissait de la chanson
de Phil Collins « Driving me crazy » (being without
you is…), on ne peut plus explicite : « être/vivre
sans toi me rend fou ».
No matter where
you go I'll be there
No matter where you hide I'll find you
I'll be there looking through the window watching everything
you do
There's no escaping me
I'll be like your worst enemy
I'm right behind you every place you run to I'll be there
with you
COs being without you is driving me crazy
Oh I just don't know what to do
Yes being without you is driving me crazy
COs all I want is you …
And I like it
If all the world's a stage and we are,
We're only just two crazy players
Please understand why I just can't go on without you anymore
There's no escaping me
I want you back, can't you see
I'm losing all control and cannot guarantee my sanity
COs being without you is driving me crazy
And I don't know what to do
Yes being without you is driving me crazy
COs all I want is you
Being without you is driving me crazy
I don't know how long I'll last
Being without you is driving me crazy
Feel my pulse it's going so fast
You, you're driving me crazy
Me, I'm out of my mind
You, you're making me crazy
Me, I'm running out of time
I am your conscience, I'm your guide
I know just what you feel inside
I share your darkest thoughts with you but share no consequences
for them
There's no escaping me
I'm with you while you sleep
I hear your lies, I hear your truth
I hear you speak before you do
But being without you is driving me crazy
and I don't know what to do
Yes being without you is driving me crazy
COs all I want is you
Being without you is driving me crazy
I don't know how long I'll last
Being without you is driving me crazy
Feel my pulse it's going so fast
Les paroles correspondaient
assez bien à ce qu’il ressentait pour Sam notamment quand
il se plongeait dans son regard azur et au fort sentiment
de manque voir de souffrance que provoquait son absence à
ses côtés.
Ses yeux, rivés sur ceux de la jeune femme
parlaient autant que les paroles qu’il prononçait, pour lui
c’était une sorte de délivrance de pouvoir exprimer ses sentiments
par cette chanson qui lui permettait de le faire sans enfreindre
un quelconque règlement et pour elle, qui lisait dans son
regard tendre l’affirmation de ces mots, c’était à la fois
la joie d’avoir la quasi-certitude de se savoir aimée par
cet homme qu’elle adorait, et en même temps la souffrance
de ne pouvoir partager avec lui cet amour, souffrance toutefois
bien moins considérable que celle de penser qu’il ne la considérait
que comme une amie… doute qui se faisait de plus en plus présent
à son esprit : après tout toute cette mise en scène pouvait
correspondre à de la simple tendresse fraternelle (OK,
ma Sam se pose pas mal de questions un peu tordues mais c’est
son caractère qui veut ça).
Elle ne pu s’empêcher malgré les réflexions
qui occupaient son esprit de sourire aux mimiques de Jack,
elle le trouvait vraiment craquant comme ça.
Vers le milieu de la chanson, entraîné par
son enthousiasme il se déplaça même à travers la salle, attrapa
une rose dans un vase et la tendit galamment avec un grand
sourire et un regard malicieux à Sam, en pleine crise de fou
rire (tout comme Lizzie et Cassy), et repartit sur scène après
lui avoir lancé un sourire charmeur et un clin d’œil coquin.
A la fin de sa prestation, tout le monde
applaudit et Jack regagna sa place assez fier de lui.
- (s’asseyant) Ils m’adorent tous !
- (amusée) Je crois que tu exagères un peu.
Ravale ton orgueil parce qu’après la prestation de Sam la
tienne fera vraiment piètre figure…
- Vas-y doucement Lizzie, plus haut tu montras
mon estrade plus dure sera ma chute…
- (taquin) Ne vous inquiétez pas Sam, je
me précipiterais pour vous rattraper !
- (malicieuse) Comme la plupart des hommes
présents ici colonel…
- Janet !
- Bon, c’est pas tout ça mais je vais te
choisir une chanson.
- Quoi ?
- Oui, c’est moi qui la choisis !
- Oh, non. Il n’en est pas question.
- (allant voir l’animateur) Oh, si !
- Elle n’a pas si mauvais goût que ça vous
savez, Sam.
- (suivant Lizzie du regard) Je sais mais
j’ai quand même des craintes sur son choix et elles sont d’un
autre ordre !
Lizzie partit donc comme son frère l’avait fait peu
de temps auparavant et adressa quelques mots à l’animateur
qui hocha affirmativement la tête et alla chercher un truc
dans l’arrière salle. Il revint avec dans les mains un chapeau
de cow-boy qu’il tendit à Lizzie. Cette dernière retourna
à la table avec un petit air satisfait.
- Tout est arrangé !
- Tu me fais peur…
- (lui mettant le chapeau) Allez, c’est à
toi !
Les premières notes de la chanson se firent entendre,
Sam qui s’avançait vers la piste reconnut la mélodie et se
tourna soudain vers Lizzie, ses yeux lançaient des éclairs
mais elle avait un sourire au coin des lèvres.
- Tu n’as pas fait ça ?
- (innocemment) Quoi ?
- Cette chanson…
- Tu l’adores, non ?
- (ironique) Bien sûr ! (avec un regard
meurtrier) Tu me le paieras.
- On verra.
La chanson que Lizzie avait choisie était « Lovefool »
de Cardigans : une chanson d’amour, d’amour blessé, perdu :
une chanson franchement mélancolique si on la traduit mais
avec un rythme très sympa et très sensuel quand on s’attache
pas trop au sens sinon c’est pas drôle du tout, en gros la
jeune femme se fait larguée, elle sait que l’homme ne l’aime
pas mais lui demande de rester et de faire semblant car elle
ne peut pas vivre sans lui (vraiment pas de quoi rire et vraiment
aucun rapport avec leur histoire : dans le cas présent
Jack est plutôt franchement accros à son second et ne la laissera
jamais tomber). Sam adopta une allure « Marilyn Monroe » :
charmeuse et sexy, les paroles s’y prêtaient.
Dear, I fear
wer're facing a problem
You love me no longer, I know
And maybe there is nothing
That I can do to make you do
Mama tells me I shouldn't bother
That I ought to stick to another man
A man that surely deserves me
But I think you do!
So I cry, I pray and I beg
Love me love me
Say that you love me
Fool me fool me
Go on and fool me
Love me love me
Pretend that you love me
Leave me leave me
Just say that you need me
Love me love me
Say that you love me
Leave me leave me
Just say that you need me
I can't care 'bout anything but you...
Lately I have desperately pondered,
Spent my nights awake and I wonder
What I could have done in another way
To make you stay
Reason will not lead to solution
I will end up lost in confusion
I don't care if you really care
As long as you don't go
Au début elle
état assez mal à l’aise mais très vite elle se décontracta
et retrouva son aisance naturelle d’adolescente. Elle évitait
toute fois le regard de son supérieur étant donné l’ambiguïté
des paroles de la chanson : elle avait peur de mettre
dans ses yeux trop de sentiments, de sous-entendus, même si
les paroles ne correspondaient pas du tout à leur histoire,
à leur situation. Surtout au moment ou elle devait dire : « Aime-moi,
Aime-moi ».
Elle affichait un air canaille et se prit
tellement au jeu qu’elle lançait des œillades aux jeunes hommes
de l’assemblée et se déhanchait avec un sourire taquin, son
chapeau mis sur le côté. D’un geste du doigt elle désigna
plusieurs personnes du public : trois hommes s’avancèrent
donc et commencèrent à danser avec elle, elle jouait avec
eux, les attirant puis les repoussant.
A un moment ils la soulevèrent du sol et
la portèrent jusqu’au bar. Elle l’arpenta en continuant de
chanter.
Jack était subjugué, sous le charme comme
tous les auditeurs mais d’autant plus que cette jeune femme
tenait déjà une place prépondérante dans son cœur. Il faut
dire que Sam chantait réellement très bien et avait une magnifique
prestance. Ses trois « danseurs » la firent descendre
du bar puis elle déambula dans la salle tout comme Jack.
Depuis un moment déjà ils ne se quittaient
plus des yeux, elle s’avança vers lui avec toute la séduction
dont elle pouvait faire preuve. Arrivée à son niveau, elle
s’assit sur ses genoux (étonnée de sa propre audace) et lui
mit son chapeau sur la tête puis elle se pencha vers lui comme
si elle allait l’embrasser mais au dernier moment elle s’écarta
en riant et lui abaissa le chapeau sur ses yeux, lui cachant
la moitié de son visage. Elle se leva prestement et repartit
sur scène avec ses « boys ».
Elle termina la chanson en beauté puis salua.
Tous les gens présents se levèrent et applaudirent avec encore
plus d’enthousiasme qu’ils ne l’avaient fait pour Jack, ils
criaient bravo et redemandaient une chanson.
Jack qui s’était levé avec les autres lui
renvoya le chapeau avec un grand sourire qu’elle lui rendit
en rattrapant prestement l’objet et s’en coiffant. Elle fit
la bise aux hommes qui l’avaient accompagnée et regagna sa
table malgré les protestations du public qui réclamait une
autre prestation.
- (ironique) Alors, tu t’en es sortie en
fin de compte ?
- (sur le même ton) Je survivrai.
- C’est sûr Sam, Lizzie avait raison, je
ne faisais pas le poids face à un tel professionnalisme… et
un tel charme !
- Je ne te le fais pas dire jack !
- Cassy ! N’en rajoute pas s’il te plaît.
- Trêve de plaisanterie, Sam tu as été géniale !
- Merci Lizzie.
- Je dirai même étonnante.
- Janet !
- (flatteur mais sincère) Sans oublier particulièrement
sexy !
- Mon colonel !
- Et le coup des mecs c’était…
- Ok Cassy, c’est bon !
- Quand y retournez vous, Sam ?
- Jack, je vous rappelle que le marché ne
comprenait qu’une chanson : le débat est clos.
Un peu plus tard
dans la soirée.
- C’est dommage Cassy, pourquoi tu ne te
lances pas ?
- Eh bien, je n’ose pas voilà, je n’en ai
jamais fait…
- Mais enfin c’est très facile ma grande !
(après un instant de réflexion) Si tu veux je le fais avec
toi.
- (très contente) Vraiment ?
- Bien sûr ma puce, on y va ?
- (se levant) Et comment !
- (taquin) Je croyais que vous n’interprèteriez
qu’une chanson ?
- (se retournant, un sourire aux lèvres)
Mais là c’est différent, je ne suis pas toute seule !
Elles se rendirent donc toutes les deux vers la piste
et choisirent une chanson. Aux premières notes elle échangèrent
un sourire complice : elle avait choisi une chanson de
Shania Twain : « Men I feel like a woman ».
Elles se déchaînèrent en jouant les femmes fatales, dos à
dos et remportèrent un franc succès. Une fois revenues :
- Vous débauchez notre petite Cassy, Sam ?
- Du moment que Janet ne m’étrangle pas je
considèrent qu’il s’agit plutôt d’une éducation, comme entre
soeurs.
- (malicieux) Vous lui apprenez la séduction ?
- (avec un sourire charmeur) La meilleure
arme féminine !
- (lui rendant son sourire) Si c’était le
cas je serais mort depuis longtemps…
- Pourquoi ?
- Parce que vous êtes souvent à mes côtés !
- (riant) Et en treillis !
- (faisant semblant de plaisanter) Vous savez,
c’est fou ce qu’une telle tenue peu donner comme idées !
- Il faudra m’en faire part !
- Je ne demande pas mieux !
- (moqueuse) Colonel, Sam je vous suggèrent
de remettre cette discussion à plus tard : il y a des
mineurs ici !
- Janet !
- Sam, ne faites pas l’innocente !
- (changeant de conversation) Puisque les
duos ne semblent pas vous poser de problème, accepteriez vous
d’en faire un avec moi ? (suppliant) S’il vous plaît !
- (un peu surprise mais néanmoins ravie)
Eh bien… oui, si vous voulez, c’est d’accord !
- Magnifique ! (se levant) Attendez
moi juste une seconde.
- (une fois le colonel parti) Alors ?
- Alors quoi ?
- Un duo, hein ?
- (Cassy, d’un ton plein de sous-entendu)
Comme c’est romantique…
- Vous êtes diaboliques toutes les trois !
- Nous ne faisons que constater…
- (discrètement) Chut, il revient !
- (arrivant en souriant) On parle de moi ?
- (Sam, ironique) Mais oui, vous êtes le
centre du monde, vous ne vous rappelez pas ?
- (sur le même ton) Bien sûr que si, on en
a parlé au dernier briefing !
- Vous ne pouvez pas être sérieux deux minutes !
- (faisant mine de ne rien avoir entendu)
Vous venez, Sam ?
- A vos ordres !
Elle se précipita à sa suite redoutant une nouvelle
remarque de Janet et le rejoignit sur l’estrade. Il lui tendit
un micro en souriant.
- (souriant à son tour) Je peux savoir ce
que je vais devoir interpréter ?
- (taquin) Non.
- Non ?
- Non.
- Bon. Un indice ?
- Vous aimez Phil Collins ?
- (ne comprenant pas) Je ne vois pas où vous
voulez en venir…
- Tant mieux !
La musique commença et Sam reconnut la chanson, Jack
guettait sa réaction car il ne l’avait pas choisie au hasard :
il s’agissait de la chanson de Phil Collins « Testify »,
ça n’était pas un duo mais il voulait vraiment la chanter
avec elle (pour ceux qui n’auraient pas compris c’est
une chanson d’amour).
Les paroles se suffisaient à elles-mêmes,
il avait conscience que cela signifiait qu’ils allaient devoir
se dire en face qu’ils s’aimaient par l’intermédiaire de cette
chanson : pour lui se serait facile puisqu’il n’aurait
pas à mentir, mais elle…
Lorsque les paroles commencèrent à défiler,
ils se mirent à chanter sans se regarder, un peu gênés de
la tournure personnelle des phrases. Au bout d’un moment leurs
regards se croisèrent et ne se lâchèrent plus. Ils tournaient
l’un autour de l’autre, sensuellement comme des amoureux jouant
au chat et à la souris.
Jack se risqua même à prendre la main de
son major, d’abord surprise elle enlaça ses doigts aux siens.
Tous ses mots, ses sentiments qu’ils ne pouvaient s’avouer
ils se les disaient enfin, se soulageant d’un poids trop lourd
qu’ils portaient depuis tant d’années. Ils étaient parfaitement
synchronisés et leurs voix s’harmonisaient naturellement.
I want to testify, testify my love for you
I'm here to testify, testify my love for you
And I will do, all that I can do for you
Together, we will be together
Come on testify, testify your love for me
Testify, testify your love for me
You can be all the things you want to be
And together, we will be together
Every heart that's ever been broken
Knows these things must not go unspoken
Giving yourself, giving each other
The strength to lean on one another
I'll be there for you, you'll be here for me
That is why I want to testify, testify my faith in you
Come on and testify, testify your trust in me
We can be all the things we want to be
And together, we can do it together
Every heart that's ever been broken
Knows these things must not go unspoken
Giving yourself, giving each other
The strength to lean on one another
I'll be there for you, I know that you'll be here for me
I want to testify, testify my love for you
I'm here to testify, testify my love for you
I will do everything that I can do for you
And you know together, we will always be together
A la fin de la
chanson, les applaudissements reprirent, tout le monde ayant
ressentit l’émotion que les deux militaires avaient fait passer
à travers leur interprétation. Ils se lâchèrent de la main,
mais pas du regard : ils avaient partagés trop de choses
et ne voulaient pas revenir immédiatement à la réalité.
Sam se reprit la première et détacha ses
yeux de ceux de son supérieur, mal à l’aise.
- On devrait retourner voir les autres.
- Oui, vous avez raison.
- (levant les yeux) Ce n’était qu’une chanson…
- (tristement) Une simple chanson… (retrouvant
l’humour qu’il adoptait comme façade lorsque ses sentiments
devenaient trop durs à supporter) Mais en tout cas je crois
que nous avons fait un tabac. (lui désignant le public debout)
- (avec un sourire forcé) Effectivement…
(plus détendue) vous vous rappelez, on forme une sacrée équipe
tous les deux !
- (la prenant par les épaules, rassurée par
son ton léger) Je ne vous le fait pas dire !
Lors de leur prestation leurs amies les avaient observés,
attendries par le spectacle qui s’offrait à elles. Quand Sam
et Jack se rassirent sur leurs sièges respectifs elles ne
trouvèrent même pas une pique à leur adresser.
Le silence régna les quelques minutes nécessaires
à l’apaisement du rythme cardiaque des deux militaires. Kathy
était venue s’asseoir sur les genoux de Sam qui s’était mise
à la bercer instinctivement. Cassy prit enfin la parole.
- C’était très beau… je veux dire :
tous les deux. Cette chanson… (ok, c’est très pathétique
mais il fallait que quelqu’un le dise)
- (Sam, lui prenant la main) Merci Cassy.
Le regard des deux officier se croisa une nouvelle
fois et un sourire se dessina sur leurs lèvres. La conversation
reprit avec certes moins d’entrain qu’avant mais dans la bonne
humeur. Kathy s’était endormi dans les bras de son « ange »
et il était près d’une heure du matin quand ils se décidèrent
à partir.
- (Lizzie qui tenait son fils dans ses bras)
Il est temps d’y aller, non ?
- Oui, la petite puce dort depuis un bon
moment déjà.
- On vous raccompagne ?
- Merci colonel mais j’ai ma voiture.
- On se voit demain, Sammy ?
- Oui, bien sûr. Mais Cassy et moi on avait
prévu de faire du jet ski alors…
- Parfait, vous n’avez qu’à y aller avec
Jack et on se retrouve ici demain soir. Le jeudi c’est super,
c’est soirée déguisée sur le thème des métiers.
- Génial !
- C’est toi qui vois Cassy, mais je n’ai
pas prévu de déguisements dans mes valises.
- (malicieuse) Ne t’inquiète pas Sam j’ai
quelque chose qui sera parfait pour toi !
- (faussement désespérée) Je n’ai plus qu’à
te faire confiance !
- Exact. (souriant en regardant jack) J’en
connais qui ne seront pas déçus !
- (Janet, coupant cours à la conversation)
Colonel vous n’aurez qu’à venir les chercher vers 14h30 à
l’entrée de l’hôtel, nous sommes au Riverside. Pour le soir
on dit 20h au même endroit ?
- Parfait. C’est bon pour toi, Jack ?
- (n’ayant d’yeux que pour son major) Parfait.
- Bon, ben tout ça étant réglé je propose
qu’on aille se reposer pour être en forme pour demain. Quant
à moi je ferais un tour à la thalasso de l’hôtel.
- (partant, à Lizzie) Mais tu vas faire quoi
toi ?
- Ne t’inquiète pas Sam, j’avais promis aux
gamins qu’on irait voir leurs cousins demain après midi.
- (au colonel) Jack, vous ne voulez pas y
aller ?
- Oh, non. Je préfère de loin passer du temps
avec vous… (se rendant compte de l’ambiguïté de ses paroles)
vous deux !
- Nous sommes très flattées colonel même
si je ne fais pas parti de ces deux.
- Mais vous pouvez doc, vous pouvez…
Ils regagnèrent tous leur hôtel ou location pour de
bonnes heures de sommeil. Jack et Sam passèrent une bonne
nuit en rêvant l’un de l’autre (enfin bon je dis ça mais
j’en sais rien moi si ils ont rêvés de ça, j’étais pas là).
Les trois jeunes femmes se levèrent vers 11h, se lavèrent,
prirent un bon petit déjeuner et se rendirent un petit moment
à la piscine avant de se préparer. Cassy et Sam ressemblaient
à deux sœurs avec leurs maillots de bain noirs (à part que
celui de Sam était en triangle), leurs débardeurs respectivement
rouge et kaki et leurs petits shorts en jean.
Jack n’émergea qu’à midi et demi, de très
bonne humeur, passa sous la douche et déjeuna puis se balada
un peu avant de rejoindre l’hôtel de Sam, Janet et Cassy.
Il portait un bermuda kaki et un tee-shirt blanc.
A 14h20 il était devant l’entrée, son major
lui manquait déjà, n’y tenant plus il entra et demanda ses
amies à la réception, on lui désigna le salon. Dès qu’il entra,
il la vit, aussi merveilleuse et rayonnante qu’à l’ordinaire ;
il s’avança vers elle, les mains dans les poches. Elle parlait
au barman en rigolant puis prenant conscience d’un regard
insistant dans son dos elle se retourna et adressa un grand
sourire à son colonel en se levant.
Au bar de l’hôtel
- Bonjour Jack.
- Bonjour Sam.
- (prenant conscience de l’heure, étonnée)
Vous êtes à l’heure ?
- Comme vous voyez.
- (malicieuse) Personne ne le croira si je
le raconte à la base…
- (taquin) Je vous préviens, je nierais tout
en bloc.
- (souriante) Je m’en doutais. (au barman)
A plus tard, Josh !
- (la saluant de la main) A plus tard ma
belle !
- (au colonel) Vous m’attendez deux minutes,
je vais chercher Cassy.
- (s’asseyant au bar) A vos ordres Sam !
- (quand elle fut partie du salon) Sacré
brin de fille, hein ?
- (détachant son regard de l’endroit où elle
avait disparut et se tournant vers Josh) Je ne vous le fait
pas dire !
- Selon moi, c’est la femme parfaite (bon,
peut-être que j’en fait un peu trop là mais j’y peux rien,
je l’adore Sam) : intelligente, drôle, gentille et
d’une beauté ensorcelante !
- Je suis bien d’accord avec vous.
- Vous savez, je pourrais tuer pour qu’elle
me sourie comme elle le fait avec vous… Vous la connaissez
depuis longtemps ?
- (il repensa à leur première rencontre)
Depuis 6 ans, (comme pour lui-même) mais j’ai l’impression
de l’avoir attendu toute ma vie.
- 6 ans ? Et vous ne lui avez rien dit ?
- « Rien dit » quoi ?
- Ne jouez pas à ça avec moi, j’ai vu comment
vous la regardiez !
- Ah oui ?
- (secouant la tête) C’est marrant, je sais
que vous êtes dans l’armée et je pensais que vous seriez plus
courageux que ça…
- (avec un sourire en coin) Vous ne la connaissez
pas. Je suis courageux mais pas téméraire !
- Je la connais assez pour savoir que…
- (arrivant avec Cassy, se tenant par la
taille) Coucou les gars, on est de retour ! Et il va
falloir y aller Jack sinon notre professeur va s’impatienter !
Sam et Cassy échangèrent un regard puis se mirent à
pouffer comme deux adolescentes.
- Il ne faudrait pas faire attendre le beau
Max, n’est-ce pas Sam ?
- Oh, non se serai vraiment trop cruel !
- Il pourrait faire un arrêt cardiaque si
il ne te voyait pas arriver !
- Tu ne crois pas que tu exagères un peu
ma puce ?
- Tu rigoles ? La dernière fois qu’il
t’a vu il a failli se transformer en statue de sel !
Jack avait écouté cette échange avec curiosité et éprouvait
déjà une sorte d’animosité envers ce « Max », il
en était déjà jaloux : c’est sûr qu’il ne faisait pas
le poids contre un jeune et beau professeur de jet ski !
- Bon, les filles, on y va ou quoi ?
- (Cassy, se dirigeant vers la sortie) On
y va ! Bye Josh !
- Tchao bella !
- (Sam, faussement jalouse) Et moi ?
- Toi tu es la plus belle de toutes les sirènes
de la côte ouest !
Elle lui envoya un baiser puis sortit à la suite de
Jack et Cassy. Ils se rendirent tous les trois sur la partie
de la plage réservée au jet ski.
A la plage
Quand ils arrivèrent,
un jeune homme très mignon leur fit de grands gestes, et ils
s’approchèrent. Jack constata que Cassy n’exagérait pas du
tout, Max dévorait manifestement son major des yeux et ignora
pratiquement les deux autres leur accordant une brève poignée
de main chacun avant de reporter toute son attention sur Sam,
et ça, ça ne lui plaisait pas du tout (à Jack) qu’on s’approche
trop près de son second surtout quand la personne en question
était un beau jeune homme de 1m80 roulant des mécaniques et
sans cheveux blanc. Le jeune homme parlait à Sam avec un ton
flatteur et un sourire « dentifrice » éclatant.
- Samantha, vous êtes encore plus belle que
dans mon souvenir !
- C’est très gentil Max.
- Mais c’est sincère. Vous êtes prêts ?
- Oui.
- Alors enfilez les gilets de sauvetage.
Ils enlevèrent débardeur et tee-shirt avant de mettre
les gilets que Max leur tendait. Jack ne pu s’empêcher une
fois encore d’admirer son major qui s’en rendait compte et
en était assez flattée, seulement il n’était pas le seul à
profiter de la vue !
- (Max) Vous avez déjà fait du jet ski ?
- (Sam) Cassy jamais, moi je me débrouille
et Jack… ?
- J’en ai fait quand j’étais jeune.
- Bon, on va se mettre à deux sur un jet.
Samantha vous venez avec moi…
- (ne l’entendant pas de cette oreille) Vous
ne croyez pas qu’il serait plus judicieux de prendre Cassy
avec vous puisqu’elle n’a aucune expérience alors que Sam
et moi on s’en sortira.
Max n’était pas enchanté de la tournure des évènements
mais voyant que Sam approuvait les propos de Jack et ne voulant
pas la contrarier il capitula.
- Ok, mais vous resterez près de moi.
- (avec une pointe d’ironie) Mais c’est évident.
(se tournant vers Sam) A vous l’honneur : vous préférez
conduire ou vous laisser conduire ?
- (charmeuse) Je suis une femme plutôt dominatrice…
- (entrant dans son jeu) Oh, ça, ça me plaît
beaucoup !
- (avec un regard félin) Et vous n’avez encore
rien vu.
Elle prit position aux commandes du jet ski et invita
du regard Jack à la rejoindre, ce qu’il s’empressa de faire.
Il se colla complètement à elle, passa ses deux mains autour
de sa taille et posa sa tête sur l’épaule de son major. Sam
ne s’en plaignait pas.
- (murmurant) Vous ne croyez pas que vous
en faites un peu trop ?
- Non…
- Tant mieux ! Mais si vous me serrez
plus je ne pourrais plus respirer… (plaisantant) et si une
de vos mains à le malheur de s’égarer sur mes jambes, j’aime
autant vous prévenir que vous finirez à l’eau !
- (avec un grand sourire) Je ferais mon possible
pour me contrôler.
Ils partirent donc tous les quatre après que Max leur
ait fait les recommandations de bases et leur ait rappelé
le maniement de tels engins et s’amusèrent beaucoup, ils échangeaient
des plaisanteries et parlaient de tout et de rien.
Jack était aux anges : les cheveux de
son major lui caressaient le visage, il s’imprégnait de son
parfum et en fermant les yeux il profitait du contact de son
corps contre le sien en faisant toutefois attention de ne
pas lui montrer ce que cette position provoquait en lui, jugeant
que la situation pourrait vite devenir gênante.
Sam aussi se sentait bien, libre avec la
sensation d’évasion que lui donnait la vitesse grisante du
scooter des mers. Mais ce qui la comblait encore plus s’était
le fait qu’elle se trouvait dans les bras de son colonel.
- Alors Sam, on joue les femmes fatales ?
- Je ne joue pas…
- Ah, non ? (avec une idée derrière
la tête) Je parie que vous n’oseriez pas me jeter à l’eau,
quoi que je fasse.
- (se tournant vers lui, charmeuse) Vous
croyez ?
- (lui soufflant dans le coup) J’en suis
sûr !
Elle se contenta de sourire. Il n’osa pas lui caresser
la jambe comme il en rêvait mais commença à effleurer son
cou de ses lèvres. Elle frissonna, surprise.
- Mon colonel… qu’est-ce que vous faites ?
- (embrassant délicatement sa nuque) Je vous
teste major.
- Vous trichez.
- Pourquoi ?
- Même si je le voulais je ne pourrai pas
vous jeter à l’eau, vous êtes trop bien accroché !
- Tant pis pour vous !
- (chuchotant) Ou peut-être tant mieux.
Sûr de ne pas lui déplaire il recommença son manège
mais Sam avait un plan : lorsqu’il s’apprêtait à lui
donner un nouveau baiser dans le cou, elle arrêta le moteur
et se retourna, capturant ses lèvres des siennes ce qui le
déstabilisa complètement.
Il relâcha donc son étreinte et elle pu d’une
simple poussée le mettre à l’eau. Il tomba en soulevant une
grande gerbe d’eau puis refit surface un peu plus loin. Les
deux militaires se souriaient, Sam avait conscience d’avoir
été peut-être un peu trop loin en lui donnant ce baiser mais
dans le contexte actuel il ne s’agissait que d’un jeu et son
supérieur n’avait pas l’air prêt à lui coller un rapport.
- (ravi de son geste) Là, c’est vous qui
avez trichée, Sam
- (moqueuse) La meilleure arme féminine,
Jack…
- Et chez vous c’est une arme vraiment efficace.
- Surtout sur les mecs dans votre genre,
sauf votre respect mon colonel.
- ça veut dire quoi, ça ? Je suis quel
genre de mec ?
- Vous êtes le genre trop sûr de lui.
- (sérieux) Non, pas avec tout le monde.
(gaiement) Vous m’aidez à remonter ?
- (ne quittant pas son sourire) Je ne sais
pas… si je vous laissais vous noyer là en faisant passer ça
pour un accident, vous croyez qu’ils me donneraient la direction
de l’équipe ?
- (idem) Sans aucun doute mais en contrepartie
vous n’aurez plus personne pour vous faire sourire, vous embêter
dans votre labo et vous sauver la vie…
- Je vous ferais remarquer que la plupart
du temps c’est moi qui vous sauve !
- Moui, il se peut que quelques fois…
- Jack…
- (faisant mine d’abandonner) Ok, vous êtes
wonderwoman. Ça vous va comme ça ?
- (lui tendant la main) Je vous passe pour
cette fois.
- (montant à bord) Vous êtes bien trop gentille !
- Ma bonté me perdra !
- … Vous me laisseriez conduire pour rentrer ?
- C’est maintenant que vous le dites ?
- (haussant les épaules d’un air impuissant)
Je ne suis qu’un homme !
Après une manœuvre compliquée ils échangèrent leur
place en marquant un court arrêt lorsqu’ils se retrouvèrent
face à face, l’un contre l’autre. Jack était à présent aux
commandes.
- N’en profitez pas Sam !
- J’ai l’impression que vous ne me dites
ça que dans l’espoir que je fasse le contraire.
- Peut-être… Allez, on y va !
Sam était collée à son tour à son supérieur, les bras
également autour de sa taille. Elle se sentait d’humeur très
malicieuse et après tout c’est Jack qui avait commencé. Elle
passa pernicieusement ses jambes pardessus celles de son colonel
en les faisant délibérément glisser doucement contre les cuisses
de son compagnons et elle positionna son nez contre l’une
de ses oreilles.
Jack remerciait le ciel des libertés que
son second prenait avec lui mais également du fait qu’elle
ne pouvait pas voir ce qui se passait au niveau de son bas
ventre en ébullition. Même lorsqu’elle était en treillis,
pleine de boue et à plusieurs mètres de lui il la désirait
déjà, mais, là, l’avoir contre lui, sentir sa peau contre
la sienne avec le peu de vêtements qu’elle portait, devenait
une vraie torture physique et morale.
- On peut savoir ce que vous faites, Sam ?
- (sensuellement) Je ne fais que vous rendre
la monnaie de la pièce. Je vous déconcentre !
- Et bien sachez que ça marche à merveille,
certainement au-delà de vos espérances !
- Mais je ne fais que commencer…
Sur ces paroles elle commença à lui mordiller l’oreille
puis à l’embrasser en descendant dans son cou comme il l’avait
fait. L’effet sur Jack fut immédiat, il avait vraiment beaucoup
de mal à se contrôler.
- Oh, mon dieu ! Sam…
- … (elle ne lui répondit pas et continua
son petit jeu)
- (se disant qu’il valait mieux parler pour
essayer d’occulter de son esprit les douces caresses qu’elle
lui infligeait) Vous auriez fait la même chose à Max ?
- Vous ne m’en auriez pas empêchée ?
- Je l’aurai tué !… (lui désignant le
bord) En parlant du grand méchant loup.
Ils étaient de retour à la plage et le moniteur les
attendait avec impatience sur le sable : ils avaient
pris un peu de retard. Sam avait retiré ses jambes avant que
quiconque ait remarqué quoi que se soit. Cassy était ravie
de son premier cours.
Il était déjà 17h30 et cette activité les
avait vidés (je parle bien entendu du scooter des mers).
Après avoir pris congé de Max, avoir quitté leur gilet et
remis leurs vêtements, ils se rendirent sur une terrasse de
café. Sam commanda un coca light sous le regard amusé du colonel,
Cassy pris une glace vanille, fraise et pistache avec plein
de chantilly tandis que Jack se contentait d’un café.
- Alors Cassy, ça te plaît le jet ski ?
- C’est génial ! Ça va super vite, on
a une de ces poussées d’adrénaline !
- (regardant Sam avec un air coquin qui n’échappa
à Cassy) A qui le dis-tu !
- Comme ça, tu t’es bien amusé ? Et
toi, Sam ?
- (les yeux dans le vague) On peut dire que
ça a été plutôt agréable !
- (taquine, entre deux bouchées) Je ne parlais
pas du fait d’être collé à Jack pendant plus de deux heures
mais du jet ski en lui-même…
- Cassy ! (ne se dérobant pas) J’adore
faire du jet ski mais je crois que je ne l’ai jamais plus
apprécié qu’aujourd’hui !
Ils discutèrent
encore un moment et regagnèrent l’hôtel à 18h30. Jack laissa
les deux jeunes filles devant la porte avant de rentrer à
l’appartement. Il avait prévu de se déguiser tout simplement
en militaire : pantalon treillis kaki, chemise de ma
même couleur agrémentée de quelques décorations et plaques
militaires bien en vue avec la casquette assortie.
Sa sœur le rejoignit peu après : elle
avait choisi un déguisement de serveuse ; les enfants
resteraient tous les trois chez leurs cousins pour la nuit.
A l’hôtel, Sam et Cassy avait retrouvées
Janet dans la chambre. Le docteur avait décidé de s’habiller
en infirmière avec blouse blanche, petit chapeau et sandales
de la même teinte. Cassy avait opté pour une allure de tenniswoman :
débardeur, jupe courte, bandeau, socquettes et baskets. Pour
Sam elle avait prévu une petite chemise kaki moulante imitation
armée et une minijupe de la même couleur avec marqué « Army »
en gros derrière et en petit en haut devant. Elle compléta
la tenue avec les plaques militaires et des sandales noires.
Quand Sam se contempla dans le miroir elle
fut assez surprise et hésita un moment : elle se disait
que c’était peut-être un peu trop osé mais rassurée par les
arguments de Janet elle se détendit. Après s’être maquillées
elles descendirent et se rendirent sur le port.
Sur leur passage tous les hommes se retournaient
et leur adressaient sourires, clin d’œil et compliments. Elles
avançaient bras dessus, bras dessous en riant jusqu’au manège
où elles retrouvèrent Lizzie et Jack.
Ce dernier regardait un bateau et n’avait
donc pas vu arriver les trois jeunes femmes, quand il se retourna
il écarquilla les yeux et ne pu s’empêcher de parcourir de
son regard le corps de son major qui enleva ses lunettes en
souriant.
- Sam… woua ! Vous êtes magnifique comme
ça !
- Merci Jack. (taquine) Vous n’êtes pas mal
non plus.
- (montrant leurs uniformes respectifs) Les
grands esprits se rencontrent !
- Désolée de détruire vos espoirs Jack mais
l’idée vient de Cassy en fait.
- Oh !… Vous êtes quand même superbe !
- (moqueuse) C’était ça ou danseuse du ventre,
alors…
- (Janet, morte de rire) On va peut-être
y aller, je commence à avoir faim.
- (partant devant) Allons-y !
Au restaurant
Au restaurant ils prirent la même table que la veille
et de nombreuses personnes dont l’animateur virent les saluer,
se rappelant de leur prestation de la veille. Ils dînèrent
tranquillement, toujours en discutant : Lizzie racontait
des anecdotes sur Sam.
- Tu te rappelles de la fois où tu t’es occupée
de ma soirée d’anniversaire ? (aux autres) Elle avait
tout préparé à la perfection, une soirée entre filles avec
musique, buffet, jeux, soins esthétiques… seulement elle voulait
aussi des stripteaseurs mais elle n’avait pas l’âge requis
pour s’adresser à une agence et pas les moyens en plus !
Vous savez ce qu’elle a fait ?
- Lizzie, je t’en pris !
- (ne tenant pas compte de sa supplication)
Elle a débauché trois jeunes militaires de la base de son
père, il faut dire qu’elle était la mascotte de cette base
et on n’y trouvait pas un seul célibataire qui puisse lui
résister, ils ont accepté de faire le mur et de venir animer
notre soirée gratuitement. Je crois que ça a été la meilleure
soirée d’anniversaire de toute ma vie ! Sans oublier
les bains de minuit dans la piscine de la base et les courses
de motos avec les officiers…
- C’est vrai, on s’amusait bien !
- Et la fête de fin d’année ?
- Géniale !
- (Jack, de plus en plus surpris) « Géniale » ?
- Chaque jeune fille avait un cavalier… enfin
normalement parce que Sam en avait un certain nombre de l’université…
mais bon, c’était pas le plus drôle parce que la plupart des
jeunes et même des plus vieux militaires de la base sont venus
aussi pour voir la remise des diplômes : Sam était major
de sa promotion. Ils étaient tous en uniformes et du coup
les parents des autres élèves ont cru qu’il s’agissait d’une
alerte à la bombe ! Et ils sont restés pour le bal, résultat
Sam a du changer de cavaliers trois fois par danse pour danser
avec tous ceux qui le lui avait demandé alors que plein de
jeune filles n’avaient personne pour danser avec elles.
- (Janet, admirative) Et bien… si je m’attendait
à ça ! J’espère que Cassy sera plus calme.
- Ne t’inquiète pas maman, de toute façon
Sam me l’avait déjà raconté tout ça quand on était allé au
ciné avec Jonas.
- Mais ce qu’elle ne t’as peut-être pas dit
c’est que son père s’en est rendu compte et a voulu l’envoyer
dans une université éloignée… seulement les militaires n’étaient
pas d’accord et ils ont fait des pétitions et entamés une
grève de la fin pour l’obliger à annuler la punition.
- (étonné mais amusé) Si je comprends bien,
Sam, vous avez déstabilisé toute une base militaire à vous
toute seule ?
- (souriant) Il ne faut rien exagérer, c’est
juste qu’ils étaient tous mes amis et qu’ils me protégeaient
et me défendaient.
- Et puis elle a fait des trucs bien :
elle a aboli le bizutage dans cette base et a permis à beaucoup
de femmes de s’intégrer.
Janet et Jack avaient besoin d’un peu de temps pour
assimiler toutes ses révélations qui leur présentaient une
Sam tout à fait différente de celle qu’ils connaissaient ou
croyaient connaître.
Le colonel avait été surpris d’apprendre
qu’elle allait au cinéma avec Jonas, qu’elle le voyait en
dehors de la base alors qu’elle avait refusé toutes ses invitations
à lui bien qu’elle le connaisse depuis plus longtemps.
Il était un peu vexé, même beaucoup, ce qui
ne l’empêcha pas d’inviter son major à danser. Ils restèrent
tout le reste de la soirée sur la piste et ne manquèrent aucune
danse et s’amusèrent beaucoup.
- (Jack, lors d’un rapprochement) C’est bizarre…
- Quoi ?
- (taquin) De danser avec vous ici.
- Soyez un peu sérieux !
- Ce que je voulais dire c’est que ça fait
presque 6 ans que l’on travaille ensemble et je ne sais pratiquement
rien de vous, votre passé, votre vie, vos passions, vos occupations…
votre plat préféré, votre film préféré, votre chanson préférée,
votre couleur préférée…
- (amusée) En effet… vous n’avez pas tord.
J’ai mis près de huit mois à savoir que vous étiez marié…
(devant son regard) et séparé !
- Vraiment ?
- Oui. (après un moment de réflexion) Mais
si vous voulez demain je vous consacre toute la journée pour
répondre à vos questions… si vous répondez aux miennes !
Sam était un peu gênée d’avoir proposé ce qui pouvait
passer pour un rendez-vous en tête à tête mais en même temps
elle ressentait le besoin de mieux connaître son supérieur
maintenant qu’ils s’étaient rapprochés et elle voulait, pour
une fois, se dévoiler vraiment pour qu’il puisse voir la femme
qu’elle était derrière la militaire.
Jack était surpris que cette proposition
vienne d’elle : il avait failli lui demander quelque
chose de similaire mais avait eu peur qu’elle refuse comme
elle avait l’habitude de le faire. Il était aux anges et adorait
l’idée de pouvoir passer un peu de temps seul avec Sam dans
un décor comme celui-ci surtout à sa demande. De son côté
elle était un peu inquiète de la réaction qu’il pourrait avoir.
- … en toute amitié !
- (un peu déçu mais ne le montrant pas) Oui,
je l’avais compris comme ça. (sincère) Ça me ferait vraiment
plaisir Sam.
- Bien… bien.
Ils recommencèrent à danser un peu gênés mais aussi
soulagés d’avoir réglé ce malaise entre eux. Cassy aussi dansait
en permanence, Lizzie et Janet alternait entre la piste de
danse et la table. Ils s’y retrouvèrent tous vers 11h30.
- (Lizzie à son frère) Alors, cette soirée ?
- (regardant Sam) Parfaite.
- Dis donc, tu n’as que ce mot à la bouche !
- Au fait colonel, il y a un moment que je
ne vous ai pas entendu râler… Qu’est-ce qui vous arrive ?
- Mais rien, il se trouve juste que je passe
d’excellentes vacances.
- Tant mieux mais tu avoueras que c’est plutôt
rare !
- (malicieuse) Il faut dire que c’est plutôt
rare qu’il les passe avec Sam.
- Cassy !
- Il ne s’en est pas défendu !
- Janet !
- (Lizzie, changeant de sujet) Et pour demain,
on dit quoi ?
- (un peu gênée) Eh bien…
- (venant à son secours) C'est-à-dire que
Sam et moi on a des choses à faire demain… pour le boulot !
Alors… enfin on ne sera pas là.
- (Janet, avec un grand sourire) Je vois…
- Je ne crois pas, non, doc.
- Mais on dit qu’on se retrouve à 20h ici
comme d’habitu… (voyant le signe négatif de Jack) Non, en
fait on va vraiment être pris toute la journée.
- (Cassy, à Sam) Ah oui ?... (à sa mère)
Et nous on fait quoi ?
- (Lizzie, prenant la parole) Je pensais
emmener les enfant à Marynland, si ça vous dit… Cassandra
n’est peut-être pas encore allée dans ce genre d’endroit.
- Effectivement, ça pourrait être marrant.
On dit 10h devant l’hôtel pour tout le monde ?
- Ok.
- Pas de problème.
- Parfait.
Après s’être souhaité une bonne nuit ils se quittèrent
pour aller dormir. Sam et Janet toutefois ne regagnèrent pas
tout de suite la chambre et passèrent un petit moment au bar.
Au bar de l’hôtel
- (Josh, les voyant arriver, faisant semblant
de recevoir un poignard dans le coeur) Mon dieu, l’armée de
l’air a une nouvelle arme secrète !
- (souriant, en s’asseyant) Josh… Tu ne t’arrêtes
jamais ?
- Non. Je vous sers quoi ? (faisant
semblant de se concentrer en regardant Sam) Attends, je sais :
coca light (vers Janet) et pour vous ?
- Pareil.
- C’est parti !
- (se tournant vers Sam) Alors, ça veut dire
quoi cette sortie ?
- Quelle sortie ?
- Vous et le colonel.
- Oh. Rien, c’est juste… une sortie entre
amis !
- (avec un air septique) …
- On a remarqué que depuis le temps qu’on
se connaissait, on ne savait pratiquement rien l’un de l’autre.
- Et ?
- Et ça fait plus de 6 ans que l’on travaille
ensemble ! Je connaissais Daniel quasiment par cœur au
bout d’un an, même si il ne m’avait jamais parlé de son grand-père,
on passe tout notre temps à se raconter notre vie, sauf quand
on discute de sujets scientifiques… Et je connais la vie de
Jonas sur le bout des doigts jusqu’à ses moindres conquêtes
récentes ! Il en va de même pour vous… (rigolant) sauf
que vous ne changez pas de copain tous les deux jours !
- Alors que le colonel…
- Effectivement alors on s’est dit qu’on
pourrait peut-être prendre un peu de temps pour parler.
- Je pense que vous avez raison, ça ne pourra
vous faire que du bien. (taquine) D’autant que vous semblez
plus proche depuis quelque temps !
- Vous êtes impossible !
- Mais au fait, vous vous connaissez les
gens mais ce qui est sûr c’est qu’on ne vous connaît pas !
Je ne m’attendait pas du tout aux révélations que Lizzie nous
a faites et …
- Et peu de gens sont au courrant, c’est
sûr … mais ça correspond tellement pas à l’image que je donne
aujourd’hui que…
- Je comprends.
- (revenant) Et deux cocas light, deux !
(voyant que Sam commençait à ouvrir son sac) Ah non !
Cadeau de la maison pour ma princesse préférée.
- Merci, tu es adorable ! (Josh parti,
voyant que Janet souriait) Quoi ?
- Je ne sais pas comment vous faites pour
charmer tous les hommes que vous soyez décontractée ou plus
réservée et distance ! (voyant que Sam ne semblait pas
comprendre) Ce que je veux dire c’est que tous les militaires
de la base ont envie de sortir avec vous dans le rôle de la
militaire scientifique sérieuse et que pour tous les hommes
que nous rencontrons ici c’est pareil alors que vous vous
montrez comme une séductrice libérée et pleine de vie !
- Janet, mon orgueil n’a pas besoin de ça !
- Je crois que si, je pense que vous vous
sous-estimez.
Elles remontèrent sur les douze coups de minuit et
s’endormirent assez rapidement.
Le lendemain elles s’habillèrent après s’être
lavées et avoir pris un bon petit déjeuner. Sam avait mis
un large pantalon blanc taille basse et un débardeur dos nu
bordeaux : simple, décontracté, neutre quoique légèrement
sexy mais très seyant. Ils se retrouvèrent tous à dix heures
tapantes : Jack portait un jean et un tee-shirt blanc.
Lizzie, Cassy, Janet et les trois enfants partirent dans la
voiture de Lizzie ; laissant seuls les deux militaires.
Cette journée
se passa comme dans un rêve pour eux, ils parlèrent de tout
en passant par des sujets très personnels (la mort de la mère
de Sam, celle de Charly), leur enfance… (sauf évidemment
de ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre). Ils se découvrirent
des points communs au plan moral, affectif et même dans leurs
goûts quotidiens, rigolèrent ensemble. Ils empruntèrent un
bateau à moteur puis firent du roller, mangèrent un hot dog
et partagèrent une énorme glace.
Ensuite ils se promenèrent dans un parc toujours
en discutant, partageant leurs impressions sur les différentes
missions qu’ils avaient effectuées et les gens qu’ils avaient
pu rencontrer. Ils se sentaient bien tous les deux, ensemble.
Ils passèrent à une fête foraine, firent quelques attractions
(je vous rassure pas le tunnel des amoureux, quand même
j’ai ma fierté !) et enfin Sam traîna Jack dans un
photomaton (OK, ça fait un peu cliché mais je trouve ça
trop mignon) où ils prirent des poses marrantes.
Le soir Jack l’invita dans un resto italien
où tout se déroula à merveille dans une ambiance de plus en
plus romantique, puis ils se rendirent dans une colline un
peu en retrait de la ville d’où on voyait très bien les étoiles,
le colonel sachant que des étoiles filantes devaient passer
la nuit même.
Sur la colline 22h15
- (s’asseyant par terre) C’est magnifique.
- (la regardant) Comme vous dites !
- (se retournant) Jack !
- (s’asseyant à côté d’elle) C’est bon, je
me rends ! (plus sérieux) J’ai passé une merveilleuse
journée Sam. Merci beaucoup.
- Pourquoi ?
- Pour tout ! (lui prenant la main)
Pour être là, avec moi, pour être vous, pour m’avoir confié
tout ça !
- Merci à vous. J’ai beaucoup appris aujourd’hui,
plus qu’en 6 ans.
- (entourant sa taille de son bras) Je suis
content qu’on se connaisse mieux.
- (s’appuyant contre son épaule, perpendiculairement
à lui) Moi aussi.
- (posant sa joue contre ses cheveux) C’est
bizarre…
- (amusée) Encore ?
- Vous et moi… ici…
- (posant sa main sur celle de Jack qui entourait
sa taille) C’est vrai, c’est un peu irréel.
- (pensant tout haut) C’est comme dans mes
rêves.
- (contente de cette révélation) Ah oui ?
- (mal à l’aise) Enfin… je…
- C’est bon, j’ai compris… Les miens se passent
souvent de la même manière.
- (ravi mais surpris) Vraiment ?
Elle ne lui répondit pas mais se calla un peu plus
contre lui. Il y eut quelques minutes de silence. Ils étaient
conscients tous les deux qu’ils en avait déjà suffisamment
dit pour l’instant. Ils savouraient le fait d’être l’un contre
l’autre et n’avaient pas besoin de mots.
Soudain, dans le ciel, apparut une pluie
d’étoiles filantes. Ils relevèrent la tête en même temps.
- (murmurant à son oreille) Il faut faire
un vœu.
- (se retournant vers lui avec un grand et
beau sourire) ça y est.
- Le mien vient de se réaliser : (passant
une main sur sa joue) je voulais vous voir sourire.
- (rapprochant son visage du sien, pas sûr
d’elle) Alors je crois que… que je vais réaliser le mien.
Elle se pencha vers lui et ses lèvres frôlèrent les
siennes. Elle se recula, il n’avait pas rouvert ses yeux qu’il
avait fermés quand il avait compris où elle voulait en venir.
- Je… je suis désolée. Je n’aurais pas du…
Il la fit taire en capturant ses lèvres et en l’embrassant
tendrement. Il passa une main derrière sa nuque et une autre
sur sa hanche pour l’approcher de lui. Leur baiser devint
vite passionné et quand ils se séparèrent enfin, au bout d’un
long moment, ils restèrent front contre front puis leurs bouches
se rencontrèrent à nouveau.
Cette fois quand ils se décollèrent Jack
prit Sam dans ses bras et elle posa sa tête et une de ses
mains sur son torse. Ils avaient du mal à réaliser ce qu’ils
avaient fait bien qu’ils y aient pensé bien souvent. Jack
posa son menton sur la tête de sa compagne dans un geste rempli
d’amour et se voulant rassurant.
- Sam, je veux que tu saches que je ne regrette
rien et que cette journée est la plus belle que j’aie passée
depuis que Charly est parti et peut-être même avant…
- (un peu angoissée) Je ne veux pas que…
- (la comprenant) Je ne veux pas oublier
non plus, on ne va pas oublier. Je te le promets. Tu es ce
qui m’est arrivée de mieux avec mon fils et je ne veux pas
te perdre. Tu es ce que j’ai de plus précieux dans ma vie.
Sam, je t’aime. Je t’aime depuis longtemps et plus rien ne
pourra m’empêcher de le faire au grand jour (baissant les
yeux vers elle) si tu es d’accord…
- (passant ses bras autour de son cou et
sachant combien lui avait coûté de tels aveux) Bien sûr que
je suis d’accord ! (le regardant dans les yeux) Si tu
savais combien je t’aime.
- Je t’aime de tout mon cœur.
- (souriant) Mais moi je t’adore !
- (se prenant au jeu) Je t’aime comme je
n’ai jamais aimé personne !
- C’est un concours ?
- (la serrant contre lui) Je ne te laisserai
plus jamais partir !
Elle s’assit plus confortablement, dos à lui, entre
ses jambes tandis qu’il l’entourait de ses bras en embrassant
ses cheveux ; ils n’avaient jamais été aussi heureux
depuis qu’ils se connaissaient : ils s’étaient enfin
avouer leur sentiments et leur bonheur n’avait plus de limites.
Le fait d’être sûr des sentiments de l’autre
était un vrai soulagement d’autant plus qu’il s’agissait de
l’aboutissement de ces deux voir trois derniers jours de pas
en avant et de retours en arrière. A présent il n’y aurait
plus de retour en arrière, Jack avait sentit le désir monter
en lui et cette sensation ne le quittait pas mais il ne voulait
pas brusquer Sam et il savait que, quelque soit le moment
auquel elle aurait lieu, leur première fois serait magique
et qu’il ressentirait avec elle quelque chose de beaucoup
plus fort que ce qu’il avait pu ressentir auparavant tellement
son amour pour elle dépassait ce qu’il avait pu éprouver avant
de la rencontrer. Sam se retourna et s’assit sur les genoux
de Jack face à lui, ses jambes des deux côtés de sa taille.
- (malicieuse) Tu crois qu’elles se douteraient
de quelque chose si on ne rentrait pas ?
- (l’embrassant dans le cou) Je ne sais pas…
- C’est bien ce que je pensais et tu n’en
a rien à faire !
- (passant une main sous son débardeur sans
pour autant arrêter de l’embrasser) Je n’ai pas ton esprit
scientifique !
- ça je sais.
- Et en plus je ne me concentre que sur une
seule chose à la fois… et là c’est toi !
- Mmmm… Alors je ne voudrais pas te déconcentrer.
Il la bascula sur le côté et se retrouva sur elle,
il commença à lui mordiller les lèvres puis l’embrassa plus
franchement en faisant passer dans ce baiser tout le désir
qu’il ressentait pour elle. De son côté Sam répondait bien
volontiers à ce baiser tandis que leurs mains infligeaient
à leur corps respectifs des caresses enflammées.
Ils avaient vraiment envie l’un de l’autre
mais avait conscience du fait qu’il ne pouvait pas faire « ça »
là dans un champ, même cachés par des bosquets, surtout pour
leur première fois tous les deux. Sam roula sur Jack
et se releva, pour se retrouver assise sur son bassin.
- Mon colonel ?
- Oui major.
- Il faudrait peut-être y aller, non ?
- (l’allongeant sur lui) Tu crois ?
- (en lui donnant un profond baiser) Oui.
- Redis-moi ça !
- (faisant la même chose) Je crois qu’il
est temps de partir.
- Ben maintenant tu sauras comment faire
pour m’expliquer une théorie : comme ça j’ai tout compris.
- (se relevant) Oh oui, je me vois très bien
faire ça en plein briefing. (faisant semblant de réfléchir)
Remarque… (en avançant) si ça marche avec toi, ça pourrait
très bien marcher avec d’autres !
- (la rattrapant et la tournant vers lui
en la prenant par la taille) N’y pense même pas !
- (lui passant ses deux bras autour du cou)
Serais-tu jaloux par hasard ?
- (en lui embrassant une oreille) Très.
- ça tombe bien, j’adore ça !
- Alors tu vas être gâtée !
Ils s’embrassèrent une nouvelle fois, d’abord doucement
puis de plus en plus passionnément pendant de longues minutes
qui parurent bien trop courtes à Jack. Enfin ils se séparent
encore et avancèrent vers la ville en se tenant par la taille
en souriant.
- Je voulais te dire…
- (le coupant en l’embrassant) On aura le
temps pour les longues discussions.
- (la serrant contre lui) Oui mais c’est
vraiment important pour moi.
- Vas-y.
- Et bien, tu sais je… je crois que je t’aime
depuis la première fois où je t’ai vu entrer dans la salle
de briefing et où tu m’as remis à ma place seulement je ne
m’en suis rendu compte, que ça dépassait de loin l’attirance
physique, que quand on étaient coincé en antarctique et encore
plus quand tu as eu ce goa’uld en toi.
- Mais…
- Je sais, certaines fois on aurait pu croire
que ce n’était pas le cas mais détrompe toi : durant
ces six années tu es la seule qui ait compté pour moi.
- Jack…
- (lui caressant la joue) On en reparlera,
je tenais juste à ce que tu le sache.
Au bar de l’hôtel 23h40
Ils entrèrent, se tenant toujours par la taille et
se dirigèrent vers le bar, après avoir vérifié qu’aucune de
leurs amies ne s’y trouvait.
- (Josh, taquin) Je vois que l’armée a retrouvé
sa grandeur !
- (Sam, qui ne comprenait pas) Qu’est-ce
que tu racontes ?
- (lançant un clin d’œil à Jack qui lui en
fit un en retour) Oh, rien.
- (amusée) J’arriverait bien à vous faire
avouer !
- Surtout que tu as l’air d’avoir une technique
très au point.
- (s’asseyant sur les genoux de Jack qui
lui passa une main autour de la taille et posa l’autre sur
sa cuisse) N’est ce pas ? (changeant de sujet) Sinon,
tu n’aurais pas vu Janet et Cassy ?
- Mais si ! Elles sont passées ici vers
11h moins le quart et sont remontées il y a un peu plus de
vingt minutes.
- Ok, (avec un sourire enjôleur) tu me sers
à boire ?
- Comme d’hab ?
- Non, champagne ! Deux coupes s’il
te plaît.
- Jack ?
- On a un truc à fêter, non ?
- Evidemment, vu comme ça… mais ça n’existe
pas en light !
- (la chatouillant) Je rêve, tu n’as pas
besoin de boire des trucs light, tu es superbe !
- Mais là n’est pas la question, c’est juste
que (les deux en même temps) j’adore le goût !
Josh partit en rigolant leur chercher du champagne
pendant qu’ils s’embrassaient comme si leurs vies en dépendaient
(ben oui, il faut qu’ils rattrapent toutes ces années,
heureusement il n’y a pas beaucoup de monde au bar).
Josh revint avec les coupes que les deux militaires burent,
après avoir trinqués avec la bière de Josh, en suivant la
tradition : c'est-à-dire en croisant leurs mains (vous
voyez de quoi je parle ? Sinon c’est pas bien grave !).
Ensuite ils demandèrent à leur ami de passer
des musiques romantiques (par exemple les chansons de la VO
de « coup de foudre à Notting Hill », moi j’adore)
et ils dansèrent longtemps les yeux dans les yeux, l’un contre
l’autre, échangeant des baisers de temps en temps.
Vers une heure ils se rassirent, il faut
dire que leur journée les avait un peu crevés. Sam s’endormit
dans les bras de Jack, sur le canapé. Il la contemplait, un
sourire aux lèvres : elle ressemblait vraiment à un ange
et il se sentait le plus heureux des hommes que son cœur soit
pour lui. Il ne s’en sentait pas digne mais se promit de faire
tout pour se montrer à la hauteur de cette femme qu’il adorait.
- (Josh, s’approchant doucement) Il faudrait
peut-être la monter dans sa chambre.
- Vous avez raison, j’y vais.
- Suite 315, troisième étage. Mais à l’intérieur
il y a trois chambres, je ne sais pas laquelle est la sienne.
Essayez de ne pas réveiller les deux autres, si elles dorment.
- Ok, elle a sa carte magnétique. A demain
et merci.
- Pas de quoi !
Jack prit délicatement Sam dans ses bras et se rendit
jusqu’à l’ascenseur, elle n’ouvrit les yeux que quand ils
furent devant la porte de la suite. Elle échangea un sourire
avec Jack qui la posa doucement par terre.
- (Sam, ouvrant la porte) On se voit demain…
parce que là…
- Je sais. (l’embrassant tendrement) Bonne
nuit mon ange.
- (lui rendant son baiser) Bonne nuit.
Elle passa de l’autre côté de la porte et il commença
à repartir quand elle revint brusquement vers lui et l’embrassa
passionnément après l’avoir tourné vers elle. Réagissant au
quart de tour il la plaqua contre le mur : ils se laissèrent
aller à leurs envies pendant un moment puis se séparèrent
à regret sans cesser de sourire.
- (prenant sa main) Je t’aime, Sam.
- (s’éloignant sans lâcher sa main) Moi aussi
je t’aime.
- (ne pouvant se résignant à partir) Je t’appelle
demain… à dix heures, c’est bon ?
- (taquine) Parfait.
Dans la suite, 1h30 du matin
Elle regagna enfin la suite et lui l’appartement non
loin de l’hôtel. Elle referma la porte et se glissa le plus
silencieusement possible jusqu’à sa chambre. Mais elle trouva
sur son lit Janet, en pyjama, l’attendant bien réveillée.
- (malicieuse) Alors ?
- Alors on s’est disputé, on en est venu
aux mains et il m’a virée de SG1 et du SGC.
- Soyez un peu sérieuse !
- Mais je le suis… (devant l’air exaspéré
de Janet, s’asseyant à côté d’elle) D’accord, ça c’est très
bien passé, on a beaucoup parlé, on s’est amusé.
- Et ?
- Et rien, (n’étant pas prête à partager
son bonheur) on est plus proche qu’avant … mais seulement
des amis !
- (pas convaincu) C’est pour ça que vous
rentrez à cette heure ?
- Janet ! On était au bar !
- Bon, on en reparlera demain, je vais vous
laisser dormir... (pleine de sous-entendu) vous avez l’air
d’avoir eu une journée épuisante !
- Vous êtes impossible !
Janet rejoignit sa chambre, laissant Sam dormir, elle
sentait bien qu’il s’était passé quelque chose mais préférait
attendre que son amie se confie d’elle-même : de toute
manière elle était contente de la voir si épanouie.
Le lendemain matin Sam se leva à 9h30, une
demi-heure après ses amies, fila dans la salle de bain et,
constatant qu’il faisait moins chaud que la veille, choisit
un jean foncé et un petit haut blanc. Elle se maquilla puis
rejoignit Janet et Cassy pour prendre le petit déjeuner qu’on
leur avait monté ; elle ne dit pas un mot, perdue dans
ses pensées, tandis que les deux autres échangeaient de petits
sourires complices.
Il était très exactement dix heures quand
la sonnerie du téléphone se fit entendre, Sam se précipita
sur le combiné, comme une adolescente attendant désespérément
le coup de fil de son copain, puis sourit béatement en entendant
la voix de son amant. Se rendant compte que ses amies la fixait
avec attention elle s’éloigna d’elle et se rendit sur la terrasse.
- Allô.
- (on entend rien vu que c’est un coup
de téléphone)
- Oui, très bien.
- …
- Bien sûr que j’ai pensé à toi… (malicieuse)
et si tu vaux ce dont j’ai rêvé on ne va pas s’ennuyer !
- …
- (doucement) Tu me manques aussi.
- …
- C’est vrai ?... J’arrive tout de suite !
Elle reposa précipitamment le combiné et passa en coup
de vent devant les jeunes femmes qui se demandaient ce qui
se passait même si elles pensaient bien savoir qui avait appelé.
Elle sortit de la suite, descendit les escaliers et arriva
devant le bar.
Au salon
Jack était là,
son portable toujours à la main. Elle se précipita dans ses
bras, il la serra contre lui et la fit tournoyer puis ils
s’embrassèrent comme si leur vie en dépendait (je sais,
encore mais on peut les comprendre…). Quand il la reposa
à terre ils restèrent front contre front.
- J’avais très peur que tu n’appelles pas.
- Et moi j’avais très peur d’avoir rêvé tout
ça ou que tu regrettes… Tu ne regrettes pas ?
- (l’embrassant) Si tu ne m’en donne pas
de raisons, certainement pas !
- (idem) Alors je vais faire mon possible.
Ils échangèrent de longs baisers passionnés pendant
encore un moment puis un toussotement se fit entendre derrière
eux. Sam se retourna et eut un sourire quand elle vit Cassy.
- Ah, je vois quand vous discutez vous le
faites à fond !
- (Jack, amusé) Les militaires, tu sais…
- Il n’y a pas de problèmes, je suis super
contente pour vous !
- Merci ma puce… au fait, tu es là pour quoi ?
- (moqueuse) Pour voir où tu avais filé à
toute vitesse !
- (taquin) A toute vitesse, major ?
- Je suis toujours les ordres de mon supérieur
le plus rapidement possible !
- C’est vrai ça ?
- (lui donnant un baiser) Bien sûr !
- Cassy tu pourras dire à ta mère que Sam
et moi nous avons des problèmes de la plus grande importance
à régler aujourd’hui et que vous allez donc devoir vous passer
de nous une nouvelle fois.
- Pas de problème Jack, mais je lui dis quoi ?
Elle ne me croira jamais !
- (entraînant Sam) Ce que tu veux !
Je suis sûr qu’elle imagine déjà plein de trucs !
Ils disparurent du salon laissant la jeune fille un
peu perplexe et amusée : elle savait bien qu’ils finiraient
ensemble et en était ravie mais elle se demandait si elle
devait tout dire à sa mère ou faire semblant de n’être au
courant de rien.
Dans la rue
Jack et Sam se
baladaient sur la promenade, main dans la main en discutant
de ce qu’ils allaient faire maintenant : ils comptaient
rester ensemble coûte que coûte mais voulaient pouvoir aussi
continuer à travailler tous les deux au sein de SG1.
Tout d’un coup, sans qu’ils aient le temps
de se rendre compte de ce qui se passait, deux personne se
jetèrent sur eux en même temps que la voiture située à côté
d’eux explosait.
Quand Sam rouvrit les yeux la situation avait,
de son point de vue, un air de déjà vu : elle était à
terre et l’agent Barett était sur elle.
- Agent Barett ?
- Major Carter, je suis ravi de vous revoir.
- Et on peut savoir ce que vous faites ?
- Je vous protè…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car il fut
soulevé et jeté sans ménagement sur le côté. En effet Jack
s’était rapidement dégagé de l’agent qui lui avait évité d’être
blessé et s’était précipité vers Sam, poussé d’une part par
la volonté de savoir si elle allait bien et d’autre part par
la jalousie que lui procurait le fait de sa promiscuité avec
un homme qu’elle semblait connaître. Il l’aida à se relever
et la serra contre lui.
- ça va ? Tu n’as rien ?
- A part que je vais sûrement hériter d’une
belle bosse tout va bien.
- C’est vrai ?
- (charmeuse) Tu veux que je te le prouve ?
(elle l’embrassa à pleine bouche)
- Là je t’aurais cru quoi que tu ais dit…
(vers les deux agents qui les regardaient) Qui êtes vous ?
- Jack, je te présente l’agent Barett, c’est
lui qui m’a aidé à mener l’enquête quand tu étais en prison…
- Enchanté de vous connaître colonel O’Neill.
Voici l’agent Harisson.
- Du NID je présume…
- Vous présumez bien. Nous avons à vous parler
je crois…
Ils se rendirent à la terrasse d’un café après que
l’agent Barett ait contacté tous ses hommes postés à différents
endroits stratégiques. Peu de temps après :
- (Jack, exposant ce qu’il avait compris
des explications de Barett) Si je vous suis bien, des agents
pourris du NID veulent notre peau et vous êtes là pour nous
protéger ?... ça promet !
- Vous tenez l’idée générale colonel, en
réalité ils veulent déstabiliser le SGC et pour cela ils veulent
supprimer l’équipe phare mais Daniel et Teal’c sont trop bien
protégés à la base alors ils s’en prennent à vous. Nous devons
vous protéger mais surtout les arrêter.
- Mais c’est la première fois qu’ils tentaient
de nous tuer !
- Exact major Carter, cela signifie qu’ils
doivent être prêts, nous pensons qu’ils ont trouvé un QG dans
cette ville et s’y sont procurés des armes…
- Mais Janet et Cassy ne sont pas en danger ?
- Non, leur mort ne leur servirait à rien.
Il faudrait que vous nous aidiez.
- Bien sûr !
- (posant sa main sur la sienne) Attends
Sam, ça va être dangereux (désignant les deux agents) et puis
qui nous dit qu’on peut leur faire confiance ?
- J’ai totalement confiance en l’agent Barett,
il a déjà prouvé sa fiabilité.
- Merci major.
- Moui… C’est d’accord. De toute façon c’est
ça ou se faire descendre.
- Bon, on a déjà quelques éléments grâce
à une enquête interne mais nous devons aller voir un certain
Jo qui tient une boutique sur la troisième avenue, il paraît
qu’il vend des armes et que c’est là que nos hommes se les
sont procurées. En attendant mon équipe veille sur vous.
- Pourquoi ?
- Pardon ?
- Je pense que ce que le colonel voulait
dire c’est pourquoi nous aidez-vous ? Vous n’êtes pas
concerné.
- Si nous voulons donner une bonne image
du NID et vous convaincre, un jour de travailler avec nous,
il faut que nous nous débarrassions de nos éléments corrompus
et que nous rachetions nos fautes et coopérions avec vous.
En plus je vous aime bien et je suis conscient que vous êtes
les seuls à pouvoir sauver la Terre du danger qu’elle court
au niveau… spatial ! Enfin on se sent responsable :
ce sont des gens de chez nous qui vous poursuivent et ils
ont déjà supprimé un des notre.
Ils se levèrent et commencèrent à marcher vers la fameuse
droguerie, à un moment Sam se trouva à la hauteur de Barett.
- Comment avez-vous su pour la bombe ?
- On a intercepté une communication. (après
un instant de silence Barett regarda vers Jack) Je comprends
maintenant pourquoi vous étiez sûre de son innocence.
- Oh, non ! Ce n’est pas ce que vous
croyez… enfin maintenant si mais à l’époque nous n’étions
pas… nous n’avions pas ce genre de rapport.
- Ah.
Ils continuèrent en silence et s’arrêtèrent à l’endroit
qu’on leur avait indiqué.
- Sam, je veux que tu nous attendes dehors
avec monsieur…
- Harisson.
- C’est ça, je ne veux pas que tu prennes
des risques inutiles.
- Mais Jack…
- (d’une voix dure) Vous ne m’avez pas bien
compris major, c’est un ordre !
- (mécontente) Bien colonel.
- Allez Barett, on y va.
Il regrettait de s’être adressé à Sam de cette façon
mais il ne pensait vraiment qu’à la protéger ; quant
à elle, elle se sentait blessée et humiliée de ce manque de
confiance et du ton qu’il avait pris pour lui parler, il n’avait
même pas écouté ce qu’elle avait à dire.
Dans la boutique
Les deux hommes se placèrent en face du comptoir, au
bruit de la sonnette à homme était apparu de l’arrière boutique :
il avait le look du parfait petit mafioso.
- Vous désirez ?
- Des renseignements… il paraît que ne vous
contentez pas de vendre des clous et que vous êtes aussi versé
dans les armes ?
- (mal à l’aise) Vous vous trompez.
- Ecoutez mon vieux, je n’ai pas de temps
à perdre alors…
- Je suis désolé mais je ne vois vraiment
pas de quoi vous voulez parler.
- Ben voyons ! (sortant son badge et
le mettant sous le nez du type) Tu vois ça, c’est un bout
de papier qui veut dire que je fais parti de l’armée de l’US
Air Force alors vous allez me dire à qui vous avez vendu des
armes dernièrement, avant que je m’énerve !
L’homme resta
muet, l’Air Force ne semblait guère l’impressionner (on le
comprend). L’agent Barett prit alors la parole.
- (lui montrant sa carte) Je fais parti du
NID alors vous devriez me dire ce que vous savez sinon…
- (moqueur) … sinon quoi ? C’est quoi
d’abord le NID ?
- Là, il marque un point Barett, c’est tellement
secret votre truc que personne ne le connaît.
C’est alors que Sam fit son apparition, elle avait
décidé d’entrer, ordre ou pas ordre, car elle savait qu’ils
auraient besoin d’elle et qu’elle pouvait les aider.
- (à la nouvelle venue, un peu exaspéré)
Vous êtes qui, vous ? FBI ?
- (lui montrant un badge, avec un sourire)
CIA.
Les deux autres étaient extrêmement surpris :
soit elle mentait, soit…
- (impressionné après avoir vérifié que la
carte était vrai) Nom de dieu !
- Comme vous dites, je voudrais parler à
Mickey.
- (angoissé) Mais bien sûr… (se dirigeant
vers l’arrière boutique) Qui dois-je annoncer ?
- Dites lui seulement que Angie est là, il
comprendra. (sortant un flingue de son dos) Ne joue pas les
héros Jo!
- Oui, oui… (il disparut derrière la porte)
Les deux hommes regardaient Sam avec étonnement et
admiration, elle paraissait détendue et très sûre d’elle.
- (tendant son arme à Barett) Vous la rendrez
à Harisson. … Quoi ?
- Non, c’est juste que…
- (Jo, revenant) Si vous voulez bien me suivre…
- Vous venez les gars ?
Dans l’arrière boutique
Ils suivirent donc Jo qui leur fit emprunter de nombreuses
portes et les conduisit finalement dans un grand salon richement
décoré. Un homme d’environ 60 ans se tenait dans un fauteuil,
entouré de deux gardes du corps. A leur entrée il se leva,
Sam se dirigea vers lui sans hésitation et il la prit dans
ses bras.
- Angie, mon agent secret préférée !
- Mickey.
- ça va ? Ça fait longtemps qu’on ne
t’a pas vu dans le coin.
- J’ai pris ma retraite !
- Sacrée Angie ! Vas-y, fais comme chez
toi, assied toi !
- Merci. Je te présente l’agent Barett et
le colonel O’Neill.
- Asseyez-vous. (à Sam) Dis-moi, ton ancienne
équipe avait plus fière allure ! Je me rappelle encore
de Tom et Harvey…
- (riant) ça n’est pas mon équipe, (désignant
Jack) cette fois c’est moi qui suis sous les ordres.
- Décidément, le gouvernement fait vraiment
n’importe quoi !
- (sentant que Jack allait s’énerver) Ecoute
Mickey, j’ai besoin d’un service.
- Tout ce que tu voudras !
- Voilà, je voudrais savoir ce que tu sais
à propos de trois hommes qui t’ont acheté des armes il n’y
a pas longtemps et certainement aussi de quoi fabriquer une
ou plusieurs bombes.
- Bien sûr. (à un de ses gardes du corps) Vas me chercher
le livre de compte ! (à Sam) pourquoi tu veux savoir
ça ?
- Ils veulent nous tuer.
- Quoi ?
- Ils ont déjà essayé.
- Les fumiers ! Dire que c’est moi qui
leur ai vendu les armes ! Laisse-moi m’en occuper Angie,
je les retrouverais et je leur règlerais leur compte !
(en colère) Je ne supporte pas qu’on s’attaque ma famille !
- (se levant et posant une main sur son bras)
C’est très gentil mais on va s’en occuper. Je ne veux pas
que tu ais des problèmes à cause de moi. Ces renseignements
c’est déjà beaucoup.
- (paternel) Tu ne me poses jamais de problèmes
ma petite, tu le sais bien ! Au moins laisse un de mes
hommes te protéger… s’il t’arrive quelque chose… !
- (regardant Jack) Je suis très bien protégée,
ne t’inquiète pas.
- (revenant avec le livre et le tendant à
son patron) Voilà monsieur.
Il consultât son registre et leur donna un maximum
d’informations puis ils le quittèrent en le remerciant.
Dans la rue
- Bon, maintenant on sait où ils se cachent…
(lui tendant un papier) Harisson, envoyez des hommes à cette
adresse, qu’ils attendent nos tueurs et ne reviennent pas
sans les trois. Vu que l’on connaît le commanditaire, il ne
manque plus que leurs aveux pour le faire tomber ! Bien
joué major Carter, sans vous je ne sais pas si on aurait pu
avoir ces renseignements !
- (la prenant dans ses bras) Je suis désolé
Sam de t’avoir parler comme ça mais je ne voulais pas te perdre,
surtout pas maintenant que… Enfin, je suis fier de toi, j’ai
toujours su que tu étais la meilleure ! Juste un truc,
c’est qui ça Angie ?
- C’est moi… en fait, c’est mon nom de code
à la CIA. C’est vrai, vous ne savez pas que je travaille à
la CIA, ou plutôt que j’y travaillais !
- Effectivement… tu comptais me le dire quand ?
- (malicieuse) Maintenant !
- C’est comme ça que vous avez connu Mickey ?
- Oui, c’était un de nos informateurs et
le père de mon fiancé à l’époque ! (devant la tête de
Jack) C’était il y a dix ans !
- (jaloux) Mm mm…
- (l’embrassant) C’est toi que j’aime.
- Qu’est-ce que je ferais sans toi ?
- Je me le demande !
Ils décidèrent d’aller manger un peu avant que les
hommes soient arrêtés : si ils voulaient les coincer
ça ne servait à rien de se barricader à la base ou à l’hôtel,
autant se montrer pour les pousser à agir.
Ils étaient tranquillement en train de savourer
de délicieux hot dog quand Jack remarqua une voiture en face
d’eux, de l’autre côté de la rue, il lui sembla voir le reflet
d’une lunette d’arme à feu au niveau de la vitre entrouverte.
Il réagit au quart de tour et eut juste le
temps de crier « Tout le monde à terre » et de se
jeter sur Sam avant que sifflent les premières balles. Il
y en eu plusieurs rafales qui firent voler en éclat l’écorce
des palmiers et des panneaux publicitaires puis la voiture
prit la fuite. Jack ne bougea pas pendant un petit moment
puis il releva la tête.
- ça va Sam ?
- (un peu choquée) Je… oui, je crois que
ça va. De toute façon je commence à avoir l’habitude. En tout
cas merci.
- Ne me remercie pas, je crois que si je
t’ai sauvé la vie je ne l’ai fait que pour moi.
- C’est trop gentil !
Après avoir vérifié qu’il n’y avait pas de blessés
civils et avoir appelé la police, l’agent Barett les aida
à se relever.
- Je m’occupe des autorités, vous n’avez
qu’à rentrer à l’hôtel, je vais vous faire accompagner, je
pense qu’on va les avoir d’ici peu et ils ne tenteront rien
dans un hôtel : ils ont des idéaux et leur but n’est
pas de blesser des civils.
- Ok, une bonne douche et un peu de repos
ne sauront pas superflus, d’autant que je n’ai plus qu’à laver
mes vêtements !
Ils rentrèrent à l’hôtel où on les informa que Janet
et Cassy étaient parti se baigner avec Lizzie et comptaient
manger dehors dans la foulée et ne seraient donc pas de retour
avant 22h, 22h30 ce qui leur laissait pratiquement le champ
libre pendant 7 heures.
A l’hôtel
- Tu montes ?
- Je ne sais pas… Je ferais peut-être mieux
de…
Ils savaient tous les deux se qu’impliquerait le fait
qu’ils soient seuls, toute l’après midi dans une chambre d’hôtel
et même si ils en avait très envie ils appréhendaient un peu.
- S’il te plaît ! Je ne veux pas rester
seule.
Jack abdiqua et ils montèrent.
Dans la chambre
Ils avaient déjà enlevé leurs chaussures et se trouvaient
chacun à un bout du salon.
- Vas-y, fais ta douche en premier. Ça te
fera du bien.
- Non !
- Tu préfères que j’y aille d’abord ?
- Non, ce que je voulais dire c’est qu’on…
(cherchant ses mots) on pourrait y aller tous les deux… ensemble.
(devant son mutisme) Non, c’est rien, laisse tomber !
J’y vais.
Le silence de Jack ne signifiait pas du tout qu’il
n’appréciait pas la requête, bien au contraire, mais il était
tout simplement surpris qu’elle fasse le premier pas, ça lui
ressemblait si peu ! Sam ne savait plus où se mettre,
elle était très mal à l’aise et se sentait vraiment stupide.
- J’aimerais beaucoup.
- (se retournant) Pardon ?
- (s’avançant vers elle et la prenant dans
ses bras) Prendre une douche avec toi, j’en ai vraiment envie.
- (un peu décontenancée) Oh ! Eh bien
je…
- (la portant dans la salle de bain) Ne dis
rien.
Elle se laissa faire. Il la posa au milieu de la salle
de bain et commença à faire couler l’eau puis il s’approcha
d’elle, se pencha et l’embrassa vraiment très tendrement.
Elle répondit vite à son baiser et les caresses suivirent
tout naturellement alors il lui enleva délicatement son haut
et l’admira un instant, elle fit de même puis ils passèrent
aux pantalons qu’ils firent glisser jusqu’à terre.
Le désir les submergeait de plus en plus :
leurs caresses et leurs baisers s’approfondissaient. Ils furent
bientôt nus et après s’être contempler mutuellement avec envie,
ils se collèrent l’un à l’autre et s’engagèrent sous le jet
d’eau chaude, explorant toujours le corps de l’autre de leurs
mains et de leurs bouches.
Il la plaqua finalement contre un mur et
elle enroula ses jambes autour de ses hanches. Ils s’unirent
enfin, au paroxysme du bonheur : ils se montrèrent tendres
et sauvages, doux et passionnés et ne furent plus que l’un
à l’autre pendant de longues heures.
Ils s’arrêtèrent à bout de souffle, ayant
du mal à réaliser ce qu’ils venaient de faire (plusieurs fois
de suite, je précise) et surtout l’intensité avec laquelle
ils l’avaient fait. Ils se regardaient, les yeux remplis d’amour
et continuaient à se dire des mots doux.
- (Jack, avec un sourire béat) Woua !!!
- « woua » c’est tout ce que tu
trouves à dire ?
- Désolé, c’est la première chose qui me
soit venue à l’esprit. C’était… magique ! Si tu savais
comme je t’aime !
- Je crois que je viens d’en avoir un petit
aperçu…
Ils s’embrassèrent encore un long moment puis se séchèrent
sans cesser cette activité. Ils voulurent ensuite se rendre
dans la chambre de Sam mais dans leur enthousiasme, ils n’en
eurent pas le temps et se retrouvèrent sur le tapis à moitié
morts de rire (heureusement, c’est un grand hôtel et les
tapis sont moelleux…). Ils finirent enfin dans le lit
et s’endormirent dans les bras l’un de l’autre épuisés mais
heureux.
C’est le téléphone qui les tira de leur sommeil
; quand ils ouvrirent les yeux et se rappelèrent ce qui s’était
passé, ils se sourirent et s’embrassèrent avant que Sam ne
décroche. Elle se contenta de monosyllabes et d’un « merci
à vous » et raccrocha.
Pendant ce temps Jack admirait son visage
angélique, la grâce de ses mouvements et la beauté de ses
formes. Il remercia le ciel (et oui, encore) d’avoir
placé cette femme sur sa route et encore plus du fait qu’elle
puisse l’aimer. Elle se retourna vers lui, un magnifique sourire
aux lèvres.
- Ils les ont eu.
Il n’y avait rien à ajouter, il l’attira vers lui et
l’embrassa : il reprirent donc leur activité et ce n’est
que deux heures plus tard, vers 20 heures que Sam reposait
tranquillement sur son torse tandis qu’il caressait son dos
et son bras.
- Si tu savais le nombre de fois où j’ai
rêvé de ce genre de situation…
- (roulant sur lui) Je suis contente que
se soit devenu réalité.
- (inversant les rôles et la submergeant
de baisers) Et moi donc !
- Sans compter Janet, Cassy, Jonas, Teal’c,
Daniel…
- Et ton père ?
- Je serais toi, je ne compterais pas trop
là-dessus, mais je crois qu’il finira par t’apprécier !
- J’en suis sûr ! Surtout qu’il va devenir
mon beau père, je vais pouvoir l’appeler papa !
- (riant) Il va enrager. (réalisant et se
redressant) Ton beau père ?
- Oui… (s’asseyant face à elle et prenant
sa main dans la sienne) Major Samantha Carter voulez vous
me faire l’insigne honneur de devenir ma femme et de ma rendre
ainsi le plus heureux des homme ?
- (lui sautant au cou) Bien sûr Jack !
- (la serrant) Je t’aime Sam.
- Je t’aime aussi… (taquine) j’aurais une
belle bague ?
- Oui.
- Avec un gros diamant ?
- Le plus gros !
- Génial !
Ils roulèrent tous les deux sur le lit, leurs bouches
scellées l’une contre l’autre. Une heure plus tard ils était
rhabillés : Sam ayant changé de vêtements et portant
à présent une légère robe d’été de la couleur de ses yeux.
Ils descendirent au restaurant, Jack ne pouvant
s’empêcher de la déshabiller du regard. Dans l’ascenseur il
la plaqua contre une paroi et l’embrassa passionnément tout
en laissant ses mains se balader, Sam trouvait cela très agréable
et avait du mal à rester maîtresse d’elle-même.
- Jack…
- …
- Jack !
- (entre deux baiser) Quoi ?
- Les portes vont bientôt s’ouvrir et c’est
un hôtel respectable ici…
- C’est fou l’effet que tu me fais dans cette
robe !
- J’en suis ravie, crois moi. Mais il faut
te reprendre !
- On remonte ?
- (amusée de son comportement adolescent)
Non, j’ai faim moi !
- (sans s’arrêter) Mais moi aussi !
- Seulement on ne parle pas de la même chose.
Il s’écarta à regret, juste à temps avant l’ouverture
de l’ascenseur. Elle lui donna un baiser puis ils se rendirent
dans la salle où un serveur leur indiqua une table. Ils commandèrent
puis discutèrent tout en mangeant : ils se faisaient
goûter mutuellement leur plats respectif et le colonel caressait
la jambe de son major sous la table avec son pied.
Ils s’échangeaient des regards complices
et des sourires. Au moment du dessert Jack sortit un petit
écrin de sa poche et le posa dans les mains de Sam en refermant
les siennes par-dessus.
- (surprise) Jack ?
- Tu te souviens de ce que je t’ai dit, je
t’aime depuis longtemps déjà… et il y a un an à peu près je
suis entré dans une bijouterie et j’ai trouvé ça. Dès que
je l’ai vue, j’ai su qu’elle était faite pour toi alors je
l’ai achetée même si à l’époque je n’avais pas l’espoir de
te voir un jour la porter mais puisque tu as accepté de partager
ma vie je peux enfin te la donner.
Sam était très émue, il relâcha la pression de ses
doigts et elle ouvrit la boîte, à l’intérieur elle découvrit
la plus belle bague qu’elle n’avait jamais vue. Elle était
en or blanc, fine, délicatement ciselée, tressée et parsemée
de petits diamants.
Sur la face intérieure on pouvait lire :
« To Sam forever. Jack » (pas besoin de traduire).
Sam sentit les larmes lui monter aux yeux, Jack vint s’agenouiller
à côté d’elle et lui passa la bague à l’annulaire gauche puis
il la prit dans ses bras.
- Ne pleure pas, je t’en pris. Je veux que
tu sois heureuse.
- Mais je le suis, je ne l’ai jamais été
autant.
- (essuyant une larme avec son pouce) Je
crois qu’on est pas passé inaperçu.
-
(souriant et constatant que tous les regards étaient tournés
vers eux) C’est vrai.
- (l’embrassant) Tu es belle quand tu souris.
- Seulement quand je souris ?
- Non, tu l’es tout le temps !
- Tu m’as fait peur !... Et si on montait ?
- Bonne idée !
Ils sortirent du restaurant et remontèrent, il était
près de 23h et Janet et Cassy étaient déjà couchées. Ils gagnèrent
la chambre de Sam le plus discrètement possible et s’endormirent
dans les bras l’un de l’autre après quelques baisers tellement
ils étaient épuisés.
Le lendemain matin Cassy se rendit dans la
chambre de Sam et entra après avoir frappé bien que personne
ne lui répondit. Elle eut un mouvement de surprise en voyant
les deux militaires enlacés dans le même lit et appela sa
mère.
Les deux jeunes femmes se tenaient dans l’embrasure
de la porte, souriant au tableau qui s’offrait à elles. Tout
d’un coup Jack émergea et son regard se posa d’abord sur Sam,
endormie contre lui puis un bruit près de la porte lui fit
lever les yeux.
-
Oh oh…
-
Colonel?
- Jack ?
- Doc, Cassy, quelle bonne surprise !
- (se réveillant) Qu’est-ce qui se passe,
Jack ?
- (lui montrant la porte) On a de la compagnie…
- (regardant dans cette direction) Ah. Bonjour
vous deux !
- Bonjour Sam.
- Salut… On va peut-être vous laisser.
- (se concentrant de nouveau sur Sam) Bonne
initiative !
Lorsqu’elles furent parties les deux amants entendirent
des cris de joie à travers la porte. Ils sourirent et s’embrassèrent
tendrement.
- (Sam) Bonjour toi. Bien dormi ?
- Très bien. Et toi mon ange ?
- Parfaitement.
- Là tu prends mes expressions…
- Va falloir que je fasse attention !
- (roulant sur elle et l’embrassant à nouveau)
Je ne te le fais pas dire !
Au bout d’un moment ils se levèrent (ils s’étaient
couchés tout habillés) et sortirent de la chambre pour rejoindre
leurs amies en se tenant par la main.
- Vous nous devez quelques explications,
non ?
- A moins que vous ne soyez devenue aveugle
subitement, je pense que vous avez très bien compris la situation.
- Jack !
- (la prenant par la taille) Ben, quoi ?
- (voyant la bague au doigt de Sam) Je crois
que les félicitations sont de rigueur Sam !
- Oui ma puce.
- (se jetant dans ses bras) Je suis tellement
contente pour toi !
- Moi aussi Sam.
- Merci Janet.
- Et vous colonel, je vous conseille de ne
pas la faire souffrir sinon…
- J’ai compris doc !
- Je ne parle pas que pour moi !
- (serrant Sam contre elle) Je sais.
- C’est Lizzie qui va être contente !
- Pardon ?
- On a parié avec elle hier et j’ai gagné !
- (amusée) Tu as trichée, tu étais déjà au
courant !
- Cassy !
- Désolé maman…
- A part ça et le fait que vous êtes invitées
au mariage, on a essayé de nous tuer hier.
- Quoi !
- Ne vous inquiétez pas, l’agent Barett a
arrêté les tueurs.
- Mon dieu, Sam !
- Tout va bien, c’est fini maintenant.
Ils leur expliquèrent tout ce qui s’était passé et
en informèrent aussi le général Hammond sans lui dévoiler
l’évolution de leurs rapports. La fin des vacances se passa
très agréablement pour tous, après être rentré de la côte,
Jack emmena Sam dans son chalet. Lizzie n’avait pas caché
son enthousiasme à l’annonce du mariage mais il fallait en
informer Daniel, Jonas, Teal’c, le général et surtout Jacob.
Ils passèrent une merveilleuse semaine entre
promenades autour du lac et dîner romantiques suivis de nuits
de tendresse et de passion. Ils avaient décidé que quoi qu’il
se passerait ils ne se sépareraient pas mais ils ne voulaient
pas se marier sans la présence de leurs amis et ils attendaient
donc d’être de retour à la base.
Ils s’y rendirent ensemble le lundi matin,
sans se cacher et allèrent directement en salle de briefing
sans parler à leurs coéquipiers avant.
Salle de briefing 9h00
Tous les membres de SG1 étaient réunis avec le général
Hammond et Janet. Ils étaient assis autour de la table ;
Janet et le général chacun à une extrémité, Sam et Jack d’un
côté en face de Teal’c, Daniel et Jonas. Ils se souhaitèrent
tous bonjour et se posèrent les questions d’usage dans le
genre « vous avez passez de bonnes vacances ? »,
« vous allez bien ? »… Le général prit la parole.
- Les vacances ont été bonnes, colonel ?
- (ne quittant pas Sam des yeux, en souriant)
Parfaites, mon général.
- Et vous major ?
- Exceptionnelles.
- Vous étiez où ?
- (les deux en même temps) A « … » !
(choisissez la ville qui vous plaît parce que je n’ai pas
d’idée et puis Los Angeles c’est trop grand)
- (faisant semblant d’être surpris) Tous
les deux ?
- Avec Janet et Cassy, général.
- Bien sûr… donc vous revenez de la plage ?
- (Jack, naturellement) Non, du Minnesota.
- (avec un sourire en coin) Tous les deux ?
- (plaisantant) Il y a de l’écho ou je me
trompe ?
- Colonel !
- Désolé mon général.
Sam avait esquissé un sourire, tout comme Janet, et
les trois autres membres de SG1 étaient perplexes car ils
ne savaient pas que Sam et Jack étaient ensemble pendant les
vacances, d’autant plus dans le chalet du colonel.
- (le général, insistant) Alors ?
- Mon général ?
- Colonel…
- (changeant de sujet, sa main caressant
celle de Sam posée sur sa cuisse) Au fait général, vous êtes
au courant qu’on a failli se faire tuer ? Non je disais
ça parce que on ne peut pas vraiment considérer que c’étaient
des vacances puisque qu’on risquait notre vie alors je pensais
que vous pourriez peut-être envisager de…
- (amusé) Ne pensez plus colonel, ça ne vous
va pas du tout. De plus, quoiqu’il en soit vous n’aurez pas
de congés supplémentaires étant donné que je crois savoir
que vous avez largement profité de ceux-ci. (coupant la parole
à Jack qui commençait à ouvrir la bouche) En revanche je tiens
à vous féliciter pour l’arrestation des traîtres, d’ailleurs
le président vous fait aussi par de ses félicitations et vous
fait savoir qu’il vous recevra très prochainement…
- ça tombe bien j’avais justement quelques
petites choses à lui demander !
- Comme quoi Jack ?
- (tout naturellement) Eh bien voyez-vous
Daniel je voulais l’inviter à mon mariage.
- Quoi !
- Ne restez pas la bouche ouverte Danny,
vous allez gober des mouches.
- Félicitations O’Neill.
- Merci Teal’c
- Votre… quoi ?
- « Mariage » Jonas, mon mariage.
C’est une sorte de cérémonie terrienne durant laquelle deux
personnes se jurent un amour éternelle et tout le bazar. Vous
voyez le topo ?
Jonas acquiesça, encore sous le choc, tandis que le
regard du général allait de Jack à Sam et de Sam à Jack. Les
deux militaires se regardaient en souriant, leurs mains étaient
enlacées sous la table.
- Dites-moi colonel, vous croyez que le président
appréciera cette attention ?
- A vrai dire il n’aura pas le choix, de
toute façon. Je ne lui demande pas sa bénédiction ça se fera
avec ou sans son accord mais je lui conseille de donner son
feu vert sinon il devra se passer de nous pour sauver la planète…
je lui souhaite bonne chance !
Contre toute attente le général ne sembla pas du tout
choqué par ces propos mais amusé, Janet retenait mal son fou
rire, Sam était un peu surprise mais néanmoins ravie et amusé
par la tirade de son amant alors que Teal’c restait stoïque
et que Jonas et Daniel étaient stupéfaits. C’est l’archéologue
qui rompit le silence.
- Pardon, vous avez dit « nous » ?
- Effectivement Daniel.
- Et ça veut dire ?
- Vous voulez être mon témoin ?
- Heu… je veux dire oui, bien entendu !
Mais on peut savoir qui vous comptez épouser ?
- Comment, je ne vous l’ai pas dit ?
- Non.
- Mais tous les autres ont compris, non ?
- (Janet, souriant) Ce n’est pas vraiment
une surprise.
- (Teal’c) Moi j’ai compris O’Neill.
- (Hammond, souriant également) Moi aussi.
- (Jonas) Je crois avoir une petite idée
sur la question.
- (Daniel) Bien sûr ! Moi aussi je sais
que c’est avec Sam qu’il va se marier ! Avec qui d’autre ?
Depuis le temps que j’attends ça je voulais l’entendre de
sa propre bouche !
- Je suis content que cela vous fasse plaisir
Danny-boy.
- (se levant et allant enlacer ses deux amis)
Si ça me fait plaisir ! Vous plaisantez… J’en rêve depuis
6 longues années ! Je suis tellement contant pour vous
deux !
- Hey, du calme !
- (Sam, attendrie) Merci Daniel. (levant
ses yeux vers le général) Général ?
- (faussement sévère et sérieux) Je crois
qu’il va y avoir des problèmes major.
- (Sam, inquiète) Georges ?
- (Hammond, riant) Eh bien oui… la préparation
du mariage, les invitations, le fleuriste, le traiteur, la
décoration… Vous avez déjà prévu une date ?
Au fur et à mesure qu’il parlait un grand sourire s’était
dessiné sur les visages de l’assistance qui avait eu peur
un moment de la réaction de leur supérieur hiérarchique. La
jeune femme se précipita dans les bras du général qui la serra
quelques instants puis quand ils s’écartèrent Jack vint à
leur hauteur et enlaça Sam par derrière.
- Alors il n’y a pas de problème mon général ?
- Oh mais si, maintenant il va falloir annoncer
ça à Jacob et je ne veux pas rater ça !
- Merci mon général.
- C’est le président qu’il faut remercier
colonel.
- Ne vous inquiétez pas, j’y penserai. Mais
pour l’instant (retournant Sam de manière à ce qu’elle lui
fasse face) je dois m’occuper de quelque chose de beaucoup
plus important.
Il embrassa Sam tout d’abord doucement puis de plus
en plus passionnément, les autres jugèrent plus opportun de
s’éclipser discrètement, un sourire aux lèvres.
Jacob fut mis
rapidement au courant et une fois la première surprise passée
et après avoir tenter d’assassiner Jack (mais non, je plaisante…
ok, c’étaient pas drôle !), il prit la chose plutôt
bien. Et après une magnifique cérémonie la vie continua entre
bonheur et batailles contre les goa’ulds pour les deux militaires
et leurs amis. Mais tout leur semblait plus beau, plus facile
maintenant qu’ils pouvaient vivre leur amour au grand jour
et n’étaient plus obliger de cacher leurs sentiments.
Quelques temps plus tard naquit un petit
Josh Charly O’Neill bientôt suivi d’une petite Cathy qui firent
la joie de leurs parents ainsi que de leurs parrains et marraines
aussi bien terrestres qu’extraterrestre.
THE END
Et
voilà, c’est fini, j’espère que ça vous a plu même si c’était
un peu long et qu’il n’y avait pas trop d’action.
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